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Autoédition: à vous de jouer ! Version 2.0
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Livre électronique398 pages4 heures

Autoédition: à vous de jouer ! Version 2.0

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À propos de ce livre électronique

Tous les conseils pratiques pour publier votre manuscrit.
Un ton enjoué et pédagogique qui vous accompagne pas à pas.

Après une V1 plébiscitée par les lecteurs, voici la V2, augmentée, mise à jour, avec un contenu adapté aux changements actuels (ISBN, livre audio...)

Vous avez entendu parler de l'autoédition mais n'êtes pas sûr·e que cela soit fait pour vous? Des manuscrits traînent dans vos tiroirs ou ont été refusés par des éditeurs? Les démarches nécessaires pour vous autoéditer vous paraissent complexes? Vous avez le sentiment que vos livres déjà publiés pourraient mieux se vendre?

Dans ce guide, Nathalie Bagadey vous donne toutes les clés pour vous autoéditer via les plates-formes d'impression à la demande. Elle vous accompagne étape par étape, tout en vous communiquant une foule de conseils pratiques et d’anecdotes, tirés de ses neuf années d’autrice hybride (autoéditée pour la plupart de ses textes, éditée pour d'autres).
«L'autoédition, je l'ai testée pour vous et j'ai adoré l'expérience. Elle est complexe, mais cela a été une aventure tellement positive que je souhaite la partager afin que vous puissiez vous aussi ressentir la même émotion : celle de tenir votre livre entre vos mains et, mieux encore, de le savoir lu et aimé par d'autres. Voire, peut-être, de pouvoir vivre un jour de l’écriture.»

Avec une telle guide, l’autoédition devient vraiment... un jeu d’enfant!

Table des matières
Avant-propos
Pourquoi l’autoédition?
1.1 Préambule
1.2. C’est qui, cette Nathalie Bagadey?
1.3. C’est quoi, exactement, l’autoédition via l’impression à la demande?
1.4. Avantages et inconvénients
1.5. Quels livres autoéditer?
Le temps des corrections
2.1. Les bêta-lecteurs
2.2. Les correcteurs
2.3. Le titre
La mise en forme
3.1. La couverture
3.2. Le corps du texte
3.3. L’organisation du livre
3.4. KDP
Les formalités
4.1. Les ISBN
4.2. Le code-barres et le prix
4.3. Le dépôt légal à la BnF
4.4. Votre statut juridique, fiscal et social
4.5. Les taxes américaines
Les plates-formes de vente et les autres sources de revenus
5.1. Amazon
5.2. KDP
5.3. Smashwords
5.4 Les autres sources de revenus
La communication et le marketing
6.1. Les outils de communication
6.2. Le lancement
Le suivi de votre livre
7.1. Surveiller vos résultats
7.2. Faire ses comptes
Calendrier récapitulatif
8.1. Calendrier à ajuster à vos besoins/contraintes
8.2. Un échéancier à moduler
Le livre audio
9.1. Recherches préliminaires
9.2. Réunir les moyens techniques nécessaires
9.3. Préparer le texte
9.4. L’enregistrement
9.5. L’édition et le montage
9.6. La distribution du livre audio
Bilan et conclusion
10.1. Mon bilan personnel
10.2. L’autoédition, est-ce une bonne chose?
Mention importante
Remerciements
Bibliographie

LangueFrançais
Date de sortie29 nov. 2021
ISBN9791094246344
Autoédition: à vous de jouer ! Version 2.0
Auteur

