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rnest Fleischmann (1924-2010). L’anniversaire fera peu de bruit, alors chantons. Né à Francfort, chef d’orchestre à neuf ans, le petit Ernest fuit l’Allemagne avec sa famille en 1936. Impresario entre Le Cap et Londres, le voici en 1969 du Los Angeles Philharmonic où il restera jusqu’en 1998. Trois décennies de règne sur les musiciens, la musique et l’Etat. C’est lui qui appelle Carlo Maria Giulini, détecte en Esa-Pekka Salonen, au seuil de la trentaine, le chef des temps nouveaux, suggère à ses successeurs résume : « Fleischmann a transformé un orchestre provincial en l’un des meilleurs au monde. » Pour le metteur en scène Peter Sellars, « il a fait du L.A. Phil plus qu’une vitrine culturelle, un cœur de la vie urbaine au même titre que l’équipe de base-ball. »