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Mahomet ou Mouhammad ?
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Livre électronique132 pages1 heure

Mahomet ou Mouhammad ?

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À propos de ce livre électronique

Mahomet ou Mouhammad ? Ce Messager divin révèle les valeurs humaines qui marquent les débuts des réformes uniques dans les annales de l’Histoire. Il s’agit de la libération de l’Humanité du joug de l’Ignorance et de l’Obscurantisme. Les croyances insensées de l’Humanité avaient des racines si profondes, les entraves de l’irrationnel et de la Tradition étaient si solides, que seule la confiance absolue en Dieu pouvait lui garantir le succès.

Quelle est cette force qui lui permet de réussir son entreprise titanesque ? C’est l’amour de l’Humanité et le souci de sa destinée [vie ici-bas et l’au-delà] qui caractérise le plus singulièrement la vie de ce Messager illettré.

Plus que l'apparition d'un esprit critique loin des préjugés et de la superstition, c’est l’Humanité qui s’éveille au sentiment de la dignité humaine et du désir d’agir de la façon la plus noble, c’est à dire être au « Service de l’Humanité » !
LangueFrançais
Date de sortie29 juin 2015
ISBN9782322000487
Mahomet ou Mouhammad ?
Auteur

Nas E. Boutammina

L'auteur, de formation scientifique, a écrit des dizaines d'ouvrages dans les domaines des Sciences humaines (Histoire, Sociologie, etc.), de la Théologie, de la Biologie, etc. Ces écrits éclairent certaines zones d'ombres qui sont nombreuses et mettent en lumière une version différente de celle qui est communément admise car imposée. Enfin, l'auteur enrichit les champs des connaissances par l'innovation d'un ensemble de postulats, de concepts, d'idées. Par exemple, la Collection Néo-anthropologie (Anthropologie de l'Islam) est une manière d'inaugurer une approche de la Préhistoire, de l'Archéologie, de l'Anthropologie, de la Linguistique, etc. L'auteur introduit des notions nouvelles, des modèles originaux, des données inédites.

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    Aperçu du livre

    Mahomet ou Mouhammad ? - Nas E. Boutammina

    »

    Introduction

    « En effet, vous avez dans le Raçoūl Allah [Messager d’Allah Moūhammad] un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et al-Yāwm al-Lākhīrā [le Jour Dernier] et évoque Allah fréquemment. » (Coran, 33-21)

    Certains le respectent, d’autres le vilipendent, mais très peu saisisse sa personnalité et encore moins son œuvre. En effet, appréhender le Raçoūl Moūhammad, c’est découvrir un trait de caractère, un état d’esprit, une force d’âme qui est une prédisposition innée aux sentiments élevés et aux hautes valeurs humaines.

    Par l’expression : « vous avez dans le Raçoūl Allah [Messager d’Allah Moūhammad ] un excellent modèle », il est question d’un modèle de vertu et non un modèle vestimentaire [porter une barbe, une coiffe sur la tête et s’accoutrer d’une djellaba].

    Allah souligne par là les aptitudes vertueuses [abnégation, altruisme, ouverture d’esprit, compassion, bonté, tolérance, patience, etc.], il n’est pas question de se déguiser en Raçoūl.

    Aussi, il ne s’agit nullement d’une marque éphémère de tempérament basée sur une imitation superficielle et stérile. Celle de répéter mécaniquement ce que le Raçoūl a dit, mais au contraire d’expérimenter réellement au quotidien ce qu’il a fait.

    Là, est la véritable connaissance des préceptes du Raçoūl, cet instructeur si particulier fondateur d’une école si particulière : l’Ecole musulmane !

    I - Le Raçoūl Moūhammad

    Le Raçoūl Moūhammad [570-632] est, parmi les Roūçoūl et Anbīyā [ou Nbīyā - par exemple, Noūh, Moūwç a, Haroūwn, Ibrāhiym, Hiyça ibn Māryām] celui que l’on connait le mieux. Il est le seul Raçoūl et Nābi dont nous savons les pérégrinations de sa vie.

    Raçoūl est le seul personnage historico-religieux dont nous connaissons sa biographie et le développement de la Révélation qui lui a été confiée par Allah. La date et l’endroit de sa naissance [Mākkāh -La Mecque], la zone géographique de sa Mission, la date de sa mort et l’endroit où il est enterré [Médine -Yāthrīb] sont parfaitement connus.

    A - L’Islam naissant

    1 - Raçoūl Allah [Messager d’Allah]

    Le Raçoūl Moūhammad développe et positionne l’idée qui place au-dessus de toutes les valeurs, la personne humaine et la dignité de l'individu.

    Le Raçoūl diffuse et révèle à ses contemporains les valeurs humaines qui marquent les débuts des réformes où s’adjoint tout naturellement l'esprit de liberté et d'indépendance. Les valeurs que le Raçoūl enseigne permettent une nouvelle libération des hommes et l'apparition d'un esprit critique loin des préjugés et de la superstition. L’amour de l’Humanité est un des fondements et un des élans manifestant l’amour divin !

    Ce qui caractérise le plus singulièrement la vie du Raçoūl², c’est l’étonnante réussite de son entreprise. La transformation qui s’était réalisée en moins d’un quart de siècle n’a point de parallèle dans les annales de l’Histoire.

    On ne saurait citer aucun autre réformateur isolé qui est changé à ce point l’existence d’un ensemble de populations, répandues sur un vaste territoire. Aucun, à vrai dire, n’a trouvé son peuple enfoncé dans une dégradation pareille à celle des Arabes lorsque naquit Moūhammad. Aucun ne l’éleva matériellement, moralement et spirituellement au même niveau qu’il conduisit une petite partie des Arabes.

    Leur idolâtrie avait des racines si profondes, les entraves de la superstition et de la coutume étaient si solides, que les efforts de propagande des Hādoūw³ et des Nāçāra⁴, poursuivis pendant plusieurs siècles consécutifs et appuyés matériellement par de puissants Etats n’a pu amener le moindre changement dans leur condition.

    Un mouvement proprement arabe, celui des Hanif, avait rencontré un échec encore plus signalé. Toutes ces tentatives de réforme ont laissé les Arabes, dans l’ensemble, aussi ignorants que jamais des principes de la religion et de la moralité.

    Mais vingt-trois ans d’efforts du Raçoūl les ont métamorphosés un petit groupe de la population. Le culte des idoles ou de tout objet autre que Dieu, soit au ciel, soit sur la terre, leur paraît maintenant être une honte pour l’Humanité. Dans toute l’Arabie, on pouvait s’indigner des idoles.

    Les populations qui ont compris le Message s’éveillent au sentiment de la véritable dignité humaine et comprennent qu’il est insensé de se prosterner devant des choses sur lesquelles l’Homme est fait pour régner ou devant des forces qu’il est appelé à vaincre. En conséquence, dans les territoires limitrophes de l’Arabie [Iraq, Perse, Maghreb, etc.] la superstition et les mythes font place à une croyance rationnelle, à la naissance de l’esprit cognitif, logique et scientifique⁵ !

    Une petite minorité d’Arabes, des non-bédouins, n’est pas seulement purgée de ses vices invétérés, de son immoralité éhontée ; elle est enflammée du désir d’agir de la façon la meilleure, la plus noble, au service non pas de son pays et de sa population, mais de l’Humanité, ce qui est beaucoup plus méritoire !

    Les vieilles coutumes dont la pratique est pleine d’injustice pour le faible et l’opprimé sont balayées comme par la baguette d’un magicien. Des lois justes et raisonnables les remplacent.

    L’ivrognerie à laquelle les Arabes s’étaient adonnés de tout temps se décroit si bien que les vases qui servaient à conserver le vin et à le boire disparaissaient.

