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Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages
Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages
Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages
Livre électronique121 pages1 heure

Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages

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À propos de ce livre électronique

Sous les étoiles du Cameroun : Chronique d'un pays aux mille visages est une invitation au voyage, à la découverte et à l'émerveillement. À travers une écriture à la fois poétique et narrative, Mbida Mbida Camille dresse le portrait d'un pays vibrant, contrasté et profondément humain.

De Douala la bouillonnante à Yaoundé la politique, des marchés colorés aux villages ancestraux, des forêts profondes aux volcans majestueux, chaque chapitre est une escale qui révèle une facette unique du Cameroun. Les traditions, les paysages, les villes, mais aussi les rêves et les défis de sa jeunesse s'entrelacent pour former un chant d'espérance et de lumière.

Ce livre n'est pas seulement un carnet de route. C'est un miroir tendu à un pays aux multiples visages, une ode à sa beauté et à sa résilience, une méditation sur ce que signifie appartenir à une terre et porter son héritage.

Sous les étoiles du Cameroun : Chronique d'un pays aux mille visages est à la fois une chronique, une fresque et un poème. Un livre pour ceux qui veulent comprendre, sentir et aimer le Cameroun — ou tout simplement voyager au rythme de ses voix, de ses couleurs et de ses étoiles.

 

LangueFrançais
ÉditeurMBIDA MBIDA CAMILLE
Date de sortie21 sept. 2025
ISBN9798230337133
Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages
Auteur

MBIDA MBIDA CAMILLE

    Mbida Mbida Camille est une voix éclectique de la littérature contemporaine camerounaise. Auteur prolifique, il puise son inspiration dans le tumulte des villes africaines et la beauté silencieuse de ses racines.   À travers ses romans et chroniques sociales, comme Douala la nuit, Olive le jour ou Les Larmes de la République, il dépeint avec une lucidité saisissante les réalités politiques et humaines de l'Afrique centrale. Mais Mbida Mbida Camille est aussi un poète de l'âme (L'écho de ma terre), capable de transformer la nostalgie et l'identité en vers universels.   Écrivain polyvalent, il refuse de se laisser enfermer dans un seul genre, explorant tour à tour le fantastique, la fiction politique et la poésie. Il écrit pour témoigner, pour émouvoir, et pour offrir à ses lecteurs une fenêtre ouverte sur un Cameroun aux mille visages.

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    Aperçu du livre

    Sous les Étoiles du Cameroun - Chronique d’un pays aux mille visages - MBIDA MBIDA CAMILLE

    Prologue

    Sous les étoiles du Cameroun

    La nuit tombe doucement sur la terre rouge. Le vent se lève, portant avec lui l’odeur mêlée de bois brûlé, de terre humide et de fleurs sauvages. Dans le silence à peine troublé par le chant des grillons et le lointain appel d’un tam-tam, le ciel s’ouvre comme une vaste page constellée. Ce sont ces étoiles, mille fois contemplées, qui veillent sur nous, témoins muets des joies et des douleurs de ce pays.

    Le Cameroun est une mosaïque. Ici, chaque visage raconte une histoire, chaque route mène à un mystère, chaque village est une mémoire vivante. Les villes grondent comme des tambours impatients, les villages murmurent comme des prières anciennes, et la nature elle-même, vaste et indomptable, respire au rythme des saisons.

    Écrire ce livre, c’est marcher nu-pieds sur la poussière des routes et sentir la chaleur des foyers. C’est tendre l’oreille aux conversations du marché, aux confidences des anciens, aux éclats de rire des enfants. C’est accepter les contradictions de cette terre : les routes cabossées et les rêves immenses, les douleurs persistantes et les beautés qui réconcilient.

    Je ne suis pas un guide, ni un simple observateur. Je suis un fils de ce Cameroun multiple, et ce carnet est mon offrande. Entre poésie et récit, entre mémoire et présent, je veux partager avec vous le chant de ce pays aux mille visages.

    Alors, suivez-moi.

    Sous les étoiles du Cameroun commence le voyage.

    Partie 1 – Les visages des villes

    Chapitre 1 – Douala, la fièvre des routes et du port

    Douala est une ville qui ne dort jamais. Elle respire, halète, gronde, comme un corps immense traversé par des pulsations d’électricité. Dès les premières lueurs du matin, quand la brume se dissipe lentement sur le Wouri, les klaxons se lèvent avec le soleil. Ils dessinent une symphonie discordante, mélange de colère, d’impatience et de vitalité. Ici, la route est un théâtre où chaque conducteur joue sa survie, où chaque piéton tente de franchir la scène sans se faire happer par le tumulte.

