Autre étude de femme
Par Honoré de Balzac
()
À propos de ce livre électronique
Honoré de Balzac
Honoré de Balzac (1799-1850) was a French novelist, short story writer, and playwright. Regarded as one of the key figures of French and European literature, Balzac’s realist approach to writing would influence Charles Dickens, Émile Zola, Henry James, Gustave Flaubert, and Karl Marx. With a precocious attitude and fierce intellect, Balzac struggled first in school and then in business before dedicating himself to the pursuit of writing as both an art and a profession. His distinctly industrious work routine—he spent hours each day writing furiously by hand and made extensive edits during the publication process—led to a prodigious output of dozens of novels, stories, plays, and novellas. La Comédie humaine, Balzac’s most famous work, is a sequence of 91 finished and 46 unfinished stories, novels, and essays with which he attempted to realistically and exhaustively portray every aspect of French society during the early-nineteenth century.
Lié à Autre étude de femme
Titres dans cette série (39)
Albert Savarus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe bal de Sceaux Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa vendetta Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa maison du Chat-qui-pelote Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa bourse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémoires de deux jeunes mariées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa fausse maîtresse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMadame Firmiani Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa paix du ménage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBéatrix Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne double famille Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉtude de femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne fille d’Ève Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa femme abandonnée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAutre étude de femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Grenadière Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa femme de trente ans Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEugénie Grandet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe contrat de mariage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn début dans la vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHonorine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUrsule Mirouët Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe curé de Tours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationModeste Mignon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn ménage de garçon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’illustre Gaudissart Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEugénie Grandet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPierrette Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’illustre Gaudissart Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn ménage de garçon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Livres électroniques liés
Autre étude de femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Comédie humaine: Volume 2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Jeudis de Madame Charbonneau Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGeorge Sand Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs d'une actrice (1/3) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'eau profonde; Les pas dans les pas Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Recherche de l'absolu: Études philosophiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEllénore, Volume II Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGeorge Sand Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSarrasine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouvelles Mille et une nuits Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉtude de femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes dîners artistiques et littéraires de Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉloge de la paresse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Pouvoir de l'Amour: Contre l'Art de de Duper Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs de Mademoiselle Duthé de l'Opéra: 1748-1830 - Les Mœurs légères au XVIIIe siècle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouvelles mille et une nuits: Le roman étrange en Angleterre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAntoinette de Mirecourt, ou, Mariage secret et Chagrins cachés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDeux farces inédites attribuées à la reine Marguerite de Navarre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlors, €ureux ?: Marginales - 233 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Illustration, No. 3232, 4 Février 1905 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes parisiennes de Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLittérature Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Va-et-vient: Notices littéraires - Impressions philosophiques - Voyages Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPréfaces et manifestes littéraires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Maîtres peints par eux-mêmes, sculpteurs, peintres, architectes, musiciens, artistes dramatiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDu Marais une autre vision du Grand Siècle: Dans les pas du notable, du lettré, du savant, du comédien Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNuma Roumestan Moeurs Parisiennes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Classiques pour vous
Maupassant: Nouvelles et contes complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMahomet et les origines de l'islamisme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Réflexions sur la violence Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les fables de Jean de La Fontaine (livres 1-4) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Comte de Monte-Cristo Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le tour du monde en 80 jours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Misérables (version intégrale) Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Discours sur la servitude volontaire Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le rêve et son interprétation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes aides invisibles Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'Art de la Guerre: Suivi de Vie de Machiavel Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Peines, tortures et supplices Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation30 Livres En Francais Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Oeuvres complètes de Marcel Proust Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Procès Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe la démocratie en Amérique - Édition intégrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFables Illustrées Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les malheurs de Sophie (Illustré) Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Mystère Chrétien et les Mystères Antiques Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Notre Dame de Paris Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Les Carnets du sous-sol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Petite Prince (Illustré) Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Moby Dick Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Miserables Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Tao Te King Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes frères Karamazov Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa doctrine secrète des templiers Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Guerre et Paix (Edition intégrale: les 3 volumes) Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Joueur d'Échecs Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Orgueil et Préjugés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Autre étude de femme
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Autre étude de femme - Honoré de Balzac
Honoré de Balzac
AUTRE ÉTUDE DE FEMME
Scènes de la vie privée
Copyright
First published in 1842
Copyright © 2020 Classica Libris
Dédicace
Dédié à Léon Gozlan
Comme un témoignage de bonne confraternité littéraire.
