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Livre électronique389 pages

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À propos de ce livre électronique

Un seul homme peut l'aider. Est-elle prête à payer son prix ?Confrontée à la perte potentiellement dévastatrice de la fortune familiale, Lara Bertrand se tourne vers le seul homme qui peut l'aider, le magnifique et puissant Connor Donovan.Elle sait qu'il est dangereux pour elle dans tous les sens du terme. Seul le désespoir pourrait la pousser à faire une proposition aussi risquée. Après tout, elle sait tout de son caractère impitoyable et de son implacable détermination à réussir.Lorsque l'élégante Lara entre dans son bureau avec une proposition scandaleuse, Connor est stupéfait et plus qu'intrigué. Depuis qu'il l'a rencontrée, il est attiré par cette ravissante femme si froide, mais elle a toujours gardé ses distances.Connor est absolument prêt à l'aider. A condition d'y mettre le prix. Il ne veut pas seulement sa main en mariage, mais aussi sa soumission absolue...
LangueFrançais
Date de sortie18 oct. 2021
ISBN9781802500653
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Auteur

Sierra Cartwright

No 1 International Bestseller & USA Today Bestselling Author Sierra Cartwright was born in Manchester, England and raised in Colorado. Moving to the United States was nothing like her young imagination had concocted. She expected to see cowboys everywhere, and a covered wagon or two would have been really nice! Now she writes novels as untamed as the Rockies, while spending a fair amount of time in Texas…where, it turns out, the Texas Rangers law officers don't ride horses to roundup the bad guys, or have six-shooters strapped to their sexy thighs as she expected. And she's yet to see a poster that says Wanted: Dead or Alive. (Can you tell she has a vivid imagination?) Sierra wrote her first book at age nine, a fanfic episode of Star Trek when she was fifteen, and she completed her first romance novel at nineteen. She actually kissed William Shatner (Captain Kirk) on the cheek once, and she says that's her biggest claim to fame. Her adventure through the turmoil of trust has taught her that love is the greatest gift. Like her image of the Old West, her writing is untamed, and nothing is off-limits. She invites you to take a walk on the wild side…but only if you dare.

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    Aperçu du livre

    Lier - Katherine Massard

    Totally Bound Publishing books by Sierra Cartwright

    Mastered

    With This Collar

    On His Terms

    Over the Line

    In His Cuffs

    For the Sub

    In the Den

    Bonds

    Crave

    Claim

    The Donovan Dynasty

    Bind

    Brand

    Boss

    La dynastie Donovan

    LIER

    SIERRA CARTWRIGHT

    Lier

    ISBN # 978-1-80250-065-3

    ©Copyright Sierra Cartwright 2015

    Cover Art by Posh Gosh ©Copyright May 2015

    Traduction de l’anglais (américain) au français : Katherine Massard 2021

    Interior text design by Claire Siemaszkiewicz

    Éditions Totally Bound Publishing

    Ce document est une œuvre de fiction. Tous les personnages, lieux et événements sont issus de l'imagination de l'auteur et ne doivent pas être confondus avec des faits réels. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, des événements ou des lieux est purement fortuite.

    Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit, que ce soit par impression, photocopie, numérisation ou autre, sans l'autorisation écrite de l'éditeur, Totally Bound Publishing.

    Les demandes doivent être adressées en premier lieu, par écrit, à Totally Bound Publishing. Les actes non autorisés ou restreints en rapport avec cette publication peuvent entraîner des poursuites civiles et/ou pénales.

    L'auteur et l'illustrateur ont fait valoir leurs droits respectifs en vertu des lois sur le droit d'auteur, les dessins et les brevets de 1988 (telles que modifiées) pour être identifiés comme l'auteur de ce livre et l'illustrateur de l'œuvre.

    Publié en 2021 par Totally Bound Publishing, United Kingdom.

    Totally Bound Publishing est une filiale de Totally Entwined Group Limited.

    Premier livre de la série La dynastie des Donovan.

    Un seul homme peut l'aider. Est-elle prête à payer son prix ?

    Confrontée à la perte potentiellement dévastatrice de la fortune familiale, Lara Bertrand se tourne vers le seul homme qui peut l'aider, le magnifique et puissant Connor Donovan.

