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Les Szzisplicks
Les Szzisplicks
Les Szzisplicks
Livre électronique260 pages3 heures

Les Szzisplicks

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À propos de ce livre électronique

Dans un avenir lointain, un transporteur spatial aux missions routinières connaît une odyssée cruciale pour l’avenir de l’Humanité.
Le commandant du spationef accompagné d’un animal fabuleux : un Szzisplick et d’un second défoncé de Pflacka, accueille à bord Verodia, une Terrestre aussi classieuse que flibustière.
La mission de cette dernière ne se révèle qu’au gré des coups de Trafalgar émaillant la progression du Cluster spatial qu’est « la Fronde ».
La Belle est envoyée en observation d’une formation globuleuse occupant la zone avancée du système solaire, au delà du Choc Terminal et qui semble ne pas réussir à franchir l’Héliogaine ? Ennemie ? Sonde extrasolaire ?
La mission se révèle bien plus impliquante qu’annoncée.

L’action se déroule dans le cadre d’une Humanité à nouveau extrêmement avancée technologiquement, après la Période des Troubles, dénomination pudique d’une ère qui a bien failli voir la disparition de ce qui constitue la Nature dans son ensemble.
Une formidable expansion de l’Humain secondé par l’IA, les Cyborgs et autres effecteurs robotisés a atteint les confins du Système Solaire au prix de règles strictes.
Le Monde qui s’étend jusque Pluton est trop ostensiblement riche.

Les Szzisplicks, « débris glaireux d’astéroïdes » ont-ils su gagner leur place parmi ces humains qui les supportent pour ne pas les détester ? Pourquoi ont-ils quitté la Ceinture de Kuiper ? Qu’attendent-ils ? Pourquoi se sont-ils aliénés à l’Humain, être handicapé sans ses prothèses technologiques ? Ne font-ils que coopérer ? Dans quel but ? Quels rapports entre eux et la grosse boule ?
LangueFrançais
Date de sortie3 févr. 2021
ISBN9782312079394
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    Aperçu du livre

    Les Szzisplicks - Michel Paris

    cover.jpg

    Les Szzisplicks

    Michel Paris

    Les Szzisplicks

    Roman de science-fiction

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2021

    ISBN : 978-2-312-07939-4

    Avertissement

    Il pourrait s’avérer très instructif de prendre connaissance de l’appendice en toute fin de l’ouvrage afin de se familiariser avec certains termes que le lecteur retrouvera tout au long du récit.

    L’addendum en fin de chapitre 2 (page 21) est à même de fournir quelques éléments explicatifs améliorant la compréhension.

    Si ce n’est cette dernière, cela peut au moins favoriser une ouverture d’esprit que certains concepts – et la manière dont ils sont présentés – pourraient mettre à mal !

    Rassurez-vous pourtant : si ces éléments vous semblent rébarbatifs ou abscons, ils n’empêchent nullement de suivre le déroulement de cette aventure extraterrienne !

    Chapitre 1

    Au delà de la paroi, des milliards de sources lumineuses de tailles variables ponctuent le magma noir de l’espace. Désormais, je n’en ressens plus le caractère oppressant.

    J’avance dans le Filin. Les taches visqueuses, qui altèrent la transparence de l’écran concave et spiroïdal, signalent le passage du Szzisplick.

    Mais, pourquoi me suis-je encore lancé à sa recherche ? De plus en plus souvent, il part, sans autre bruit qu’un glissement humide désagréablement agrémenté des petits claquements mous de ses micro-ventouses.

    Il ne prévient pas, ne demande rien. Son intellect a-t-il seulement cette notion que ses rapports avec l’autre puissent passer par la communication ?

    Entretenir un dialogue ? Pour quoi faire ? Le Szzisplick – en tous cas le Mien – semble fermé à toute forme d’échange verbal ou même un rien exprimé ! Pourtant, il existe une syntonie. Réglée par le truchement d’un organe électronique ?

    Pourquoi le Mien ? De quelle manière, pourrait-il m’appartenir ? Un Szzisplick n’appartient à personne qu’à lui-même et sa communauté. Et encore, j’ironiserais bien sur cette appartenance quand on connait leur organisation sociale !

    Par contre, je Lui suis « attaché » !

