Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Nœuds de têtes: Le chat Catia mène l'enquête - Tome 8
Nœuds de têtes: Le chat Catia mène l'enquête - Tome 8
Nœuds de têtes: Le chat Catia mène l'enquête - Tome 8
Livre électronique161 pages1 heureLe chat Catia mène l'enquête

Nœuds de têtes: Le chat Catia mène l'enquête - Tome 8

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

"Nous autres, quadrupèdes félins et canidés, sommes interdits dans vos centres de santé et hôpitaux, sous prétexte que nous sommes porteurs de microbes ! Je rêve ! Et vous, les bipèdes ? Que ne trimballez-vous pas comme cochonneries ? Alors quand une lettre anonyme signale une possible escroquerie à l’héritage au cours d’un examen médical, et que même les flics ne peuvent pas y assister, que fait-on, hein ?

On fait appel aux deux meilleurs limiers de Bretagne : Catia et Hector, qui, grâce au stratagème astucieux monté par l’intelligent directeur du centre de santé, et mes keufs préférés de Quimper, vont pouvoir assister à l’examen. Heureusement car la spoliation projetée dépasse tout ce que les tordus de bipèdes peuvent imaginer ! À remarquer que les protagonistes sont complètement barges, bons ou mauvais ! Comment ? Hector et moi aussi ? Allez voir chez Palémon si j’y suis !

Un chat surdoué, un vieux chien chevaleresque, une clinique bretonne pleine de secrets… et une enquête où l’absurde flirte avec le danger. Irrésistible, mordant, et délicieusement inattendu !"

À PROPOS DE L'AUTEUR

Gérard Chevalier s’est installé définitivement en Bretagne en 2012, après une carrière d’acteur et de scénariste. Suite à la parution de ses quatre romans policiers, "Ici finit la terre", récompensé de trois prix, "L’ombre de la brume", "La magie des nuages" et "Vague scélérate", une série un brin déjantée est née d’un besoin de l’auteur de s’amuser et faire rire. L’héroïne des intrigues est la fameuse CATIA, chatte de race angora européenne, qui a tout de suite conquis son public. Rédigeant elle-même ses textes sur ordinateur (Gérard Chevalier prétend être son correcteur), elle s’impose aujourd’hui comme une référence originale de remède contre la morosité ambiante.
LangueFrançais
ÉditeurPalémon
Date de sortie11 juil. 2025
ISBN9782385273507
Nœuds de têtes: Le chat Catia mène l'enquête - Tome 8

Autres titres de la série Nœuds de têtes ( 5 )

Voir plus

En savoir plus sur Gérard Chevalier

Auteurs associés

Lié à Nœuds de têtes

Titres dans cette série (5)

Voir plus

Livres électroniques liés

Mystère pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Nœuds de têtes

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Nœuds de têtes - Gérard Chevalier

    Chat-pitre 1

    Le premier qui vient me souffler dans les moustaches, je le transforme en steak tartare !

    Je ne veux plus les voir ni les sentir. Avant de partir à la crèche, Rose a été odieuse. Ce n’est pas mon rôle d’assumer son éducation. Je ne suis que la chatte de la maison et, même si j’ai des dons prodigieux, une intelligence bien supérieure à ces bipèdes mal foutus, il est invraisemblable que les parents se reposent sur moi pour inculquer à ce petit monstre la base de la politesse, du comportement en société, et un vocabulaire exempt de vulgarité. Nom d’un tigre ! Erwan, le père, avant d’être flic, est tout de même pourvu d’un bagage littéraire, et Catherine, la mère, est spécialisée en biologie marine. Alors, bonjour les dérapages ! Sans parler des sévices que cette petite tarée m’inflige en permanence sans soulever de remarques compatissantes à mon égard. C’est normal, je ne suis qu’une « bête », un objet, un joujou pour la p’tite ! Bien qu’ils soient partis gagner notre gamelle, mon ire est intacte.