    Elle sait qu'il est dangereux pour elle dans tous les sens du terme. Seul le désespoir pourrait la pousser à faire une proposition aussi risquée. Après tout, elle sait tout de son caractère impitoyable et de son implacable détermination à réussir.

    Lorsque l'élégante Lara entre dans son bureau avec une proposition scandaleuse, Connor est stupéfait et plus qu'intrigué. Depuis qu'il l'a rencontrée, il est attiré par cette ravissante femme si froide, mais elle a toujours gardé ses distances.

    Connor est absolument prêt à l'aider. A condition d'y mettre le prix. Il ne veut pas seulement sa main en mariage, mais aussi sa soumission absolue...

    Dédicace

    Pour les Super Stars de Sierra.

    Vous êtes tout simplement les meilleurs !

    Marques Déposées

    L'auteur reconnaît le statut de marque déposée et les propriétaires de marques déposées des mots-clés suivants mentionnés dans cette œuvre de fiction :

    iPad: Apple, Inc.

    iPod: Apple, Inc.

    Indiana Jones: The Walt Disney Company

    Prada: Prada Group

    Shiner Bock: The Gambrinus Company

    Chapitre Un

    — Laisse-moi t'aider avec ça.

    Au bruit sexy et intime de la voix d'un homme, Lara cessa de rentrer dans son manteau et se retourna pour regarder par-dessus son épaule. Son pouls s’arrêta net. Connor Donovan.

    Lorsqu'il était entré dans la salle de bal de l'hôtel une heure plus tôt, elle l'avait immédiatement remarqué. Même dans un événement auquel assistait l'élite de Houston, l'homme avait attiré l'attention.

    Son amie Erin l'avait présentée à Connor, son frère aîné et président de Donovan Worldwide.

    Il avait été poli, mais distant, comme si son attention était concentré ailleurs. Elle avait trouvé que son attitude glaciale était le complément parfait de ses yeux gris, froids et intimidants.

    Malgré elle, elle avait continué à le regarder.

    Au bout d'un quart d'heure, lui et deux autres hommes se sont excusés et avaient quitté la salle de bal. Comme tous étaient des magnats, leur absence avait été remarquée.

    Connor avait été le premier à revenir, et elle avait remarquait la délicieuse façon dont il avait ajusté une de ses manchettes blanches amidonnées.

    Et maintenant, il se tenait à quelques centimètres derrière elle.

    — Puis-je ? il demanda.

    Sa voix était amicale, mais son ton implacable la fit frissonner. Ce n'était pas vraiment une demande.

    — J'apprécierais, elle dit.

    Lorsque ses doigts ont effleuré les siens, elle ressentit son contact comme un éclair.

    Leur proximité était intime, ce qui lui fit prendre conscience de la beauté dévastatrice de son visage. Elle prit la décision consciente de ne pas lui faire savoir à quel point il la troublait. Elle avait grandi avec des hommes autoritaires, mais il possédait une aura unique de contrôle.

    Il continua à tenir la veste jusqu'à ce qu'elle s'y installe.

    — Merci, elle dit en se tournant vers lui. Bien qu'elle était grande et qu’elle portait des talons aiguilles très hauts, elle devait pencher la tête en arrière pour croiser son regard.

    Il la regarda sans ciller, et pendant un instant, elle fut le centre de son attention.

    — C'est un plaisir pour moi d'aider une belle femme.

    Elle se dit qu'il ne fallait pas le prendre au sérieux. L'homme n'avait pas été nommé président de Donovan Worldwide à un si jeune âge sans avoir appris à prendre en compte l'impact de ses paroles. Pourtant, ses bonnes manières du Sud l'ont impressionnée. Personne n'aurait pu lui reprocher de passer devant le vestiaire sans s'arrêter. Mais il ne l'avait pas fait.

    Il tourna sa main vers le haut, lui indiquant qu'elle devait le précéder à travers la porte vitrée tournante.

    Dehors, une pluie froide tombait en torrents fouettés par le vent. Dieu merci, le portique était couvert mais, bien sûr, aucun véhicule n'attendait dans la voie réservée aux taxis.

