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L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia
L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia
L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia
Livre électronique234 pages3 heures

L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia

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À propos de ce livre électronique

Raphaëlle, Dieu qui guérit, selon la signification de son prénom, se cherche, se rencontre parfois, se fuit...
Joshua, lui, tente de revenir à son coeur christique, la source de l'être moderne.
Ensemble, ils soulèvent des montagnes pour créer des ponts de communication entre leurs vies totalement à l'opposé.
La quête identitaire, le refus des conventions automatiques, les mots qui définissent, enferment, séparent, relient...
Qui se trouve ?
LangueFrançais
Date de sortie17 mai 2020
ISBN9782322245017
L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia
Auteur

Marina Petitdemange

Auteure s'intéressant de près à la question identitaire sous différents aspects : ludique, psychologique, holistique, sociologique... Accompagnement de l'individu dans ses phases de recherche de bonne communication entre son coeur et son mental.

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    Aperçu du livre

    L'odeur de la pluie sur les fleurs d'acacia - Marina Petitdemange

    9

    CHAPITRE 1

    Je suis avec Marie. Elle est belle comme un cœur. C'est bien sûr une façon classique de parler mais c'est aussi une réalité.

    Quand je la regarde, je pourrais le faire durant une éternité. Je suis littéralement sous son charme.

    Aujourd'hui, elle porte une petite robe lilas, comme le lilas mauve. Oui, je pourrais dire « robe mauve » mais j'aime la symbolique du lilas. Surtout le mauve. L'amour naissant. Ses yeux bleus pétillent de joie. Il n'était pas évident qu'ils fussent de cette couleur. Elle est allée piocher cela chez ses grands-parents ! Ses cheveux châtains sont doux, soyeux. Sa peau est aussi très soyeuse, douce. On sent l'énergie de la bonté en elle. Cela se manifeste de toutes façons possibles via son corps.

    Je me demande si je ne suis pas en train d'aimer Marie plus que moi-même...

    Nous arrivons chez elle. Cette amie que je n'ai pas vue depuis quelques jours. Elle a organisé un repas « retrouvailles ». Je l'ai aidée, à ma façon. En pensées.

    Cette expression me fait rire... Ceci dit, je n'avais guère le loisir de me déplacer aisément ces derniers temps.

    Clara est devant la porte, elle est en joie.

    Marie et moi sommes arrivées les premières. Comme prévu. Je lui dépose immédiatement Marie dans les bras. Clara est en larmes tellement elle est heureuse de voir sa petite-fille. Marie a une semaine. Nous réalisons notre première sortie du dimanche. J'espère qu'elle sera douce. Pour chacun et chacune.

    J'embrasse Clara et lui demande la permission d'aller déposer toutes les affaires de ma chère fille dans un coin qui ne gênera pas. Clara babille avec mon bébé qui semble être elle est aussi conquise par sa nouvelle rencontre. Espérons que le reste suivra...

    Voyant que Clara est totalement absente à notre début de conversation car absorbée par sa relation naissante avec le dernier bébé de la famille, je me permets d'aller ranger le sac à langer et tout le reste dans une des chambres afin de laisser le passage libre dans l'entrée. Je sais qu'ils seront nombreux à la fouler, cette entrée. J'ose espérer qu'ils ne repartiront pas de sitôt...

    J'entends des voitures arriver. Les fenêtres sont ouvertes et la rue est si proche... Mon cœur se met à battre à tout rompre. Et tu es là, à me dire que tout ira bien. Tout va déjà bien, ajoutes-tu.

    J'apprécie ta présence, Séverin. Tu n'es pas tout le temps là. Cependant, à chacune des tes manifestations, c'est opportun ! Je calme ma respiration.

    Tu es ma bonne petite voix. Mon ange gardien, sans aucun doute. Même si cela me mettait en déroute, au début, de te capter alors que tu n'es plus ici, avec nous...

