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Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après: Secrets de SUCCÈS pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens
Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après: Secrets de SUCCÈS pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens
Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après: Secrets de SUCCÈS pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens
Livre électronique287 pages4 heures

Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après: Secrets de SUCCÈS pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens

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À propos de ce livre électronique

Dans ce livre sont narrées vingt années de trajectoire de l’auteur, dédiées exclusivement à l’industrie MLM (Marketing de Réseau). Depuis une première tentative ratée jusqu’à la construction réussie de plusieurs entreprises. Ce livre décrit des valeurs inamovibles et explique des concepts originaux, inédits, parfois d’une franchise brutale. Au-delà du quelconque ouvrage motivationnel- promotionnel, c’est un instrument éducatif innovant, né du besoin impérieux de son auteur de trouver la manière éthique, intelligente, efficace et stimulante d’obtenir la fortune à travers une méthodologie de duplication en masse, telle que la mercatique en réseau.
LangueFrançais
ÉditeurBookBaby
Date de sortie25 août 2014
ISBN9780991194476
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    Aperçu du livre

    Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après - Luke T. Mills

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    né d'une intense et fascinante traversée à

    travers l'industrie de la Mercatique en réseau.

    Versions des autres langues disponibles sur:

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    vous viendra en aide et vous remercions de

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    votre trajet vers la liberté financière. 

    © Copyright

    Titre original:

    My Business of People, 20 Years Later.

    Sous-titre:

    Secrets of success for a new generation of people who lead people.

    Titre en français:

    Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après.

    Sous-titre en français:

    Secrets de succès pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens.

    © Copyright  2013. Tous droits réservés.

    Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise d'aucune manière ni par aucun moyen, électronique ou mécanique, y compris photocopie et gravure, ou par un quelconque stockage d'information ou système de récupération, sans permission expresse de Global Meanings Publishing LLC, excepté pour l'inclusion de citations référencées dans des comptes-rendus, revues ou médias éducatifs.

    © 2013 Global Meanings Publishing LLC. Tous droits réservés.

    Publiée et distribuée par:

    Global Meanings Publishing LLC.

    San Antonio, TX, USA.

    ISBN: 978-0-9911944-7-6

    Phrase introductive

    Un livre de motivation produit de la joie.

    Un livre d'éducation produit de la richesse.

    INTRODUCTION

    Il était exactement six heures sept quand je me suis réveillé, un mardi matin, sachant que le moment d’écrire ce livre était arrivé. Mes yeux se sont ouverts, sommeil chassé sans retour, comme s’il y avait eu urgence à expédier mon rituel matinal pour me mettre à écrire.

    Je savais qu’il me fallait écrire sur un tas de choses, toutes celles qu’on peut apprendre en une vie complètement dédiée aux affaires en réseau. Après tout, il y a exactement 20 ans et 2 mois que j’ai entamé inéluctablement un voyage qui m’emmènerait vers des horizons inimaginables. Et vingt ans consacrés à n’importe quelle activité ne sont pas peu de choses, surtout quand on entend répéter sans cesse que la première année dans une «affaire en réseau par cooptation» est le moment d’apprendre, de «s’y mettre», de «se mouiller»... Je ne suis pas d’accord: la traversée ne termine jamais, chaque année qui passe nous révèle des choses magiques et plus ça dure, plus magique ça devient.

    Une fois debout, je me suis dirigé vers la salle de bain pour prendre ma douche; arrivé au bout du couloir, j’ai aperçu au-delà de mon bureau personnel, les mille lumières de la ville brillant encore d’une clarté éblouissante. La nuit paraissait ne pas vouloir finir et la vue panoramique, depuis ma maison, était belle comme jamais, scintillante, hypnotique... impossible de m’y habituer même après dix ans d’y vivre.