Nathalie Bagadey

Nathalie Bagadey a longtemps vécu dans deux univers parallèles : le nôtre, où elle a enseigné l’anglais pendant vingt ans, élevé 3 enfants et voyagé partout dans le monde... et celui de son imaginaire où elle a vécu de belles aventures auprès des créatures du folklore écossais, des dieux grecs et d’êtres de papier à la personnalité bien trempée.En 2012, pour la première fois, elle est éditée pour ses nouvelles et le rêve rejoint la réalité. Au bout de deux ans en édition classique, cette indépendante dans l’âme se lance dans l’autoédition avec ses romans de voyages merveilleux et d’epic fantasy et réunit au fil du temps une communauté de lecteurs fidèles qui apprécient le style fluide de ses histoires et son inventivité.Comme certains de ses personnages, elle est aujourd’hui, elle aussi, une créature hybride (autoéditée pour la majorité de ses ouvrages et éditée pour ses livres jeunesse) et participe à ce titre, le plus souvent en costume, à de nombreux salons littéraires, festivals de l’imaginaire et Conventions.En 2019, elle décide de se consacrer au réenchantement du monde (un mouvement auquel son côté Bisounours optimiste adhérait depuis des années sans avoir conscience qu’il existait vraiment) et quitte l’Éducation nationale pour endosser à temps plein les casquettes d’autrice et de conférencière. Dans le milieu de la conférence, on l’appelle désormais l’Enchanteresse.En 2021, elle renoue avec sa passion de l’enseignement pour créer son Académie en ligne, dont la première formation s’adresse aux auteurs indépendants.Découvrez-la sur son site : https://nathaliebagadey.fr.

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    Aperçu du livre

    Autoédition - Nathalie Bagadey

    Avant-propos

    Après avoir connu un beau succès dans sa première version, ce guide vous revient — enfin — dans une deuxième édition, corrigée et augmentée. Vous y retrouverez non seulement ce qui a plu dans la première mouture, mais également toutes les informations, toutes les connaissances que j’ai acquises au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis sa première parution.

    En effet, depuis 2015, je suis passée de trois livres à huit, du statut d’autoéditée à hybride (éditée pour certains titres tout en continuant la publication indépendante pour d’autres) et surtout j’ai quitté mon travail de fonctionnaire pour devenir autrice et conférencière à temps plein, ce qui change tout de même pas mal la donne…

    Dans cette version, j’ai supprimé ce qui était obsolète (notamment les références à l’ancienne plate-forme d’Amazon, CreateSpace), mis à jour ce qui devait l’être (liens, contenus, écriture plus inclusive) et ajouté de nouvelles pistes de réflexion (comme le chapitre sur le livre audio).

    Afin de vous faire gagner du temps, si vous aviez déjà lu la première mouture de ce guide et n’êtes intéressé·e·s que par les nouveautés, j’ai indiqué tous les changements majeurs ou ajouts en les plaçant dans un cadre en pointillé, comme ceci :

    Ceci est une nouveauté.

    J’espère que tout cela vous sera utile et que vous serez nombreux à réussir cette belle aventure, exigeante, mais combien valorisante, qu’est l’autoédition.

    1

    Pourquoi l’autoédition ?

    1.1 Préambule

    J’ai initialement écrit ce guide afin de démystifier l’autoédition car je trouvais à l’époque que trop peu de Français, surtout en comparaison avec les nombreux « indies » (surnom que se sont donné les auteurs indépendants américains), connaissaient et/ou utilisaient les énormes avantages procurés par l’autoédition via l’impression à la demande.

    Je précise que je parle bien essentiellement de ce mode d’autoédition là dans mon guide. L’autoédition en général ne m’a pas attendue pour exister, il s’agit même de l’un des premiers modes d’édition. De grands auteurs comme Proust ou Rimbaud y ont d’ailleurs eu recours, ainsi que me l’a rappelé l’un des premiers bêta-lecteurs de ce guide, qui se reconnaîtra.

    Ce qui était nouveau lorsque j’ai publié « Autoédition : à vous de jouer ! » en 2015, ce n’était donc pas le concept de l’autoédition lui-même, c’était que des sites d’achat en ligne mettaient nos livres sous les yeux de millions de lecteurs potentiels, imprimaient ceux-ci et les expédiaient pour nous... sans que nous ayons à avancer un centime ! C’était tout de même un sacré progrès pour les auteurs !

    Encore aujourd’hui, près de cinq années plus tard, je suis sidérée du nombre de personnes qui ignorent que cette voie existe. Lorsque j’explique mon fonctionnement en formation ou en salon, trop nombreux sont ceux qui découvrent seulement à ce moment-là les avantages certains de l’autoédition via l’impression à la demande. Et parfois regrettent amèrement les alternatives qu’ils ont trouvées… (on en reparle un peu plus loin).

