Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté
Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté
Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté
Livre électronique182 pages2 heures

Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dans Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté, l’auteur propose une analyse approfondie de notre monde moderne, qu’il explore à travers le prisme de son éducation, de ses multiples cultures et de ses expériences de vie. Il aborde avec finesse et rigueur ses préoccupations majeures : l’écologie, l’économie, la politique, la société, la culture et la religion. Chaque chapitre, méticuleusement documenté, est accompagné de références diverses – études, documentaires, ouvrages, films – offrant ainsi au lecteur une réflexion enrichie et nuancée sur les enjeux qui façonnent le contexte social actuel.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Impliqué depuis sa jeunesse dans le monde associatif et caritatif, Taoufik Lahkim a exercé pendant de nombreuses années des responsabilités de dirigeant d’entreprises. Il a conclu sa carrière professionnelle dans le domaine de la formation pour adultes en difficulté de réinsertion, en région bordelaise. Après sa retraite, il continue de consacrer une partie de son temps à l’accompagnement bénévole de jeunes et de moins jeunes dans leurs projets, toujours au sein d’associations locales.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie28 janv. 2025
ISBN9791042253691
Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté

Auteurs associés

Lié à Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté

Livres électroniques liés

Anthropologie pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les élucubrations d’un septuagénaire désenchanté - Taoufik Lahkim

    Un vieux con

    Il était si con que, lorsqu’il disait quelque chose d’intelligent, il se retournait pour voir si ce n’était pas quelqu’un d’autre qui avait parlé.

    Wolinski

    Au crépuscule de ma vie, bientôt soixante-dix ans, je souhaite faire une rétrospective, qui sera forcément subjective. Parfois, face à certaines de mes réactions ou situations, je me dis : « Tu es devenu un vieux con ! » Et puis je me reprends : « au moins, tu le reconnais ! » J’espère ne pas l’être trop souvent.

    Récemment, j’ai rejoint une association de mon village, « les aînés ruraux ». Lors du premier repas pris ensemble, en présence d’une centaine de personnes, je me suis senti bizarre. Je me suis fait la réflexion, in petto, qu’il n’y avait que des vieux. Je devais être parmi les plus jeunes, voire les moins âgés, et j’ai ressenti un fossé entre eux et moi. J’espère ne pas devenir comme la plupart d’entre eux.

    Après quatre années sans écrire, je décide de reprendre la plume. Une belle expression qui perd de son sens à l’ère du numérique. Qui se souvient encore des plumes Sergent Major, des encriers, et de la belle écriture sur nos cahiers d’écoliers ?

    Je ressens le besoin de faire le point, de réfléchir à ces années passées pour comprendre ce que je suis devenu aujourd’hui, comment je vois le monde, et donc, comment m’y positionner. Durant la plus grande partie de ma vie, mon fil rouge a été cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry : « Être homme, c’est être responsable ». Elle a fait de moi une personne engagée, militante, empathique, solidaire.

    J’ai vécu des moments de bonheur intense et d’autres de profonde tristesse. J’ai connu la fierté mais aussi la honte. J’ai rencontré des personnes merveilleuses, mais aussi des individus malveillants.

    J’ai résidé dans de nombreuses villes (22), 5 pays et j’ai ainsi côtoyé des cultures très diverses. J’ai travaillé dans des entreprises de secteurs variés, de production, de commercialisation et de services.

    Curieux de nature, avide d’apprendre et de comprendre, j’ai eu la chance d’apprécier la lecture dès mon plus jeune âge. Il m’est arrivé de passer des week-ends entiers à lire, de rester tard dans la nuit pour finir un roman, de passer des après-midis entiers dans une bibliothèque. J’ai exploré quasiment tous les domaines de la connaissance, parfois en profondeur, parfois en surface. Dès le lycée, je faisais des fiches de lecture. Depuis, j’ai continué, notant pour chaque livre, hormis les romans, son titre, son auteur, un résumé, et les quelques passages qui m’avaient marqué. Je n’avais pas pensé à rajouter la date de ma lecture.

    J’ai vécu en harmonie avec les juifs comme avec les chrétiens. J’ai d’ailleurs découvert les bandes dessinées à la bibliothèque du centre de loisir de l’église Jeanne d’Arc à Rabat, alors que j’avais huit ans. J’ai eu l’occasion d’être invité à plusieurs Bar-Mitsvah, mariages juifs, et Mimounas.