    Tandis que l’eau ruisselait sur mon corps, les mouvements de mes bras étaient ralentis et mes yeux fixes, mon esprit courait en tous sens, idées, mots, anecdotes coulaient en continu. Chaque phrase qui me venait à l’esprit venait lourde de certitude, de clarté, et se précisait davantage tandis que je pensais à l’effet que ce livre pourrait avoir eu sur moi si j’avais lu le même il y a 20 ans.

    Combien de temps aurais-je gagné si l’information que je vais partager m’était tombée entre les mains à cet âge? Aurais-je réussi à atteindre la liberté absolue 10 ans avant? Aurais-je pu passer plus de temps, et de meilleure qualité, avec mon père avant qu’il ne tombe malade? Aurais-je senti sur moi les regards de ma famille, ébahis de me voir faire des millions de dollars en ventes à mes vingt ans, plutôt que dans la quarantaine?

    Je sais que l’écrivain a l’habitude de s’immerger dans une atmosphère qui l’inspire. Beaucoup préfèrent un type spécifique de carnet et un stylo qui leur est familier, dont ils se servent pour écrire toutes les œuvres. Certains aiment s’enfermer dans un endroit retiré du monde, dont ils utilisent les caractéristiques particulières pour se connecter à cette source intarissable qu’est l’imagination: ils n’ont plus qu’à se laisser emporter par le courant pour se mettre à écrire.

    Quant à moi, je n’ai eu qu’à faire quelques pas de plus dans le couloir pour dépasser la porte de mon bureau, puis celle de la chambre, pour arriver à mon espace favori, au fond: mon studio de musique.

    Dans la nuit qui trainait encore, bien qu’il fût déjà presque sept heures, j’ouvris les stores derrière ce que j’appelle «la station» - rien d’autre qu’un trépied soutenant un ordinateur relié à un équipement de son, un synthétiseur, une interface pour enregistrer des instruments avec, par terre, un pédalier et une paire de guitares dans des étuis protecteurs de leur beauté, sur des supports horizontaux (je les traite en somme avec la même délicatesse que s’il s’agissait de dames à conquérir).

    Sur les murs couverts d’isolant sonore m’observaient mes photos, prises en compagnie de divers musiciens que j’ai admirés depuis l’enfance et que j’ai pu rencontrer grâce à la vie que je mène à présent; en particulier, un cadre dans lequel figurent des billets étrangers signés, faute de photo à me dédicacer, par l’un d’entre eux que j’ai pu inviter à diner dans un restaurant de l’Ohio où nous nous trouvions tous deux par hasard. Voilà les ornements de ma «station».

    Rien de tel que ces souvenirs pour commencer à écrire un livre qui raconte comment un gamin de classe moyenne et de famille idem a pu se transformer en entrepreneur, c'est à dire en homme d’affaires entièrement libre et maitre de ses circonstances. Et ceci grâce à une affaire en réseau.

    Avant de commencer, je veux manifester que j’écrirai sous couvert d’un anonymat presque total, omettant noms, lieu de résidence ou n’importe quelle autre information qui pourrait voler à cet ouvrage l’universalité à laquelle il prétend, puisque mon intention est que TOUTE personne qui le lise le fasse avec l’assurance que le parcours vers la liberté est EXACTEMENT le même, sans qu’importent la compagnie ou le type d’affaires en réseau choisis.

    Du fait également de mon manque d’intérêt à vanter une entreprise en particulier, j’utiliserai tous les moyens à ma portée pour que l’identité des personnes ou des compagnies pour lesquelles j’ai navigué reste «quelconque». Je cherche ainsi à ce que le facteur protagoniste soit L’ÉDUCATION, et non ma personne ni aucune de mes affaires. Spécialement parce que, en dépit de ce que plusieurs d’entre elles sont la continuation de la première entreprise de MLM que j’aie fondée, qui a évolué jusqu’à se convertir en l’un de mes actifs principaux, les circonstances actuelles me permettent des incursions dans des projets différents à ce schéma. En ce sens, ce livre est aussi une manière d’honorer l’industrie qui m’a permis de me diversifier et de créer de nouvelles modalités d’entreprendre.

