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Hippocrate, réveille-toi, la médecine agonise: Plaidoyer pour une médecine humaniste
Hippocrate, réveille-toi, la médecine agonise: Plaidoyer pour une médecine humaniste
Hippocrate, réveille-toi, la médecine agonise: Plaidoyer pour une médecine humaniste
Livre électronique751 pages6 heures

Hippocrate, réveille-toi, la médecine agonise: Plaidoyer pour une médecine humaniste

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À propos de ce livre électronique

La médecine humaniste, qui traverse une période sombre, est sur le point de s’éteindre. Les causes de cette crise sont multiples et la gestion de la pandémie de COVID en est une illustration frappante, révélant les ravages d’une science dénaturée sur la santé publique. Cependant, cet ouvrage ne se contente pas de constater ce déclin ; il propose des solutions pour sauver l’âme de l’art de guérir. Il met en lumière l’importance de prendre en compte toutes les dimensions de l’être humain – physique, sociale, émotionnelle, spirituelle – afin que les médecins puissent véritablement entendre la détresse de leurs patients et redécouvrir la profondeur de leur vocation.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Le Dr Gérard Vigneron, auteur de plusieurs ouvrages, poursuit sa quête sur la conscience dans le processus de guérison et exprime dans ce nouveau livre son désarroi face à l’évolution de la médecine. Il déplore comment celle-ci, influencée par la science matérialiste, tend à réduire l’être humain à une simple machine biologique à réparer.
LangueFrançais
Date de sortie9 avr. 2024
ISBN9791042224424
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    Aperçu du livre

    Hippocrate, réveille-toi, la médecine agonise - Dr Gérard Vigneron

    I

    Quand la science frelatée

    nuit gravement à la santé

    Il y a quelque chose de pourri

    au royaume de la science

    « L’obscurantisme est revenu, mais cette fois, nous avons affaire à des gens qui se recommandent de la raison. »

    Pierre Bourdieu

    entretien repris dans Le Temps, le 25 janvier 2002

    I. La prise en otage de la science

    « La science est étouffée par une volonté de gain politique et financier ». Cette phrase n’a pas été écrite par un affreux complotiste. Elle est un extrait d’un éditorial écrit par un scientifique renommé Kamram Abasi dans la prestigieuse revue « The British Medical Journal ». L’auteur pointe dans cet article les dérives de la science qui est sans cesse instrumentalisée par le pouvoir politique assisté par les médias. Ces derniers ne se sont pas privés pendant deux ans de justifier les mesures coercitives (confinements et autres couvre-feux, mises en place de laissez-passer pour discriminer les citoyens, puis obligation d’une injection à l’ensemble de la population) au nom de la science. C’est la science qui guidait la prise de décision des pouvoirs politiques, nous a-t-on affirmé à de multiples reprises.

    Mais de quelle science s’agit-il ?

    La science est une méthode, la méthode scientifique, qui permet d’accéder à des connaissances grâce à des observations puis à la confrontation de différentes hypothèses qui pourraient les expliquer. Grâce à cette méthode, un nombre considérable d’énigmes qui recouvraient la compréhension de notre monde ont été résolues et de ce fait nos conditions de vie se sont trouvées amplement améliorées. Cette efficacité de la méthode scientifique a rendu la Science très populaire. S’il est légitime qu’elle puisse aider les décideurs politiques à prendre leurs décisions, devons-nous nous plier à tout ce qui nous est présenté comme relevant de l’autorité scientifique et voir notre vie assujettie à sa toute-puissance ?

    Ce n’est pas faire honte à la science que d’affirmer qu’elle est pratiquée par des humains qui sont faillibles et qui peuvent donc être manipulés voire être corrompus par le pouvoir. L’histoire fourmille de faits exemplaires qui montrent comment la science a été utilisée pour justifier les politiques les plus abjectes. Au XXe siècle, que ce soit le régime totalitaire communiste ou le régime nazi, tous les deux promouvaient des idéologies présentées comme « scientifiques ». Il en a été ainsi du matérialisme historique marxiste, ou de la pseudoscience raciste et eugéniste nazie.