    J'entends une autre voix qui, elle, me fait frémir. Sa sœur. La grande sœur. Je sens que je peux laisser Clara gérer la situation. Allez ! De toute façon, je me sens protégée et Marie l'est aussi. Je me connecte à mon trésor personnel, la confiance en soi. Je passe par ma colonne de respiration pour ce faire. Je veux bien essayer d'assainir les situations, d'arrondir les angles, mais pas au détriment d'un enfant. Alors je mets en application ce que j'ai appris durant ces phases de descente aux enfers quand notre relationnel de couple était au plus bas.

    Rosia est apparemment tout sourire. Je l'entends. Elle babille elle aussi devant Marie. Il faudrait être fou pour ne pas tomber en amour devant elle...

    Son époux arrive. Il reste silencieux. Je crains le pire et quitte donc la chambre presque en courant.

    Je découvre qu'ils sont tous arrivés en même temps et que seule Rosia et Clara ouvrent leurs cœurs... Marie est dans les bras de Rosia. J'en suis heureuse. Je sens leur connexion s'établir avec joie et abondance. Ce lien entre les personnes qui nous fait dire qu'on est sur la même longueur d'ondes. Marie et sa tante se sourient. Rosia, elle, oui, elle sourit vraiment, mais Marie, bien sûr, c'est la détente de ses traits qui donne l'impression qu'elle sera prête à sourire, dans quelques semaines...

    Et tu es là. Toi. Son père. Le père de Marie. Mon ex... Je jongle avec les mots pour essayer de définir au mieux notre... relation.

    Nous sommes dans cette entrée étroite de maison, à nous regarder. Tu regardes Marie avec attention. Je sais ce que tu cherches. Un lien, une ressemblance. Ou autre chose à réfuter ? Oh pitié ! Dites-moi qu'il a dépassé ce stade...

    Clara reprend les choses en main côté conversation. Rosia l'aide, son mari aussi. Et il vient vers moi pour me saluer et prendre de mes nouvelles.

    Ton frère fait de même. Son épouse aussi. Finalement, les enfants suivront également cet exemple. Peu à peu, l'entrée se désemplit et la maison se remplit.

    Rosia me tend Marie. Je la serre contre mon sein. Tu es si proche. Je sens la beauté de ton âme. Et le reste...

    Je n'ai guère le loisir d'approfondir si ton ego a calmé son jeu : Marie commence à réclamer le sein.

    Je suis toute à elle. Je m'installe sur le siège disposé dans l'entrée, en-dessous du portemanteau. J'en profite pour me recentrer et ne plus donner de poids à ces souvenirs parasites de nos tumultueuses relations...

    Tu nous regardes, Marie et moi. Je le sens. Tes enfants sont à quelques mètres. Dans l'attente de ton approbation. Vas-tu approuver cet enfant et la leur présenter comme leur sœur ? Allez, leur demi-sœur, va, si tu veux...

    Allez, décoince-toi, Josh' ! Si ce n'est pas face à un bébé, quand le feras-tu ?

    J'entends ta voix. Je tressaille. Il y avait si longtemps que nous n'avions pas parlé ensemble.

    Je te sens ému. Tes enfants attendent toujours patiemment. Je décide de passer à l'action et de les inviter à se rapprocher. Ils accourent.

    Tu me disais « bonjour ».

    Je relève la tête et te vois en pleurs.

    Je constate que c'est aussi Marie que tu salues.

    J'en suis si heureuse. Pour elle. Pour toi.

    Un peu pour moi aussi, je dois dire. Même si une partie de moi s'en fiche totalement maintenant.

    Clara nous observe du coin de l’œil, passant d'une pièce à une autre. Les autres aussi. Je n'ai jamais vu autant de passages dans ce couloir.

    Ta grande fille, Francesca, me demande si elle fait ses nuits. Je ris. Tu lui réponds que c'est un peu tôt sans doute pour le dire.