    J’arrive à Douala avec l’impression d’entrer dans une fourmilière. Des milliers d’êtres se croisent, se bousculent, chacun avec son fardeau, son rêve ou sa peur. Les vendeuses de beignets dressent leurs marmites fumantes aux coins des rues, parfumant l’air d’huile chaude et de sucre brun. Les moto-taxis, appelés ici « bendskins », slaloment comme des flèches folles entre les voitures, évitant les trous de la chaussée, frôlant les passants, bousculant les esprits. La sueur des hommes et des femmes se mêle à l’humidité lourde de l’air, et chaque souffle semble chargé d’un effort nouveau.

    Douala est chaos et vie, douleur et vitalité. On y sent la fatigue des travailleurs écrasés par des journées trop longues, mais aussi la force incroyable de ceux qui, malgré tout, recommencent chaque matin. Car dans cette ville, tout le monde lutte, tout le monde espère. Chacun veut sa part de lumière, aussi petite soit-elle, dans ce ciel traversé par les fils électriques qui s’entrelacent comme une toile d’araignée.

    Le marché central est un cœur battant. On y trouve tout : poissons encore frémissants sortis du Wouri, manioc empilé en montagnes blanches, mangues dorées, poivre aux senteurs fortes, tissus bigarrés qui rappellent les danses des villages. Les cris des commerçants rivalisent avec les appels des clients, et chaque négociation est un poème, parfois une bataille. Ici, le franc CFA change de mains à la vitesse d’une poignée de poussière emportée par le vent. Mais derrière le marchandage se cache une vérité simple : la survie quotidienne.

    Douala est aussi une ville de contrastes. Derrière les immeubles de verre où s’abritent les banques et les compagnies, s’étendent des quartiers entiers aux routes boueuses, aux maisons de planches fragiles, aux caniveaux débordant d’eaux stagnantes. Ces quartiers sont des blessures ouvertes, mais aussi des espaces d’une solidarité insoupçonnée. Dans les ruelles étroites, les enfants jouent au football avec des balles en plastique usées. Les voisins partagent le peu qu’ils ont : un repas, un rire, un bidon d’eau. La pauvreté n’empêche pas la dignité, et l’espérance se niche même dans la fumée des feux de bois.

    Le port de Douala, lui, est une autre respiration. Colossal, bruyant, il ouvre le Cameroun au monde et enferme en lui les rêves de milliers de travailleurs. Des cargos immenses y accostent chaque jour, déversant conteneurs et marchandises venues de loin : riz, voitures, vêtements, machines. Mais le port, c’est aussi le lieu des frustrations : retards interminables, paperasses étouffantes, corruption qui s’insinue comme une pluie fine dans toutes les démarches. Pourtant, dans cette fournaise bureaucratique, des hommes et des femmes persistent, négocient, survivent, construisent leur vie entre les quais et les entrepôts.

    Douala a ses blessures visibles : embouteillages sans fin, routes crevassées, délestages électriques, eaux usées qui s’invitent dans les maisons à chaque pluie. Mais Douala a aussi ses fulgurances de beauté. Le soir, quand le soleil descend derrière le fleuve, la ville se calme un instant. Les eaux du Wouri reflètent l’or et le feu du couchant, et les silhouettes des pêcheurs se découpent comme des ombres ancestrales. Ce moment suspendu efface pour quelques minutes la fatigue, les colères, et rappelle que même dans le tumulte, il existe un souffle de poésie.

    Douala, c’est aussi le berceau des mélodies urbaines. Ici résonne le makossa, rythme né des rives de ce fleuve, devenu la voix du Cameroun tout entier. Les bars de Bonapriso, les maquis de New Bell, les cabarets populaires accueillent musiciens et danseurs. La nuit, quand les lampadaires hésitent à briller, les guitares électriques et les tambours prennent le relais. La ville danse pour oublier ses douleurs. Elle chante pour conjurer ses manques. Elle s’enivre de musique parce qu’elle sait que la joie est une arme contre l’oppression du quotidien.

    À Douala, on apprend à courir. Pas seulement pour attraper un taxi ou éviter un accident. On court pour survivre, pour exister. La vie est rapide, brutale, exigeante. Et pourtant, dans ce tourbillon, il y a une énergie qui force l’admiration. Chaque vendeur ambulant, chaque étudiant en retard, chaque mécanicien accroupi au bord de la route est une histoire de courage. Les visages ici portent la fatigue, mais aussi une lueur têtue : la conviction que demain pourra être différent.

    Et puis, il

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