Le Levant: Les saveurs de l'aube

Par Noha Baz

Le Levant est un rêve: celui de notre histoire commune, façonnée par les empires, les religions du livre, les guerres et la folie des hommes, génération après génération. Raconter cette région qui, sur une carte de l’Orient, englobe le Liban, la Syrie, la Jordanie et Israël, exigeait une tendre folie. Une volonté, surtout, de ne pas laisser l’actualité kidnapper les souvenirs, les traditions, l’hospitalité et les miracles levantins. Ce petit livre n’est pas un guide. Et pourtant, Noha Baz réussit la prouesse de nous prendre par la main, de nous faire asseoir à table, de nous laisser bercer par les musiques traditionnelles, de nous arrêter dans les hôtels qui, jadis, hébergèrent Agatha Christie et son héros Hercule Poirot. Le Levant est un plat littéraire qui se déguste avec passion, mais sans colère. C’est la prouesse de ce petit livre. Parce que parler du Levant, c’est aussi choisir son camp contre tous les démons: celui de la réconciliation et de la fraternité. Un grand récit suivi d’entretiens avec Henry Laurens (historien), Anne-Marie Eddé (historienne), Joseph Maïla (professeur) et Arwad Esber (conseillère en programmation artistique et culturelle).

Le Levant est un rêve: celui de notre histoire commune, façonnée par les empires, les religions du livre, les guerres et la folie des hommes, génération après génération. Raconter cette région qui, sur une carte de l’Orient, englobe le Liban, la Syrie, la Jordanie et Israël, exigeait une tendre folie. Une volonté, surtout, de ne pas laisser l’actualité kidnapper les souvenirs, les traditions, l’hospitalité et les miracles levantins.

Ce petit livre n’est pas un guide. Et pourtant, Noha Baz réussit la prouesse de nous prendre par la main, de nous faire asseoir à table, de nous laisser bercer par les musiques traditionnelles, de nous arrêter dans les hôtels qui, jadis, hébergèrent Agatha Christie et son héros Hercule Poirot. Le Levant est un plat littéraire qui se déguste avec passion, mais sans colère. C’est la prouesse de ce petit livre. Parce que parler du Levant, c’est aussi choisir son camp contre tous les démons: celui de la réconciliation et de la fraternité.

Un grand récit suivi d’entretiens avec Henry Laurens (historien), Anne-Marie Eddé (historienne), Joseph Maïla (professeur) et Arwad Esber (conseillère en programmation artistique et culturelle).

 À PROPOS DE L'AUTRICE 

Noha Baz est médecin pédiatre à Beyrouth et Paris. Fondatrice de l’association humanitaire Les petits soleils, fondatrice du prix Zyriab, elle a écrit un livre qui se déguste et exhale le parfum de la paix retrouvée.

• Langue: Français
• Éditeur: Nevicata
• Date de sortie: 15 mai 2025
• ISBN: 9782512013266

Aperçu du livre

LE MOT DE L’ÉDITEUR

Nous aurions pu être découragés. Imaginez ! Ce livre parle du Levant, c’est-à-dire de cette partie du Proche-Orient qui, dans les livres d’histoire, inclut la Syrie, le Liban, mais aussi la Palestine et Israël. Plus délicat encore : voici un livre qui met en avant ses saveurs, sa tradition de l’accueil, ces preuves que le destin des peuples concernés ne peut pas être réduit aux tragédies récentes, sans cesse sous les feux de l’actualité. Oui, nous aurions pu dire non au projet fou de Noha Baz : raconter son Levant (Syrie et Liban pour l’essentiel) à travers le récit d’un voyage effectué à l’aube des années 2000, de restaurants en sites archéologiques, sans oublier les vieux et beaux hôtels qui portent encore, sur ces terres, la marque et la 7 trace d’une autre histoire.

Vous qui avez en tête les scènes de chaos en Syrie, au Liban, en Palestine et dans toute cette région synonyme de guerre et d’obscurantisme, osez suivre Noha Baz comme nous l’avons fait. Laissez votre cœur s’ouvrir, et apprenez à déguster ces mets qui sont aussi l’âme du Levant. Le titre de ce petit livre est éloquent. Les saveurs de l’aube, parce que les matins racontés par Noha Baz sont des moments de plaisir infini.