Autre étude de femme
À Paris, il se rencontre toujours deux soirées dans les bals ou dans les raouts. D’abord une soirée officielle à laquelle assistent les personnes priées, un beau monde qui s’ennuie. Chacun pose pour le voisin. La plupart des jeunes femmes ne viennent que pour une seule personne. Quand chaque femme s’est assurée qu’elle est la plus belle pour cette personne et que cette opinion a pu être partagée par quelques autres, après des phrases insignifiantes échangées, comme celles-ci : – Comptez-vous aller de bonne heure à *** (un nom de terre) ? – Madame une telle a bien chanté ! – Quelle est cette petite femme qui a tant de diamants ? Ou, après avoir lancé des phrases épigrammatiques qui font un plaisir passager et des blessures de longue durée, les groupes s’éclaircissent, les indifférents s’en vont, les bougies brûlent dans les bobèches ; la maîtresse de la maison arrête alors quelques artistes, des gens gais, des amis, en leur disant : – Restez, nous soupons entre nous.
On se rassemble dans un petit salon. La seconde, la véritable soirée a lieu ; soirée où, comme sous l’ancien régime, chacun entend ce qui se dit, où la conversation est générale, où l’on est forcé d’avoir de l’esprit et de contribuer à l’amusement public. Tout est en relief, un rire franc succède à ces airs gourmés qui, dans le monde, attristent les plus jolies figures. Enfin, le plaisir commence là où le raout finit. Le raout, cette froide revue du luxe, ce défilé d’amours-propres en grand costume, est une de ces inventions anglaises qui tendent à mécaniser les autres nations. L’Angleterre semble tenir à ce que le monde entier s’ennuie comme elle et autant qu’elle.
Cette seconde soirée est donc, en France, dans quelques maisons, une heureuse protestation de l’ancien esprit de notre joyeux pays ; mais, malheureusement, peu de maisons protestent : la raison en est bien simple. Si l’on ne soupe plus beaucoup aujourd’hui, c’est que, sous aucun régime, il n’y a eu moins de gens casés, posés et arrivés. Tout le monde est en marche vers quelque but, ou trotte après la fortune. Le temps est devenu la plus chère denrée, personne ne peut donc se livrer à cette prodigieuse prodigalité de rentrer chez soi le lendemain pour se réveiller tard. On ne retrouve donc plus de seconde soirée que chez les femmes assez riches pour ouvrir leur maison ; et depuis la révolution de 1830, ces femmes se comptent dans Paris. Malgré l’opposition muette du faubourg Saint-Germain, deux ou trois femmes, parmi lesquelles se trouve madame la marquise d’Espard, n’ont pas voulu renoncer à la part d’influence qu’elles avaient sur Paris, et n’ont point fermé leurs salons. Entre tous, l’hôtel de madame d’Espard, célèbre d’ailleurs à Paris, est le dernier asile où se soit réfugié l’esprit français d’autrefois, avec sa profondeur cachée, ses mille détours et sa politesse exquise. Là vous observerez encore de la grâce dans les manières malgré les conventions de la politesse, de l’abandon dans la causerie malgré la réserve naturelle aux gens comme il faut, et surtout de la générosité dans les idées. Là, nul ne pense à garder sa pensée pour un drame ; et, dans un récit, personne ne voit un livre à faire. Enfin le hideux squelette d’une littérature aux abois ne se dresse point, à propos d’une saillie heureuse ou d’un sujet intéressant.
Le souvenir d’une de ces soirées m’est plus particulièrement resté, moins à cause d’une confidence où l’illustre de Marsay mit à découvert un des replis les plus profonds du cœur de la femme, qu’à cause des observations auxquelles son récit donna lieu sur les changements qui se sont opérés dans la femme française depuis la triste révolution de juillet.
Pendant cette soirée, le hasard avait réuni plusieurs personnes auxquelles d’incontestables mérites ont valu des réputations européennes. Ceci n’est point une flatterie adressée à la France, car plusieurs étrangers se trouvaient parmi nous. Les hommes qui brillèrent le plus n’étaient d’ailleurs pas les plus célèbres. Ingénieuses reparties, observations fines, railleries excellentes, peintures dessinées avec une netteté brillante, pétillèrent et se pressèrent sans apprêt, se prodiguèrent sans dédain comme sans recherche, mais furent délicieusement senties et délicatement savourées. Les gens du monde se firent surtout remarquer par une grâce, par une verve tout artistiques.
Vous rencontrerez ailleurs, en Europe, d’élégantes manières, de la cordialité, de la bonhomie, de la science ; mais à