Le grain de l’histoire
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Maxime Valery Muller, passionné d’histoire, propose dans cet ouvrage une réflexion existentielle et intellectuelle, aboutissement de nombreuses années de maturation. Inspiré par des figures majeures comme Albert Camus, André Malraux, Raymond Aron et Milan Kundera, cet essai offre un regard contemporain sur l’existentialisme, éclairant les dilemmes de notre époque.
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Aperçu du livre
Le grain de l’histoire - Maxime Valery Muller
Préface
Cet essai s’inscrit comme un voyage à travers le temps et l’Histoire de l’humanité ancré constamment au sein d’une approche géopolitique et philosophique. Il n’aspire à aucune prétention si ce n’est de tenter, sans jamais y parvenir, de répondre à l’immuable question de la finalité de notre existence. Le récit révèle simplement une réalité, profondément pessimiste, mais implacable, sans jamais tenter d’affirmer la moindre vérité.
La prison dorée
Mais quel instant inoubliable que celui où je me retrouvai dans mon enfer, enfin seul, et cependant en cette précieuse compagnie.
Stefan Zweig
Nous étions 17 passagers pour ce voyage inédit. 17 expatriés qui avaient voulu goûter à l’ivresse de l’Orient. Et, incontestablement, nous étions aux premières loges suite à cet audacieux enlèvement. Nous prîmes nos quartiers dans une pièce exiguë, une vingtaine de mètres carrés. Parsemé de futons, cet appartement improvisé me donnait l’impression d’un véritable voyage culturel : j’avais la sensation d’être un immigré clandestin à la veille de sa traversée pour rejoindre une vie meilleure. Je compris que mes déambulations philosophiques allaient parcourir ces prochaines semaines.
Je passais des semaines enfermées au sein de cette pièce avec tous ces conformistes qui gémissaient perpétuellement. J’observais le plafond, les poings serrés, en espérant qu’un de nos geôliers viennent réduire ce son intempestif en raflant quelques-uns par-ci par-là pour les emmener se promener le long de leurs lames acérées. Quel enfer de supporter du matin au soir ces atermoiements. « Vais-je m’en sortir ? » question immuable qui raisonnait au fil des journées.
J’avais l’aspiration, tel un tribun de la plèbe, de gravir une chaise et de haranguer tout ce bas monde en le convaincant qu’il fallait lâcher prise, que la mort acceptée il n’aurait pour seule alternative que d’affronter la réalité et de jouir de cette liberté conquise.
Plus les jours passaient, plus j’avais la sensation de m’épanouir dans cette prison, de prendre goût à tout cela.
À chaque repas amené, je suppliais implicitement des yeux notre gardien afin qu’il daigne dégainer un regard sur moi et décide de m’achever. Je ne ressentais aucunement l’envie de quitter ce monde, je voulais frôler la mort tout simplement.
Un matin, observant le ciel à la petite fenêtre de notre abri de fortune, j’entendis un vacarme inhabituel. Quelque chose se tramait. Un événement pointait enfin à l’horizon. Les djihadistes s’étaient endimanchés. La porte s’ouvrit et le fanatique posté à l’entrée jeta un regard comme s’il cherchait un cochon à égorger le jour du ramadan. Je me levai soudainement et le dévisageai avec une haine feintée dans le regard. Je simulai cette colère aussi bien que je le pouvais. Il me choisit alors et m’amena rejoindre son collège de combattants islamistes. Il fut presque surpris de ne devoir recourir à la violence pour m’emmener. Il est vrai que je le suivais à une allure tout à fait convenable. L’ayant déjà entendu parler français en nous apportant nos rations journalières (« Tenez », « Mangez », « Allez »), j’osai tout à coup, presque naturellement, rompre le silence tout en le suivant : « Vous êtes Français ? » Au ton de ma voix, presque détaché, il eut l’air étonné. Je compris alors que, par respect, j’aurais dû me mettre dans la posture d’un prisonnier apeuré et me plonger avec bien plus de volontarisme dans le contexte. C’était de ma faute. Je m’en voulais d’avoir gâché cet instant. Cependant, j’insistai avec plus de ferveur : « De quel coin venez-vous ? » À ces mots, il me fit subitement signe de pénétrer dans une pièce obscure et m’ordonna de m’asseoir sur un tabouret. Je ne compris pas la pertinence de cette violence verbale : je n’ambitionnais que de suivre le protocole sans faire de vague après tout. Qui étais-je donc pour contrecarrer un processus d’exécution minutieusement préparé ? Là, il me demanda si son nom était connu des médias en France. Je lui répondis avec sincérité qu’il m’était inconnu et que, dans tous les cas, les médias ne révélaient jamais l’identité des terroristes afin d’éviter toute mythification de leurs actes. Je compris alors que je n’avais pas mis les formes : je m’en voulais une nouvelle fois de lui avoir gâché ses rêves de postérité. Je me sentais égoïste de n’avoir pas pu pressentir l’impact que mes mots allaient provoquer sur mon interlocuteur. Il était jeune, sans doute la vingtaine. Je n’avais nul droit de lui briser ses rêves et son insouciance. Je lui lançai alors : « Je suis désolé… » avec un sourire gêné. Cette once de compassion nous stupéfia mutuellement. Moi-même, j’ignorais détenir cette valeur humaine. Tel un imprésario, j’ambitionnais d’aider ce jeune garçon dans la fleur de l’âge à accéder à la célébrité. Je le sentais perdu,
