Diapason

Musique et cinéma 125 ans de mariage

Inventé en 1895, le septième art reste muet jusqu’au Chanteur de jazz (1927). Cela ne signifie pourtant pas que la musique le déserte – elle est, au contraire, omniprésente. Si elle s’impose avec évidence dès les origines, c’est qu’elle ponctue la narration des films, leur assure une continuité, leur fait acquérir une manière de polyphonie qui enrichit l’art naissant et le révèle à luimême. Plus prosaïquement, elle permet aussi d’échapper au bruit du projecteur et aux commentaires des spectateurs qui s’interpellent.

En 1908, est le tout premier film à comporter une partition spécialement écrite pour lui. Afin de frapper les esprits, le réalisateur André Calmettes fait appel à un grand nom de la musique française : Camille Saint-Saëns. A sa suite, nombre de compositeurs célèbres seront, René Clair), Florent Schmitt (, Pierre Marodon), Henri Rabaud (, Raymond Bernard), Darius Milhaud (, Marcel L’Herbier), Arthur Honegger (, Abel Gance). Mais ces partitions ne retentissent que dans de rares circonstances, peu de salles de cinéma ayant la possibilité d’accueillir un orchestre. L’accompagnement musical consiste alors plutôt en improvisations ou compilations de morceaux classiques et populaires, exécutées en direct.

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de Diapason

Diapason3 min de lecture
La Californie
Ernest Fleischmann (1924-2010). L’anniversaire fera peu de bruit, alors chantons. Né à Francfort, chef d’orchestre à neuf ans, le petit Ernest fuit l’Allemagne avec sa famille en 1936. Impresario entre Le Cap et Londres, le voici en 1969 executive di
Diapason6 min de lecture
I Am A Berliner
Vendredi 6 septembre 2002, Simon Rattle inaugure son poste de directeur musical des Berliner Philharmoniker avec la Symphonie no 5 de Mahler. Fixée les jours suivants par Emi, leur interprétation trône au sommet de notre discographie comparée. La 6e
Diapason24 min de lecture
8 étages Phono 10 Cellules De 230 € À 7490 €
Un circuit audio, c’est un peu comme une ville. Son efficacité se mesure à la qualité de son architecture, à la robustesse de ses canaux d’alimentation, à la bonne gestion de ses ressources avec un minimum de pertes. Cette métaphore urbanistique ill

Associés