    Heureusement, pas de recoin. Des courbures, une vision limitée par les parois, éventuellement prolongée par un reflet ou une transparence si l’incidence et l’éclairement le permettent. Ces particularités structurelles pourraient m’aider à conjecturer sa progression.

    Il ne peut quand même pas avoir atteint la Nasse dans la Zone d’Empaumement ? De là, il peut sortir, l’animal ! Le vide spatial ne l’effraie pas ! Même que, peut-être, ça Lui manque…

    Ce n’est pas qu’Il en soit devenu incapable. Il n’est simplement plus entraîné ! À moins qu’Il ne se soit reconditionné en tentant plusieurs sorties passées inaperçues.

    À bien y réfléchir, Il reste programmé comme tous ceux de son espèce mais, depuis le temps qu’Ils se sont gamellés sur Terre, Ils ont quand même dû perdre une bonne partie de leurs aptitudes à survivre sur un caillou de l’Espace !

    Il faut dire qu’ils sont d’une adaptabilité à toutes les épreuves, ces « baveux » !…

    Ça y est ! Je distingue son mouvement larvaire, cet ondoiement mollasson des huit limaces qui émanent en ce moment de son corps… parce qu’il faut bien que je le décrive ainsi ce tas de chair et de mucus mousseux !

    Si je pouvais percevoir le bruit qui accompagne son déplacement amibien, je sais que j’entendrais ce qui, lors des premiers contacts avec sa race, me donnait la nausée cérébrale : SZZiiiSSpLicK !

    Au cours de ma progression dans le Filin, je n’aurai pas à occulter dans ma cervelle ce désagréable glougloutis chuinté. Les bruits y sont transmis en totale variabilité, conditionnés par les changements de densité des gaz dans lesquels je baigne.

    Le décalage entre les bruits transmis par les gaz résiduels et les vibrations générées par les plops des micro-ventouses sur les parois, ne permettent que supputer l’orientation de l’animal. Dans le Filin, c’est devant ou derrière. Pas d’en haut, pas d’en bas. Quel côté trouver dans une spirale mouvante ?

    Bleurk ! Je vais encore mettre un pied ou une main dans une de ses traces baveuses !

    Si ma combinaison m’isole, mes yeux peuvent juger de son degré d’encollage. Ces dépôts mucoïdes augmentent l’adhésivité relative aux matériaux qui la composent. On ne peut pas dire que ça aide !

    Pour Lui, pas de problème : une réaction enzymatique dégrade l’adhésif muqueux. L’ouverture des micro-ventouses finit de libérer la partie corporelle concernée. Et en plus, il y a réabsorption des substances dégradées. Pas de pertes !

    On a bien essayé de copier le mécanisme mais nos techniciens n’ont obtenu qu’une légère amélioration de l’adhésivité des zones palmaires et plantaires de nos carapaces de sortie.

    Je suis assez expérimenté pour ne pas avoir plaqué mon dos dans une de ces flaques. Le contraire m’imposerait l’utilisation des propulseurs pour me désolidariser de la paroi.

    Ne manquerait plus que ça ! Dans le Filin, pas de sustentation électromagnétique. La manœuvre peut entraîner une cabriole. Soumis à la puissance des jets de gaz, vous êtes brutalement libéré des dépôts glutineux. Ça vous entraîne ensuite de dégagements en recollements et de rebondissements en rebondissements. Le tout, dans un mouvement désordonné et infernal particulièrement complexe à maîtriser.

    Ce genre de manège, j’aimais ça quand j’étais gamin. J’apprécie moins maintenant…

    Au retour, je vais devoir participer activement au nettoyage automatique et systématique qui s’applique à la suite de toute sortie. Ce désencollage forcé m’horripile. L’image de la mouche engluée dans la toile d’une araignée s’impose à moi et déclenche une sensation de dégoût intérieur que je n’ai quand même pas trop de difficultés à réprimer. J’en ai vu d’autres !

    Bizarre mais, je n’arrive pas vraiment à Lui en vouloir. Ce n’est pas une sinécure, ça n’a rien de plaisant, je vais maugréer et pourtant, je ne Lui en tiendrai pas rigueur. Conditionnement ? Habitude ? Renoncement ?

    Je Lui suis redevable ! Je suis ici par Lui, à cause de Lui et grâce à Lui. Paradoxal mais incontestable !

    Est-ce pourtant la seule raison ?

