Journal de Marquin et Camiy
Par Kellian Smith
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Aperçu du livre
Journal de Marquin et Camiy - Kellian Smith
Journal de Marquin
Année 623
Tendrejour, 15 de Pluifraîche
Hier, le chef de notre village est mort. Il s’appelait Proctor et, loué soit Lahémalé, il avait 59 ans. Mais ce que les dieux donnent, ils peuvent aussi le reprendre. À présent, c’est moi, Marquin, qui dirige Stult, notre village. J’ai décidé de tenir ce journal pour garder une trace de ce qui se passera à l’avenir.
Les préparatifs pour son enterrement ont déjà commencé. J’ai du mal à en parler, car Proctor était mon ami, mais l’écrire fait du bien. On l’avait laissé dans son lit le temps que Valignévi, notre menuisière, fabrique son cercueil. Cela lui a pris une bonne partie de la journée, mais maintenant, Proctor a l’air de dormir dedans.
Mornejour, 16 de Pluifraîche
La cérémonie était très belle et tout le village était présent. Nous n’avions pas de prêtre pour la diriger, mais j’ai pu m’en charger. Nous avons placé une amulette de Lahémalé autour de son cou et Valignévi avait gravé l’étoile à dix branches des dieux sur le couvercle du cercueil, ils devraient être bons avec son âme. La fille de Proctor, Manuelle, a pleuré tout du long, mais lorsqu’à la fin elle a déposé des fleurs sur la tombe, j’ai remarqué que ses larmes avaient cessé de couler.
Après cela, nous sommes allés sous la place couverte où nous sommes encore, dînant en l’honneur de Proctor. Je me suis éclipsé quelques instants pour écrire ces mots et pour cacher mes propres larmes.
Adieu Proctor, tu vas me manquer.
Sacrejour, 18 de Pluifraîche
À partir d’aujourd’hui, je n’écrirais plus que les sacrejour, pour résumer les évènements de la semaine. Mais avant cela, j’aimerais parler de notre village. Il n’est guère grand, car il ne compte qu’une vingtaine d’habitants. Il se tient sur les terres du duc Philippe, seigneur de Hautterre et vassal du roi de Grantia, sa Majesté Onyx le Fort. Je n’en sais guère plus, ma vie s’est toujours limitée à Stult et ses alentours immédiats. Mais les voyageurs parlent parfois de la capitale Sautefaille et du château royal construit au-dessus de la faille, soutenu par une arche immense. Ce doit être un sacré spectacle à voir.
Pour en revenir à Stult, il est installé au bord de la rivière Otte, qui descend depuis le nord, et à côté d’une forêt que nous appelons la pineraie, car les pins y sont nombreux. Notre activité principale est évidemment le travail aux champs, mais comme je l’ai dit nous avons une elfe menuisière, et son mari, Zormo, un barbare, est bûcheron. Nous pouvons aussi compter sur trois mineurs, dont Masgak, le frère de Zormo ainsi qu’une forgeronne, Viviann. Enfin, nous avons la chance d’avoir un moulin à notre disposition, dont le meunier est mon propre frère, Artinor, ce qui nous permet en plus d’avoir une boulangère, Samiella, sa femme.
Avec l’enterrement de Proctor, tout le monde a pris un peu de retard sur son travail, mais Silmone, mon épouse, et moi avons pu terminer de semer l’orge, tandis que notre fille Flavile s’occupait de semer les pois. Il reste beaucoup à faire, et ça ne va pas s’arrêter, car les plants de moutardes donneront bientôt des graines.
Artinor et Samiella ont déjà commencé à planter leurs carottes. D’ailleurs, Viviann et Valignévi ont travaillé ensemble pour leur fabriquer une nouvelle houe.
Sacrejour, 24 de Pluifraîche
Forjour 20, un marchand itinérant a fait étape au village. Nos artisans ont pu lui vendre quelques-unes de leurs créations. Silmone lui a acheté quelques herbes médicinales, nous commencions à en manquer. Heureusement, les prix de Sselsoch ne sont pas trop élevés, ce vieux squameux nous en a vendus cent grammes pour seulement un grantien d’argent, alors que le marchant passé la semaine dernière en demandait trois.
Les semailles de l’avoine sont terminées et celles des légumes avancent. L’air a enfin commencé à se réchauffer suffisamment pour que commence l’entretien de la mine. Certaines poutres de soutènement vieillissent, elles doivent être changées.
