Hector Berlioz (1803-1869) entend écrire « librement sous l’influence de sa seule volonté », une musique « faite pour exprimer des émotions, des sentiments », quitte à tracer son chemin « comme un boulet rouge, en sifflant, fracassant et brûlant ». Empruntés à Goethe, Virgile, Byron ou Shakespeare, les héros qui peuplent son imaginaire se consument d’exaltation, se débattent avec la fatalité.
Ce chantre du romantisme colore son orchestre avec audace, extravagance. Il en drape le « rondo brillant » pour pianoforte de Weber Aufforderung zum Tanz, habille le tapage d’une Orgie de brigands dans Harold en Italie. Les vertiges endiablés du Carnaval romain (qui ouvrait à l’origine l’acte II de son opéra Benvenuto Cellini) annoncent, dans Roméo et Juliette, la rumeur d’abord lointaine puis l’éclat de la Grande fête chez Capulet.
Des chœurs d’étudiants, de soldats ou de buveurs, tous dans , qui revendique un délicieux archaïsme.