Huit mois après le début d’une procédure en référé devant le tribunal des prud’hommes de Paris, Houria Aouimeur-Milano a été déboutée mardi dernier de sa demande de reconnaissance de statut de lanceuse d’alerte. Une déconvenue judiciaire pour l’ancienne directrice nationale de la délégation Unédic AGS (DUA), débarquée voilà dix mois pour « faute lourde » par l’Unédic, alors qu’aucune pièce du dossier n’établit une telle accusation.
Mais ceux qui ont eu l’occasion de croiser ces dernières années cette dame de fer, chargée de mettre de l’ordre dans cet organisme cogéré par l’Unédic et le Medef, dont la mission est de garantir les salaires des entreprises en difficulté, le savent : Houria Aouimeur-Milano n’est pas femme à baisser les bras. Elle en a vu d’autres. Intimidations. Menaces. Harcèlement moral. Et maintenant, harcèlement judiciaire ? Regard assuré, voix ferme, elle se dit « sereine »et bien décidée à interjeter appel. « Je ne vais pas m’arrêter. Je suis déterminée à aller jusqu’au bout de ma démarche. » Peu importe que la justice lui refuse le statut de lanceur d’alerte.
Ses conseils, maîtres Jérôme Karsenti et Stéphanie Lamy en conviennent. , assurent-ils au JDD. Puisque la procédure en référé ne permet pas de statuer sur le fond, que le défenseur des droits n’a pas jugé opportun de se saisir du cas de Houria Aouimeur-Milano – une disposition dans la loi lui interdit de statuer tant que le parquet n’a pas donné son accord si une plainte au pénal a été déposée –, le débat aura lieu devant le conseil de prud’hommes. Ceux qui imaginaient un peu rapidement que l’affaire était close en