Les demandeurs d’emploi des prisons
May 11, 2022
4 minutes
ALEXIS DA SILVA
ever, 8 heures. A peine les yeux ouverts, Mounir retrouvait sa cellule « blindée de cartons »: pour le presque quadragénaire condamné en 2015 pour cambriolages, la journée de travail venait de débuter. « Le but, c’était d’emballer des échantillons de maquillage. A la fin de la journée, vers 18 heures, les surveillants notaient le nombre de cartons réalisés, et plus t’en faisais, plus t’étais payé. ». En moyenne, 1 000 pièces suffisaient à compléter le colis. Un carton réalisé représentait alors 1,30 euro. « Pour cinquante heures de travail hebdomadaires environ, j’étais payé 229 euros », se souvient-il aujourd’hui, sa peine purgée. « C’était un peu comme de l’esclavage.
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