    Une berline s'arrêta.

    — Je vais vous conduire, dit Connor.

    — Ce ne sera pas nécessaire.

    C'est alors qu'un valet se précipita.

    — Taxi, madame ?

    Elle fit un signe de tête en balayant ses cheveux de son visage.

    Le valet avança sur le trottoir et siffla pour un taxi.

    — Vous êtes sûr ? demanda Connor.

    L'idée d'être à l'arrière d'un véhicule avec lui, même pour quelques minutes, la faisait frissonner d'une manière qui n'avait rien à voir avec la température extérieure.

    — Je vous promets, M. Donovan, que ça ira.

    Le taxi arriva.

    Connor fis signe au voiturier. Malgré le temps, il ouvrit la porte du taxi et la fit monter dans le véhicule.

    — Je vous reverrai bientôt, il dit. Les mots étaient pleins de promesses.

    Son regard s'attarda sur elle. Ses yeux ne semblaient plus aussi froids, mais ils étaient dix fois plus dangereux.

    D'un geste décisif, il ferma la porte et s'éloigna, chaque pas bien déterminé.

    Pendant les quelques minutes qu'ils étaient ensemble, elle avait senti le tourbillon de son autorité. Elle savait qu'elle était capable de refuser son aide, mais la façon dont il avait instinctivement pris le contrôle de la situation avait quelque chose de fascinant, de séduisant.

    Elle donna sa destination au chauffeur et essaya de se débarrasser de l'effet de Connor.

    * * * *

    — Tu devrais demander à mon frère de t'épouser.

    Tellement choquait par cette déclaration, Lara secoua la main, renversant son vin sur la table.

    — Quoi ? L'idée même de suggérer une telle chose fait s'arrêter son cœur avant de se précipiter dans une colère noire. Distraite, elle attrapa sa serviette pour éponger la tache rouge qui s'infiltra sur la nappe blanche.

    — Tu devrais épouser Connor. Tu te souviens de lui à la soirée cocktail, non ?

    Comme si elle pourrait l’oublier.

    — Vous feriez un couple fabuleux. Erin Donovan prit son verre de chardonnay et s’assit, arborant un énorme sourire. «  Alors voilà. C'est la solution parfaite.

    — Parfaite ? Je ne vois pas en quoi le mariage change quelque chose.

    — Tout d'abord, tu auras accès aux conseils de Connor.

    — J'ai déjà engagé des conseillers.

    — Qui ne dirigent pas des entreprises aussi florissantes que Donovan Worldwide.

    — C’est vrai, accepta Lara

    — S'il pense que ça vaut la peine, il peut aider pour les questions financières.

    Ce que son père n'envisagerait jamais.

    — Tu pourrais sûrement lui obtenir un siège au conseil s'il était ton mari ? insista Erin « Tu aurais quelqu'un pour soutenir ta position. Et surtout, tu aurais un amant avec qui partagera le fardeau émotionnel. Arrête de faire des grimaces. Tu vas te donner des rides.

    Lara regarda Erin. Elles se connaissaient depuis l’université et continuaient à se rencontrer une fois par semaine pour discuter des affaires, ainsi que d'autres problèmes de leur vie. Les années avaient fait d'elles plus que des amies, elles avaient aussi fait d'elles des confidentes.

    Jusqu'à ce jour, Lara considérait qu'Erin était extrêmement intelligente et douée pour résoudre les problèmes. Mais sa suggestion que Lara épouse quelqu'un qu'elle n'aime pas, surtout le distant et dynamique Connor ? Même si l'entêtement de son père rendait la situation de BHI désastreuse, le mariage n'était pas le moyen de résoudre les problèmes de l'entreprise familiale.

    — Tu as perdu la tête.

    Erin prit une gorgée de vin, posa son verre et se pencha en avant.

    — Tu devrais y réfléchir.

    — Jamais de la vie.

    Même si son interaction avec Connor n'avait duré que quelques minutes, son impact était resté en elle. Le lendemain, elle s'était surprise à penser à lui, se demandant ce qui aurait pu se passer si elle l'avait laissé la reconduire chez elle.

