Une ontologie occidentale
Avec l’avènement des civilisations occidentales vient la formalisation de ce questionnement ancestral : « Qui sommes-nous ? » D’abord énoncé par le poète grec Hésiode dans sa (VIII siècle av. J.-C.), il marque une rupture dans », expose Leopoldo Iribarren, historien de la philosophie grecque à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Contrairement aux conceptions antérieures, cet homme occidental n’est qu’un être vivant parmi d’autres, avec lesquels il partage un destin commun. Même son âme ne le distingue pas radicalement du reste de la Création : l’idée que l’Univers lui-même est doté d’une âme, archétype de celle des humains, inspirée par le de Platon, infusera l’Occident jusqu’à la Renaissance. Et au Moyen Âge, on estime que les animaux et les plantes en possèdent également une – bien que, à la différence de celle de l’homme, elle ne soit pas rationnelle.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits