À propos de ce livre électronique
Pierre Léoutre
"Improvisations littéraires" : telle est la démarche de cet auteur du sud de la France, qui abordent des thèmes variés, tels des improvisations musicales. Un cheminement intellectuel littéraire et musical original et sincère et un engagement culturel puissant. Auteur de plusieurs articles et livres d'histoire régionale (Gers, Haute-Garonne), cet amoureux de la Corse, de la ville rose et de la Gascogne est aussi romancier. Il a publié une trentaine de livres, dont plusieurs ouvrages dans les maisons d'édition Les 2 Encres puis après la faillite de cette dernière, il a choisi l'autoédition avec Books On Demand : un premier roman, Amoureux d'Elles en 2000, un roman d'anticipation, Les Gardiennes de l'Humanité en 2003, puis trois ouvrages dans la collection mémoire d'encre : Lavoirs, puits, sources, fontaines, les monuments hydriques en Gascogne gersoise, en collaboration avec Maryse Turbé, en 2001, Notes de passage, Notes de partage en 2003, qui retrace la vie de la Salle Nougaro de Toulouse, en collaboration avec Gil Pressnitzer, et en 2005 Chants du peuple juif, célébrant la permanence de l'histoire de ce peuple. La collection encres nomades a été créée aux 2 Encres à l'occasion de la publication de L'angoisse du sniper, tireur invisible, publié en 2006 pour accueillir une forme d'écriture, très belle, alliant rêve et réalité. Lectoure, eluctari confirme l'originalité de sa plume. Pierre Léoutre s'est ensuite saisi avec jubilation du scénario de Draconis, ouvrage écrit en 2008 avec Christian Baciotti, pour entraîner sa plume vive dans les territoires de l'étrange. Il a publié plusieurs autres polars, comme Trafic à Toulouse ou Mysterium Eliumberrum, roman à clef des champs mais ses livres s'intéressent également à la poésie, la musique, l'histoire, le roman, la bande dessinée, etc. Il a terminé un ouvrage sur l'histoire de la ville de Fleurance et des romans policiers intitulés La diagonale de la peur, Sectographie et Myriam. Il travaille actuellement sur une bande dessinée consacrée à l'histoire de la communauté juive de Toulouse. Il est Président de l'association culturelle lectouroise "Le 122" qui organise en octobre 2020 le Festival Bizarre à Lectoure (www.facebook.com/festivalbizarrelectoure), le samedi 27 juin 2020 à Fleurance la dixième édition du Festival Polars et histoires de police (www.facebook.com/salondupolarethistoiresdepolice) mais aussi de nombreuses activités culturelles à Lectoure.
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Avis sur Lectoure, eluctari
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Aperçu du livre
Lectoure, eluctari - Pierre Léoutre
Attendre, ce n’était pas la pire des postures, ce n’est pas une imposture non plus, même si je commençais à trouver le temps vraiment long. J’avais beau ouvrir et fermer le clapet de mon téléphone portable pour manifester mon impatience, de la même façon que j’aurais pu battre la semelle et de manière tout autant empressée, l’appel tellement attendu n’avait pas encore été reçu. L’incertitude et la frustration allant avec portaient non seulement sur la probabilité de cet appel téléphonique, mais pire encore sur la possession incertaine et peut-être diabolique, par l’intéressée du numéro de téléphone que j’avais lancé comme une bouteille à la mer. Waiting for the dring, waiting for the dream (jeu de mots anglais intraduisible en français–; grosso modo, une forme d’espérance chimérique qui avait de bonnes chances de devenir une réalité. Il suffisait d’attendre. Certes, cela pouvait paraître une façon étrange de vivre une histoire d’amour, une façon un peu trop passive (même si seule l’attente noue les intrigues et les tripes), et à la limite ennuyeuse pour qui aime agir et réagir, pour qui préfère l’action à la réflexion. Le bon côté de la situation était l’absence de limites, des contours flous comme l’était la logique de cette histoire, une sorte de rêve en réalité–; tout était permis et tout devenait possible–; le mauvais côté, c’était la longueur du temps qui passe, l’absence de réalité charnelle–; car je n’étais pas homme à me contenter d’un espoir symbolique qui concentre toutes les formes du désir, je désirais réellement la femme dont j’attendais l’appel.