    J’arriverais presque à les supporter ces gluants ! Je suis contraint, quelque soit mon ressenti de faire comme si je les acceptais ! D’ailleurs, il m’a fallu comme tout terrestre {le narrateur ne dit pas « terrien »} me plier à une attitude tolérante vis-à-vis d’Eux. J’en ai conservé les réflexes toujours dénués de servilité. Maintenant, ne suis-je réellement que tolérant ?

    En attendant, qu’est-ce qu’Il fait, le Mien ? Préoccupant et ingérable ce débris d’astéroïde !

    Je le revoie quand Il était petit, boule de morve, laissant entrevoir par intermittence une ébauche de tentacule gonflant juste un peu le mucus adhérent et protecteur. Celui-là, Il m’était dévolu. Il fallait que je L’acclimate et… c’est moi qui ai dû me faire à Lui. Pas Lui à moi !

    Comme tous ses semblables : visqueux à l’extérieur, visqueux à l’intérieur, visqueux dans sa transcendance trouvant ses émanations dans une matérialité insaisissable autant que collante. Jusque dans ce qui Lui tient de neurones !

    D’ailleurs, ce ne sont pas des neurones fins, élancés, vibrants, rapides comme les nôtres. Leurs cellules nerveuses s’étalent, se vautrent, s’insinuent, se scindent pour se coller et se recombiner dans de lents mouvements huilés alimentés de paresseuses convulsions !

    De la vie dans le mou ! De l’errance dans les glaires ! De la patauge dans le filandreux…

    Je le sais. J’en ai vu un, « tombé » d’un immeuble.

    Oui, tombé, parce que, en principe, ça s’accroche ces bestiaux-là ! Accidentel ? Peut-être ! Déstabilisant ? C’est certain ! Impliquant ? Indiscutable au sens le plus fort…

    Chapitre 2

    Il était splatsché sur le sol et sa paroi externe avait éclaté comme une figue mûre. Il y avait du porridge tout autour et dans l’ouverture des deux lèvres formées par une grande plaie aux bords fluctuants. Il en sortait aussi quelques molles bulles aux reflets ternes juste moirés de vert-bleu.

    Pas beau, il était, ses mille yeux glauques ouverts ! Le lent étalement gélatineux sur les marches de pierre de l’immeuble n’en finissait pas. Il était très mort… Ce qui ne confirmait pas l’impression que donnent les Szzisplicks de survivre imperturbablement à toute agression…

    La scène était théâtrale au possible, dans le positionnement du corps et de ses articles.

    Autour, les badauds fixaient les écoulements bulleux de cette lave tiède. Ils tressautaient ou clignaient nerveusement d’une paupière à chaque éclatement flasque des ballons à peine formés.

    Les pieds collés au sol comme enfoncés dans un sable mouvant, ils étaient interdits, hypnotisés, pétrifiés. Impossible pour eux de faire la part entre l’inéluctabilité de la mort de cet être, le statut de quasi immortel dont Il était paré, les mesures de protection dont Il était entouré et son mystère entretenu.

    La certitude vint d’un murmure à peine gouailleur : « vu comme il est cassé… » ! Les observateurs se sentaient dédouané de leur culpabilisante et répréhensible hésitation à apporter un quelconque secours.

    Les mots avaient quelque chose d’irrévérencieux mais, ils étaient libérateurs. Seul un administrateur de classe AA ou AB au minimum ou l’extraterrien provocateur pouvait se permettre ce diagnostic brutal, indubitablement conforme à la réalité.

    Les plus décentrés du groupe s’éloignèrent parce qu’ils n’avaient pas vu grand-chose, ne se sentaient pas impliqués et ne le regrettaient pas.

    Les sirènes des RASID {Unités de secours envers les Szzisplicks en danger} vrillaient déjà les espaces lointains dans une sorte d’assaut concentrique.

    Le groupe allait vite se diluer, chacun espérant que les circonstances du drame n’entraîneraient pas leur mise en cause. Ils savaient que les yeux cybernétiques qui truffaient le moindre secteur citadin avaient enregistré leurs caractéristiques physiques, biologiques et identitaires.

    Les RASID n’étaient pas que des infirmiers pour Szzisplick. Ils comportaient aussi des éléments sécuritaires. Ils étaient habilités à mater sévèrement les personnes dont on pouvait estimer qu’ils étaient dangereux de quelque manière que ce soit pour leurs protégés.

