Des violences urbaines, ici ? A La Roche-sur-Yon en Vendée, la municipalité n’aime guère évoquer les échauffourées du début de l’été. Pourtant, cette « petite ville tranquille » de 53 000 habitants n’a pas été épargnée après la mort de Nahel M. à Nanterre. Dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, le quartier de la Garenne s’enflamme. Une trentaine de jeunes, 40 peut-être, les avis divergent, s’introduisent dans l’antenne de police, la saccagent, tentent d’y mettre le feu, puis s’attaquent aux vitrines des boutiques du centre commercial voisin, le bureau de tabac, la pharmacie, le supermarché puis l’opticien. Les habitants des immeubles alentour sont réveillés par des tirs de mortiers, des voitures sont brûlées, les affrontements avec la police durent jusqu’au milieu de la nuit – la pluie y met fin.
Aujourd’hui, la mairie résume le moment à quelques heures d’emballement et au vol de trois bouteilles de Coca-Cola. « C’était surtout par mimétisme. Ce n’est pas pour minimiser, mais ça a été contenu », insiste Danielle Martin, adjointe à la sécurité. Certes, le nombre de personnes impliquées est extrêmement modeste au regard de la population du quartier, 2 800 habitants. Certes, il n’est pas question d’émeutes comme dans les banlieues des métropoles, mais l’événement a laissé des traces profondes chez les habitants. Dans le quartier comme dans le reste de la ville, il