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Grains de sable: De là-bas et d’ici
Grains de sable: De là-bas et d’ici
Grains de sable: De là-bas et d’ici
Livre électronique170 pages1 heure

Grains de sable: De là-bas et d’ici

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À propos de ce livre électronique

Ces grains de sable ponctuent en vers ou en prose de façon attrayante et variée le long chemin d’une vie bien remplie.
Il s’agit tout d’abord des grains de sable des plages algéroises et des heures adolescences, ensoleillées et heureuses.
Puis s’ouvre une parenthèse sous les drapeaux avec « l’Armée de l’Air comme office de tourisme » au cours du second conflit mondial. C’est, après quelques mois d’instruction en Algérie et au Maroc, une année riche de découvertes comme élève pilote aux USA Ces mois d’instruction ont pour conclusion l’affectation à l’escadrille « Jeanne d’Arc » en tant que pilote de chasse sur le front des Alpes.
La paix revenue voici le temps des chansonniers, dans une Algérie qui veut croire à la joie de vivre. L’Histoire étant ce qu’elle est, les épreuves traversées, voici la longue phase de reconstruction familiale et professionnelle.
Ce sont, avec le temps qui passe, les tristesses des disparitions d’êtres chers mais aussi les joies des naissances nombreuses, petits-enfants et arrière petits-enfants. Ainsi s’atténuera la nostalgie du pays perdu.
Enfin, beaucoup plus tard, d’hier à aujourd’hui, voici les félicités du crépuscule.
Ces textes pleins de charme et de joie de vivre, témoins d’un parcours personnel mais également de la « grande Histoire », sont teintés d’une mélancolie discrète que l’auteur avoue dans ces derniers vers :
« Grains de sable trouvés.
Le long du grand chemin.
Comme des grains de blé
Qui ne germeront plus
Que de plages
Perdues

Mais jamais oubliées »
LangueFrançais
Date de sortie1 juin 2018
ISBN9782312007373
Grains de sable: De là-bas et d’ici

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    Aperçu du livre

    Grains de sable - Jacques Derivière

    cover.jpg

    Grains de sable

    Jacques Derivière

    Grains de sable

    De là-bas et d’ici

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    De ma terrasse les bords de la Garonne

    Et, dans mes rêves, la Méditerranée

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-00737-3

    Les vrais poèmes n’ont guère besoin d’explication.

    Mais il ne s’agit ici

    Que de rimes adolescentes

    Et ballades de chansonnier

    D’hier et d’aujourd’hui

    De là-bas et d’ici

    Pêle-mêle

    Comme grains de sable

    Insignifiants et inégaux

    Simples témoins

    Du temps qui passe

    Aussi

    Quelques commentaires en postface

    Ne nous ont pas semblé superflus.

    Les heures adolescentes

    1940-1942

    … et algéroises

    Sous l’effet d’influences diverses

    … et d’humeurs changeantes.

    RÊVES

    Je me sens seul, tout seul, le soir au coin du feu.

    Mon âme est triste, et loin. La flamme qui scintille

    A plus de vie que moi. Pas une blonde fille

    Penche contre mon front son front tendre et heureux…

    Rêves sereins et chers des calmes soirs d’été…

    O Rêves… Rêves blonds qui peuplez ma jeunesse,

    Rêves d’or, rêves bleus, je rêve de tendresse,

    Rêves fous et cruels de l’hiver tourmenté…

    Venez rêves lointains, venez rêves très doux,

    Venez je vous implore et que vos joies m’enivrent,

    J’ai besoin de rêver car j’ai besoin de vivre.

    Dites-moi rêves fous, que serais-je sans vous ?

    TROIS GOUTTES SONT TOMBÉES

    Trois gouttes sont tombées sur la vitre ternie

    La première souffla « Ma course est bien finie. »

    La seconde m’a dit « J’ai vu de beaux pays,

    Les champs dorés de Beauce aux frissonnants taillis,

    Les vignes de Champagne ainsi que la Provence,

    J’ai vu de beaux pays puisque j’ai vu la France. »

    Le cœur lourd de regrets la troisième se tut

    Car de sa Liberté elle avait tout perdu.

    Venant des océans et des nues infinies

    Trois gouttes sont tombées sur la vitre ternie.

    CRÉPUSCULE D’ÉTÉ

    Écoute sangloter là-bas la source fraîche

    Cristalline et sereine où boivent les oiseaux

    Et entends le zéphyr qui berce les roseaux

    Frôler son souffle mol aux griffes d’une brèche.

    Foule ce sable chaud que l’onde bleue pourlèche

    Et s’étale indolent sous d’obliques fuseaux ;

    Regarde ces flocons empourprés sur les eaux

    Coiffant de lentes vagues d’une ardente flammèche.

    Vois, glissant sur le flot, la barque du pêcheur

    Qu’un long sillon poursuit de sa tiède blancheur.