    Probablement rien, s'était-elle dite. Ce n'est pas parce qu'il lui avait proposé de la ramener qu'il était sexuellement attiré par elle.

    Malheureusement, elle avait été tellement excitée par lui qu'il lui avait fallu plusieurs jours ridicules et beaucoup de détermination pour se libérer de l'emprise qu'il avait sur elle.

    Aujourd'hui, plus de trois semaines plus tard, les vrilles de ce souvenir la troublaient toujours.

    — La rumeur dit qu'il n'est pas à la recherche d'une épouse. Non seulement ça, mais selon les rapports, il sort rarement.

    — Ce qui veut dire que tu l'as cherché ! déclara Erin.

    — Je n'ai pas dit ça, protesta Lara.

    — Sinon, comment le saurais-tu ? Erin fit un sourire malicieux. « Je pense que tu serais idéale pour lui. Tu l'as vu. Il est trop sérieux à propos de tout, il l'a toujours été. Depuis la mort de papa, c'est pire. Non pas que je puisse lui en vouloir. Mais récemment, il est devenu encore plus dur qu'avant, comme s'il ne méritait pas d'être heureux. Il a besoin de vacances. Ou de quelqu'un pour secouer son petit monde. Tante Kathryn est d'accord.

    Elle pencha la tête sur le côté, comme si elle considérait l'aptitude de Lara.

    — Ne me regarde pas, dit Lara. « Je ne suis pas cette femme. Ma vie est suffisamment compliquée. Quand elle sortait, c'était généralement pour un ‘happy hour’ avec un groupe d'amis. Elle pouvait se détendre, s'amuser, avoir une relation occasionnelle, mais garder son temps libre. « De plus, j'aime un autre genre d'homme.

    — C'est absolument vrai, dit Erin, en accord avec elle. « Tu aimes les hommes timides et humbles.

    — Je préfère le mot ‘simple’.

    — Ouais, dit Erin. « Tu te souviens de Randy ? Il était banal.

    — C'était un mec sympa.

    — Il lui a fallu quatre rendez-vous pour t'embrasser.

    — Trois, corrigea Lara.

    — Ce qui est trois de trop.

    Lara flasha un petit sourire. Erin la taquinerait sans relâche si Lara admettait la vérité. Elle avait dû initier l'intimité. Et quand c'est arrivé, le baiser ne lui avait pas fait frissonner les orteils ni fait tomber pour lui. En fait, elle avait été étrangement peu excitée. Quand ils avaient couché ensemble, c'était superficiel, et elle n'était pas satisfaite. Quand elle avait laissé entendre qu'elle en voulait plus, il avait froncé les sourcils, visiblement à moitié offensé, à moitié perplexe.

    Elle s'était dit que le bon sexe, et même le sexe moyen, était surestimé. Randy avait été un homme bien, toujours compréhensif, il ne disait rien lorsqu'elle travaillait tard ou annulait des rendez-vous pour faire face à l'une des déclarations dramatiques de son père. Mais au bout du compte, l'absence d'alchimie sexuelle les avait éloignés.

    Un soir, au dîner, alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis plus d'une semaine, elle lui avait proposé de se séparer à l'amiable. Il avait souri, de soulagement, elle l'imaginait.

    Et comme elle était débordée de travail, elle s’était résignée à ne pas chercher à sortir avec quelqu'un pendant un certain temps. Son imagination débordante et sa collection de vibromasseurs étaient suffisantes. Elle n'avait peut-être pas d'homme dans sa vie, mais elle se disait que c'était bien, pour le moment.

    — Penses-y, encouragea Erin.

    Au lieu de répondre, Lara prit son vin.

    — Tu devrais au moins prévoir un rendez-vous avec lui, insista Erin.

    — Tu ne t'arrêtes jamais ?

    — Je pourrais te donner son numéro de portable.

    L'image de lui la faisait frissonner. Toute cette puissance et cette intensité ?

    — Non. Absolument pas. Merci.

    — Dans ce cas, je vais te donner le code secret pour détourner son assistant personnel au cas où tu décides d'appeler le bureau. Tu peux trouver le numéro en ligne.