    Ah, oui, pour ceux qui ne me connaissent pas, je me dois de préciser mon statut. Je suis une chatte policière, vivant chez mon homme et sa taupe. Dès mon plus jeune âge, j’ai compris le langage des bipèdes et assimilé toutes les techniques informatiques pendant les longues heures de solitude à l’appartement, rue du Chapeau rouge à Quimper. Erwan Quemener, flic-journaliste célibataire à l’époque, gagnait notre gamelle péniblement, étant en disgrâce dans son commissariat par la faute d’un flic ripou, son patron. Je subissais les turpitudes d’une femelle épisodique, qu’il a fini par mettre à la porte, vu la conduite de la donzelle à mon égard¹ . Je me souviendrais toujours de l’instant où j’ai découvert un micro espion derrière le frigidaire, posé par un des sbires du commissaire corrompu. Affolée, je lui ai envoyé un mail à partir de son ordinateur sans réaliser qu’il était rentré silencieusement dans notre appartement et se trouvait dans mon dos ! Quel choc émotionnel pour mon homme, découvrant que son chat savait se servir d’un computer ! Dès ce moment, nous avons pris l’habitude de converser par l’intermédiaire d’une tablette high-tech qu’il m’a offerte. C’était le début d’une collaboration fructueuse pour de nombreuses enquêtes. Erwan me déposait sur les lieux des crimes ou délits, cachait ma tablette afin que je puisse lui envoyer mes observations. Évidemment, personne ne se méfiait de la greffière qui déambulait avec l’air innocent de sa race ! Au cours de ma deuxième enquête² , j’ai rencontré un être exceptionnel : un vieux et beau chien saint-hubert nommé Hector, qui, s’il ne lisait pas ni ne se servait d’un ordinateur, avait des connaissances historiques incroyables, concernant surtout la période des croisades dont son espèce prestigieuse était l’accompagnatrice. Ce fut le coup de foudre entre nous. Attention, pas de sentiments salaces ! Il s’agit d’amour pur, d’amour courtois comme en ces temps-là. Bien que nous nous disputions assez souvent, compte tenu de nos opinions contraires, nous ne pouvons nous passer de notre présence réciproque. Et puis Hector a un flair et une perception du mensonge émis par certains bipèdes. Sa collaboration est précieuse et nous sommes intégrés au commissariat de Quimper, dont le nouveau patron, le commissaire Legal, est l’ami intime d’Erwan et le père de sa jeune femme Catherine. Conscient de notre valeur hors norme (il a eu du mal à l’admettre), il fait appel à nous pour des enquêtes délicates. Ah, oui, j’oublie aussi de vous dire que je rédige nos affaires une fois terminées sous forme de livres, publiés aux Éditions du Palémon, mais que malheureusement on m’a imposé un correcteur, un droch³ nommé Gérard Chevalier, lequel se croit tout permis. Ses réflexions débiles sont continuellement source de conflits. Enfin, je le supporte, bien obligée, car, paraît-il, il est bien vu de la maison. Fayot, va !

    Je suis à ma place favorite sur le bord de la fenêtre, mais je ne regarde pas les toits de ma belle ville de Quimper tant je suis énervée, mon panache fouettant l’air et ma fourrure un peu hérissée. Mon état va perdurer… un certain temps, je me connais. Je vois quand même du coin de l’œil ma tablette qui s’allume. Un message. M’en fous ! Ce ne peut être que pour solliciter mes compétences exceptionnelles dans tous les domaines. Allez voir chez les Papous si j’y suis ! My name is Catia, the only one. Mais si ! Vous pouvez fouiller la planète, tous les élevages et les refuges de la SPA, il n’y a pas une seule féline Catus-vulgaris comme moi. Et puis, hein, vous aussi, les lecteurs, lâchez-moi ! Ce n’est pas le jour pour… Cling, éructe ma tablette au cas où je n’aurais rien remarqué. Un message d’Yvon, mon commissaire de choc, le père de Catherine qui vit avec l’ex d’Erwan, « Pot-de-tartouilles », la demeurée au pois chiche en guise de cerveau ! Pourquoi je l’ai baptisée ainsi ? Parce qu’elle gère un magasin de produits esthétiques. Vous connaissez bien les gonzesses : les crèmes Curonferm ou Fixossin, qui vont bien là où on les met ! Bon, tu attendras, je ne suis pas à ta botte. Incapable de résoudre une affaire sans mon concours, le chef poulet, avec sa bande de keufs qui ne distingue pas un pistolet d’un trombone ! Non, je suis injuste : le major Boutier, ce colosse de charme, n’est pas un bras cassé. Il est cultivé, bien élevé (ça change) et intelligent. Pas autant que moi, mais quand même d’un bon niveau. Et puis il n’est pas en rut permanent comme ses collègues. Ah, oui, je ne vous ai pas dit : il y a deux nouveaux gniards dans la tribu ! Un que je suis en train de garder, et l’autre que Pot-de-tartouilles a mis bas il y a un an. Si le mien est mignon, il dort en ce moment dans son berceau, l’autre perpétue l’espèce qui n’a pas l’électricité à tous les étages. Pas étonnant ! Il faut entendre le charabia débile que ses parents lui bafouillent en permanence. « Oh, le beau rototo ! Et qui c’est-y qui va faire un sourire à ses tits Mama et Poupou. Ah, mais c’est un kiki-mimi, ça, madame ! Guiliguili, mon tit coco. »