    Évidemment, le fait que mon nom se connaisse et que, par conséquent, ce livre soit une manière de me mettre en avant, étant donné qu’il est traduit dans plusieurs langues et se vend dans différents pays, me place «sous les spots» en quelque sorte. Quoi qu’il en soit, mon intérêt va plus loin. Le fait que de nombreuses compagnies créeront des leaders et pas seulement des consommateurs, grâce aux enseignements que mon parcours de 20 ans m’a apportés, m’encourage à apporter ma modeste contribution pour que notre industrie poursuive son évolution en s’adaptant aux réalités d’un monde changeant dominé par la technologie.

    Bien que j’écrive en pensant à tous ceux qui m’ont accompagné sur mon parcours vers la liberté, ce livre est écrit pour bien plus de monde. C’est pourquoi je ne sacrifierai l’honnêteté avec laquelle il faut aborder et «mettre à nu» certains concepts, surtout ceux répétés religieusement dans notre industrie, sans que personne ne les déchiffre correctement.

    Mon intention d’omettre noms de personnes et de lieux déterminés exceptée, cet ouvrage dira toute la vérité sur les «affaires en réseau», sans dissimulation ni maquillage. C’est seulement ainsi que l’on peut prendre des décisions intelligentes, sur la base des faits et non celle de la motivation éphémère obtenue à travers ces «évènements de promotion» qui caractérisent l’industrie.

    Tout livre d’auto-apprentissage ou séminaire de motivation fait du bien; mais ce livre est différent: parfois j’y parlerai de concepts concrets et très spécifiques, à d’autre moments je livrerai des anecdotes, certaines très personnelles, avec pour objectif que ceux qui les lisent puisse apprendre réellement quelque chose de NOUVEAU. Mon aspiration, c’est qu’on soit non seulement motivé, mais aussi éduqué.

    Je soupçonne que l’information ici exposée pourra vous bouleverser au point que, quand vous aurez terminé votre lecture, votre cerveau vibrera intensément et vous aurez envie de commencer tout de suite à bien faire les choses, «vraiment bien» pour la première fois peut-être.

    Par ailleurs, je voudrais préciser que, dans ma pensée, le terme «affaires en réseau» ne s’applique non seulement aux compagnies de réseaux par cooptation. N’importe quelle activité pour laquelle se tissent des réseaux de personnes et où l’on distribue des bénéfices par équipe, est une affaire en réseau, pour moi. Qu’il s’agisse de vente d’assurances, de propriétés en temps partagé, de ventes d’actions, de biens immobiliers, de ventes directes ou de relations publiques, toutes sont affaires de PERSONNES. Quand vous rencontrerez, au cours de votre lecture, un concept qui ne parait pas relever de votre profession, continuez à lire, car vous vous rendrez bientôt compte qu’il vous suffira de comprendre le contexte de la situation pour en obtenir des enseignements d’importance vitale et permanente.

    Je voudrais aussi remarquer que, dans chaque chapitre, vous verrez des mots en majuscules, quelques phrases soulignées et des paragraphes consistant en une seule phrase concrète et ponctuelle. C’est exprès que je procède ainsi car, étant un lecteur avide, j’ai remarqué qu’un texte sophistiqué, où l’auteur parait plus soucieux de ce que dirait un jury de prix littéraire, pourrait être inefficace au final, même s’il contient des enseignements précieux. Moi, par contre, je ne suis pas écrivain et ne prétends pas en faire mon gagne-pain: je suis un entrepreneur comme vous et j’ai obtenu absolument tout ce que je possède grâce à un négoce très similaire à celui que vous êtes sur le point de choisir. L’unique ambition du style de rédaction est d’obéir à un rythme, une forme et un langage qui vous aident à poursuivre la lecture. Je veux, quand vous arrêtez à cause de vos tâches quotidiennes, qu’à un moment ou un autre de la journée, vous vous rappeliez que vous avez «sur le gaz» un livre stimulant auquel vous avez envie de retourner.