    — Un code secret ?

    — Ne rit pas, dit Erin. « Beaucoup de journalistes et de vendeurs entreprenants utiliseront toutes sortes de tactiques pour passer le garde-corps.

    — Elle doit être coriace.

    — Il, corrigea Erin.

    — L'assistant personnel de ton frère est un homme ? L'information n'aurait pas dû choquer Lara, mais elle la fit.

    — Oh, oui.

    — Oh ?

    Avec son index, Erin effleura le bord de son verre.

    — Il est... intéressant.

    — Dans quel sens ?

    — Uh-uh. Tu n'obtiendras aucune information de moi. Va voir par toi-même.

    — Arrête ça ! protesta Lara. « Dis-moi.

    — Aucune chance. Erin fit mine de s'éventer le visage avec sa main. « Ok. Je vais te dire une chose... Thompson est une perle. Superbe. Ex-militaire. Je ne sais pas, il est...interdisant.

    — Interdisant ? C'est un mot intéressant.

    — Comme s'il avait tous ces secrets. Il ne parle pas beaucoup de lui. Cet homme me fout la trouille de la manière la plus excitante qui soit.

    — Maintenant, je suis intriguée.

    — C'est exactement ce que je voulais dire.

    Interdit. Si on ajoutait beau, énigmatique et puissant, la même description pouvait s'appliquer à Connor.

    Le serveur leur apporta du café et la part de la fameuse tarte au citron qu'elles avaient commandée pour la partager.

    — Ça va me coûter une heure de tapis de course, dit Erin en enfonçant sa cuillère.

    — Ça vaut chaque minute, remarqua Lara.

    Après avoir payé l'addition, elles sont sorties dehors. L'humidité et la chaleur de la soirée de printemps, exceptionnellement chaude pour la saison, enveloppa Lara, s'installant sur elle, la rendant soudainement agitée.

    — Sept, sept, trois, quatre, dit Erin.

    Lara se renfrogna.

    — C'est le code pour que tu puisses contacter Connor.

    — Je n'en aurai pas besoin.

    — Je veux que tu sois ma belle-sœur.

    Erin lui fit la bise et se dirigea vers sa voiture tandis que Lara retourna vers le gratte-ciel qui abrite l'entreprise de sa famille, Bertrand Holdings, Inc. Puisque, techniquement, sa journée de travail était finie, elle enleva son blazer noir et le glissa dans la poignée de son grand sac.

    Un peu plus tôt, elle s'était demandé si elle devait ou non annuler son dîner avec Erin, mais comme elle travaillait beaucoup, Lara avait décidé de garder le rendez-vous mais de retourner au travail pour régler les derniers détails de la journée, ranger son bureau et s'arrêter au centre d'entraînement avant de rentrer chez elle. Ces derniers temps, il lui semblait qu'elle passait plus de temps derrière son bureau qu'ailleurs.

    Le problème, c'est qu'elle n'en voyait pas la fin. Ils avaient besoin de plus d'aide qu'ils n'en avaient, mais les coupes budgétaires avaient laissé tous les départements en sous-effectif. Faire plus avec moins était devenu un mantra. Malheureusement pour elle, cela se traduisait par de nombreuses journées de douze heures, et le samedi est devenu un jour de travail comme les autres.

    Elle entra dans la tour par la porte vitrée tournante et expira de soulagement lorsque l'air conditionné rafraîchit sa peau humide. Au moins, la marche rapide devrait avoir fait disparaître une partie de la tarte au citron vert.

    Alors qu'elle marchait sur le sol en marbre vers une banque d'ascenseurs, elle fit signe à la gardienne.

    — Pas de répit pour les méchants ?

    — Je vais devoir faire une demande pour être une sainte dans ma prochaine vie, dit Lara.

    — Vous et moi, ma sœur, répondit la femme.

    Comme la plupart des employés étaient rentrés chez eux plusieurs heures auparavant, le bâtiment était calme. Elle était étonnée de voir à quel point le centre-ville était différent après les heures de travail. Le manque d'énergie était palpable, pesant. Un ascenseur attendait même Lara pour l'emmener directement au dix-huitième étage.