    À contrario, je vois un nombre croissant d’amis auteurs être déçus de leurs expériences en édition traditionnelle me demander des conseils pour passer un ou plusieurs de leurs titres en « édition indépendante ». C’est d’ailleurs un terme que je vous recommande car il a le vent en poupe et a une meilleure connotation qu’« autoédition » : l’adjectif « indé » est valorisant car il évoque l’audace, le courage et l’esprit frondeur qui vont de pair avec la démarche, contrairement à celui d’« autoédité » dont on a l’impression qu’il a tout fait lui-même en amateur/amatrice (nous verrons que c’est loin d’être le cas).

    Ceci étant dit, je reconnais que l’autoédition via les plates-formes d’impression à la demande reste encore confidentielle et que l’aventure peut effrayer.

    D’où l’idée de ce « mode d’emploi » qui a plusieurs buts :

    vous permettre de bien mesurer tous les aspects de la chose avant éventuellement de vous engager dans cette démarche ou, si vous êtes simple lecteur, vous montrer que derrière un livre autoédité ne se cache pas nécessairement un désespoir ou un auteur raté;

    vous faciliter certaines étapes si vous décidez, vous aussi, de tenter l’aventure;

    vous faire un bilan honnête de ma propre expérience.

    Au menu du premier chapitre : je vais commencer par vous parler de moi. Promis, ce ne sera pas long, mais comme la plupart des exemples sont basés sur ce qui m’est arrivé, il me semble nécessaire d’en passer par cette étape-là. Ensuite, je vais vous présenter un peu mieux ce que c’est que l’AVID (autoédition via l’impression à la demande), ainsi que les inconvénients et avantages que j’y trouve. Enfin je dirai quels ouvrages, à mon avis, peuvent être particulièrement destinés à l’autoédition.

    N’hésitez pas à « zapper » des parties, à consulter en priorité les chapitres qui vous intéressent le plus, bref à utiliser ce guide de la manière qui vous semblera la plus pratique.

    C’est parti !

    1.2. C’est qui, cette Nathalie Bagadey ?

    À la base, j’étais professeure d’anglais et passionnée par mon métier. Tellement que celui-ci, ainsi que ma vie de famille m’ont accaparée pendant de longues années, m’empêchant de m’adonner à une autre passion, celle de l’écriture.

    En effet, j’ai toujours griffonné des notes dans mes cahiers, depuis le lycée et jusqu’à l’année 2010, où ces notes ont pris de l’ampleur, donnant naissance à une tétralogie d’heroic fantasy : Une autre vie à Citara. Afin de ne pas avancer toute seule dans cette aventure, j’ai, à l’époque, ouvert un blog pour accompagner mon écriture. J’ai ainsi constaté que plusieurs personnes aimaient mes récits et cela m’a encouragée à poursuivre.

    Mais cela n’était plus suffisant désormais. Il me fallait faire mes armes sur autre chose que mon manuscrit citarien ou mes articles de blog. Aussi, tandis que j’affinais ma longue épopée, anticipant sur le jour où il faudrait que je lui trouve un éditeur, ai-je décidé de répondre à des appels à textes.

    Un appel à textes, c’est, à mon sens, une « voie royale » pour entrer dans le monde de l’édition. Car ce n’est pas vous qui allez démarcher et proposer vos manuscrits à des personnes qui en reçoivent déjà plus qu’ils ne peuvent en traiter, c’est la maison d’édition qui vous sollicite. Elle attend un texte répondant à des critères précis : thématiques, essentiellement, mais aussi de longueur, de style, etc.

    J’ai donc décidé de répondre à deux de ces appels à textes, le premier concernant les contes de fées et le deuxième sur la musique en général. J’ai été sélectionnée, les deux fois, pour figurer dans les anthologies ainsi constituées.

    Pour un démarrage, c’était un super démarrage.