    Finalement, je désire qu’il soit clair que ce livre décrira mon parcours dans une affaire en réseau et que je l’ai écrit en essayant d’ «aplanir le chemin» pour un autre entrepreneur qui se consacre à une affaire similaire. Cependant les anecdotes, exemples et concepts que j’utiliserai ont tous une pertinence ABSOLUE pour n’importe quelle affaire de personnes, sans exclure celle d’UNE SEULE personne. Si tel est votre cas, au final vous percevrez que vous vous êtes fait cadeau d’une œuvre pensée pour vous, pour que votre rapport à vous-même et aux autres se fortifie, prospère et génère tous types de richesse.

    Dédicace

    Beaucoup d’écrivains remercient et dédient leurs œuvres aux gens de leur famille ou à leur agent littéraire; à la muse qui a touché leur vie ou à qui leur a montré le chemin.

    Pour ma part je dédie cet ouvrage à mon «jumeau de route», TOI, car bien que je ne te connaisse pas, je comprends parfaitement l’aventure que tu entreprends et peux voir le regard d’espoir éclairant ton visage. Parce que je sais que tu comprends, d’une manière ou d’une autre, la dimension de ce que tu viens de découvrir: une manière d’atteindre la liberté financière à travers une affaire de réseau de personnes.

    Partie I: LES FONDATIONS

    Partie I: LES FONDATIONS

    (Appuyer la flèche de avancer pour les chapitres 1 - 3)

    Chapitre 1.- ILLUSIONS

    Enfant, je me souviens avoir reçu l’impact de films qui se déroulaient dans le désert; aussi bien les légendaires des années 70, épiques et filmés dans des paysages de proportions bibliques, que ceux récents comme «Babel» (2006) dans lequel une femme d’origine hispanique en arrive presque à la folie en essayant de survivre, elle et les deux enfants confiés à ses soins, à la déshydratation. Par les hasards de l’histoire, ces trois personnages finissent par cheminer à travers le même désert que parcourent des milliers d’émigrants hispano-américains qui essaient de passer aux Etats Unis, avec des résultats parfois fatals.

    Le désert nous fait voir des choses qui n’y sont pas

    Ma première rencontre avec les affaires en réseau a eu lieu à mes vingt ans.

    Dans la maison d’un ami de l’université a eu lieu une «réunion». J’ignore combien de compagnies usent encore de ce terme mais, dans mon cas, vingt ans durant, je l’ai appelée «la présentation».

    Beaucoup d’inattendu dans cette journée. Tant la manière de m’inviter que ce qui devait arriver en fin de soirée. On m’avait commenté qu’une entreprise internationale allait ouvrir une «succursale», et qu’un de ses cadres importants serait en ville, à la recherche de gens «clé» qui puissent bientôt prendre les rênes de l’expansion. De nouveaux universitaires occuperaient des «postes» importants, de nouveaux talents avides de prendre de la hauteur.

    Il s’agissait d’une opportunité quasi unique, qui me permettrait de cesser d’être à la dérive et sans travail, situation que vivaient plusieurs de mes connaissances, diplômés récents.

    Mon ami avait les connexions, comme toujours; qu’il s’agisse de billets pour un concert, de vêtements griffés en solde ou de l’accès au premier téléphone portable de poche, il paraissait toujours nous devancer et il n’y avait pas de raison de se méfier de son invitation.

    Je n’ai pas posé un tas de questions, j’ai changé mes plans pour la journée et me suis disposé à me rendre chez lui, qui m’avait laissé entendre qu’il s’y tiendrait une espèce de «réunion préalable». Il y aurait sûrement un minicar de firme devant sa maison, orné d’un logotype international, qui devrait nous transporter à notre futur centre de travail.