    Les témoins les plus proches du cadavre déliquescent ne bougèrent pas, prirent une attitude dénuée de toute posture pouvant laisser penser à de l’agressivité.

    Il fallait d’abord éviter les réactions épidermiques des RASID. Leur laisser comprendre que l’on n’avait pas porté secours de façon maladroite tout en laissant supposer qu’on en avait l’intention. Tout un art ! Ils avaient appris.

    Ils avaient surtout accepté non seulement de ne pas se révolter mais de jouer l’empathie. De là à ce que ça devienne de la sympathie… pour la majeure partie des terrestres, il ne fallait pas trop exiger ! Impavides dans la crainte et l’inéluctable, lisses dans l’indifférence, ils étaient sans relief comme rabotés dans l’intime.

    Une minorité, résiduelle, Les exécrait. Mais, il s’en trouvait qui Leur vouaient un grand respect voire une adoration.

    Hormis les opposants farouche, comme dans tout groupement humain, on trouve les thuriféraires, les admirateurs extatiques, les fanatiques ou les auxiliaires serviles et ceux qui cherchent simplement à éviter les ornières.

    Restaient ceux qui avaient choisi de Les admettre comme un contenu commercial et/ou politique. Étaient-ce les pires ? Non, rien que des humains…

    Une étude du groupe des témoins présents aurait été intéressante pour connaître la composition et les diverses tonalités de leurs pensées. Mais, l’échantillon était insuffisant. Ce groupe n’était pas assez haut sur une échelle émotionnelle, quelque soit son orientation.

    Au cours de leur trajet, les RASID avaient pris connaissance des enregistrements des mouchards électroniques. Des psycho-logiciels avaient commencé à mettre en œuvre des interprétations et mis en commun leurs différentes visions de la scène pour en déterminer le climat.

    Les hologrammes colorimétriques allumaient les pixels tridimensionnels de la matrice quasi sphérique occupant le tiers antérieur du cockpit des unités volantes d’intervention.

    Les RASID équipés de leurs scruteurs spécifiques aux différents spectres émotionnels, physiques et matériels, enclenchaient des manœuvres coordonnées par Cyber-Szzisplick. On pouvait être sûr de leur efficience et surtout de leurs réactions agressives mais, heureusement, très exceptionnellement mortifères.

    C’était, malgré tout, une éventualité ! Des nouvelles rapportant de tels actes circulaient parmi la population. Pouvait-on leur apporter le moindre crédit ? Ces bruits n’étaient-ils pas générés par les autorités ? Il n’empêche que cela participait à l’inhibition de toute velléité de porter atteinte à ces Êtres étranges et… toujours considérés comme étrangers.

    Les instants qui ont suivis ont paru très longs aux témoins de cet accident. Les membres des RASID ont littéralement épluché les environs. Spectateur tardif donc peu impliqué, je n’ai pas eu à supporter longtemps leurs investigations suspicieuses.

    Néanmoins, je suis resté assez longtemps dans le secteur pour détailler le cadavre. Le lent étalement évolutif, laissa apparaître les reliefs et les bosselures qu’imprimait le centre nerveux à l’enveloppe externe devenue bien visible car libérée de son mucus. Ce mucus devenu fluide avait perdu toute adhérence.

    Les transformations biochimiques de l’apoptose cellulaire du manteau liquéfiaient la gélatine cutanée.

    Une odeur inqualifiable et insupportable émanait de ces écoulements. Certains des témoins étaient pris de nausées. Les éléments nouvellement intégrés des RASID semblaient eux-mêmes indisposés. Il faut dire que le décès d’un Szzisplick était rare et marquait les esprits.

    J’étais assez interloqué par mes propres réactions végétatives et celles de mon entourage. Bien sûr, le spectacle n’était pas ragoûtant. Bien sûr, les effluves qui émanaient de ce tas prématurément pourrissant n’avaient rien de commun avec les enivrantes exhalaisons des fleurs de serres martiennes !

    À n’en pas douter : il y avait une dimension neurobiologique qui entrait en jeu. Phéromones ? Neuromédiateurs ? Ce jour-là, une trace indélébile a été gravée dans mes réseaux mémoriels. Plus qu’une trace, une empreinte ! Du sculpté !