    Les maisons d’édition concernées étaient de petites maisons d’édition : « les Roses Bleues », basée en Suisse, et « Les Manuscrits d’Oroboros », basée à Lille et à Paris. J’y ai trouvé beaucoup d’écoute, de la chaleur, une ambiance intimiste. J’étais fière de faire partie de leurs collections.

    Mais il y avait aussi des inconvénients. Notamment le fait que les droits d’auteur étaient très faibles (entre 12 et 15 % du prix du livre... à se partager entre tous les auteurs ou histoires au sommaire), que nous n’avions que peu de regards sur les choix éditoriaux (couverture, mise en forme, objets promotionnels), et que les réseaux de distribution n’étaient pas suffisamment étendus pour éditer les ouvrages en question à plus de quelques centaines d’exemplaires.

    En janvier 2014, j’ai été confrontée à un choix difficile :

    publier mon premier roman chez les Roses Bleues qui l’avait retenu et avec qui j’avais de bons rapports... mais dont la fermeture était programmée pour 2015, ce qui m’inquiétait pour la mise en avant de mon livre;

    démarcher d’autres maisons d’édition, et reculer de plusieurs mois, voire années la sortie de mon texte;

    me lancer dans une aventure qui me tentait énormément : l’autoédition via l’impression à la demande.

    Vous l’aurez compris, je me suis décidée pour cette dernière solution.

    Et pourtant... il y avait de nombreux inconvénients à celle-ci, ainsi que nous le verrons bientôt. Mais en soupesant tous les aspects de la situation, j’ai considéré à l’époque que les avantages primaient.

    Je le pense toujours, bien des années après avoir commencé cette aventure.

    Mieux encore, je suis convaincue que d’autres pourraient aussi y trouver leur compte...

    Car l’autoédition, si elle ne m’a pas forcément enrichie financièrement (promis, on discutera de ce sujet en toute transparence dans ce guide), m’a surtout beaucoup apporté moralement.

    J’ai commencé une série d’articles sur mon blog pour expliquer quelques-unes des étapes-clés de mon aventure, mais n’ai pas pu rentrer dans les détails autant que je l’aurais voulu, par manque de temps et d’espace, le format d’article de blog n’étant pas toujours compatible avec la longueur de certaines explications pratiques.

    D’où la rédaction de ce guide, pour aider un maximum d’auteurs à atteindre le même bonheur que, moi, j’ai trouvé dans l’édition indépendante.

    En 2019, j’ai connu un autre virage. Cela faisait cinq ans que je vivais une double vie : enseignante la moitié du temps, autrice l’autre moitié. Or, je n’étais véritablement heureuse que dans la deuxième. Les moments où j’écrivais, où je rencontrais les lecteurs, où je découvrais leurs commentaires sur mes histoires étaient ceux qui me permettaient d’endurer les périodes difficiles de ma carrière de professeure. Et ces périodes difficiles devenaient de plus en plus nombreuses, notamment en regard de ce que l’on me demandait de faire, qui correspondait de moins en moins à mes valeurs profondes.

    En mars 2019, j’ai participé à un concours Amazon/Femme Actuelle avec mon premier livre de développement personnel, Et si vous réenchantiez votre vie ?. Ce fut un livre « boulet de canon », dans tous les sens du terme. Écrit à une allure vertigineuse, publié en un temps record, il est devenu mon deuxième « best-seller » et n’a, à ce jour, reçu que des évaluations de quatre ou cinq étoiles. Mais le plus drôle, c’est qu’alors qu’il avait été conçu pour aider les autres à remettre du merveilleux dans leur vie… il a complètement chamboulé la mienne. J’ai en effet décidé d’appliquer à moi-même les judicieux conseils que je prodiguais aux lecteurs : réenchanter ma vie, cela a signifié, pour moi, quitter un travail qui me minait au quotidien pour oser me consacrer à l’autre, qui, lui, m’enthousiasmait au plus haut point.