Sselsoch nous a avertis de la présence d’un drôle d’homme sur la route à l’ouest, donc le lendemain, Ambrine, une des gardes, est allé jusqu’au bosquet de Saint Anqa pour enquêter. Elle a aperçu quelques hommes qui sont alors partis en direction de l’étang des Os. Elle y est encore retournée le jour suivant et elle a vu près de l’étang un groupe de gens armés qui ne devaient pas être de simples aventuriers.
Nous avons besoin d’aide du seigneur Philippe pour nous défendre contre ces bandits. Ambrine est allée demander des renforts qui sont arrivés aujourd’hui même. Mais quatre seulement sont venus. Si on y ajoute les trois gardes déjà présents et les villageois en mesure de se battre, les deux frères barbares, Valignévi et moi-même.
Onze personnes face à toute une bande. Nous verrons demain ce qui doit advenir.
Équinoxe de Printemps
Comme je le disais, nous avons vu le lendemain, mais nous ne nous attendions pas à subir l’attaque de ces crapules aux aurores. La plupart étaient armées de haches et de masses, et même de gourdins, mais un ou deux étaient des archers, et il y avait à notre grand étonnement un cryomage. Cela est assez rare, ça devait être un incapable renvoyé par son maître ou son école, car il a très vite reçu deux flèches de Valignévi.
Le combat n’a pas duré bien longtemps, mais suffisamment pour qu’il y ait des blessés. Heureusement, ma belle-sœur s’y connaît un peu en alchimie, ses potions de soin ont été utiles. Mais les réparations du village ont nécessité une semaine de travaux. Il a fallu refaire le toit du moulin et les clôtures brisées, les bords de mes champs sont ravagés, un poulailler a été détruit et de nombreux pieds de moutards ont été écrasés. La plupart des pertes sont supportables.
En plus de ces réparations, nous devions préparer l’équinoxe du printemps. Pour cela, nous avons fabriqué des petites barquettes dans lesquelles nous avons placé des bougies allumées. Nous les avons ensuite mises à l’eau pour qu’elles descendent la rivière, alors que nous chantions Le chant des oiseaux :
Quand le gel cesse, quand la neige fond,
Enfin, nous entamons notre chanson.
Après des mois à trembler dans le froid
Nous pouvons faire entendre notre voix.
Gazouillements, sifflements, pépiements,
Nous célébrons le retour du printemps.
La brise colore le paysage
De vert, avec nos chants dans son sillage.
Alors que le soleil brille, alors que les fleurs s’épanouissent,
Que le vent joue de sa musique, les Oiseaux se réjouissent.
Sacrejour, 6 de Viveterre
La tranquillité de cette semaine nous a permis de rattraper le retard du mois précédent. Cela ne durera pas, car qui dit Viveterre dit aussi monstres végétaux dans les champs. Nous avons regardé dans les alentours et il y a déjà des Fleurs charmantes et des Ronces qui poussent.
Sacrejour, 12 de Viveterre
Comme chaque année, ces maudites Plantes sont apparues dans nos champs. La nature a ses cycles que les monstres suivent. Et nous, nous survivons comme nous pouvons. Un cochon a failli mourir vidé de son énergie par une Fleur, mais heureusement, je suis arrivé à temps, par-derrière sans me faire remarquer.
Le jeune Antonin, le mari de ma nièce, a manqué de se faire piquer par une Ortie pendant qu’il chassait des Rats dans son champ de panais. S’il avait fini complètement engourdi par la plante, les nuisibles l’auraient grignoté à mort. Il a eu de la chance qu’Artinor l’ait accompagné et l’ait sauvé.
Pour parler d’autre chose, j’ai cru voir Flavile et Alecsan, un jeune homme, fils de Viviann et Blierti se jeter des regards. Ils ne sont guère discrets, Silmone et ses parents les ont aussi vus. Ah, la jeunesse.
Sacrejour, 18 de Viveterre
Tendrejour 15, nous avons fêté l’anniversaire de Viviann. De deux ans mon aînée, je la voyais comme ma grande sœur quand nous étions enfants. C’est pourquoi, lors de l’épidémie d’il y a vingt ans, j’ai été aussi triste qu’elle lorsque ses parents sont morts. Et elle-même l’a été quand nos propres parents, à Artinor et moi, ont été tués par la grande meute de Loups de 604.
Quoiqu’il en soit, ça n’a pas été un jour de grande fête. Nous n’avons pas beaucoup de temps à perdre pour autre chose que le travail. Et pourtant, certains évènements nous font