    Elle était plongée dans ses pensées lorsqu'elle sortit de la cabine et faillit tomber sur quelqu'un.

    Il s'approcha d'elle et attrapa ses bras pour la stabiliser.

    — Je vous demande pardon, elle dit.

    — Vous allez bien ?

    Lara leva les yeux. Un bourdonnement d'électricité frissonna en elle lorsqu'elle réalisa que Connor Donovan la tenait dans ses bras. Pendant un instant, le temps semblait s’arrêté.

    — Eh bien, eh bien, il dit. « Mlle Bertrand. Il continua à la tenir.

    Son instinct de conservation lui disait de se retirer, mais elle ne fait pas... elle ne pourrait pas.

    Leurs regards se croisèrent. Il rapprocha ses sourcils noirs, ce qui lui donnait un air encore plus intimidant. Plutôt que de l'effrayer, son froncement de sourcils, sa présence, attirait son attention.

    Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé avant qu'elle ne trouva un semblant d'équilibre.

    — Je suis... surpris de vous voir ici.

    Et pourquoi l'était-il ?

    Dans son costume gris, sa chemise empesé, sa cravate rouge et ses chaussures à bouts ronds cirés, l'homme était incroyablement beau, ce qu'accentuait encore la légère ombre de barbe sur sa mâchoire puissante. Et sa voix... Ce n'était pas seulement ses mots, mais son ton profond et bien modulé qui lui faisait penser aux nuits d'été et au sexe chaud, très chaud.

    Ses yeux, cependant, accentués par la couleur de ses vêtements, étaient aussi froids que dans son souvenir.

    Lentement, très lentement, il la relâcha. Elle fit deux petits pas en arrière. Là où il l'avait touchée, elle palpitait.

    — C’est dommage que vous ne m'avait pas permis de vous ramener chez vous il y a quelques semaines.

    — Je suis sûr que vous êtes un homme occupé.

    — Je prends toujours du temps pour les choses et les gens importants.

    Était-elle ridicule de penser que lui aussi ressentait l'attraction entre eux ? Elle secoua la tête. C'était un homme puissant, bien sûr qu'il avait une forte libido. Cela ne voulait rien dire.

    Sous son regard, elle était très consciente de sa peau nue, des mèches humides qui s'enroulaient sur sa nuque, de la façon dont sa chemise en soie laissait apparaître sa silhouette. Elle regrettait de ne pas avoir gardé son blazer.

    Lara se ressaisit mentalement avant que son pouvoir ne la consumait.

    — Je dînais avec ta sœur. Si j'avais su que tu avais des affaires avec BHI, j'aurais reporté le rendez-vous.

    Quelque chose de sombre traversa ses yeux.

    — J'avais compris que je rencontrerais le conseil d'administration. Ou au moins avec vous et Pernell.

    Elle ajusta sa prise sur son sac pour dissimuler le choc que son père ne lui ait pas dit un mot.

    — En tout cas, ma proposition n'est plus sur la table.

    — Quelle proposition ?

    — Concernant votre service des communications.

    Un service qui perdait de l'argent, un service qu'elle voulait vendre. Lara regarda la mallette en cuir luxueuse de Connor, contenant sans doute un dossier avec des papiers, ou, plus probablement, une clé USB.

    — Et vous avez changé d'avis ?

    — Pernell a clairement indiqué qu'il n'était pas ouvert à la discussion.

    — Je vois. Ses genoux ont faibli. Était-ce un autre exemple de l'entêtement de son père ? « J'aurais aimé être là.

    — Moi aussi. Les choses auraient pu se passer différemment. Mieux.

    Elle cherchait à gagner du temps. Peut-être que son père avait dépassé les bornes. D'un autre côté, peut-être que l'offre de Connor était mauvaise. Et elle avait besoin de temps pour faire le tri, apprendre ce qui se passait, et surtout, y réfléchir.

    — Êtes-vous ouvert à la poursuite de la négociation ?

    — Selon mes conditions initiales ? Non.

    Connor fit un pas de plus vers elle, et elle resta en place, attendant, s'interrogeant.

    Il était assez proche pour qu'elle puisse à nouveau respirer son odeur... celle d'une détermination implacable épicée de la puissance masculine.

