Soja, ce qu'il faut savoir

Par Florian Kaplar

Le soja, aliment ancestral en Asie mais plutôt nouveau ici, semblait jouir jusque-là d'une réputation d'aliment sain et bénéfique. Puis, le doute s'est installé au début des années 2000 en raison de polémiques dans la communauté scientifique et celle des professionnels de santé. Le soja faisant l'objet outre Atlantique de cultures OGM très peu respectueuses de l'écologie, ces polémiques ont été souvent exploitées et amplifiées sur les réseaux sociaux pour faire de cette légumineuse plurimillénaire, un aliment dangereux pour la planète et la santé ! Dans le cadre de ses études pour l'obtention du Diplôme Universitaire "Conseils en phytothérapie", l'auteur a choisi le soja comme thème de son mémoire de fin d'études, pour tenter de comprendre, à son niveau, ce qu'il en était réellement. Sous la direction de l'un de ses enseignants, il s'est donc plongé dans la littérature scientifique et a pu constater que
le soja était, avec le curcuma, parmi les plantes les plus étudiées par les chercheurs du monde entier. Ses recherches l'ont convaincu que le soja, de par son profil nutritionnel exceptionnel, est un aliment tout à fait adapté à l'homme, à tous les âges de la vie. Ce mémoire universitaire que l'auteur met aujourd'hui à la disposition de lecteurs avertis, ne prétend pas être exhaustif ni apporter toutes les réponses. Il représente la première pierre de son travail sur le soja, qui se poursuit, notamment sur son blog et dans d'autres ouvrages à paraître, à destination du grand public.

• Langue: Français
• Éditeur: Books on Demand
• Date de sortie: 9 févr. 2018
• ISBN: 9782322167432

Florian Kaplar

Florian Kaplar est diététicien et naturopathe à Paris. Auteur et conférencier, il a fondé en 2013 le blog Naturo-Passion.com pour partager ses connaissances dans les domaines de la santé et de la nutrition. Très présent sur les réseaux sociaux, il organise également des ateliers sur des thèmes en lien avec la santé et la nutrition. Son blog est lu par plusieurs dizaines de milliers de lecteurs chaque mois.

Aperçu du livre

Mémoire présenté pour l’obtention du

DU Conseils en phytothérapie

à la Faculté de Médecine de Paris XIII-Bobigny

2015

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

DESCRIPTION GÉNÉRALE

1.1 Histoire - Tradition

1.2 Déscription botanique

1.3 Caractéristiques agronomiques

1.4 Intérêt écologique

1.5 Composition phytochimique

1.5.1 Protéines

1.5.2 Lipides

1.5.3 Glucides

1.5.4 Éléments minéraux et vitamines

1.5.5 Les isoflavones

LES PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES ÉPROUVÉES

2.1 La protection contre les symptômes de la ménopause

2.2 La protection osseuse postménopausale

2.3 La protection cardiovasculaire

2.4 La protection contre l’arthrose

2.5 La protection contre le diabète

2.6 La protection du système immunitaire

2.7 La protection contre le cancer

2.8 La protection contre le surpoids et l’obésité

DE NOUVEAUX ARGUMENTS THÉRAPEUTIQUES EN FAVEUR DU SOJA

3.1 Le traitement de la douleur

3.2 La luttre contre la fatigue

3.3 La protection contre le déclin cognitif

3.4 La protection de la peau

3.5 L’amélioration de la fertilité en cas de traitement

3.6 Le soja et les enfants

3.7 L’amélioration de la sécrétion salivaire

3.8 L’amélioration de la flore intestinale

3.9 Le soja un antidépresseur naturel

3.10 Le soja utile dans la maladie rénale

SYNTHÈSE ET CONCLUSION

Le soja mérite (...) la reconnaissance de l’humanité. ¹

Paul Vidal de La Blache

« Père » de la géographie moderne,

in « Principes de géographie humaine », 1921, p. 144.,

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¹ Citation complète : « Le soja mérite (...) la reconnaissance de l’humanité. Sa graine joint à ses qualités nutritives des propriétés oléagineuses qui permettent d’en tirer des préparations analogues à l’huile et au beurre, et d’en composer un fromage végétal (teou-fou) qui fournit un aliment transportable et qui est, parmi ces populations denses, une ressource particulièrement appréciée du bas peuple. »

Introduction

Consommé depuis plusieurs milliers d’années

par des milliards d’Asiatiques, le soja et ses dérivés s’installent lentement mais durablement dans les habitudes de consommation des Européens, d’autant plus que cette plante pousse très bien sous nos climats. La richesse exceptionnelle du soja en protéines, qui comprend tous les acides aminés essentiels, a permis longtemps de le considérer comme un substitut à la viande, notamment dans le cadre d’une alimentation végétarienne.

En Asie, le soja constitue un aliment de base de l’alimentation humaine. Dans le monde occidental, on le destine plutôt aux animaux, un choix économiquement et écologiquement discutable dès lors qu’il faut plusieurs kilos de soja pour produire un kilo de viande et que ce soja, d’origine OGM, est massivement importé d’outre-atlantique où il contribue à la déforestation.

Le soja a fait l’objet de plusieurs milliers d’études et continue d’intéresser fortement la communauté scientifique. L’intérêt porté à ce végétal, qui est probablement le plus cultivé sur la planète, tient notamment au constat de la moindre prévalence de maladies de civilisation dans les pays où il est consommé. De même, les femmes asiatiques sont beaucoup moins atteintes de cancer du sein et semblent ignorer les symptômes de la ménopause que connaissent les femmes occidentales (bouffées de chaleur, ostéoporose, etc.). Bénéfices que ces femmes perdent lorsqu’elles émigrent et adoptent une alimentation occidentale…

Le soja est assurément l’une des plantes essentielles de ce troisième millénaire.

Soja d’Etampes

(Vilmorin-Andrieux et Cie, Paris, 1883)

En phytothérapie, la partie utilisée est la graine. On en extrait plusieurs composés qui seront décrits plus loin : les isoflavones, la lécithine, les insaponifiables et les fibres.

Le soja fait partie d’une tradition culinaire prestigieuse en Asie. Les graines dépelliculées entrent dans la fabrication de nombreux plats traditionnels très réputés : shoyu, tonyu, tofu, miso, natto, etc. à qui l’on prête des vertus santé, le taux d’isoflavones dans le tofu servant même d’argument de vente au Japon.

Outre ses vertus culinaires et thérapeutiques, le soja sert aussi pour la fabrication de composants d’encre d’imprimerie, d’isolants, de plaques de plâtre, de savons, shampooings, etc.

Pourtant, au début des années 2000, le soja a fait l’objet de suspicions, l’effet oestrogéno-mimétique de ses isoflavones ayant jeté le doute dans les esprits, notamment chez les femmes atteintes de cancer du sein ou qui ont eu des antécédents familiaux. Plusieurs études contradictoires, pourtant essentiellement menées chez l’animal ou in vitro, ont conduit l’agence de santé française à recommander, en 2005, de limiter la consommation d’isoflavones à 1 mg/kg/jour