    Je suis donc devenue autrice et conférencière professionnelle en août 2019. Et devinez la question que l’on me pose le plus souvent depuis ? Bingo, c’est le fatidique : « Et… tu arrives à en vivre ? »

    Alors, soyons clairs : à l’heure actuelle, ni l’une ni l’autre de ces casquettes ne compensent mon salaire de professeure agrégée. Pas même mon ancien mi-temps. Je suis partie avec une indemnité qui me laissait un an pour pouvoir faire décoller mon entreprise. Bien évidemment, l’arrivée d’une certaine pandémie mondiale ne m’a pas aidée dans ce démarrage, avec l’annulation de tous les salons et conférences que j’avais réussi à planifier pour 2020, sauf un.

    Mais (et c’est une objection essentielle) reprenons les termes utilisés : la question qu’on me pose n’est pas « Est-ce que tu gagnes assez d’argent ? ». On me demande si j’arrive à en vivre. Et comme « vivre », ce n’est pas uniquement gagner de l’argent, que cela englobe d’autres domaines, comme être sereine, heureuse, prendre le temps de savourer la vie, recevoir de l’amour et en donner, alors, je peux vous le dire sans aucune hésitation : oui, ce choix m’a permis de re-vivre et je me félicite chaque jour d’avoir pris cette décision. 

    Pour être complètement honnête avec vous, cependant, qui êtes auteur/autrice et qui espérez sûrement aussi vivre un jour de vos écrits, je me dois de vous dire dès à présent qu’il est difficile de dégager un revenu suffisant et surtout régulier de cette activité. Comme je le dis souvent, nous vendons des livres, pas des voitures, et la commission que nous percevons dessus est loin de nous permettre de gagner des fortunes. Je ne saurais que trop vous conseiller d’envisager des sources complémentaires de revenus : conférences, formations, interventions scolaires…

    Il n’empêche, et c’est un point essentiel, qu’en autoédition, la part qui revient à l’auteur/autrice est bien plus conséquente qu’en édition classique : six fois à dix fois plus, tout de même…

    Alors, entre vos royalties et vos sources de revenus complémentaires, sans compter les dépenses en moins que vous aurez (le fait d’avoir démissionné de l’Éducation Nationale m’a fait faire beaucoup d’économies en frais de transport, achats de matériel pédagogique et séances d’ostéopathie…), vous pourrez, j’en suis sûre, dégager suffisamment d’argent pour assurer les dépenses du quotidien, tout en vivant la vie intérieure dont vous rêviez.

    Et voilà, la partie sur « me, myself and I » est terminée ! J’espère qu’elle ne vous a pas trop ennuyé·e, nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet.

    Mais si d’aventures tout cela vous avait donné envie d’en savoir encore plus sur moi, n’hésitez pas à vous rendre à cette sur mon site : nathaliebagadey.fr. Je vous promets des moments sympathiques sur mon blog, quelques articles qui pourraient vous intéresser... et même les adresses où vous procurer les livres qui vont me servir d’exemple.

    J’ai également deux newsletters à vous proposer.

    La première s’adresse à ceux qui souhaitent suivre mes aventures en tant que lecteurs de mes textes et s’appelle Nota Bene. Vous y inscrire vous donne droit à des nouvelles mensuelles des coulisses de ma vie d’autrice et à un challenge de 30 jours pour mettre plus de merveilleux dans votre quotidien. Si cela vous tente, c’est par ici que vous pouvez vous abonner : http://bit.ly/NotaBeneBagadey.

    La seconde est incontournable si le sujet de l’autoédition vous intéresse. Intitulée « À vous de jouer ! », elle fourmille de nouvelles sur l’autoédition et de petites astuces pratiques. Vous pouvez vous inscrire ici : http://bit.ly/AutoeditionBagadey pour la recevoir chaque mois.

    Enfin, si vous avez apprécié mes conseils, mais avez besoin d’aide supplémentaire, sachez que j’ai développé et expliqué en vidéo de nombreux aspects de ce guide dans ma formation en ligne « Autoédition et marketing de l’auteur indépendant » : https://nathaliebagadey.podia.com/ et que je propose également un accompagnement personnalisé à ceux qui n’ont encore jamais autoédité et souhaitent bénéficier de mon aide professionnelle (je n’ai pas souvent de place, comme je ne suis que cinq auteurs à la fois, mais faites-moi signe via mon site internet si vous êtes intéressé·e par l’expérience dans quelque temps… Qui sait, cela vous motivera peut-être à finir ce premier jet qui traîne sur votre ordinateur/dans vos tiroirs ?)