    Son cœur semblait avoir faire une pause puis s'était emballé lorsqu'il poussa le bouton d'appel de l'ascenseur.

    — Si vous voulez en savoir plus, contactez-moi. Il fit une pause assez longue pour sortir une carte de visite. « Mon numéro de portable privé est dessus.

    Elle accepta la carte.

    — Bonsoir, il dit quand les portes se sont ouvertes.

    Sa voix fut soudainement étouffée par le tonnerre de son pouls, elle acquiesça et le regarda entrer dans la cabine.

    En quelques secondes, il avait disparu de sa vue.

    Elle expira, se sentant à la fois soulagée et déçue. A quoi s'attendait-elle ?

    Lara redressa ses épaules et se dirigea dans le couloir vers le bureau de son père.

    Elle frappa brusquement puis poussa la porte sans attendre d'invitation.

    Pernell haussa les sourcils en levant les yeux.

    — Lara, ma chérie. Il se racle la gorge. « Je ne m'attendais pas à ce que tu reviennes aujourd'hui.

    — Évidemment.

    Elle prit un siège en face de lui et déposa son sac sur l'épaisse moquette. L'inébranlable fauteuil à haut dossier en cuir vert grinça lorsqu'elle s'assoit. Le reste de son bureau était tout aussi inconfortable. Les étagères en acajou foncé débordaient de récompenses civiques, de souvenirs et d'horloges anciennes. Son gigantesque bureau comportait un énorme téléphone, un bloc-notes, quelques stylos fins et une tasse de crayons. À contrecœur, il avait permis à l'équipe informatique d'installer un ordinateur, mais celui-ci se trouvait derrière lui, sur une crédence. Si jamais il l'avait allumé, elle aurait été stupéfaite. Tout son espace empestait la tradition du vieux monde ou, selon elle, une façon démodée de faire des affaires.

    En revanche, son espace de travail était minimaliste et équipé d'appareils électroniques modernes. Il avait été conçu pour la concentration et la flexibilité. Son espace restreint et dégagé n'était accentué que par un arrangement choquant de fleurs rouges disposées dans un vase en métal allié de manière artistique, le tout conçu pour encourager la créativité.

    Leurs bureaux n’étaient que le début des différences entre Lara et son père.

    — Je viens de croiser Connor Donovan.

    — Oh ? Il détourna le regard, comme pour éviter le sien.

    Elle s'accrocha aux bras de la chaise.

    — Il pensait avoir un rendez-vous avec nous deux.

    — Ah bon ?

    — Papa, s'il te plaît. Ne sois pas condescendant avec moi. Elle s'accrocha à la vrille de frustration qui menaçait de s'effilocher en elle. « Pourquoi n'as-tu pas mentionné que nous avions un rendez-vous avec lui ?

    — Je voulais d'abord voir s'il avait quelque chose d'intéressant à dire.

    Depuis combien de temps cela se passait-il ainsi, la poussée et la parade alors qu'elle essayait de lui soutirer des informations nécessaires ? Quand elle était jeune, il était fou d'elle. Lara se précipitait vers lui dès qu'elle en avait l'occasion. Il l'avait encouragé. Chaque fois qu'il devait travailler le week-end, il l'emmenait avec lui. Il lui avait permis de travailler l'été alors qu'elle était au lycée, et il avait été son plus grand mentor. Même lorsqu'elle était à l'université, elle attendait avec impatience l'occasion de passer du temps avec lui.

    Ce n'est qu'après l'obtention de son diplôme qu'elle avait réalisé qu'il était attaché à des méthodes de travail dépassées et qu'elle avait commencé à contester ses décisions.

    De plus en plus, il avait commencé à la laisser en dehors des conversations, et le fossé semblait aussi infranchissable qu'il était large. Elle comprenait maintenant les frustrations qui avaient conduit sa mère à divorcer il y avait cinq ans. Cet homme était têtu.

    — Connor a dit que l'offre n'est plus sur la table, Lara déclara, optant pour la voie directe.

    — Elle n'a jamais été sur la table, répondit son père, se détendant dans son siège, se sentant manifestement à nouveau en contrôle.

