LES MOTOS D’UNE VIE
Stéphane, tu as débuté par le trial, sur quelles motos?
« Mon père a fait du rallye auto sur une Vespa 400. Il ramait en montée car elle était peu puissante mais pour compenser, il était imbattable dans les descentes car il mettait pied au plancher, avant de faire du trial sur une Montesa Cota 248. Je lui ai emboîté le pas sur des Fantic 50 puis 80 que j’utilisais aussi pour aller à l’école. À 15 ans, j’ai fait un enduro à Vesoul. C’était une épreuve très difficile, avec beaucoup de boue et les pilotes galéraient en liaison. J’ai pointé à l’heure, ce que beaucoup n’avaient pas réussi à faire avec de vraies machines d’enduro et j’ai gagné ma catégorie avec ma petite Fantic de trial. Mon père m’a ensuite acheté une HVA 250, à 17 ans, mais comme je n’avais pas le permis, j’ai fait une course avec le sien. »
De quels pilotes étais-tu fan adolescent?
« David Bailey qui avait le style le plus pur et André Malherbe (qui fut son coéquipier malheureux dans le team Sonauto-Yamaha, lors de son premier Dakar en 1988). »
En 1983, tu as été sélectionné au Chaboulange, l’excellente formule de promotion organisée par Jean-François Saffray, et tu es devenu champion de France National en 1984 puis officiel SIMA. Quels souvenirs gardes-tu de cette époque?
« J’avais 19 ans lorsque j’ai été titré sur la HVA 250 WR, c’était la belle vie. À cette époque, je ne vivais que pour la moto et j’avais la chance d’être payé pour cela. C’était un rêve qui se réalisait, avec un simple contrat oral! J’habitais chez Seurat, je gagnais un SMIC à mitemps, mais je courais tous les week-ends en enduro, motocross, supermotard. »
Pourquoi avoir participé à tes premiers ISDE en 1984 sur une HVA 125 WR et non sur une 250?
« Je ne sais plus pourquoi je me suis retrouvé en 125 parce que ce n’était pas ma cylindrée préférée. J’étais en équipe de marque, HVA, avec Jean-Pierre Raymond (500) et Denis Comte (250) et je me suis classé 21e. D’ailleurs, je n’ai plus jamais roulé ensuite dans cette catégorie. »
En 1985, dès ta deuxième participation aux ISDE en Espagne où Gilles Lalay sur sa 250 Honda a été le premier Français à gagner le scratch, tu avais super bien roulé, une révélation!
« Oui, j’avais signé le plus grand nombre de victoires en spéciales avec mon gros numéro 399, sur des tracés déjà bien entamés, mais je suis resté tanké vingt minutes dans un trou et ça ne
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