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De crépuscule en crépuscules
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De crépuscule en crépuscules
Livre électronique137 pages1 heure

De crépuscule en crépuscules

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À propos de ce livre électronique

"Épitaphe pour une crucifiée." Jack Jacquine, auteur théâtre, télévision, cinéma : "Je viens de terminer « Épitaphe pour une crucifiée. ». Merci pour ce plaisir. N'attendez pas une critique de moi. On sort assez secoué de cette pièce. Elle passe un peu en vous comme un orage, avec quelle sombre fureur ! Permettez-moi de vous louer sans vergogne, bassement. J'aime tout, j'ai suivi votre propos pas à pas, en imaginant la mise en scène, les éclairages… Il y a des tirades qui planent. Je pense à ce qu'elles donneraient dans la bouche d'un Alain Cluny, par exemple…" "White Cube" L'argument de "White Cube" porte sur le cabotinage tortueux de l'art durant cet avant-dernier jour... avant-dernier jour, dernier à être ce que nous en ferons. Juste à côté du réel Juste à côté d'aujourd'hui Juste à côté du langage
LangueFrançais
Date de sortie28 mai 2015
ISBN9791029002960
De crépuscule en crépuscules

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    De crépuscule en crépuscules - Georges Richardot

    cover.jpg

    De crépuscule en crépuscules

    Georges Richardot

    De crépuscule en crépuscules

    Théâtre

    Les Éditions Chapitre.com
    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Du même auteur

    Jesbeat, récit poétique, signé Sodoyan, Oswald, 1973

    Le Peintre et son Modèle, roman, Néo-Éditions, 1981

    Sacre clandestin d’un Enfant-Roi, poème, Éditions Saint-Germain, 1982 


    BelleBêtise, texte poétique, La Vague à l’âme, 1992

    Du mouron pour les deuches, roman, Nicolas Philippe, 2002

    Kafka entre les lignes, essai, Éditions du Presse-Temps, 2004

    Les Braconniers Chimériques, bibliophilie, texte poétique illustré par T. Léo, Collodion, 2008

    Ezistezistepa, roman, Durand-Peyroles, 2010

    Albertine des Ombres, roman, Durand-Peyroles, 2013

    Le Bébé-Requin ou le charme discret du parricide, roman, Z4 Éditions, 2014

    Cyberneyland, roman, Z4 Éditions, 2014

    Gaïa prénom Terre, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2014-12-29

    Monmeus ou les Salpêtrières de l’aujourd’hui, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2014

    Mélanie-A Turner-Klimt ou la désespérance de l’art, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015

    Variations sur l’adultère et autres solfatares, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015

    Monuments funéraires inconstructibles, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015

    Joyeuses Pâques ou à la Trinité, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015

    © Les Éditions Chapitre.com, 2015

    ISBN : 979-10-290-0296-0

    Avant-Propos de l’auteur

    « Épitaphe pour une crucifiée. »

    Est parue en 1970 dans AAREVUE, revue d’avant-garde belge, fondée par Richard Tialans, à laquelle collaborait André Blavier et où je voisinai notamment avec Ben et Robert Filliou. AAREVUE publiera plusieurs pièces et des interviews de moi, sous mon pseudonyme d’alors, « Sodoyan ».

    Ce qui en fut dit :

    Jack Jacquine, auteur théâtre, télévision, cinéma :

    Je viens de terminer « Épitaphe pour une crucifiée. ». Merci pour ce plaisir. N’attendez pas une critique de moi. On sort assez secoué de cette pièce. Elle passe un peu en vous comme un orage, avec quelle sombre fureur ! Permettez-moi de vous louer sans vergogne, bassement. J’aime tout, j’ai suivi votre propos pas à pas, en imaginant la mise en scène, les éclairages… Il y a des tirades qui planent. Je pense à ce qu’elles donneraient dans la bouche d’un Alain Cluny, par exemple…

    Guy Rétoré, Théâtre de l’Est Parisien, 06/11/1968

    Très intéressé par « Épitaphe pour une crucifiée. », j’ai goûté avec un rare plaisir un texte aussi riche et dense. Il s’agit d’une pièce très dure, aux résonances multiples. J’ai très souvent pensé à Béjart au cours de ma lecture. Il saurait donner à ce texte le rythme et la plastique qu’il mérite sans doute. Je m’en sens incapable. Et je ne pense pas que sur le plan dramatique seul, une telle œuvre puisse déjà s’adresser à notre public.

