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Squatteurs
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Livre électronique242 pages3 heures

Squatteurs

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À propos de ce livre électronique

Un nouveau polar qui saura certainement démarquer Blair comme étant une des meilleures écrivaines de polars !

Dans ce roman à suspense, Bradford et Harper, un jeune couple récemment fiancé, décide de contourner le système, jouant avec les lois, afin de s'offrir la vie de leurs rêves, et ce, au détriment de la famille Donnelly. Avec un plan bien ficelé, ils prennent possession de la maison sur laquelle ils ont jeté leur dévolu. Entraînant la famille des propriétaires légitimes dans une spirale infernale qui les tire peu à peu vers le fond, vers la folie. Nora, Nick et leurs enfants parviendront-ils à reprendre les rênes de leur vie et de leur maison ? Se sortiront-ils indemnes de la tempête qui s'est abattue sur la vie qu'ils avaient mis des années à construire ?

LangueFrançais
Date de sortie14 juil. 2020
ISBN9781071546444
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    Aperçu du livre

    Squatteurs - Blair London

    Table des matières

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE UN

    ––––––––

    Ding-dong ding-dong, ding-dong ding-dong, ding-dong ding-dong ding...

    Nick Donnelly grogna. Le son des cloches s’immisça dans le vague souvenir d'un rêve. Il mobilisa toutes ses forces pour garder les yeux fermés et fronça les sourcils, essayant de regagner à tout prix la douceur de l’inconscience, mais la sonnerie continua à retentir. De plus en plus éveillé, il grogna à nouveau et se tourna, palpant de ses doigts la surface plane de sa table de chevet jusqu'à ce qu'il trouve son iPhone, puis, de son pouce, il fit glisser l’icône sur l'écran vers la droite, éteignant ainsi son réveil.

    Le faux tintement de cloches prit fin et Nick s'autorisa un instant pour renfoncer sa tête dans son oreiller. Quel jour est-on ? Mercredi ? Réunion à neuf heures avec l'équipe éditoriale ? Pff. Éditeurs à la con.

    Il grogna une fois de plus et se frotta le visage. Un râle s'éleva d'à ses côtés en réponse. Le lit remua quand sa voisine de lit se tourna et lui retira la couverture pour la placer sur sa tête. Sa femme, Nora.

    Nick se frotta les yeux avec ses poings jusqu’à ce que la pression devienne inconfortable, puis écarta à contrecœur la couverture et s’assit en agitant ses orteils pour recouvrer un peu de sensations.

    Il grimaça quand une douleur aigüe remonta le long de son dos. Il avait jardiné un moment la veille et son âge se rappelait maintenant à lui.  Il repensa à une réplique du premier Indiana Jones – Le temps ne fait rien à l’affaire, c’est le kilométrage Comme c’est vrai, pensa-t-il à regret. Il était à l’aube de ses quarante-cinq ans et il ne faisait toujours pas attention à lui. Il n’était toujours pas persuadé qu’une silhouette parfaite valait toutes ses boissons brûle graisse dégueulasses et l’exercice assidu dans une salle froide et impersonnelle qu’elle nécessitait. En plus de l’énergie que tout cela demandait. Bon sang, il avait déjà bien assez de mal à se sortir du lit le matin. Comment pouvait-il bien faire pour, et travailler pour gagner sa vie, et se refaire une santé.

    Il entreprit de se lever et grinça des dents quand la douleur refit surface, prenant sa source dans le bas de son dos et remontant jusqu’à des terminaisons nerveuses dont il ignorait jusque-là l’existence. Peut-être que faire un tour à la salle, à l’occasion, ne serait pas une si mauvaise idée. Quelques mois plus tôt, Nora, ayant pris la bonne résolution de mettre à profit tous ces steppers et tapis de course dernier cri, leur avait payé un abonnement à celle qui se trouvait au bout de la rue – un centre d’entraînement de haut standing appelé Le Fitz, prétendument un jeu de mot pour tous les bourgeois qui vivaient dans les environs. Ni l’un ni l’autre n’avaient cependant vraiment eu le temps d’y aller.

    Il avança jusqu’à la salle de bain de la suite parentale et jeta un coup d’œil au miroir, à la brioche qui se cachait sous son t-shirt et son boxer Calvin Klein, que Nora lui avait offerts quelques années plus tôt. On dirait que j’ai piqué la moitié d’un ballon de foot et que j’ai essayé de le planquer là, se dit-il, désespéré par l’état de son ventre, alors qu’il vidait sa vessie dans les toilettes. Pas de tablette de chocolat là-dessous. Ses cheveux maintenant plus poivre et sel que noir de jais, avaient le don de faire grimper encore un peu son exaspération.