    Pour comprendre la religion, qui occupe une place importante dans la vie humaine, j’ai lu de nombreux ouvrages sur la plupart d’entre elles : l’islam, le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme, l’hindouisme, l’animisme, et même le vaudou, les philosophies telles que le soufisme, le confucianisme, le taoïsme, le zen. Pour la plupart, je n’ai lu qu’un ou deux livres, en général de vulgarisation. En ce qui concerne le christianisme et le judaïsme, outre la Bible, les évangiles, et autres ouvrages explicatifs, j’ai dévoré de nombreux romans historiques d’auteurs tels que Romain Sardou, Ken Follet, Didier Decoin, Gérard Messadié, Maarek Halter, Umberto Eco, Jean-Michel Thibaut, Amine Maalouf…

    J’ai lu des ouvrages sur les diverses civilisations, comme les Sumériens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains, les Gaulois, les Aztèques, les Incas, les Aborigènes, les Pygmées, et bien d’autres. Là encore, il n’y a que pour la civilisation égyptienne que j’ai été bien plus loin. J’ai particulièrement apprécié les ouvrages de Christian Jacq, Viviane Koening, Guy Rachet, Violaine Vanoyeke…

    J’ai cherché à comprendre les différentes philosophies et j’ai exploré des domaines tels que l’occultisme, la magie, les phénomènes paranormaux, les grandes énigmes de l’Histoire et de la Vie. J’ai approfondi mes connaissances et pratiqué certains aspects de la spiritualité, notamment le Ho’oponopono, le Bouddhisme et le Reiki, pour lequel j’ai été initié et suis devenu Maître.

    Chaque lecture me portait vers une autre. Je voulais tout comprendre sur l’humain, son évolution, ses croyances et coutumes.

    Je me suis plongé dans les sciences, de l’astronomie à la physique quantique en passant par la biologie, l’ethnologie et la médecine, en lisant des auteurs tels qu’Albert Jacquart, Stephen Hawkins, Michel Serres, et même les frères Bogdanov. Même si je ne pourrais pas expliquer en détail ces sujets, j’ai acquis une certaine compréhension qui me permet de participer aux discussions et de suivre des documentaires sur ces thèmes, sans me sentir trop bête devant le mur de Planck, le chat de Schrödinger, les trous noirs, etc.

    Grâce à mes études, j’ai approfondi des sujets économiques et la vie des entreprises. Je me reconnais quelques compétences en marketing, en gestion et en organisation. J’ai enseigné le marketing et l’économie d’entreprise dans une École de Commerce. J’avais même oublié que j’avais été l’un des précurseurs du contrôle budgétaire en France et au Maroc, ayant publié un article dans une revue financière en 1977 pour expliquer ce concept aux chefs d’entreprises.

    Touche à tout (sur un CV, j’aurais mis : polyvalent), passionné sans être expert, voilà comment je me définirais le mieux. Parmi mes diverses compétences, je peux mentionner que j’ai déménagé 34 fois, je réussis une excellente mousse au chocolat, et je maîtrise la recette des Congolais, ces délicieux petits gâteaux à la noix de coco. De plus, je sais comment économiser l’eau et l’électricité (il suffit de jeter un œil sur ses factures !).

    J’ai observé que de nombreuses personnes ont une vision limitée des choses, comme si elles avaient un bandeau sur les yeux ou regardaient à travers une lorgnette, par son petit bout. Cette vision étroite s’accompagne souvent d’une mémoire volatile.

    Mon père m’a inculqué le sens critique, basé sur l’analyse, la vérification et l’objectivité. Chaque jour, je le voyais passer du temps à lire plusieurs journaux pour se faire une idée plus équilibrée des événements. Ses enseignements, ainsi que ceux de certains professeurs rencontrés au cours de ma scolarité, ont renforcé mon esprit critique. Lorsque je veux m’informer sur les actualités, je consulte plusieurs médias, je regarde des chaînes de télévision différentes, et écoute quelques émissions de radio. Comme je comprends plusieurs langues, je vérifie ce que disent les médias étrangers, essentiellement anglais, américains, espagnols et arabes. J’ai ainsi différentes visions de ce que racontent les gens de cultures différentes.

    À l’école, j’ai appris l’histoire telle que vue par les Français, avant de réaliser que l’Histoire est souvent, pour ne pas dire toujours, écrite par les vainqueurs. On m’a enseigné que mes ancêtres étaient les Gaulois. Lorsqu’on nous parlait des croisades, je vibrais en faveur des preux chevaliers qui combattaient les barbares. Plus tard, je finirais par réaliser qu’en fait, je faisais partie de ces impies, de ces maures sauvages et ignares.

    J’ai eu une éducation formelle française, suivant les programmes de l’académie de Bordeaux, depuis les classes maternelles, jusqu’au lycée, et au Bac français. À la maison, mon éducation était plutôt marocaine, arabe, musulmane. J’ai néanmoins grandi comme un petit Français, ayant ma propre chambre, un petit déjeuner français, et après l’école et les devoirs, le dîner, puis, pyjama, pipi, au lit. À la télévision, je regardais à la fois les programmes français comme les marocains. Ayant grandi dans un environnement biculturel et ayant fréquenté différentes cultures, j’ai acquis une capacité à adopter des perspectives variées. J’analyse donc les événements en me mettant à la place des uns et des autres.