    Les éventuels malaises qui auraient pu entacher la réputation des RASID ont probablement incité les commandants à clore rapidement l’enquête sur place et, par la même, à nous libérer sans plus d’investigation suspicieuse.

    Éberluant ! Les témoins se sont regardés un court instant, se sont éloignés lentement d’abord puis, plus rapidement de peur que les RASID ne se ravisent.

    Ces derniers semblaient trop absorbés dans leur frénétique récurage du point de chute et des alentours éclaboussés par les dégoulinants constituants organiques.

    Le Szzisplick est une espèce protégée. Attenter à son intégrité est un crime même si les circonstances du traumatisme sont de nature accidentelle.

    Lui porter secours est une obligation serait-ce au péril de sa vie. La répulsion que son aspect, ses mouvements, sa présence, inspirent, doit être maîtrisée et contenue. Les manifestations de dégoût ainsi que de rejet doivent être réprimées par les personnes tentées de l’extérioriser et par les personnes qui en seraient les témoins. Ceci est aussi valable pour toutes marques d’agressivité.

    Il ne peut être admis non plus que l’on se laisse aller à un excès de considération voire d’adoration.

    Ceux qui ont manifesté ces derniers sentiments n’ont pas été vraiment inquiétés. Ils ont été l’objet d’une attention soupçonneuse à défaut d’être bienveillante. Quand même !

    La neutralité affective est de rigueur dans les attendus des nombreuses lois promulguées pendant les années qui ont suivi l’atterrissage brutal de cette race d’Êtres bizarroïdes.

    Certaines de ces lois, contemporaines de leur avènement, ont été rendues indispensables dans les zones dévastées par la chute des amas cométaires qui les véhiculaient.

    Dans ces régions, les « Crachats de l’Espace » n’étaient pas bienvenus ! Leur apparente inoffensivité ne jouait pas en leur faveur. Bien au contraire. Comme boucs-émissaires on ne fait pas mieux. Surtout quand ces maladroits vous explosent une communauté résidentielle !

    D’autant plus que cette communauté sort d’une longue et difficile période de reprise économique.

    L’intérêt scientifique a évité une disparition totale de l’espèce et plus encore les lois draconiennes.

    L’apport à la race humaine qu’Ils étaient – et sont toujours – susceptibles de fournir, même involontaire, leur a permis, par contre, de favoriser plus que leur pérennisation.

    Leur expansion, tout sauf galopante, est source, si ce n’est d’un rejet pur et simple, le plus souvent d’indifférence au moins affichée.

    Risquer, en leur portant secours, d’infliger un traumatisme supérieur à celui dont Ils viennent d’être victimes est la raison la plupart du temps retenu pour se disculper de n’être pas intervenu. Et ça marche !

    Le viandage spectaculaire de ce Szzisplick, en dehors de cette empreinte dans mes circuits neuronaux, restera longtemps, pour moi, un sujet d’interrogations.

    Pourquoi cette chute ? Pourquoi cette enquête écourtée ? Pourquoi aucune flash-info ? Aucune convocation ? Pas d’investigation !

    Mes recherches pour retracer l’évènement n’ont rien donné. Les propos répréhensibles de l’extraterrien n’ont été suivis d’aucune de ces habituelles punitions infligées à leur encontre.

    Auparavant, ces actions auraient été portées théâtralement à l’attention du public. Rien ! Black hole !

    Ultérieurement, j’ai GéVé {global-visionné} le quartier au risque d’être suspecté. La projection accélérée et spécifiquement dédiée à la chute du Glaireux ne montre rien qu’un banal Szzisplick qui avance lentement sur une plateforme débordant du sommet d’un immeuble et ne fait rien pour se retenir !

    Aucune retouche n’affecte le document, aucune censure ne limite son exploitation, aucune activité inquisitrice, aucun marquage, aucune commémoration. Rien ! Ce non-évènement a pourtant eu lieu ! Là, vous hallucinez ! Vous avez probablement poussé sur la Pflacka !

    Par la suite, j’ai retrouvé quelques-uns de ces témoins relativement (trop ?) facilement. Les chances de nous rencontrer auraient été minces sur Terre.

    Lors de missions extraterriennes, les heureux élus sont rares et ont, par contre, de fortes chances de se croiser dans

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