Le Banquet: ou De l'amour
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :
• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
En savoir plus sur Ligaran
Nouvel art de tirer les cartes: ou La connaissance de l'avenir prédite par les cartes, précédé d'une notice historique sur les cartes et suivi de la manière de faire les réussites et d'un traité de chiromancie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Spiritisme et Occultisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Clef des grands mystères: Suivant Hénoch, Abraham, Hermès Trismégiste et Salomon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe l'esprit des lois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Magie dévoilée: Principes de Science Occulte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes XXII Lames Hermétiques du Tarot divinatoire: Exactement reconstituées d'après les textes sacrés et selon la tradition des Mages de l'ancienne Égypte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhysiologie du musicien Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe sel: Essai sur la chimie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Doctrine Secrète: Synthèse de la science de la religion et de la philosophie - Partie I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensées, lettres et opuscules divers Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAddha-Nari: ou L'occultisme dans l'Inde antique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Cuisine française Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCinq traités d'alchimie des plus grands philosophes: Paracelse, Albert le Grand, Roger Bacon, R. Lulle, Arn. de Villeneuve Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCours de magnétisme en sept leçons: Augmenté du Rapport sur les expériences magnétiques faites par la Commission de l'Académie royale de médecine en 1831 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGlossaire raisonné de la divination, de la magie et de l'occultisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTout le monde magnétiseur: Petit manuel d'expérimentation magnétique et hypnotique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJulie ou la Nouvelle Héloïse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAdam Smith: Richesse des Nations Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Grand livre de la nature: L'Apocalypse philosophique et hermétique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Manifestations des esprits: Réponse à M. Viennet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQu'est-ce que l'occultisme ?: Étude philosophique et critique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Doctrine Secrète: Synthèse de la science de la religion et de la philosophie - Parties II et III Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProduction de l'électricité: Essai sur la physique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRévélations sensationnelles des vrais secrets des sciences occultes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Jiu-Jitsu pratique: Moyen de défense et d'attaque enseignant 100 moyens d'arrêter, immobiliser, terrasser, conduire ou emporter un malfaiteur, même armé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Le Banquet
Livres électroniques liés
Phèdre: ou De la beauté Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe protocole de l'amour: 6 clés pour comprendre l'expérience amoureuse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTraité du fouet et de ses effets sur le physique de l'amour: ou Aphrodisiaque externe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCe que tout homme marié devrait savoir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Art du Diable Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmour – Pouvoir sur la scène lyrique: Adversaire ou Complice? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDiscours d’initiation: ou ASCLÈPIOS Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMULTIPLE MONDE Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnnonciation, à la suite de Venus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Congrès de l’amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRegards terrestres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhilèbe: ou Du Plaisir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Amours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNature et créatures: Quelques graines pour la route Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOeuvres complètes d'Épicure Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa dernière confession: Roman paranormal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe masochisme dans l'histoire et les traditions: Essai littéraire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Licorne et la Vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTout n'est pas d'Or ... Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAphorisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPourtant aucun de vous n'observe la loi...: Essai Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLA PHILOSOPHIE DE L'AMOUR Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAMEN ou L'Enfant et La Bête Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes caractères Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'avènement du troisième millénaire: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensée et châtiment: Recueil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Problème du Mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Abbesse de Jouarre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmour: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSi j'étais l'Amie de la Licorne (suite) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Philosophie pour vous
Vocabulaire du franc-maçon: Petit lexique des termes et abréviations maçonniques courantes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe kama soutra: Règles de l'amour de Vatsyayana (morale des Brahmanes) Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5Critique de la RAISON PURE: Tome 1 et 2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Art de la Guerre - Illustré et Annoté Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Cours de franc-maçonnerie symbolique: 12 séances pour tout comprendre sur les obédiences maçonniques, les loges, degrés et grades Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensées pour moi-même: Premium Ebook Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Par-delà le bien et le mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Art d’avoir toujours raison: Premium Ebook Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Pouvoir de la Pensée Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Outils Intellectuels des Génies: 40 principes qui vont vous rendre intelligent et vous enseigner à penser comme un génie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'étranger Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5Ma vie et la psychanalyse Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5L'art d'aimer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe la Stratégie en général Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Préservatif de l'Erreur: et Notices sur les Extases des Soufis Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'énergie spirituelle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDu contrat social ou Principes du droit politique Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Maîtrise de Soi Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Voltaire : Candide ou l'optimisme: Le texte intégral avec les thèmes abordés et l'analyse des personnages Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Qu'est-ce que l'art ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDiscours sur la servitude volontaire Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Aphorismes sur la sagesse dans la vie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5De la démocratie en Amérique - Édition intégrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDevenez Un Aimant À L’argent Dans La Mer De La Conscience Illimitée Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Magellan Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'Art d'avoir toujours raison: un essai de dialectique éristique Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5
Avis sur Le Banquet
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Le Banquet - Ligaran
EAN : 9782335097351
©Ligaran 2015
Notice sur le Banquet
Le Banquet est quelquefois désigné sous le nom de Discours sur l’amour. C’est en effet une suite de discours qui furent censés tenus au banquet donné par le poète Agathon, quand il remporta le prix au concours de tragédie, avec son premier ouvrage (416 av. J.-C.).