    -  Quelle pénible expérience que d’être parfait, pensa-t-il à voix haute.

    -  Relève la lunette !

    La voix de Nora était atténuée par la porte de la salle de bain, mais c’était toujours la même rengaine.

    Il fut un temps où il avait apprécié les ordres de sa femme. Vingt ans plus tôt, si elle lui avait dit de mettre la chemise blanche au lieu de la bleue, ou de relever la lunette, en l’occurrence, il l’aurait écoutée, un sourire aux lèvres et avec cette sensation de chaleur qui envahissait sa poitrine à chaque fois qu’il était auprès d’elle. Ce temps était révolu. Les belles années heureuses de leur mariage avaient pris fin à la naissance de leur premier enfant, Colin. Du jour au lendemain, ses ordres étaient devenus du pinaillage et il n’avait plus l’énergie de se rebeller.

    Il arracha quelques feuilles de papier toilette, nettoya les quelques gouttes qui étaient tombées sur la cuvette et répondit :

    -  C’est fait !

    Puis il tira la chasse sur le papier et le reste du contenu de sa vessie.

    Nick aimait sa femme, mais il aurait aimé qu’elle ne le bassine pas autant. Il savait que c’était de l’amour, car ils avaient formé une belle équipe toutes ces années, avaient traversé des épreuves main dans la main, et jamais le mot divorce n’avait été prononcé. Ils avaient élevé deux beaux enfants ensemble, construit cette maison en partant de rien et en avaient fait un foyer chaleureux.

    En revanche, c’était encore et toujours le même refrain, chaque matin, qui l’agaçait ce jour-là plus que les autres.

    -  Ne reste pas là-dedans trop longtemps, Nick. N’oublie pas que tu as ta réunion aujourd’hui ! cria Nora depuis la chambre.

    -  Je n’ai pas oublié, je prends une douche vite fait et j’y vais. Répondit-il, en espérant que son éclaircissement la fasse taire, mais au lieu de ça, il l’entendit reprendre de plus bel.

    Nick se boucha les oreilles. Il ne voulait plus l’entendre. Sa voix aigüe – qui avait à une époque été une sublime mélodie pour lui – lui cassait à présent en permanence les oreilles.

    -  Oui, je le ferai ! s’écria Nick après quelques minutes, quand il fut à peu près sûr que sa femme en aurait fini avec son speech.

    Nora se leva et glissa ses pieds dans ses chaussons de luxe, rembourrés avec des coussins en gel spécialement conçus pour la cambrure de ses pieds. Elle était contente d’avoir rappelé à son mari de vérifier l’état du trafic à la radio de la Land Rover avant de prendre la route. Elle savait qu’il voulait arriver tôt et se disait qu’il aurait pu oublier.

    Nora ignorait heureusement que son mari n’avait rien entendu de ce qu’elle venait de lui dire. Peut être, allait-il le regretter plus tard.

    Nick entendit Nora quitter la chambre pour descendre et fit couler l’eau de la douche. Elle l’agaçait un peu ce matin. Elle le traitait comme un enfant, mais il savait que c’était de sa faute à lui, qu’il aurait dû y mettre un terme dès que ça avait commencé. Il aurait dû s’en douter, le jour où il avait rencontré sa mère, que Nora finirait par porter la culotte à la maison, contrôlant tous se faits et gestes. Il ne pouvait rien lui reprocher maintenant, étant donné le temps qu’il avait laissé les choses se dérouler ainsi.

    Cela dit, il devait se rendre à l’évidence que Nora avait raison ; il ne voulait pas passer trop de temps sur sa routine du matin. Il voulait se rendre à son bureau plus tôt que d’habitude pour se préparer pour la réunion.

    Il se rasa, prit sa douche puis mit un de ses beaux costumes, se disant que les éditeurs pourraient être impressionnés par la marque hors de prix que Nora l’avait poussé à acheter. Ce serait une bonne chose, il prendrait ainsi le dessus sur eux. Il ne voulait plus entendre parler de ces âneries de payer des correcteurs indépendants. Il n’en avait rien à cirer, que ces connards d’auteurs auto-publiés laissent quelques fautes ou quelques virgules mal placées dans leurs écrits. Tant que leurs travaux finissaient sur Amazon et sur SmashWords, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? On le payait en amont pour ce privilège, en quoi ça le regardait si leurs ventes baissaient par la suite ? Ils n’avaient qu’à avoir écrit de meilleurs livres.

