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La Nuit de la Bête
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Livre électronique72 pages55 minutes

La Nuit de la Bête

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À propos de ce livre électronique

Le 4 juin 1888, à Buenos Aires, en Argentine, une série d'événements effrayants s'est déclenchée au crépuscule. Les habitants de la ville se retrouvèrent à la merci d’un mal inconnu, qui poursuivra son œuvre tant que l'obscurité régnera.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie3 déc. 2024
ISBN9781667481838
La Nuit de la Bête
Auteur

Johnn A. Escobar

Johnn A. Escobar nasce a Buenos Aires il 5 giugno 1991. Studia all’Instituto Superior Mariano Moreno e poi all’Instituto Terciario Invernal. Già a nove anni capisce che la sua passione è la scrittura. A partire dal 2015 si lancia come scrittore auto pubblicato, iniziando così un lavoro costante e continuo, al fine di creare il suo universo letterario. È autore di numerosi libri, tra cui L’esercito Errante, di svariati generi: mistero, thriller, sovrannaturale, cyberpunk, horror ed erotico.

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    Aperçu du livre

    La Nuit de la Bête - Johnn A. Escobar

    En hommage à Horacio Quiroga, dont les œuvres ont, dès mon enfance, tracé une voie déterminante pour devenir écrivain.

    « Dans ses hallucinations les plus tenaces, apparaissait un anthropoïde, posé sur le tapis, appuyé du bout des doigts, les yeux rivés sur celui-ci. »

    Horacio Quiroga

    I

    Au crépuscule

    Quand le crépuscule remplaça la lumière du jour et son voile protecteur, étendu sur les rues de Buenos Aires le 4 juin 1888, le froid hivernal s'intensifia, pénétrant jusqu'aux os de quiconque arpentait les rues sans manteau. Tandis que la ville perdait peu à peu son agitation coutumière, les charrettes des marchands s’éloignaient, les commerces fermaient, et les derniers passants sans monture rentraient, alourdis, vers leurs foyers.

    Bientôt, il ne restait presque plus âme qui vive dans les environs, hormis quelques attelages qui passaient par moment, transportant une diligence ou un rare cavalier de passage, tous continuant leur route sans s’arrêter.

    Pourtant, un jeune homme mince d’environ vingt-trois ans, aux cheveux noirs et épais, aux yeux pétillants couleur noisette, vêtu d'un costume usé, marchait d'un pas assuré, le regard lointain, ne prêtant aucune attention à son environnement, pas même au chien errant qu'il faillit heurter mais qui s'écarta de lui. Il continua sa route jusqu'à une vieille maison délabrée, celle d'un modeste cordonnier et de sa femme enceinte.

    La seule porte de la demeure était close, et le visiteur, sans la quitter des yeux, avança de deux pas et frappa trois coups, résonnant dans la maison. Puis il recula de deux pas, restant parfaitement immobile, les bras le long du corps. À l’intérieur, une voix douce et juvénile lança :

    — Un instant, s'il vous plaît !

    Des pas lents, visiblement entravés par une claudication, se firent bientôt entendre et s'approchèrent de la porte, qui s’ouvrit. De l’intérieur, la lueur des bougies et celle d’une lanterne suspendue par une chaîne au plafond éclairaient le visiteur. L’homme qui ouvrit avait un début de calvitie du front jusqu’au milieu du crâne ; ses cheveux noirs, épars et en bataille, étaient plus fournis sur les côtés, au-dessus des oreilles, et une grosse moustache lui cachait la lèvre supérieure. Sa peau burinée lui donnait l'air plus âgé qu'il ne l'était vraiment, et il avait pris un peu de poids, surtout au niveau du ventre. Bien qu'il ne paraissait avoir pas plus de trente-deux ans, il semblait plus vieux. Lorsqu'il reconnut le visiteur, il plissa les yeux, puis afficha un large sourire qui laissa voir des dents jaunies par la pipe. Presque tenté de courir vers lui, il s’avança malgré sa jambe gauche raide, jusqu’à l’étreindre chaleureusement en disant avec émotion :

    — Valentín, mon cher frère, je ne pensais pas te voir avant une semaine ! Comme tu le devines, ta visite me fait un immense plaisir. Entre, vite, il fait si froid, et je sens ton corps glacé.

    Valentín resta silencieux, sans prononcer un mot, mais rendit l'étreinte avec affection et entra dans la maison. Ils refermèrent la porte pour chasser le froid, et s’assirent à la table, car le hall et la salle à manger se confondaient en une même pièce.

    Tandis qu’ils s’installaient, une jeune femme apparut depuis la cuisine attenante, à gauche du hall. Elle avait la peau légèrement mate, de longs cheveux châtain foncé, des yeux d’un doux miel et un sourire chaleureux qui adoucissait naturellement ses traits. Âgée d'environ vingt-cinq ans, elle affichait les signes d’une grossesse avancée, sans doute à terme. Entendant les pas, elle s’était interrompue dans la préparation d’un simple bouillon de poulet aux légumes. En entrant, elle s'arrêta sur le seuil et demanda à son mari, regardant le visiteur de dos :

    — Ramiro, qui est l’invité qui nous rejoint ce soir ? Est-ce un client ?

    La joie de Ramiro était évidente, lui qui souriait rarement et se montrait d’ordinaire réservé. Cette fois-ci, il avait un léger sourire aux lèvres, et ses yeux brillaient de larmes de bonheur que Julieta ne lui avait vues que lorsqu’ils avaient appris qu’ils allaient devenir parents. La personne présente devait donc être chère à son cœur.

    — Julieta, mon amour, répondit Ramiro, viens saluer mon frère Valentín, qui nous fait la surprise d’arriver une semaine plus tôt que prévu. Je crois qu'il a voulu égayer notre soirée et nous offrir son soutien.

    Enthousiasmée pour son mari, Julieta répondit d’une voix encore plus douce que d'habitude :

    — Cela fait longtemps que nous attendions ta visite, Valentín. Ta présence ici pour accompagner ton frère et moi à l’approche de la naissance de ton neveu est un soulagement. Travailler ensemble dans le métier légué par votre père sera bénéfique pour vous deux. Je vous laisse

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