Un ami d’Apollodore, disciple de Socrate, le prie de raconter ce qui s’était dit à ce banquet. Justement quelques jours auparavant un certain Glaucon lui avait déjà fait la même demande : il se trouvait donc bien préparé à faire le récit de cet entretien. Ce n’est pas qu’il eût pris part lui-même au banquet, lequel remontait à quelque seize années plus tôt ; mais il avait été renseigné par un disciple fidèle de Socrate, Aristodème, et, en questionnant Socrate lui-même sur certains détails, il s’était convaincu de la véracité et de l’exactitude du narrateur. Or voici ce que racontait Aristodème.
Socrate, se rendant à l’invitation d’Agathon, rencontre Aristodème et l’engage à l’accompagner. Aristodème se laisse emmener ; mais, pendant le trajet, Socrate s’arrête, absorbé dans une méditation profonde, et le laisse entrer seul chez Agathon. C’est en vain qu’on l’appelle : il ne viendra que lorsqu’il aura trouvé ce qu’il cherche. Il arrive en effet au milieu du souper, et prend place à la droite d’Agathon. Le repas fini, Pausanias et Aristophane, qui ont déjà fêté la veille le triomphe d’Agathon, déclarent qu’ils veulent se ménager et boire avec modération. Profitant de ces dispositions, le médecin Eryximaque, partisan de la tempérance, propose de renvoyer la joueuse de flûte et de lier quelque conversation. « Mon ami Phèdre, dit-il, s’indigne qu’aucun poète n’ait encore fait l’éloge de l’Amour, un si grand dieu ! Si vous voulez, nous paierons à ce dieu le tribut de louanges qu’il mérite, et chacun de nous fera un discours en son honneur. » Socrate, qui fait profession de ne savoir que l’amour, accepte la proposition en son nom et au nom de toute la compagnie. C’est Phèdre qui commencera.
L’Amour, dit-il, est le plus ancien des dieux ; car on ne lui connaît ni père, ni mère. C’est aussi le dieu qui fait le plus de bien aux hommes ; car il leur inspire la honte du mal et l’émulation du bien. Un amant en effet n’oserait s’avilir par une mauvaise action devant celui qu’il aime, de sorte qu’un État composé d’amants et d’aimés serait le plus vertueux de tous.
L’amour inspire encore le courage et le dévouement, vertus qui sont récompensées par les dieux, témoin Alceste qu’ils ont rendue à la vie, et Achille qu’ils ont placé dans le séjour des bienheureux, tandis qu’Orphée, qui n’eut pas le courage de mourir, en a été puni par les femmes de Thrace. « Je conclus, dit Phèdre, que de tous les dieux l’Amour est le plus ancien, le plus auguste et le plus capable de rendre l’homme vertueux et heureux durant sa vie et après sa mort. »
Pausanias prend ensuite la parole. Il commence par critiquer le discours de Phèdre. – Phèdre, dit-il, a parlé comme s’il n’y avait qu’un seul Amour ; mais, comme il y a deux Aphrodites, une céleste et une populaire, il y a aussi deux Amours, dont il faut distinguer les fonctions, si l’on veut les louer suivant leurs mérites. L’Amour de l’Aphrodite populaire, qui s’attache au corps sans distinction de sexe, plutôt qu’à l’âme, n’inspire que des actions basses. Mais l’Amour de l’Aphrodite céleste, qui s’attache au sexe masculin, naturellement plus fort et plus intelligent, forme les belles liaisons qui durent toute la vie. Ce sont les sectateurs de l’Amour populaire qui ont jeté le discrédit sur cette sorte d’amour.