En fait, la longueur de l’histoire devait se trouver derrière et pas devant. Fallait-il reprendre depuis le début ? Rembobiner le film en me disant que peut-être l’on se paie ma bobine ?
Mon histoire était fort compliquée et somme toute assez triste, je peux même lâcher le mot : désenchantée. Tout dépendait du thème choisi pour ce roman (roman : histoire pour passer le temps en attendant l’appel téléphonique de la belle Emmanuelle), mise en abîme de l’histoire dans l’histoire. Si le narrateur que je suis opte pour la tristesse, je vais me lancer dans des méandres mélodramatiques dont il faut supposer que le lecteur soit disposé à l’apitoiement (à moins d’y faire intervenir une dimension humoristique, voire comique, mais ce ne sera pas toujours facile–; j’ouvre une page au hasard d’un livre de Pierre Desproges et je lis : « Finalement, c’est une petite soubrette espagnole qui trouva la solution ». Authentique). Si l’écrivain que j’essaie d’être, choisit à l’inverse la joie et la bonne humeur, je peux faire vivre tout de suite le personnage féminin principal et attendu dans cette histoire–; et cet ajustement des variables permettrait d’accélérer le film, de remonter les escaliers.
Troisième solution, occuper le temps qui passe tout en sachant que la conclusion sera heureuse, c’est-à-dire qu’Emmanuelle et René se retrouveront le moment venu et seront très heureux pendant très longtemps jusqu’à la fin de leur vie. Il est certes possible de reprocher à l’auteur de ces lignes de dévoiler d’ores et déjà la fin positive de l’histoire qu’il rédige, espoirs pas vains ni encore déçus, mais cette conclusion prévisible n’est pas le but essentiel de cette rédaction torrentielle–; la pudeur interdit en effet de tout raconter, surtout ces instants de bonheur tant espérés, et l’introduction de l’espoir dès les premiers mots est une façon de partager d’emblée avec les lecteurs une musicalité enjouée pour la nuit comme pour le jour, et envoûtante par la porte basse des contraintes du désir et des affres de la réalité, ce qui offre une profondeur permanente au texte qui se déroule sur la page blanche.
Le petit téléphone portable fabriqué en Chine tenait dans ma main et son silence me narguait. Sans pour autant basculer dans l’obsession, je pensais à toi et n’attendais qu’une seule chose, ton appel, comme un amoureux sur une plage en train d’attendre la vague qui déferle. Je ne voulais te forcer la main ni forcer le destin, j’avais donc décidé d’être particulièrement patient–; mais comme je trouvais le temps long ! Et comme j’avais hâte de te revoir et de te serrer dans mes bras, tant d’années après t’avoir perdue. Je me souvenais parfaitement de toi, je n’avais rien oublié et les minuscules barrières que l’existence et le temps avaient placées entre nous n’avaient strictement aucune importance à mes yeux. Parfois, dans un effort de rationalité, j’imaginais les scénarii et les circonstances de nos retrouvailles mais pour dire la vérité, j’étais intimement convaincu que ces obstacles matériels et temporels n’avaient aucune valeur et que toi comme moi nous saurions facilement les dépasser pour nous retrouver – enfin ! –.
Utopie de ma part, et utopie douloureuse dans la mesure où j’avais placé la balle dans ton camp et qu’à ce jour tu n’avais pas encore manifesté le moindre signe concret pour reprendre cette histoire d’amour là où nous l’avions laissée, toi aux États-Unis et moi en Allemagne. Je n’ai pas oublié la douleur de nos vingt ans, mais j’ai encore le souvenir fort de nos sentiments amoureux, qui ne demandent qu’à renaître,