    Voilà, ça, c’est fait. Partons maintenant explorer un peu le monde de l’autoédition...

    1.3. C’est quoi, exactement, l’autoédition via l’impression à la demande ?

    Avant toute chose, je tiens à remercier de tout cœur les auteurs qui ont déjà passé le cap de l’autoédition et qui ont pris le temps de poster sur Internet une foule de conseils pratiques auxquels je me réfèrerai constamment (sans forcément mentionner quel conseil vient de quel site, car j’en ai fait ma propre compilation).

    En effet, outre les informations que vous pouvez trouver sur les plates-formes d’autoédition comme The Book Edition, My Best Seller.com et j’en passe, sans oublier bien sûr celles qui figurent sur Amazon, ce sont surtout les remarques d’individus passionnés qui m’ont aidée à publier mon premier livre.

    Voici des liens vers leurs sites, mais si vous n’avez pas le temps d’aller leur rendre visite, pas de panique, je vais vous faire un résumé de leurs précieux conseils tout au long de ce livre.

    Donc un grand merci :

    avant tout, à Thibault Delavaud, que je considérais comme mon parrain, car, en 2015, il avait gentiment accepté de recommander ce guide, qu’il avait lu en avant-première. Sur son site j’avais trouvé non seulement beaucoup d’informations utiles pour les auteurs autoédités, mais surtout une franchise, une gentillesse et une simplicité qui m’avaient plu, d’autant qu’elles allaient de pair avec une réelle recherche esthétique et de clarté pour le lecteur — tant sur son blog que dans sa newsletter. Malheureusement, son site n’a pas été alimenté depuis 2016, mais je tenais à mentionner son nom car je n’aurais jamais aussi bien démarré sans les conseils de Thibault, c’est sûr.

    au couple représenté par le pseudo Jacques Vandroux pour leur excellent site et leur souci du partage (http://jacquesvandroux.blogspot.fr).

    Jacques a fait rêver bon nombre d’auteurs autoédités en décrochant, après de nombreuses années en autoédition, des contrats avec Robert Laffont pour plusieurs de ses livres et en atteignant, en janvier 2020, les 500000 lecteurs. Il est toujours auteur hybride aujourd’hui.

    au très complet site Espaces Comprises pour ses rubriques détaillées , même si le site n’est plus très alimenté aujourd’hui, malheureusement… (http://espacescomprises.com/autoedition) 

    à Sébastien et Hélène du blog M.I.A., un site très chaleureux et complet (http://leblogmia.com). Si eux aussi n’ont pas publié depuis longtemps sur l’autoédition, leurs anciens conseils sont toujours là et la plupart sont encore valables.

    à tous ceux qui, depuis la première parution de ce guide, ont fait bouger les lignes, y compris et particulièrement Samantha Bailly (http://www.samantha-bailly.com/). Son combat quotidien pour la reconnaissance du métier d’auteur force l’admiration et elle n’a pas fait qu’être parmi les fondateurs de la Ligue des Auteurs Professionnels (à laquelle je vous engage vivement à adhérer, au passage : https://ligue.auteurs.pro/) : elle a aussi montré l’exemple en passant volontairement du statut d’autrice éditée à hybride pour l’un de ces titres, suscitant un tollé initial… et instaurant au final un précédent qui fera date.

    Randy Ingermanson (site en anglais) : je suis abonnée à sa newsletter que je dévore chaque mois (http://www.advancedfictionwriting.com) pour tous les conseils pratiques donnés aux auteurs;

    Joel Friedlander (site en anglais) : là encore une foule de conseils pratiques... et il est difficile de ne pas vouloir acheter tous les outils qu’il met à disposition des auteurs indépendants

    (http://www.thebookdesigner.com). Pour ma part, j’ai craqué pour le média kit, le book cover template, leurs «book design templates» (https://www.bookdesigntemplates.com/) et je ne regrette aucun de ces achats!

