Le pH Humain: Clé de l'Équilibre Intérieur

Par Eric Giegelmann

Le pH de votre corps est bien plus qu'une donnée scientifique.

• Langue: Français
• Éditeur: Eric Giegelmann
• Date de sortie: 25 juil. 2025
• ISBN: 9798224492886

Aperçu du livre

Introduction : L’Alchimie du Vivant

Avant même de comprendre les maladies, les émotions ou la santé globale, il faut saisir une vérité simple et fondamentale : nous sommes chimiques avant d’être biologiques. Le pH – potentiel hydrogène – est l’un des piliers de cette chimie. Ce petit chiffre, souvent ignoré, influence pourtant tout : digestion, immunité, énergie, humeur, vieillissement… jusqu'à la mort. Voici le livre qui dévoile les secrets du pH humain, dans une exploration passionnante du corps comme terrain bioélectrique, chimique et vivant.

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Chapitre 1 – Le pH : Une Question de Vie ou de Mort

1.1 – Définition et fondements scientifiques

Le pH, ou potentiel hydrogène, est une mesure de la concentration en ions hydrogène (H⁺) dans une solution. Il indique si un milieu est acide, neutre ou alcalin (basique). L’échelle du pH varie de 0 à 14 :

Un pH inférieur à 7 est acide,

Un pH égal à 7 est neutre,

Un pH supérieur à 7 est alcalin.

Sur le plan scientifique, cette mesure est logarithmique : cela signifie qu’une différence d’un point sur l’échelle représente un changement d’un facteur 10 dans la concentration en ions H⁺. Ainsi, un pH de 6 est 10 fois plus acide qu’un pH de 7, et un pH de 5 est 100 fois plus acide.

Le concept du pH a été introduit en 1909 par le chimiste danois Søren Sørensen, qui travaillait sur la stabilité des protéines. Depuis, il est devenu un paramètre fondamental dans tous les domaines de la biologie, de la médecine et de la chimie.

Dans le corps humain, le pH varie selon les organes et les fluides :

Le sang doit rester strictement autour de 7,365,

L’estomac est extrêmement acide (pH entre 1,5 et 3) pour digérer les aliments,

La salive, l’urine, les intestins ont des pH variables selon l’activité métabolique et l’alimentation.

Le pH reflète donc l’équilibre entre les acides et les bases dans l’organisme, équilibre essentiel pour maintenir les fonctions vitales. Un dérèglement prolongé de ce pH (acidose ou alcalose) peut entraîner ou aggraver de nombreuses pathologies.

En résumé, le pH est une donnée chimique qui influence la biologie, un baromètre invisible de notre terrain intérieur. Le comprendre, c’est poser les bases d’une santé durable

1.2 – Acidité, alcalinité : les deux pôles de l’équilibre

Dans l’univers du vivant, tout est question d’équilibre. Le pH, en tant que reflet chimique de notre état intérieur, repose sur la tension permanente entre deux pôles opposés : l’acidité et l’alcalinité.

Acidité : l’agent de transformation

L’acidité est indispensable à certains processus biologiques. L’exemple le plus parlant est celui de l’estomac, dont l’acidité (pH 1,5 à 3) permet de :

digérer les protéines,

neutraliser les pathogènes,

activer certaines enzymes comme la pepsine.

Mais si l’acidité déborde de son territoire – par une mauvaise alimentation, un stress chronique ou un dysfonctionnement métabolique – elle devient corrosive, favorisant :

l’inflammation,

la déminéralisation,

le vieillissement cellulaire,

voire certaines maladies chroniques.

Alcalinité : l’espace de régénération

L’alcalinité, au contraire, est le territoire du repos, de la régénération, de la circulation fluide de l’énergie. Elle se manifeste dans :

le sang, maintenu à un pH stable de 7,365,

la salive, qui reflète notre équilibre quotidien,

les fluides intercellulaires, où baignent nos cellules.

L’alcalinité favorise :

la réparation des tissus,

la neutralisation des radicaux libres,

l’activité optimale des enzymes cellulaires.

L’équilibre acido-basique : clé de la santé

Ni l’un ni l’autre n’est mauvais en soi : c’est le déséquilibre qui pose problème. Un excès d’acidité ou une alcalinité excessive créent un terrain biologique instable. Le corps mobilise alors des mécanismes de compensation (respiration, reins, tampon phosphate ou bicarbonate) pour maintenir l’homéostasie.

Ainsi, l’équilibre acido-basique est une danse subtile entre transformation et préservation, entre action et repos. Ce balancement est ce qui permet à la vie de circuler, de s’adapter et de durer.