    Nora s’affairait à faire couler le café dans la cuisine au rez-de-chaussée. Il l’imaginait devant le plan de travail, allumant le petit téléviseur qu’ils avaient installé dans la cuisine pour écouter les informations, comme elle le faisait toujours, en robe de chambre et pantoufles. Nora était une belle femme, avec ses longs cheveux blonds et sa taille qui, malgré ses deux grossesses, gardait toujours une ligne parfaite. Elle avait toujours le pouvoir de le faire ramper à ses pieds. Non pas qu’elle s’y essayait encore. Leur vie sexuelle était en berne, à durée indéterminée, depuis la naissance de leur petite dernière, Clara. Ce n’était pas qu’il n’éprouve plus de désir pour elle, mais elle ne semblait plus vouloir de lui. Du moins pas de cette manière-là.

    Il était en train de finir de s’habiller quand elle arriva dans la chambre et commença à rassembler les draps, les pliants minutieusement pour que Sarah, la femme de ménage, puisse les emmener plus tard.

    Nick se tenait devant le miroir en pied et réajustait sa cravate tout en observant le reflet de sa femme. Elle excellait dans l’entretien de la maison, une vraie ménagère. Pourtant, elle n’aimait pas qu’on la catégorise ainsi, au vu du nombre de groupes communautaires dans lesquels elle était impliquée – le groupe de jardinage féminin et le club littéraire n’étaient de loin pas ses seules occupations – et étant donné qu’elle ne passait pas tout son temps à l’entretien de la maison comme le faisaient d’autres femmes.  Il aurait cependant aimé qu’elle le prenne comme un compliment. A chaque fois qu’il s’y aventurait, la conversation prenait généralement la tournure suivante :

    -  Je travaille en extérieur et je travaille dur, mais ça ne t’empêche pas de me regarder comme une femme au foyer. Je passe parfois plus de temps en dehors de la maison que toi.

    -  Pourquoi est-ce que tu le prends mal quand je te complimente sur le bon boulot que tu fais. Écoute, tout ce que je voulais dire c’est que tu t’occupes très bien de la maison. Tu peux juste accepter mon compliment ?

    Mais ayant déjà vu cette expression sur le visage de sa femme à de multiples reprises, il savait qu’il ne valait mieux pas continuer sur ce terrain-là, et il décida qu’on ne l’y reprendrait plus.

    Alors, au lieu de l’ouvrir et lâcher à nouveau le fâcheux compliment, ils échangèrent quelques banalités et parlèrent de leurs projets pour la journée à venir. Il allait rester tard au travail ; elle passerait par Linens n’Things[1] sur le chemin du retour de l’école pour acheter des serviettes ; leur fille avait une réunion avec le comité de fête ; leur fils avait cours jusqu’en milieu d’après-midi.

    -  On vient pas juste d’acheter des nouvelles serviettes ?

    Nick ne se sentait pas encore tout à fait réveillé – en fait, il ne se sentait jamais vraiment réveillé avant d’avoir englouti sa première tasse de café – mais il avait un vague souvenir d’avoir vu de nouvelles serviettes apparaître dans la salle de bain tout récemment.

    -  C’était il y a un an ! Et en plus, Martha Stuart a une gamme de couleurs dans sa nouvelle collection d’automne qui irait juste merveilleusement bien avec nos rideaux.

    Il grogna à nouveau. Il semblait que peu importait la somme d’argent qu’il gagnait, elle trouvait toujours un moyen de la dépenser pour des futilités. Soit. Il termina d’arranger sa cravate devant le miroir, l’embrassa sur la joue, lui mit une claque sur les fesses et descendit à la cuisine. Ces gestes tenaient à présent plus du rituel, une sorte de représentation parodique de ce que leur relation avait été à une époque. Avant l’argent, les enfants, la maison. Tant que ça la rend heureuse.

    En arrivant dans la cuisine il déposa sa montre, son portefeuille, et ses clés sur le comptoir en granite, puis il ouvrit un placard et en sortit sa tasse isotherme préférée. Il l’avait acheté au REI[2] quelques mois plus tôt, et même s’il s’agissait plutôt d’un accessoire de camping, il aimait sentir le poids de l’inox dans sa main. Bien évidemment, Nora avait failli avoir une attaque en la voyant, ça ne faisait pas sérieux, selon ses dires. Mais s’il y avait bien une chose qu’il n’était pas prêt à abandonner pour elle, c’était sa tasse. Un homme devrait pouvoir boire son café dans la tasse de son choix, bordel.

    Au moment où il se retournait pour prendre la cafetière, la cuisine fut à son tour inondée par un son de cloches.

    Ding-dong ding-dong, ding-dong ding-dong, ding-dong-ding-dong-ding....

