Peut-on tou · tes devenir végétarien · nes?
La déclaration sans appel de la pop-star Paul McCartney a beau tomber sous le sens, elle ne se vérifie pas factuellement. À l’heure où les méthodes employées par nombre d’éleveur·ses sont de plus en plus connues du grand public, la majorité des gens rechigne encore à passer le cap du végétarisme, optant plus volontiers pour le flexitarisme. On dénombre aussi des ex-carnivores repenti·es qui sont revenu·es d’un régime qu’ils·elles jugeaient trop drastique et insurmontable sur le plan physique. En cause, selon le docteur Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et coauteur avec Isabelle de Vaugelas du livre (éd. Albin Michel) : la constitution du microbiote, ou signature bactérienne, qui est propre à chaque, explique, par exemple, le Dr Cocaul. L’étude du microbiote permettra bientôt, en dehors même des hôpitaux et à tou·tes ceux·celles qui le souhaitent, d’obtenir une cartographie précise de ce qu’ils·elles devraient manger, et qui s’apparenterait ainsi à une nutrition totalement personnalisée. En attendant et sans analyse microbiotique préalable, le Dr Cocaul ne voit aucune contre-indication majeure à ce qu’un·e adulte en bonne santé emprunte ou tente de s’aventurer dans la voie du végétarisme, si ce n’est quelques croyances infondées…