    Saint-Exupéry m’a profondément marqué : je lui dois mon engagement citoyen, depuis mon adolescence. Il avait écrit, dans « Terre des hommes » : « Être homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir la honte devant une misère qui ne semblait pas dépendre de soi… C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde ». Alors oui, tout petit, j’étais déjà gêné devant un mendiant, et satisfait quand mon père lui donnait une grosse pièce, ou ma mère, une assiette de bon couscous. J’ai fait aussi ce que j’ai pu à mon niveau puis je me suis engagé dans des associations, pour venir en aide aux plus démunis, et pour lutter contre toute forme d’injustice. N’ayant pas le pouvoir d’un dirigeant ni celui d’une vedette, j’agis comme le colibri, et j’interviens, avec mes prises de position, en manifestant pour les bonnes causes, et surtout par mes écrits, ma seule arme.

    Il y a longtemps, j’ai lu avec passion La prophétie des Andes de James Redfield. Parmi les nombreuses leçons de ce livre, j’ai retenu la nécessité d’avoir une vision globale du présent, comme le souligne l’auteur.

    « L’histoire doit nous offrir une connaissance du contexte qui entoure la période où nous vivions. En comprenant la réalité des gens qui nous ont précédés, nous comprenons notre vision actuelle du monde et nous pouvons contribuer au progrès futur. » Sans cette perspective historique, comment comprendre ce qui se passe dans le monde ?

    J’ai vécu de très nombreux progrès techniques, assisté à de grandes avancées scientifiques, qui ont bien facilité nos vies, mais également un grand déclin de l’humanité et de la société en général. Pour étayer mon analyse, je communique souvent des informations, toutes vérifiables aisément, et reconnues exactes. Mon ressenti est tout à fait personnel, et mes conclusions sont issues de longues discussions avec moi-même.

    Pour en conclure avec cette petite introduction, j’ai envie de te donner, cher lecteur, quelques idées, à la fin de certains chapitres, de lectures, ou d’émissions à regarder, afin d’aller plus loin, si tu le veux. Cela te permettra de te faire ta propre idée, et aussi, de vérifier mes dires.

    Pour aller plus loin :

    Le petit Français, chez Edilivre, 2016, de ton serviteur ;

    La prophétie des Andes, de James Redfield, 1993 (plus 4 suites) ;

    Tous les livres de Saint-Exupéry, notamment Terre des hommes et Le Petit Prince, ceux de Paulo Coelho, de Laurent Gounelle ;

    Le Prophète, de Khalil Gibran.

    Dans quel monde vit-on ?

    Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas.

    Un Indien Cree

    Pluies dévastatrices, grêles, tornades, sécheresse, éboulements, incendies… Nous ne manquons pas de catastrophes naturelles, partout dans le monde. Nous sommes désemparés, démunis, impuissants devant ces ravages.

    René Dumont avait lancé son cri d’alarme en 1974 ! Les humains ont attendu dix-huit ans, 1992, pour enfin se réunir à Rio. Nous en sommes depuis à la COP 29 en 2024 !

    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », avait dit Jacques Chirac en septembre 2002. Depuis, en France, qu’ont fait nos présidents, Chirac, Sarkozy et Hollande ? Qu’a fait Jupiter, qui ne cesse de se dire écolo, qui n’a tenu aucune des promesses qu’il avait faites dans ce domaine en 2017, qui les a reprises en 2022, parlant toujours plus fort, plus sûr de lui, plus donneur de leçons, et toujours sans aucune mesure concrète.

    Nathalie Kosciusko-Morizet, Chantal Jouano, Ségolène Royal, Barbara Pompili, Nicolas Hulot, François de Rugy, Amélie de Montchalin, Christophe Béchu, plus tous les secrétaires d’État : qui a laissé son empreinte ? Qui a mis en place une décision concrète, positive ? Au mieux, il y a eu quelques mesurettes, un peu de sparadrap.

    Avant, c’était mieux ?

    Petit, je jouais avec mes copains sur le parking de la cité dans laquelle nous habitions, ou dans les rues avoisinantes. Je partais à vélo, offert pour mes 6 ans, et sillonnais quelques quartiers proches de Casablanca, une grande ville de près de 3 millions d’habitants alors, sans que mes parents ne s’inquiètent. Ado, nous nous retrouvions avec les copains et les copines, sur un terrain de sport, à la plage, à la campagne, chez l’un ou chez l’autre. Nous étions dehors le plus souvent, nous discutions, nous jouions, et nous travaillions aussi.

    J’ai été éduqué à ne pas gaspiller, ni l’eau, ni l’électricité, ni la nourriture. Je n’ai pas eu besoin de publicité comme « Ce n’est pas Versailles ici » ni de soi-disant conseils du Gouvernement pour

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1