    Je lui assure que le temps n'a pas d'importance et que lorsqu'elle dort, je dors. Inutile de se demander si c'est la nuit ou non. Mon métier me permet de m'organiser comme je l'entends.

    Tu baisses la tête et ne dis plus rien. Un de tes fils et ton autre fille veulent savoir si Marie sait qu'elle a des frères et sœurs. Oui ! Bien sûr ! J'entends ton silence. Tu as mal. Je le sais. Tu ne sais pas encore dire que ta décision mentale n'est pas tout à fait formée. Mais ton cœur a parlé alors j'accepte ce silence. Et dans le mien, je prie pour toi, pour que tu aies la force de vivre selon tes émotions. Pour que tu assumes ce que ton cœur te dicte. Et que tu arrêtes enfin de suivre tes peurs.

    Clara s'approche de moi et veut savoir si j'ai besoin d'un coussin. Tu sembles alors découvrir avec peine que je suis en effet installée de façon inconfortable. En réalité, je me suis assise au plus vite car je sentais qu'en ta présence, j'aurais pu défaillir...

    Je fais un signe de tête positif pour le coussin. Tu vas le chercher.

    Et c'est finalement à ta plus jeune fille que tu le transmets car tu ne sais plus quoi faire. J'aurais presque envie de rire... si je n'avais pas envie aussi de pleurer. Pleurer de joie de te retrouver. De voir que cet être en toi qui a le cœur ouvert est de nouveau présent, par intermittences certes. Mais aussi pleurer de constater que ton ego t'empêche encore de respirer comme tu le voudrais... et que nous avons donc encore du chemin à parcourir.

    Marie finit sa tétée. Je bouge peu et la tiens contre moi. Elle s'endort. J'ai envie de faire de même. Non pas que je sois fatiguée. Un peu mais ça va encore. C'est juste que si je faisais semblant de m'endormir là, eh bien je n'aurais pas à faire la conversation avec toi, avec les autres...

    Et puis je me rappelle que je suis venue pour cela. Discuter. De notre avenir. À tous. Autour de Marie.

    J'ai fermé les yeux. Marie dort. Francesca voudrait la prendre dans ses bras. Je sens qu'elle attend ton accord. J'ouvre les yeux pour vérifier que tu es encore là. Oui. Tu me souris.

    J'aimerais que tu restes sur ce sourire.

    Je dépose délicatement Marie dans les bras de sa grande sœur. Cette belle Francesca si douce et si sensible. La première fois que je l'avais rencontrée, ta grande, je l'avais aimée immédiatement. Je l'avais reconnue. Une sœur d'âme. Ça ne s'explique pas. Comme avec ta mère. Une facilité dans l'échange qui reste indéfectible malgré les aléas de la vie.

    J'observe Francesca et réalise qu'elle sait parfaitement y faire avec les nourrissons. Je n'en suis pas plus étonnée que cela. Sa sensitivité la branche sur une autre sphère, totalement à l'écoute d'autrui, du battement de cœur de l'âme.

    Puis je te fixe. Je ne sais si tu le sens. Je dirais que oui. J'ai l'impression que notre connexion est de nouveau établie. Cette espèce de lien qui nous met en présence parfois sans même que l'on soit proche réellement, physiquement. Étrange. Mais on avait fini par s'y faire.

    Tu as changé. Physiquement. Les traits un peu burinés. Un peu de tristesse aussi dans le regard. Je comprends alors que tu as vraiment commencé à regarder les choses en face. Ça passera. Tu arriveras à remonter la pente.

    Francesca passe Marie à son frère, qui la repasse à leur petite sœur très rapidement. Je les laisse faire. Seul Bruno, ce cher petit Bruno, reste à l'écart. Les autres, ils sont heureux. Ta petite, Amalia, semble tomber en amour devant ce bébé qu'elle n'osait pas croire réel, nous dit-elle.

    Je ressens à ce moment-là qu'il a dû y avoir des conversations plus ou moins simples au sujet de la venue de Marie... Je ne dis rien. Je ne veux pas envenimer les choses.