    — Qu'est-ce que ça veut dire ?

    — Il a quelques idées sur la façon dont nous pouvons travailler ensemble sur certains projets. Mais essentiellement, il est assez arrogant pour penser que nous devrions lui vendre le service des communications.

    — Tu as regardé sa proposition ?

    — Il manquait une virgule et des zéros. Je ne l'ai même pas regardée. Il tapa dans ses mains et les laissées pliées. « Je l'ai jeté dehors sur son cul. Je lui ai dit de prendre son offre insultante avec lui.

    — Tu as fait quoi ?

    — L'énergie l'a traversée, la faisant se lever.

    — Assieds-toi, ordonna Pernell. « Je n'aime pas pencher ma tête en arrière pour te voir.

    Pour la première fois depuis des semaines, il sourit. Il effaçait les années de son visage, bannissait les ombres de ses yeux. Ses yeux, sombres comme les siens, ont presque scintillé.

    — Tu aimes ça.

    — Lara, tu aurais dû voir son visage.

    BHI étant une entreprise privée, elle n'avait pas de comptes à rendre aux actionnaires, mais à un conseil d'administration de sept membres. Elle et son père y siégeaient, ainsi que sa mère, Hélène, qui avait conservé son poste dans le cadre de l'impressionnant règlement de son divorce. Mais à cause de ses ennuis avec Pernell, sa mère n'avait pas assisté à une réunion depuis au moins un an. De temps en temps, elle menaçait de se montrer, surtout pour l'irriter, supposait Lara.

    Les quatre autres membres avaient été nommés par Pernell au fil des ans. C’était des collègues, d'un âge et d'un état d'esprit similaires.

    Lara pensait que les problèmes financiers de l'entreprise pouvait être résolus avec une main ferme, un plan quinquennal convaincant, des changements dans la direction et, surtout, en se débarrassant de certaines divisions.

    Lors de la dernière réunion du conseil d'administration, elle avait présenté un rapport financier désastreux, pour le troisième trimestre consécutif. Ils ne pouvaient pas se permettre que cette spirale continue.

    Malgré ses supplications passionnées les incitant à faire des changements, ils avaient voté pour continuer sur la voie qu'ils avaient choisie.

    L'un des membres du conseil avait déclaré qu'ils avaient traversé des décennies de fluctuations du marché. Les choses reviendraient. Cela avait toujours été le cas. La philosophie de Pernell, toujours aussi stable, avait bien servi l'entreprise.

    Aujourd'hui, l'entêtement de son père nuisait à la valorisation de BHI, et il refusait de voir la vérité.

    Au cours des dix-huit derniers mois, elle avait été fermement convaincue qu'il fallait procéder à des changements immédiats. La tension qui en résultait s'accumulait entre eux, rongeant leur relation.

    — Papa...

    — Rentre à la maison, il interrompit. « Repose-toi un peu. Tu l'as bien mérité. Prends un verre de vin. Par expérience, elle savait qu'elle n'irait pas plus loin avec lui. Il avait peut-être raison de dire que l'offre était intentionnellement basse, mais elle ne le savait pas.

    — Mais…

    — Rentre chez toi, Lara Marie, dit-il doucement.

    — Seulement si tu le veux, elle répliqua.

    — Donald va venir me chercher dans une demi-heure.

    Son chauffeur, confident, majordome.

    — Nous n'en avons pas fini avec cette conversation, elle acquiesça.

    — Crois-moi, Lara. Je sais. Il soupire. Puis, réalisant visiblement qu'il avait révélé une faiblesse, il se leva. «  Je te verrai demain.

    Elle se fut jetée dehors. Comme Connor l'avait été.

    Son père attendit qu'elle prenne son sac pour l'escorter jusqu'à la porte.

    Une fois qu'elle était dehors, il la referma.

    La frustration l'envahit. Au lieu de ranger son bureau, elle sortit du bâtiment et se dirigea vers le parking. Elle savait qu'elle devrait suivre son plan initial et aller à la gym, mais elle voulait rentrer chez elle, avoir un peu de paix pour réfléchir. Ça avait

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