    C’est avec une réelle tristesse que j’ai appris le décès, en 2021, de Joel Friedlander. Je ne le connaissais pas personnellement, mais je lui étais tellement reconnaissante de tout le matériel qu’il avait mis à la disposition des auteurs indés, à des prix tout à fait abordables, que sa disparition m’a peinée. Pour l’instant, son site est toujours opérationnel, son équipe ayant pris sa relève, et j’espère pour vous que ce sera longtemps le cas.

    Mais aussi :

    Jean-Claude Dunyach et son pdf sur le livre numérique publié en 2014 et toujours accessible ici : http://bit.ly/pdfDunyach.

    Agnès Rabotin et ses conseils et interviews (https://www.jemepublie.com/)

    Et enfin, Morgane Stankiewiez, pour son soutien au fil des ans et en particulier la très formidable recommandation qu’elle m’a offerte pour ce guide. Morgane est non seulement une autrice engagée mais également éditrice reconnue puisqu’elle a fondé, en 2018, la très belle maison d’édition Noir d’Absinthe : https://www.noirdabsinthe.com/

    À cette liste, il faut également ajouter les sites « spécialisés » sur des points particuliers de l’autoédition, que je mentionnerai lorsque j’en serai au chapitre dont ils traitent.

    Et maintenant que j’ai remercié tous ces gens formidables et cité mes sources, commençons.

    Qu’est-ce que c’est, l’autoédition ?

    Comme je le disais en préambule, bien que ce mode d’édition ne soit pas récent, il s’est développé de façon impressionnante outre-Atlantique ces vingt dernières années. Mais le phénomène reste balbutiant en France.

    Bon, vous vous doutez bien que la situation a énormément évolué depuis 2015. Face à l’édition traditionnelle, saturée de manuscrits et qui a fait de nombreux déçus parmi les auteurs édités, le milieu de l’autoédition est en train de connaître une très grande croissance et je prédis que ce sera encore davantage le cas ces prochaines années.

    Outre les hashtags qui fleurissent sur la toile (#jeudiautoédition, #JeLisDesAuteursAutoedites) ou la programmation de tables rondes sur le sujet lors de grands évènements littéraires (Aventuriales 2019, Imaginales 2021), ce qui montre également que l’autoédition a le vent en poupe, ce sont ces personnalités qui annoncent se lancer à leur tour. Par exemple, l’auteur suisse Joël Dicker, qui figure dans le top 10 des auteurs les plus lus en France, a fait sensation, en mars 2021, en quittant les Éditions de Fallois pour créer sa propre structure. Ainsi que le titrait Ouest-France, « L’écrivain Joël Dicker quitte son éditeur pour tenter l’auto-édition » : https://www.ouest-france.fr/culture/livres/l-ecrivain-joel-dicker-quitte-son-editeur-pour-tenter-l-auto-edition-7173820.

    Sur la toile, en salon, sur les réseaux, écrivains débutants comme auteurs chevronnés voient bien le succès de leurs collègues indépendants ou hybrides et, grâce aux divers tutoriels, articles et formations à leur disposition, s’engagent à leur tour dans l’aventure.

    Je me dois cependant de préciser que ces actions ont cours dans un milieu « informé », littéraire. Dans mes conférences et ateliers, lorsque je décris mon « modèle économique », j’arrive encore à susciter la stupeur du public et je ne compte pas les « Mais je n’avais aucune idée qu’on pouvait faire ça ! » de ceux qui réalisent que, oui, publier le livre dont ils ont toujours rêvé, c’est à leur portée.

    Mais cela, je vous en reparle un peu plus loin…

    D’ailleurs on ne sait pas très bien comment l’écrire : si le mot est souvent écrit, comme j’ai choisi de le faire, en attaché, on le trouve parfois avec un tiret (« auto-édition ») ou avec une espace entre le préfixe et le mot (mais dans ce cas, l’usage est erroné). On trouve aussi l’appellation « autopublication » en synonyme. À noter que le mot « auto-édition » avec un tiret est mieux référencé sur Google, donc un conseil judicieux pour ceux publiant un article sur le sujet, c’est d’alterner les orthographes ou de mettre les deux orthographes du mot dans les « tags ».