Notre pari s’explique. Diriger une collection telle que L’âme des peuples depuis plus de dix ans, avec plus de 80 volumes publiés, n’aurait jamais été possible sans un respect infini des auteurs et de leurs textes. Nos ouvrages, comme nous l’expliquons souvent lors des rencontres chez les libraires ou dans les salons du livre de plus en plus nombreux à nous accueillir, sont des tableaux peints avec des mots. Ils ne prétendent pas refléter la réalité de l’actualité dans toute sa complexité et sa confusion, entretenues par le brouhaha des médias.

L’âme des peuples cherche, avant toute chose, à nous brosser le portrait de pays, de régions et de villes comme aucun guide touristique ne pourra jamais le faire. Parce que nos auteurs sont enracinés. Parce qu’ils ont le goût de l’histoire, de la littérature, des arts, mais aussi de la gastronomie et de la géographie. Et, surtout, parce qu’ils donnent toujours la parole à de grandes voix locales, interrogées dans la seconde moitié de leur ouvrage. Historiens, sociologues, artistes, personnalités politiques… L’âme des peuples est, en somme, une collection vivante, subjective, remplie des qualités mais aussi des contradictions de tous ces lieux que nous vous proposons de découvrir.

Le tumulte du Proche-Orient

Pourquoi ce rappel en préface du Levant, livre si compliqué à boucler en plein tumulte du Proche-Orient, sur fond de révolution en Syrie, de chaos au Liban et de la litanie d’atrocités commises en Israël et dans les territoires palestiniens, depuis l’assaut terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 ? Parce que Noha Baz est unique. Accueillir dans notre collection une telle auteure, pédiatre de profession, passionnée de gastronomie et surtout muse des arts et de la littérature au Liban, ne pouvait que nous ravir. Mais comment raconter ce Levant ? Comment écrire autre chose qu’un déprimant cortège d’horreurs, à propos de ces pays pris dans l’étau cynique de la géopolitique entre l’Iran, l’Arabie Saoudite, les richissimes pays du Golfe, l’État hébreu et les pays occidentaux, à commencer par le plus puissant d’entre eux, les États-Unis d’Amérique de nouveau présidés par Donald J. Trump ?

Il nous fallait faire un choix. Oser raconter le Levant autrement. Oser ranimer la flamme de l’optimisme. Oser réveiller les fraternités passées et essuyer nos pleurs pour vivre pleinement de nouveaux matins levantins. C’est ce que nous avons fait avec ce récit de voyages hors normes, raconté par une auteure vouée, tout entière, à la renaissance de cette région qui l’a forgée. Prenez ce petit livre comme une tranche d’espérance, comme une respiration, comme une marche sur laquelle vous pourrez vous appuyer pour sortir la tête des eaux noires de l’intolérance et de toutes les haines. Le Levant n’est pas qu’un torrent de larmes. Il est l’aube de notre civilisation. Le regarder comme tel, aujourd’hui, avec en tête de belles images du passé, c’est faire preuve de courage et d’audace.

C’est parier sur l’avenir et sur le meilleur des hommes.

C’est avoir confiance dans l’âme des peuples.

Richard Werly

Directeur de la collection L’âme des peuples

AVANT-PROPOS

Pourquoi le Levant ?

Écrire sur le Levant, c’est essayer de peindre un tableau dans lequel s’entrelacent passé et présent, nature et culture, splendeurs et souffrances.

De confession chrétienne (catholique), je suis née à Alep, en Syrie, au début des années 1960. J’ai ensuite migré vers Beyrouth, puis Genève et Paris, avec le début de la guerre civile libanaise en 1975.

À Alep comme à Beyrouth, tout au long de mon enfance et de mon adolescence, les clochers et les minarets se croisaient à chaque carrefour. Nous écoutions les appels à la prière des muezzins cinq fois par jour en arabe, plongés dans des livres écrits en français. À table, le gratin dauphinois et les keftas étaient au coude à coude. Nous écoutions Edith Piaf, Fayrouz, Mouloudji, Tino Rossi, Sabah Fakhri et le son des cordes du oud avec le même enthousiasme.

Comme dans la plupart des familles levantines, notre admiration pour la culture française était sans borne. Nous vivions entourés de la Comtesse de Ségur, de Proust et de Lamartine qui, du haut de leurs étagères, veillaient sur notre quotidien. Je sais, tout cela peut sembler désuet à l’heure où la région, malgré la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie fin 2024, vit une tragédie sans fin sous le sceau de l’islamisme toujours conquérant et des menaces militaires d’Israël. N’empêche : mon histoire est celle de nombreux Levantins