    Il extirpa son iPhone de sa poche en prenant la ferme décision de changer très vite l’alarme de son réveil. Les cloches d’église c’était un peu exagéré. La télévision posée dans le coin balançait à la pelle des mauvaises nouvelles dont il n’avait rien à faire. Il se demandait parfois si, de nos jours, il arrivait aux chaînes info d’annoncer de bonnes nouvelles. Apparemment non. Comme d’habitude, ils parlaient de la situation financière du pays. Tout foutait le camp. Les gens qui profitaient du système et ceux qui travaillaient dur. Nick grogna. Lui et sa famille essayaient de se tenir à l’écart de ces gens. Ils avaient aussi toujours essayé d’en éloigner les enfants, en les inscrivant dans les meilleures écoles. Bien qu’on trouvât un peu de tout dans leurs classes, Nick était certain que ses deux enfants savaient faire la différence entre eux et toutes les racailles en ce bas monde.

    Son café n’étant pas encore prêt, il savait qu’il allait partir en retard. A présent pressé, il éteignit la télévision et versa la boisson dans son thermos, y ajoutant du sucre et de la crème, jusqu’à ce qu’il prenne une teinte laiteuse. Nora prenait toujours le sien noir, et le traitait de femmelette quand il était question du liquide amer, mais il n’en avait rien à faire. Il aimait boire son café comme ça, un point c’est tout.

    -  Bien le bonjour ! s’éleva une voix joyeuse de la porte d’entrée.

    Nick se retourna et vit Sarah, la femme de ménage, entrer dans la cuisine. Ses cheveux rouges un peu délavés étaient remontés en un chignon sur sa tête, laissant apparaître ses racines grises et ses traits tirés. Bien qu’elle n’ait pas encore l’âge de Nora, qui avec l’aide de Pablo, son coiffeur, entretenait son blond doré, les cheveux et les rides prématurées de Sarah la faisaient paraître plus âgée. Ce jour-là elle portait un pantalon noir avec un chemisier à manches courtes – Nora insistait qu’elle s’habille bien, voulant donner le bon exemple à ses enfants.

    Depuis qu’il connaissait Sarah, il l’avait toujours trouvé fatiguée ou stressée. Son fils unique, Jonathan, devait lui causer bien des soucis. Il lui arrivait souvent de prendre sa journée pour s’occuper de lui – quand, par exemple, Jonathan avait été incarcéré dans un autre comté la nuit précédente – mais Nora avait immédiatement mis un terme à ces écarts. Plutôt que risquer de perdre son travail, qui payait plus que bien et l’occupait durant trois ou quatre heures chaque jour excepté le dimanche, Sarah avait arrêté de quitter son poste pour ses problèmes familiaux.

    -  Sarah. La salua-t-il tout en regardant son téléphone quand elle passa à côté de lui pour aller vider le lave-vaisselle.

    Son téléphone se mit à vibrer dans un flot de mails et messages. Un lève-tôt zélé était arrivé tôt au travail ce matin-là. Il soupira. La journée s’annonçait longue, et il n’était pas motivé. En y réfléchissant, il ne se souvenait même plus de la dernière fois où il s’était senti motivé.

    Un fracas métallique attira son attention. Il glissa son téléphone dans sa poche et leva les yeux vers une Sarah confuse qui avait laissé échapper des cuillères au sol, mais restait plantée là, la main posée sur son dos.

    -  Excusez-moi, marmonna-t-elle l’air gêné. J’ai vraiment mal au dos.

    Bienvenue au club, pensa Nick, soudainement conscient de la douleur lancinante dans son propre dos.

    -  Mais ça va aller, je vais faire tout ce qu’il faut, ajouta-t-elle rapidement.

    -  Ne t’inquiète pas, Sarah. Ça nous arrive à tous d’avoir des mauvais jours, dit-il en souriant.

    Elle s’était probablement attendue à ce qu’il réagisse comme Nora l’aurait fait, ne se souciant pas le moindre du monde de ses problèmes personnels. Nora croyait fermement que les domestiques ne devaient pas ramener leurs soucis chez eux, à moins qu’il ne s’agisse d’un décès dans l’entourage proche. « J’ai bien assez à faire avec mes propres ennuis, disait-elle toujours, pourquoi devrais-je avoir à écouter les leurs et les payer à se plaindre ? » Nick comprenait ce qu’elle voulait dire, mais pour lui, Sarah était une bonne femme de ménage, on pouvait lui lâcher un peu la grappe. Une fois, elle avait rangé son rasoir dans un mystérieux tiroir de la salle de bain et quand il avait fini par le retrouver, il lui avait demandé de ne plus le toucher. C’est ce qu’elle avait fait. Au moins, elle savait suivre des instructions et pour lui, ça comptait déjà pas mal.

    Sarah esquissa un sourire. En faisant abstraction des cernes sous ses yeux et l’imaginant avec une autre couleur de cheveux - comme ceux de Nora, pourquoi pas - elle était plutôt jolie. Peut-être que si elle mettait un peu de

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