    Tu me demandes alors l'autorisation de prendre Marie dans tes bras. J'accepte. Avec joie.

    Amalia te tend Marie à contre-cœur. Elle l'aurait gardée pour elle pendant des heures !

    J'y crois à peine. Je suis là, dans l'entrée, chez ta mère. Marie est dans tes bras. Elle dort paisiblement. Elle semble bien. Tu as l'air d'être heureux. Un sourire vient te manger le visage. Je sais alors que c'est gagné pour Marie. C'est définitif.

    Je suis heureuse. Si heureuse.

    Pour moi, je ne sais pas encore... Mais elle, tu l'acceptes dans ta vie. Et c'est bien là le principal.

    Du reste, je ne sais pas non plus si je te ferais entrer de nouveau en compagnon dans ma vie...

    Nous n'en sommes pas là !

    Ta mère nous regarde. Je sais qu'elle est en paix. Elle me fait un clin d’œil. Elle a eu raison d'organiser cette journée. Je n'y croyais plus tellement pour ma part...

    Marie se réveille et tu sembles décontenancé. Tu me la rends immédiatement en t'excusant, tu dis que tu n'as rien fait. Je le sais. C'est un nourrisson. Nous n'avons pas besoin de forcément faire quelque chose pour qu'elle se réveille rapidement. Tu sembles alors rassuré.

    Je me demande quelle place tu avais alors auprès de tes autres enfants... Je ferme aussitôt le sujet, ne voulant pas trop y penser. Je ne juge pas le moment adéquat.

    Marie cherche de nouveau le sein. Je le lui tends.

    Je sais que tes pensées s'emmêlent quand tu vois cela. Je te laisse à tout cela, préférant me concentrer sur Marie. Je chantonne. Je nous mets dans une bulle, elle et moi, sans m'en rendre compte. Nous sommes loin. Bien. Quand je relève la tête, alors que Marie s'endort de nouveau, je constate que tout le monde, sans exception, est revenu dans l'entrée. Ils me regardent tous. Il m'écoutaient chantonner. Ils ont l'air apaisé.

    Quelle vie terrible doivent-ils vivre pour être apaisés par la comptine d'une jeune maman en extase devant son tout petit ?

    Je les plains et demande pardon à Marie de l'amener à vivre cela. Puis, je me reprends. Tout se déroulera bien.

    Je soupire.

    Tu me questionnes sur ma forme, mon moral. Oui, tout va bien. Je suis dans la joie. Je réponds machinalement « mes connexions »... Tu souris. Tu me dis que tu en as aussi, de temps à autre.

    C'est en entendant « de temps à autre » que je comprends où tu en es : tu laisses disparaître une partie de ton ego. Tu écoutes ton cœur, ton intuition. Je te souffle alors un « merci » empli de chaleur, de reconnaissance. Je sens que tu comprends. Je suis heureuse.

    Je sais que tu as choisi un chemin de vie plus compliqué que le mien. Tu t'étais plus corrompu que moi. Et je sais aussi à quel point ce n'est pas facile pour toi de l'admettre. Alors, là, ce qu'il se passe, c'est étonnant et fort ! T'observer en plein changement. Observer. Oui, nous ne sommes plus vraiment dans l'action, ensemble. Les temps changent.

    Marie nous unit dans l'amour. Personne ne sait ce qu'il adviendra du couple que nous avions formé. Mais en tout cas, je sens que tu seras là pour ta fille.

    Je décide d'aller coucher Marie. Tes enfants me suivent. Tu restes dans l'entrée. Je sens que tu as besoin de respirer. Ce qu'il vient de se passer, tu ne le présupposais pas... Tu ne l'avais pas vu venir... Je suppose que tu avais formaté toutes tes pensées de façon précise, comme des fiches. Si elle est là, je ferai ceci et cela, ainsi je serai libre de, je serai en mesure de, je...

