Extérieur jour. Dans un hôtel chic (mais cool) de Marseille, une silhouette en ombre chinoise se détache sur la baie vitrée ouvrant plein cadre sur la Méditerranée: tee-shirt orange, lunettes de soleil XXL, les yeux qui pétillent sous la crinière bouclée en liberté, impossible de rater Elsa Wolinski, 49 ans, venue profiter d’un week-end de printemps dans cette ville qu’elle adore:[Var], Avant, c’était eux qu’on reconnaissait dans la rue. Ce matin, c’est Elsa qui a été saluée par trois jeunes fans. Une célébrité nouvelle elle est aujourd’hui chroniqueuse télé ( sur France 2), instagrameuse à succès (, 101 000 followers), créatrice de mode (une marque solidaire baptisée Sisterhood) et auteure. Sur le plan pro, ça roule. Sur le plan perso, c’est plus compliqué. Elle l’avoue sans fard dans son dernier livre, (Flammarion). Court et étonnamment cash, écrit lors d’une cure de jeûne en Allemagne, c’est une sorte de journal intime désespéré mais gai, où elle lâche tout: sa mauvaise estime d’elle-même, ses addictions passées, les crises de panique ou de boulimie, ses rapports compliqués aux hommes, et, surtout, ses deuils impossibles.