    Mon ami m’avait fait sentir spécial, choisi, évalué par lui et sa petite amie, qui jusqu’alors n’avait pas démontré grand intérêt pour ma personne.

    «Qu’est-ce qui a bien pu le faire changer d’opinion?... Mon talent, sûrement», me suis-je dit.

    Penser de la sorte était meilleur que n’importe quelle autre option comme, par exemple, qu’on veuille me recruter pour un «multiniveau». Impossible à savoir puisque ce mot «multiniveau» ne faisait pas partie de mon vocabulaire. J’étais tellement peu au fait de ce concept que, si l’on m’avait dit qu’il s’agissait de quelque chose de semblable, je me serais encore plus enthousiasmé, dans l’idée qu’il s’agissait d’une compagnie construisant des immeubles d’appartements de «niveaux divers».

    Le minicar de firme n’était pas là, pas non plus de Mercédès ni de BMW, seulement des voitures normales et une demi-douzaine de personnes dans le salon de la maison tandis qu’à la cuisine, la fiancée de mon ami préparait café et biscuits.

    Après quelques moments de mondanités, l’un des «cadres» qui était arrivé et m’avait prêté spéciale attention s’est excusé de nous laisser pour se mettre à fouiller son porte-document, dont il sortit un petit tableau portatif.

    Ma mère a toujours été fidèle dévote du catholicisme. C’est ainsi qu’il m’est arrivé, à plusieurs occasions durant mon enfance, de voir comment des individus de quelque secte étrange ou, comme ma mère les appelait, des «frères séparés», finissaient rendus aux arguments qu’elle avait soulignés en jaune dans l’une de ses bibles; il y en avait bien cinq ou six dans la maison, une ouverte au salon, deux ou trois sur les étagères des chambres, celle annotée et la plus neuve, reliée en cuir, avec le psaume XXIII gravé en lettres hébraïques.

    À quelques minutes du début de la causerie, je m’excusai à mon tour et me sauvai à la cuisine pour interroger la fiancée de mon ami.

    Il y avait deux ou trois ans que j’avais cessé de fréquenter le groupe de jeunes auquel je participais depuis mes douze ans et que je me considérais un catholique «extrêmement relâché» pour ainsi dire, et je n’allais pas faire une scène face à ce que je croyais affronter: «une manœuvre de plus des frères protestants pour me recruter pour leur temple».

    «Je ne sais pas si tu sais que je suis catho... Ça ne gêne pas?» lui demandai-je.

    Malgré le comique de la situation, sa hâte à me faire rejoindre la réunion de peur que je perde le message dépassa son envie de rire; elle laissa ce qu’elle était en train de faire et me prit le bras pour me raccompagner au salon.

    Je m’efforçai de prêter attention.

    L’explication finie il y avait, présents à mon imagination, les portraits des gens à succès dont on m’avait parlé. Bien entendu, il ne s’agissait pas d’une nouvelle religion.

    On mentionnait des noms inconnus pour moi, mais on les prononçait comme lorsqu’on nomme une vedette, avec l’apparente familiarité de ceux qui connaissent. Des noms de producteurs de ventes, de leaders des deux sexes, de couples en pleine réussite, de familles formées «dans l’affaire», de maisons, voyages, luxes...

    Vingt-quatre heures et 150 dollars plus tard, j’étais distributeur d’une entreprise de ventes en réseau. S’ensuivirent naturellement diverses réunions, certaines heureusement dans des salons d’hôtel ou à l’université, où j’eus une fois l’idée d’user de mes dons artistiques pour reproduire à la craie, sur un tableau mobile, le logotype de la compagnie précédé des mots «Bienvenue à»... À ma surprise, l’organisateur l’effaça à toute vitesse avant que n’arrivent les gens, m’expliquant:

    «Personne ne doit savoir qui nous sommes», en souriant.

