C’est Pierre qui ouvre la discussion après la sonnerie du gong. Au Café mortel, des gens se réunissent pour parler du deuil. À l’image de ce que font nos voisin·e·s suisses, une fois par mois, dans les cafés, les musées, les salles de spectacles, certaines sociétés funéraires d’un genre nouveau proposent ce type d’échanges. Ce jour-là, c’est la coopérative Syprès de Bordeaux qui en est à l’initiative. La première coopérative funéraire de ce genre a été créée en France en 2016. Plusieurs autres structures comme celle de Bordeaux se sont développées à Rennes, Tulle, Strasbourg… Elles sont une dizaine au total et autant à l’état de projet. Elles incarnent le désir de certain·e·s citoyen·ne·s de s’engager davantage sur l’organisation des obsèques, en étant au plus près de la volonté des défunts, et plus globalement de changer le regard sur la mort. Le sujet reste comme le reconnaît la libraire de Bègles qui les accueille ce jour-là. Pourtant, les participants le confient : de raconter la disparition d’un proche assure un participant.
Célébrer les disparus
Oct 13, 2023
6 minutes
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