Nous sommes aujourd’hui avec David Flynn et Thomas Lehoux, les fondateurs de Cafés Belleville à Paris.La rencontre avec David Flynn et Thomas Lehoux :Daniel connait David et Thomas depuis quelques années. Il a participé à l’augmentation de capital de Cafés Belleville en 2018. Nous nous sommes retrouvés tous les quatre dans leur nouveau QG du 19e arrondissement de Paris.Dans cet épisode, enregistré dans une ambiance détendue, nous revenons sur le parcours de David Flynn et Thomas Lehoux, et sur l’aventure « Cafés Belleville ». Nous parlons café de spécialité, retail, restauration, financement, rachat de sociétés, mais surtout nous revenons sur les échecs et les réussites qui font de Cafés Belleville une belle histoire entrepreneuriale. Pourquoi la bouffe ?Thomas a démarré sa carrière dans la restauration en France et à l’étranger. C’est en Australie qu’il découvre le monde du café. De son côté, David vit encore aux États-Unis lorsqu’il accepte un 1er job chez Starbucks, puis rejoint l’un des meilleurs cafés de spécialité du monde !David et Thomas se rencontrent à Paris en 2009 grâce à leur passion pour le café. Ils travaillent alors tous les deux à la Caféothèque, qu’ils considèrent comme le meilleur endroit à l’époque pour boire un bon café.Rapidement, ils décident de monter un « coffee club » dédié aux amateurs de café de spécialité. Ils créent Frog Fight et organisent des dégustations et concours de baristas, où tous les passionnés du café se rencontrent.« C’était comme un business, mais on ne gagnait pas d’argent ! »Par la suite, David et Thomas créent chacun de leur coté leur propre coffee shop : David crée Le Télescope et Thomas crée Ten Belles. Ces expériences leur font prendre conscience d’une opportunité : il n’existe pas de bon café torréfié à Paris. Ainsi, il décident de créer leur propre société de torréfaction : Belleville Brûlerie.« Au début on ne voulait pas monter un business, on voulait juste partager un produit  »Pour la torréfaction, ils s’appuient sur les conseils avisés d’une amie américaine de David, experte dans le domaine. David nous confie son secret :« Il y a une règle : il faut que tu goûtes tout ! » Parlons Business !David et Thomas installent leur torréfaction artisanale rue Pradier (Paris 19ème) dans un petit fonds de commerce trouvé sur Le Bon Coin. Ils vendent l’essentiel de leur production à des clients professionnels (B2B) et progressivement s’adressent aux particuliers (B2C) en ouvrant leurs portes au public tous les samedis matin.« Nous étions jeunes et les concurrents nous voyaient comme des provocateurs. »Les cafés de la Brûlerie Belleville plaisent et le retour des 1ers clients est très positif. David et Thomas vont vite être victimes de leur succès.« Si on avait fait un plan de trésorerie, on se serait rendu compte qu’on allait être rentable très vite… mais aussi qu’on allait ne plus avoir d’argent très vite ! »Pour financer la croissance, ils ont besoin d’argent et font rentrer Jeff Marois au capital, un ancien client qui devient investisseur, puis associé.L’envie de se rapprocher des consommateurs et de montrer la voie aux restaurateurs les pousse à ouvrir un bistro : La Fontaine de Belleville, où ils proposent leur café de spécialité, mais aussi une offre de restauration classique de qualité. C’est un nouveau métier, mais ils veulent faire de La Fontaine de Belleville, une vitrine afin de démocratiser le café de spécialité et montrer qu’il a sa place dans la restauration.En 2018, ils s’installent dans leur nouveau QG et ouvrent un 2ème coffee shop : « Le 50 ». Puis, une opportunité se présente : ils rachètent l’un de leurs clients : les cafés Cuillier, une petite chaîne de 4 cafés parisiens créés par le groupe Lafayette. Cette acquisition va se montrer plus compliquée que prévu.« Cette dernière année a été la plus dure, mais on n’a jamais autant appris »Les difficultés, suite au rachat des cafés Cuillier, sont finalement riches en enseignements. David et Thomas finissent par comprendre