    Mais l’horizon brûlant de sa lèvre enflammée

    Boit la chaude clarté du déclinant soleil,

    Bientôt ne restera qu’une blonde fumée

    Couronnant le tombeau du globe de vermeil.

    NUIT

    Ce silence pesant ?

    Comme mes doigts sont gourds

    Et mes paupières lourdes

    Et la route déserte.

    Réponds-moi, toi là-bas, penché sur un cercueil,

    Que dis-tu ?

    « Et si le monde ne se réveillait plus ? »

    Mais le premier rayon

    Couronne la colline

    Le premier chant d’oiseau

    Jaillit comme un appel.

    Pourtant…

    L’immatériel brouillard de mon âme

    Estompe l’obélisque…

    Le rêve,

    Des images tristes,

    Et rien.

    Enfin

    Lointains

    Les tambourins.

    Puis la fanfare sonore…

    La nuit a été longue et j’ai eu froid.

    LE PORT

    Je me souviens du soir

    De nos premiers baisers

    Le port était désert

    Et la ville endormie

    Des pointillés d’argent

    Dessinaient des étoiles

    Sur le miroir des eaux

    Et tout était silence

    Un chat maître des lieux

    Passait indifférent

    Je te tenais la main

    Et nous ne parlions pas

    Sur tes lèvres crispées

    J’ai posé un baiser

    Et j’ai bu dans tes yeux

    Le fruit de mes caresses

    Je me souviens du soir

    De nos premiers baisers

    Le port était désert

    Et la ville endormie.

    OÙ ÊTES-VOUS CE-SOIR ?

    Au cinéma sans doute ?

    Et moi, tout seul, j’écoute

    Le tic-tac du réveil

    Car je n’ai pas sommeil.

    Vous m’oubliez peut-être,

    En rage tout mon être.

    Auprès de vous ce soir

    Qui est venu s’asseoir ?

    J’ai écrit ce poème,

    Parce que je vous aime

    Comme un enfant jaloux,

    Tout seul et loin de vous.

    Malgré moi je vous aime

    Je vous aime quand même

    Bien que vous soyez loin.

    Et vous, m’aimez-vous moins ?

    Car malgré tout j’espère

    Et je ne puis le taire

    Que vous m’aimez aussi

    Et cela me suffit.

    LARMES

    Et puisque c’est ainsi

    J’irai

    J’irai moi-même lui dire

    Que je ne souffre pas

    Que j’ai tout oublié

    Depuis longtemps

    Déjà

    J’irai moi-même lui dire

    Que ça sent bon la vie

    Que d’autres sont jolies

    Dans le soleil

    Une fleur au corsage

    Et les cheveux au vent

    J’irai moi-même lui dire

    Que l’ivresse est charnelle

    Dans le soleil

    D’avril

    J’irai moi-même lui dire

    Mais pourquoi faut-il

    Lorsque mon cœur est gai

    Que mes yeux aient

    Des larmes.

    ÉTERNITÉ

    Le panache vert de l’espérance

    Dans l’infini du ciel

    Est une méduse

    Noyée

    La terre a des odeurs de chairs

    Et les filles rieuses

    Des langueurs exquises

    Pourquoi la montagne est si loin ce matin

    Et le monde si grand

    Je sens mon cœur brûler d’insatisfait

    Je suis las et ne veux plus chercher

    Peut-être que Dieu un jour

    Ayant pitié de moi

    Comprendra

    Je voudrais de l’infini dans la lumière

    Et pouvoir l’enserrer

    Dans les fleurs du coteau

    Comme la moindre pierre

    Contient l’éternité.

    SOUVENANCE

    Lentement ton regard

    Si clair s’évanouit

    Comme un songe

    Crépusculaire

    Et vain

    Je ne puis croire encore

    Au flot indolent

    De tes cheveux

    Épars

    Là-bas

    Calme et triste

    L’horizon silencieux

    N’a que des demi-teintes

    Défuntes

    Au carrefour menteur

    Sont les chaînes

    Lointaines

    Brisées

    Solitaire

    Je m’en vais

    Dans mon mépris amer

    Et mon ennui superbe

    Pleurer

    MOTS

    Le penseur malgache

    Avait un chapeau d’or

    Qui riait au soleil

    Et le plomb fondu

    Et les fruits confits

    Sur la mer s’enfuient

    En rayons vermeils

    Au grand mat repeint

    D’azur et fumée

    Un joyeux lutin

    Au ventre boulot

    Crie trop fort

    Et chante faux

    Des mots

    Des mots

    Qui rient au soleil

    Avec le chapeau d’or

    Du penseur Malgache

    Des mots

    RUPTURE

    Ainsi tout est fini, fini entre nous deux,

    Fini mon fol espoir et fini mon beau rêve,

    Finie douce illusion qui tristement s’achève,

    Et de toi sont finis les si tendres aveux.

    Tu reprends ton chemin et je reprends le mien

    Subissant le cœur lourd la froide divergence

    Qui, de nos destinées, a rompu la tangence.

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