    Tu vois, je te connais par cœur. J'en ai même eu gros sur le cœur. Sans mauvais jeu de mots. Quand, un jour, j'ai enfin compris cette part sombre qui t'habitait... J'ai vu la lumière et la bête en toi.

    J'ai été soulagée de partir. D'être loin. Pourquoi en arrive-t-on là ? Je laisse mes réflexions de côté.

    Marie est là. Endormie. Jolie. Douce. Magnifique. J'ai du mal à me détacher de ce spectacle. C'est Francesca qui me le fait remarquer. Je lui souris et lui réponds que je n'ai jamais été aussi heureuse.

    — Même quand tu étais avec papa ?

    — Ah... Bien sûr... Mais, encore, ce n'était pas le même bonheur je dirais. Il y avait bien du bonheur, mais aussi de la difficulté à être soi, à vivre sa propre vérité. Là, je sais que tout est clair avec Marie. Je suis dans ma propre vérité, mon alignement âme-corps-esprit. Quand je ressens quelque chose, je peux m'autoriser à le vivre, à mettre en application mes décisions, mes idées... Tout est bien.

    — J'aimerais tant que papa te rejoigne dans cet état.

    — Il pourra rejoindre cet état, il est en chemin d'ailleurs.

    — Non, attends, je parlais de te rejoindre, toi. Et d'être dans le même état.

    — Ah ça, ma douce Francesca, c'est un point qui lui appartient. Personne ne saura dire à sa place. Et pour être franche, je ne suis pas pressée pour le moment d'aller sur ce sujet. Marie est un « temps plein » pour moi, tu sais... ajouté-je avec douceur.

    — Raphaëlle ?

    — Oui, Francesca ?

    — Parfois, j'aimerais que papa ne t'ait jamais quittée.

    — Je sais, ma douce. Mais tu sais, toi, que la séparation n'existe jamais vraiment dans les cœurs, n'est-ce pas ? Regarde pour toi et moi... On retrouve les gens et ça va bien.

    — Je n'en suis pas si certaine. Regarde, papa est sorti avec l'autre, là... Pardon, je ne devrais peut-être pas le dire...

    — Mais si, autorise-toi à tout dire. Je sais de toute façon ce qu'il fait. Je le ressens.

    — Et ça ne te fait pas mal ?

    — C'est étrange, la question n'est plus là, je dirais...

    La question est de savoir si cela m'est utile.

    — Et ?

    Tu viens d'arriver. Je sursaute. Francesca disparaît en trois secondes.

    — Je suppose que je dois te répondre, n'est-ce pas ?

    — Rien n'est de l'ordre du devoir, Raphaëlle, celle qui guérit... ajoutes-tu avec un sourire grand comme ta main.

    — Joshua, je vais voir si ta mère a besoin d'aide.

    — Raphaëlle, attends, tu sais très bien qu'elle a déjà dix mille mains autour d'elle et que nous... enfin, il y a des choses à éclaircir entre nous...

    — Rien ne presse. Ce n'est pas parce que l'on se voit aujourd'hui que tout va se régler en un jour.

    — Sans doute... A moins que...

    — A moins que quoi ? Finis tes phrases. Sois moins énigmatique.

    — A moins que nous puissions reconstruire quelque chose ensemble.

    — …

    — Vais-je trop vite ?

    — Depuis combien de temps penses-tu à cela ?

    — Quelques minutes. En voyant Marie. Je ne me reconnais pas tout à fait, d'ailleurs.

    — C'est la fibre de l'amour qui parle... Pour Marie, je veux dire.

    — Et pourquoi pas pour toi ?

    — Pour moi ? Arrête Joshua. Je vais vraiment voir ta mère maintenant. Comprends que je suis sur ma limite. Respecte-le. Merci. A tout à l'heure.

    — Raph...

    — Oui ?

    — Je peux rester avec Marie ?

    — Évidemment,

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