1.3 – L’échelle du pH : de 0 à 14, que signifient ces chiffres ?

L’échelle du pH, qui va de 0 à 14, mesure la concentration en ions hydrogène (H⁺) dans une solution. Elle est logarithmique, ce qui signifie qu’un changement d’un seul point correspond à une variation d’un facteur 10 dans cette concentration.

Voici comment interpréter cette échelle :

pH 0 à 6,9 → milieu acide

Plus le chiffre est bas, plus la concentration en ions H⁺ est élevée.

Exemples :

• pH 1 : acide gastrique

• pH 3 : vinaigre

• pH 5 : café noir

pH 7 → milieu neutre

C’est le point d’équilibre chimique, typiquement celui de l’eau pure à 25°C.

pH 7,1 à 14 → milieu alcalin (ou basique)

Plus le chiffre est élevé, plus la concentration en ions OH⁻ (hydroxyde) domine.

Exemples :

• pH 8,5 : eau de mer

• pH 10 : savon

• pH 12 : eau de Javel

Pourquoi cette échelle compte ?

Parce qu’à chaque extrémité de l’échelle, les fonctions vitales s'effondrent :

Un sang humain à pH 6,9 ou pH 7,8 est incompatible avec la vie.

Un déséquilibre chronique, même léger mais répété, pousse le corps à mobiliser des ressources pour tamponner l’acidité, ce qui fatigue les organes (os, reins, muscles).

L'échelle comme thermomètre invisible

Le pH est donc un indicateur silencieux mais fondamental. Il agit comme un thermomètre chimique du terrain intérieur. Sa stabilité est le reflet de notre équilibre entre alimentation, émotions, respiration, mouvements et repos.

1.4 – Pourquoi le sang doit rester à 7,365

Le sang humain est l’un des fluides les plus finement régulés du corps. Son pH optimal est de 7,365, légèrement alcalin. Ce chiffre n’est pas une moyenne approximative : il est précis, vital et non négociable.

Une norme stricte pour la vie

La fourchette tolérée par l’organisme est extrêmement étroite, entre 7,35 et 7,45. Une déviation, même minime, peut avoir des conséquences graves :

En dessous de 7,35 : acidose sanguine → fatigue, troubles respiratoires, confusion, coma…

Au-dessus de 7,45 : alcalose sanguine → crampes, spasmes, irritabilité nerveuse, troubles cardiaques…

Un pH sanguin qui descend en dessous de 6,9 ou monte au-delà de 7,8 peut entraîner la mort. Le corps lutte donc en permanence pour tamponner, équilibrer et ajuster cet indicateur essentiel.

Pourquoi 7,365 précisément ?

Ce chiffre permet :

L’optimisation enzymatique : les enzymes du sang, essentielles au métabolisme, ne fonctionnent correctement qu’à ce pH.

La fluidité du sang : trop acide, il devient visqueux ; trop alcalin, il se trouble.

La stabilité des échanges gazeux : le transport de l’oxygène et du CO₂ dépend directement du pH.

La communication cellulaire : neurotransmetteurs et hormones interagissent dans un environnement biochimique précis.

Un équilibre maintenu à tout prix

Pour maintenir ce pH idéal, le corps mobilise trois lignes de défense :

Les systèmes tampons (bicarbonates, phosphates, protéines),

Les poumons, qui éliminent le CO₂ (acide volatil),

Les reins, qui filtrent les acides fixes.

Mais cette capacité d’adaptation a un coût : le corps s’endette pour maintenir l’équilibre, puis s’épuise si le terrain reste acidifié trop longtemps (alimentation, stress, manque de repos…).

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Le pH du sang est donc la pierre angulaire de la vie. Le comprendre, c’est apprendre à préserver le terrain, avant même de traiter les symptômes.

1.5 – L’effet tampon : la survie avant le confort

L’organisme humain est une machine d’adaptation exceptionnelle, capable de maintenir l’équilibre du pH malgré les agressions constantes du mode de vie moderne. Ce miracle quotidien repose sur un mécanisme discret mais fondamental : l’effet tampon.

Qu’est-ce qu’un tampon ?

Un tampon est une substance ou un système capable de neutraliser les excès d’acide ou de base sans provoquer de changement brutal du pH. Il agit comme un régulateur chimique, un garde-fou pour préserver la stabilité de l’environnement interne.

Les principaux tampons dans le corps humain sont :

Le système bicarbonate/acide carbonique (HCO₃⁻ / H₂CO₃), le plus important dans le sang,

Le système phosphate (notamment dans les cellules et les reins),

Les protéines, comme l’hémoglobine, qui captent les ions H⁺.

Une priorité : survivre

Quand