    Voilà qui lui prépare une belle carrière d’informaticien !

    Je regarde le message d’Yvon, ma conscience professionnelle étant la plus forte.

    Catia, ma belle chérie, ma collaboratrice préférée,

    Un cas délicat nous arrive qu’il va falloir traiter avec tact. Erwan est à côté de moi et je sais que tu es irritée ce matin, en raison de problèmes familiaux. Néanmoins, connaissant ton charisme, je me permets de demander ton aide une fois de plus, car, étant donné le caractère particulier de cette affaire, tes dons d’observation et d’intuition me semblent indispensables. Si tu es d’accord, on peut se réunir après le déjeuner chez toi. (Je sais que tu surveilles Jean-Marie.) J’attends ta réponse. Bisous et caresses,

    Yvon.

    P.-S. : tu peux t’adjoindre Hector si tu le juges nécessaire ultérieurement.

    Alors, là, les paturons m’en tombent ! Il a employé le mot « charisme » pour me qualifier ! C’est parfaitement exact, mais c’est sa connaissance du mot qui me surprend ! Enfin, il y a des hasards heureux. Et puis, le ton de son message est on ne peut plus respectueux envers ma personne. Cela me fait du bien après l’attitude des Cro-Magnon de tout à l’heure. Avec la perspective de retrouver mon cher compagnon Hector, je sens mon humeur s’apaiser. Il faut dire aussi qu’une « affaire délicate » n’est pas pour me déplaire. Allons, tout ne va pas si mal.

    Mon cher Yvon,

    C’est avec grand plaisir que je te verrai après le déjeuner. Ma collaboration t’est acquise, comme d’habitude. Je suis très flattée par tes compliments qui me paraissent bien exagérés quant à mes modestes dons. Je t’attends donc. Caresses et ronron à ton délicieux bambin,

    CATIA.

    Comment ? Je suis hypocrite ? Ben oui, il faut un minimum de convenances, c’est de bonne politique.

    Erwan rentre vers midi et demi alors que nous nous contemplons gentiment, Jean-Marie et moi. Que ce petit bonhomme de trois mois peut être tranquille et avenant ! Il gazouille en souriant et ma présence éveille son intérêt, tout en le rassurant, c’est évident. Pas comme sa sœur dont le premier geste à mon égard fut de m’arracher des touffes de poils en hurlant. Quelle idée de le baptiser Jean-Marie ! Je sais, nous sommes Bretons et fiers de l’être, mais quand même ! Enfin, ce ne sont pas mes poireaux. Quoi ? Je dis ce que je veux.

    — Ah, vous êtes là, mes amours !

    Où veux-tu qu’on soit, Dugenet ? dis-je mentalement. Il prend son fils dans les bras, l’embrasse, et me regarde malicieusement.

    — Viens, ma fifille chérie, je t’ai rapporté des crevettes grises.

    Je me précipite dans la cuisine, les babines soudain bavantes, nonobstant ce surnom ridicule dont il s’obstine à m’affubler. Ma lamentable lâcheté ne m’effleure même pas tandis que je croque ces délices dans ma gamelle Guy Degrenne. Un peu de honte, peut-être.

    — Yvon nous rejoindra, comme il te l’a écrit. Je préfère l’attendre pour t’exposer les aspects de notre future enquête. Cela ne va pas être simple. Je… Je m’excuse pour ce matin, nous étions en retard et on t’a un peu bousculée. Je donne le biberon à Jean-Marie et ensuite on déjeune tous les deux. Ça te va ?

    Un peu bousculée !!! Alors que j’ai été méprisée, rejetée, humiliée… Allons, il faut savoir terminer une crise, se montrer magnanime, dominer les événements quels qu’ils soient. Je le regarde, cligne des yeux

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1