    Quelle que soit la façon dont le mot s’écrit, il s’agit du moyen pour un·e auteur/autrice, souvent relativement inconnu·e, d’être publié·e.

    Dans notre pays coexistent cinq systèmes d’édition :

    La voie classique : l’édition à compte d’éditeur. Vous trouvez un éditeur, il vous achète les droits de votre livre, règle les frais liés à la publication de celui-ci et vous reverse une partie de l’argent des ventes. C’est donc l’éditeur qui avance l’argent et prend un risque si le livre ne se vend pas bien (ce qui est le cas pour une bonne partie d’entre eux, les frais relatifs à la publication d’un livre étant difficiles à rembourser). En France, il est à l’heure actuelle difficile d’être édité·e, en règle générale, et par une grande maison d’édition en particulier. En outre, les délais de réponse et de publication sont très longs (entre un à cinq ans à partir de la date de réception de votre manuscrit).

    La voie à risque : l’édition à compte d’auteur. Vous trouvez un organisme qui porte la casquette d’éditeur et qui assure les services de préparation et parfois de promotion de votre livre... Mais c’est vous qui financez tout cela. Vous devez acheter 100, 200 ou 300 exemplaires de votre propre ouvrage pour les revendre ensuite, sans aucun réseau de distribution. C’est donc vous qui prenez un risque financier.

    Mais pire que cela, en signant avec ce type d’enseigne, vous leur donnez tous les droits sur votre texte. Celui-ci ne vous appartient plus : cette clause est assez récente, ce n’était pas le cas initialement, mais j’ai de plus en plus de retours d’expérience d’auteurs qui se sont ainsi retrouvés « piégés ». La moindre modification — correction de coquilles par exemple — leur est facturée et ils ne peuvent pas republier leur texte sur une autre plate-forme.

    Pour beaucoup de personnes, moi y compris, ceci n’est pas une forme d’édition acceptable.

    Une forme d’édition dont je n’avais pas parlé dans la première mouture de ce guide, car elle s’est surtout développée ces dernières années, peut convenir à tous ceux qui ne se sentent pas capables de faire eux-mêmes toutes les formalités et tâches liées à la publication d’un livre, mais souhaitent conserver leurs droits. C’est de faire appel à des prestataires de services (sérieux et reconnus, même s’ils ne sont pas idéaux non plus), comme Librinova, Publishroom ou Books on Demand. Ces derniers vont vous proposer des services, en fonction de vos besoins (impression, mise en forme, distribution). Vous leur devez, normalement, l’exclusivité de votre ouvrage (vous ne pouvez publier celui-ci sur une plate-forme concurrente), mais vous restez propriétaire de vos droits sur votre texte.

    Le site https://publiersonlivre.fr a publié un comparatif très intéressant entre quatre différentes plate-formes d’autoédition (Librinova, Iggybook, Publishroom et Lulu). Vous pouvez le trouver ici : http://bit.ly/comparatifplateformes.

    La voie participative : l’édition à compte de lecteur, qui utilise des plates-formes participatives, comme My Major Company, Ulule... J’avoue que je n’ai pas passé beaucoup de temps à rechercher cette façon de faire, plus adaptée selon moi à des chanteurs qu’à des écrivains... En effet, l’artiste soumet son projet et les internautes votent pour ce dernier. Si un nombre suffisant de votes ont été donnés à une personne ou à son œuvre, alors l’un des «parrains» de la plate-forme propose un contrat à l’heureux élu. Il n’y a pas à proprement parler de prise de risque, sauf pour l’auteur qui va avoir du mal à faire apprécier un long roman par un nombre suffisant de personnes... et qui dévoile un peu trop son histoire à mon goût ainsi... À noter qu’une autre version de ce système d’édition consiste à non pas voter pour un livre, mais à le

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