    La passion des jeux s’amenuisait ; les mœurs sexuelles, très relâchées naguère, deviennent extrêmement respectueuses de la chasteté. Ces mêmes Arabes qui s’enorgueillissent de leur ignorance désiraient ardemment apprendre à lire et à écrire.

    « Et cramponnez-vous tous ensemble au Hābl [câble, c’està- dire le Coran d'Allah et ne soyez pas divisés ; et rappelezvous le bienfait d'Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères [en Islam]. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi, Allah vous montre Ses Āyāt afin que vous soyez bien guidés » (Coran, 3-103)

    Ce qui est encore plus surprenant, c’est que de cette Arabie constamment déchirée par des guerres intestines où le pays comme le dit laconiquement ce verset du Coran a risqué sa perte, de ces éléments discordants et trop combatifs, le Raçoūl a su faire, du moins jusqu’à sa mort, une communauté unie, pleine de vitalité et d’énergie, à tel point que devant sa marche irrésistible, les plus puissants royaumes s’écroulent devant la vérité de la foi nouvelle.

    Jamais un homme n’a insufflé une vie neuve à un si vaste ensemble hors d’Arabie. Toutes les branches de l’activité humaine s’en ressentent. Elle métamorphose l’individu, la famille, la société, la communauté, le pays ; c’est un réveil matériel et moral, intellectuel et spirituel à la fois.

    W. Muir déclare : « Les perspectives de l’Arabie avant Mahomet sont aussi peu favorables à toute réforme religieuse qu’à l’union politique ou à une régénération nationale. A la base des croyances arabes, il y a une idolâtrie invétérée qui a résisté pendant des siècles, sans se laisser sensiblement entamer, à tous les efforts d’évangélisation venus d’Égypte ou de Syrie ⁶. »

    Durant la jeunesse de Raçoūl, l’attitude de la péninsule est conservatrice au dernier point : jamais peut-être auparavant, une entreprise de réforme n’avait paru plus désespérée.

    Quand les résultats semblent dépasser beaucoup les forces de l’homme, on invente volontiers des causes fantômes pour expliquer ces résultats. Le Raçoūl surgit, et aussitôt les Arabes s’éveillent à une vie spirituelle toute nouvelle ; d’où l’on déduit que le désir de ce changement fermentait déjà et que l’Arabie était prête à l’accueillir. Mais pour nous qui pouvons contempler le passé à tête reposée, c’est une hypothèse que dément l’histoire préislamique.

    Les influences très faibles et très passagères du Hādoūwisme et du Nāçāraïsme, de la recherche philosophique sur la mentalité arabe n’avaient guère eu plus d’effet qu’une brise légère sur un lac tranquille ; audessous des rides de la surface, tout restait immuable.

    La population était enfoncée dans la superstition, la cruauté et les vices. Sa religion n’était qu’une grossière idolâtrie, sa foi, une terreur superstitieuse et sombre des forces invisibles. Treize ans avant l’Hījrā [Hégire], Mākkāh [La Mecque] était plongée dans cette déchéance léthargique. Quelle transformation ces treize années n’apportent-elles pas !

    Ce n’est qu’à l’appel du Raçoūl qu’une partie des Arabes citadins se réveillent de leur somnolence et d’un seul bond se jettent dans une vie nouvelle et réfléchie⁷. En réalité, la ferveur islamique n’a touchée que les Arabes de Mākkāh et une infime minorité de tribus, en fait un nombre insignifiant.

    L’Islam a à peine effleuré la majorité des tribus bédouines qui ne se sont « converties » à cette religion que du bout de la langue et pour bénéficier du statut de musulman. Leur principal intérêt était centré sur l’action belliqueuse, la convoitise de butins et l’attrait des razzias !

    A.R. Ibn-Khaldun [1332-1406] ⁸, le fondateur des Sciences humaines analyse l’ethnie arabe d’une manière remarquable dans son monumental ouvrage⁹. Cet examen pertinent rédigé au XIVe siècle ne perd en rien de sa valeur sociologique, anthropologique et ethnique au XXIe siècle concernant les Arabes,

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