Sarcasme à Feu Doux

Par Isla River

Plongez dans "Sarcasme à Feu Doux", une comédie culinaire où les saveurs s'affrontent, et les répliques mordantes mijotent lentement jusqu'à l'ébullition.

Léna Dupuis, virtuose de la gastronomie française, est persuadée que la perfection réside dans les détails : une pincée de truffe ici, une réduction impeccable là. Damien Carter, apôtre du gras et prophète du bacon, quant à lui, croit que tout plat devient meilleur avec une généreuse portion de caractère – et un croustillant sans pareil. Rien ne semble plus les opposer que leurs styles, sauf peut-être… leurs égos.

Quand une compétition culinaire les met face à face, ce qui devait être un combat gastronomique devient un festival de sarcasmes. Entre soufflés capricieux, gratins « trop audacieux pour les normes diététiques » et mousse au chocolat controversée, leur duel atteint des niveaux d'absurdité que ni les juges ni les téléspectateurs ne pouvaient anticiper.

Entre rivalité cinglante et camaraderie mal assumée, ces deux chefs que tout oppose vont peu à peu découvrir que la haute cuisine n'a pas besoin de choisir entre l'élégance et le fun… surtout quand elle peut inclure les deux, avec une bonne dose de piquant verbal.

Préparez-vous à savourer une aventure aussi hilarante que gourmande, où chaque plat est servi avec un accompagnement généreux de sarcasme. Dans "Sarcasme à Feu Doux", la gastronomie rencontre le chaos, pour le plus grand plaisir des papilles – et des zygomatiques. 

• Langue: Français
• Éditeur: Nova Pages Publishing
• Date de sortie: 12 avr. 2025
• ISBN: 9798227983596

Aperçu du livre

L'éclat de la meringue et le désastre à la cannelle

Léna Dupuis n'avait jamais envisagé que sa carrière tout entière pourrait s'effondrer à cause d'une meringue. Mais voilà, elle avait osé inclure un soupçon de cannelle dans son dessert signature, Nuage de Provence, et apparemment, cela avait été perçu par le célèbre critique gastronomique Bernard Duplantier comme une tentative délibérée d'empoisonnement. Une attaque sur mes papilles et une offense à la gastronomie française, avait-il écrit, avec une sévérité qui laissait penser qu'il avait dû être privé de dessert dans son enfance.

Assise à son comptoir de cuisine, Léna scrutait la critique avec l'intensité d'un scientifique étudiant un spécimen rare. Elle était passée par toutes les étapes du choc : déni (Il a sûrement confondu avec un autre dessert), colère (Cannelle ? Sérieusement ? Il ferait mieux de goûter avant de juger !), et enfin, désespoir (Ma carrière est finie, adieu les étoiles, bonjour les quiches surgelées).

Léna n'était pas prête à renoncer. Sa colocataire et meilleure amie, Juliette, faisait déjà les cent pas dans leur appartement en lançant des idées plus ou moins raisonnables. Pourquoi ne pas lui envoyer une boîte de macarons avec une note explicative ? proposa Juliette, avant de s'arrêter pour inspecter une boîte de chocolats abandonnée sur la table. Ou... pourquoi ne pas l'inviter à goûter à ton prochain dessert ? Léna haussa un sourcil. Tu veux dire lui proposer de me démolir à nouveau en personne ? Pas sûre que ce soit très stratégique.

Et c'est ainsi que l'idée du concours culinaire vint par accident, au beau milieu d'une conversation où Juliette essayait de négocier avec un pot de Nutella ouvert. Participer à La Bataille des Chefs semblait être la seule manière de prouver à tout le monde, y compris Bernard Duplantier, qu'elle méritait sa place parmi les meilleurs. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'était qu'elle allait rencontrer un adversaire inattendu : Damien Carter, alias Monsieur Soupirs Irrités.

Quelques semaines plus tard, Léna était debout devant les caméras de La Bataille des Chefs, se demandant pourquoi elle n'avait pas choisi une carrière nettement moins stressante, comme garde-côte ou dompteuse de lions. À gauche, un homme chauve essayait de dissimuler son panier d'ingrédients derrière un sac à dos improbable. À droite, une femme en tailleur rose ajustait une toque de chef surdimensionnée avec une détermination qui aurait fait peur à Napoléon. Et juste en face d'elle, se tenait Damien Carter.

Alors, c'est toi l'experte en desserts au goût douteux, lança-t-il, en haussant un sourcil.

Léna retint un soupir. Il était encore plus exaspérant en personne qu'à travers les rumeurs de l'émission. Le genre d'homme qui semblait penser que sourire devait être limité à des occasions spéciales, comme Noël ou les victoires culinaires.

Et toi, c'est l'amateur de tourtes au gras, rétorqua-t-elle, un sourire innocent plaqué sur son visage. Elle avait décidé de ne pas se laisser intimider.

Le premier défi fut annoncé par une voix grave et théâtrale, comme si on entrait dans une arène de gladiateurs. "Chefs, votre premier challenge : revisiter le classique œuf dur et mayonnaise."

Un silence rempli d'incertitude s'installa. Léna jeta un coup d'œil à Damien, qui semblait sur le point de demander s'il pouvait faire livrer un sandwich à la place.

Bien sûr, c'est logique, murmura-t-elle sarcastiquement. Parce que réinventer un œuf, c'est exactement ce que j'ai appris à l'école de cuisine.

Damien se pencha vers elle, sa voix basse. En même temps, c'est mieux que de mettre de la cannelle partout.

Elle lui lança un regard glacial, tandis que les autres concurrents se lançaient dans une frénésie d'idées farfelues. Le stress monta rapidement, mais Léna n'était pas prête à céder. Elle attrapa un bol et commença à travailler, décidée à prouver que même une épreuve absurde pouvait être transformée en art culinaire.

Damien, de son côté, semblait décidé à concocter quelque chose qui impliquait beaucoup de bacon et de sarcasme.

Alors que le chrono s'égrenait avec une dramatique intensité sur un écran géant, Léna s'activait autour de son plan de travail, décidée à transformer un modeste œuf en une œuvre d’art digne d’un musée. Elle fouilla frénétiquement dans le panier d’ingrédients, trouvant des herbes fraîches, de la truffe et – pour une raison obscure – un pot de