    Incroyable comme l’enthousiasme, né d’une causerie qui nous a fait rêver, peut s’évaporer à toute vitesse quand on se voit face à la consigne singulière et imprévue de nier ce que nous représentons vraiment: une alternative intelligente et dont nous devons nous sentir fiers.

    Chaque réunion se planifiait à discrétion des leaders de la zone, tantôt dans des maisons, tantôt dans des hôtels. Bientôt je commençai à sentir que ça me prendrait «des siècles» d’atteindre cette liberté dont on m’avait parlé.

    Me rappeler si vivement ce sentiment est en grande partie ce qui m’a motivé à écrire ce livre, car cette émotion de désespoir, de mon point de vue sans utilité, peut être complètement éliminée par l’éducation correcte, avec quelques ajustements et sans besoin de renoncer à l’entreprise où nous nous trouvons.

    Quand une personne qui se dédie à une affaire en réseau comprend la nature des gens, la bonne façon de les confronter et la manière la plus intelligente de les motiver, elle ne voit pas le besoin de «tourner» ni de manipuler qui que ce soit.

    Je me remotive

    Peu avant que je n’abandonne cette entreprise, il m’est arrivé d’assister à une convention à quatre heures de route de ma ville, à laquelle certaines personnes qui avaient déjà atteint le statut de millionnaires seraient présentes.

    Quand je suis entré, la salle était bondée, la musique assourdissante et des milliers de gens poussaient des cris d’émotion à voir ces idoles, inconnues du monde extérieur, mais si fameuses à l’intérieur de cet univers de vente de produits, que l’atmosphère chargée d’électricité faisait penser à un concert de rock.

    J’observais de loin, me sentant assez dépaysé mais en même temps, peu à peu absorbé. Je ne me souviens pas d’avoir réagi à partir de l’ego, j’expérimentais de l’étonnement devant quelque chose de si nouveau et étrange. Le seul élément familier que j’identifiais avait beaucoup à voir avec plusieurs des congrès religieux auxquels ma mère insistait pour que je participe, adolescent.

    Même s’il n’y eut guère de concepts éducatifs exposés, on fit des recommandations pratiques sur la manière de contrôler les influences auxquelles nous étions exposés quotidiennement: ne pas regarder la télé ni lire les journaux, par exemple. La sensation d’avoir appris «du nouveau» était assez motivante pour faire revenir mon entrain et pour me procurer une nouvelle opportunité dans le MLM.

    Ici, je voudrais exprimer clairement que jamais je n’inculperais une entreprise en réseau de la manière dont ses distributeurs décident de se faire un créneau, ni même de la forme ou du contenu d’un évènement comme celui auquel j’ai assisté cette fois-là. Il y avait tout simplement trop d’assistants, et, comme on dit, «chaque tête est un monde»: Il est impossible de contrôler tant de «monde(s)», avec tant de cadres de vie différents et tant d’habitudes enracinées depuis des années. Tel est le prix payé par une entreprise de l’industrie des réseaux, pour le fait de travailler à partir d’actifs humains.

    Il n’en est pas moins vrai que chaque personne, au sein d’une telle compagnie, PEUT CHOISIR qui elle va suivre, de qui elle apprendra. Chaque individu peut rechercher des connaissances nouvelles, au sein de l’entreprise à laquelle il appartient ou au dehors de celle-ci.

    Je me demande néanmoins combien de personnes suivent le même patron: mi-temps, imprédictibilité, une consommation mensuelle, le découragement face au rejet et un évènement motivationnel qui les maintient en place, avec le rêve que, à force de persévérance dans la motivation, de livre après livre d’auto apprentissage, un jour le groupe s’agrandira: motivation qui les pousse à consommer, certes, mais sans éducation qui les aide à persister.

    En ce qui me concerne, l’émotion éprouvée lors de cette

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