    « White Cube »

    À cette pièce maîtresse de ma période première (« sodoyanne ») où je conciliais cette aventure littéraire avec la tout autre turbulence d’un jeune cadre de direction, j’oppose une des 5 « saynètes » constituant « Juste à côté », spectacle mêlant au ludique des arrière-pensées dont le sérieux n’est peut-être pas tout à fait absent et qui, abstraction faite des réécritures, est le plus récent de conception. Pratiquement vierge, je le dirai « en barrique ».

    L’argument de « White Cube » (du concept de galeries d’art contemporain portant cette dénomination) traite du cabotage tortueux de l’art durant cet avant-dernier jour… avant-dernier jour, dernier à être ce que nous en ferons.

    Voici les dénominateurs communs de ce « Juste à côté » :

    Juste à côté du réel

    Juste à côté d’aujourd’hui

    Juste à côté du langage

    Le crépuscule nouveau est pluriel.

    1

    Épitaphe pour une crucifiée

    PERSONNAGES :

    ORPHÉE

    EURYDICE

    LA CRUCIFIÉE

    LE PARTISAN

    CHORISTES (des deux sexes)

    Premier chant

    Ce chant commence dans la pénombre. La lumière viendra progressivement ; puis elle accusera des variations, des crispations, qui, par leur fréquence, ponctueront le rythme du jeu, dont on ne saurait mieux comparer le développement qu’à celui d’un orgasme…

    Côté jardin, une jeune femme crucifiée, cheveux dénoués, drapée de blanc. Elle paraît inanimée. Côté cour, un homme, les mains ramenées derrière le dos, liées à un poteau : le PARTISAN…

    À terre, le chœur. Les CHORISTES, hommes et femmes, sont allongés en vrac. Leur costume mêle les formes de dandysme d’époques diverses… D’abord immobiles, ils se mettront à gratter des pieds et des mains. L’un après l’autre, se soulevant à bout de bras, le temps de chaque intervention…

    LE CHŒUR

    – Toute action, il faut lui donner son commencement.

    – Le moment approximatif où une autre s’est terminée.

    – La vie du monde, abattez la hache, il se divise en deux morceaux !

    – Inspectez la tranche !

    – Des choses inertes, d’autres grouillantes.

    – Un geste interrompu, livré, ouvert.

    – Tant d’actes ne valent que terminés.

    – Un geste suspendu, c’est bête.

    – Attente, impatience.

    – Patience, attente.

    – Une chose finie s’impose.

    – Elle parle.

    – Cette croix…

    – Non.

    – Elle proclame la vie.

    – La vie s’affiche morte.

    – Une croix, ça proclame…

    – Elle déploie son corps.

    – Un corps, c’est fait pour être vivant.

    – Ce qu’elle proclame : voici le corps !

    – Ecce homo.

    – L’autre : est-il mort, vivant ?

    – Abattez la hache sur ce vieux monde !

    – Intestin.

    – Ce qui coule…

    – La croix, soleil figé en plein lever…

    – En plein coucher…

    – Sempiternellement plantée à l’horizon.

    – Et lui, est-il mort au moins ?

    – La croix, c’est pour cet usage qu’on l’a inventée.

    – Pour ça qu’elle fut conçue.

    – Un à un, nous avons planté les clous.…

    Le rythme s’accélère. La lumière vibre. Le CHŒUR s’agite, tel un océan. Les suppliciés vont être gagnés par le mouvement, et, doucement, tendre, bouger leur corps, avec, presque, de la sensualité. Les CHORISTES se mettront en mouvement ; rampant ils convergent vers la croix, au pied de

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