L’opinion sur ce point diffère d’ailleurs suivant les pays. Dans tous les États grecs, à l’exception d’Athènes, l’opinion est simple. En Élide, en Béotie on approuve le commerce des amants tout bonnement par pauvreté d’esprit, parce qu’on ignore l’art de gagner les cœurs par les paroles. En Asie et chez les barbares, on le proscrit, parce qu’il est dangereux pour les tyrans, comme le prouve l’exemple de Harmodios et d’Aristogiton. À Athènes, l’opinion est complexe. On applaudit à toutes les folies de l’amour, et cependant les parents veillent avec un soin jaloux sur leurs enfants, pour les empêcher de causer avec ceux qui les recherchent. D’où vient cette anomalie ? C’est que l’amour n’est de soi ni beau ni laid ; il est beau, si l’on aime suivant les règles de l’honnêteté ; il est laid, si l’on aime contre ces règles. Or il est déshonnête d’accorder ses faveurs à un homme vicieux et pour de mauvais motifs ; mais il est beau de se donner à un homme vertueux, pour se perfectionner par son secours dans la vertu.
Un hoquet malencontreux empêchant Aristophane de parler, Eryximaque prend sa place, non sans lui avoir copieusement indiqué les remèdes propres à l’en débarrasser. Eryximaque, qui est versé dans la médecine et dans les sciences naturelles, essaye d’établir que l’Amour étend son empire non seulement sur l’âme de l’homme, mais sur toute la nature animée et inanimée. Ici la définition de l’amour s’élargit : il devient l’union et l’harmonie des contraires, et il comporte la même dualité que l’amour humain. La médecine en fournit un premier exemple. Le corps contient des parties saines et des parties malades qui ont des désirs et des amours différents : il est beau de céder à ce qui est sain et bon, honteux de complaire à ce qui est malade et dépravé. La médecine est la science de l’amour dans les corps, relativement à la réplétion et à l’évacuation, et l’habile médecin est celui qui sait établir l’harmonie entre les contraires, comme le froid et le chaud, le sec et l’humide, l’amer et le doux.
La gymnastique et l’agriculture sont également soumises à l’amour. La musique est la science de l’amour relativement à l’harmonie et au rythme ; car c’est l’amour qui, d’éléments opposés, comme le grave et l’aigu, les longues et les brèves, produit l’harmonie et le rythme. Dans la constitution de l’harmonie et du rythme, il n’y a pas de place pour les deux amours ; mais on les retrouve dans l’application, c’est-à-dire dans la composition et dans l’éducation : ici l’artiste doit cultiver l’amour élevé et répudier l’amour vulgaire.
En astronomie, les effets de l’amour réglé se révèlent dans l’heureuse harmonie des éléments climatériques, qui produit la fertilité, et ceux de l’amour déréglé dans les pestes, les maladies des plantes, les gelées. L’astronomie est la science de l’amour en ce qui regarde les mouvements des astres et les saisons de l’année.
Enfin la religion et la divination nous apprennent à choisir le meilleur amour vis-à-vis des vivants, des morts et des dieux ; l’impiété est l’effet de l’amour désordonné.
Ainsi la puissance de l’amour est universelle ; quand il s’applique au bien et qu’il est réglé par la justice et la tempérance, il nous procure une félicité parfaite, en nous faisant vivre en paix les uns avec les autres, et en nous conciliant la bienveillance des dieux.
À Eryximaque succède Aristophane dont le hoquet a cessé. – L’Amour, dit-il, est le protecteur et le médecin des hommes ; il les guérit des maux qui les empêchent d’être heureux. Pour juger de ses bienfaits, il faut connaître ce qu’était jadis la nature humaine. Il y avait trois sortes d’hommes : l’homme double, la femme double et l’homme-femme ou androgyne. Ils étaient de forme ronde, avaient quatre bras, quatre jambes et deux visages opposés l’un à l’autre sur une seule tête. Vigoureux et audacieux, ils tentèrent d’escalader le ciel. Pour les punir, Zeus les coupa en deux, leur tourna le visage du côté de la coupure, afin que la vue du châtiment les rendît plus modestes, et chargea Apollon de guérir la plaie. Mais dès lors chaque moitié rechercha sa moitié, et quand elles se retrouvaient, elles s’étreignaient avec une telle ardeur de désir qu’elles se laissaient mourir dans cet embrassement de faim et d’inaction. Pour empêcher la race de s’éteindre, Zeus mit par devant les organes de la génération, qui étaient restés par derrière. De cette manière les hommes purent apaiser leurs désirs et enfanter, et c’est ainsi que