    De nos jours, l’idéologie pseudoscientifique a revêtu d’autres habits, mais se réclamer de la science fait toujours recette et ce discours continue à hypnotiser les foules. Mais prétendre qu’une décision politique est bonne parce qu’elle repose sur un avis scientifique relève plus de la foi que de la science. Cette foi en la science s’est traduite par exemple par cette injonction réitérée inlassablement pendant deux années : « il faut croire en la science. »

    La pandémie de la Covid a donc été l’occasion pour beaucoup d’entre nous de découvrir, quelque peu médusés, une sérieuse dérive dans les pays occidentaux et plus particulièrement au pays des Lumières, où la foi inébranlable en la science semble être de nos jours la pratique religieuse la plus répandue. Nombreux sont ceux qui sont persuadés que cette nouvelle religion va leur révéler la Vérité que les religions dogmatiques ne peuvent plus leur transmettre et ils se raccrochent à elle pour trouver des solutions à tous leurs problèmes. Qu’ils soient hommes politiques, économistes, médecins… tous s’en réfèrent à elle comme si elle pouvait ouvrir toutes les portes de la connaissance et nous apporter la Vérité suprême. Cette croyance s’était déjà répandue depuis plusieurs années, mais depuis 2020 le phénomène s’est accentué, et a conquis particulièrement la caste des bien-pensants qui nous a imposé un tonitruant battage médiatique pour que soit célébrée la nouvelle vérité révélée couverte des oripeaux d’une pseudoscience. Toutes les décisions politiques, comme celle du confinement, ont été frappées du label du consensus scientifique alors qu’en réalité, il n’en fut rien. Mais peu importe l’inexactitude ou même le mensonge si le mot « scientifique » rassure le quidam ; il est si bon d’être rasséréné en des périodes difficiles que le sésame est utilisé à tout moment et par tous les responsables politiques qui ne cessent de nous répéter que toutes les directives ou autres dispositions « … ont été prises avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques. ⁵»

    Totalement hallucinée⁶ par ce qu’elle nomme « la science », la caste des bien-pensants nous somme de nous en remettre en son autorité indiscutable et d’être enfin reconnaissants en sa capacité de nous apporter le salut et la lumière en cette période bien sombre. Tous ceux qui pourraient remettre en cause cette hégémonie, les philosophes, les anthropologues, les psychologues ou les scientifiques qui auraient une voix dissonante… sont priés de rester à la maison pour ne pas gêner le prêche des grands prêtres, experts en « plateau télé » qui nous assènent quotidiennement leur catéchisme dans ces nouveaux temples qui ont été installés dans la plupart des foyers. Tous les soirs, ils récitent inlassablement les mantras de la vérité scientifique pour que nous n’oubliions pas d’accomplir notre culte vespéral en la technoscience qui va nous sauver. Cette vérité scientifique est bien évidemment totalement fantasmée, surtout lorsqu’elle repose sur le décompte journalier du nombre de morts ou du nombre de contaminations. Ce relevé n’a aucune valeur et aucun intérêt quand il est sorti de son contexte si ce n’est d’effrayer la population. Les médias participent à ces grands prêches, car ils savent pertinemment que la peur est un moyen très efficace pour faire monter l’audimat et créer un état de sidération qui empêchera toute réflexion sur les mesures mises en place.

    Qu’importe finalement la vraisemblance du catéchisme récité par ces grands prêtres du moment que la primauté et la puissance de ce nouveau veau d’or ne soient pas remises en cause dans la société. Pour cela le mot « science » revient inlassablement dans la jactance des bien-pensants. À l’image d’un enfant terrorisé qui vient se réfugier dans les jupes de sa mère en criant « maman », ils invoquent sa présence en nous rebattant les oreilles de ce mot qui semble être à leurs yeux d’essence quasi divine, provoque en eux un état de béatitude, et est devenu le mot magique auquel on a recours pour conjurer le mauvais sort. Il représente à leurs yeux le sésame qui va ouvrir la porte du progrès salvateur, mais en réalité voile avec peine leur ignorance savante qu’ils étalent avec arrogance. Les adeptes de ce nouveau culte qui a supplanté celui des religions monothéistes s’appliquent à insérer ce terme dans leur credo sous diverses formules magiques comme « connaissance scientifique », « comité scientifique », « les avancées de la science », « nous énonçons la Vérité scientifique », « les protocoles et les règles scientifiques », « l’esprit scientifique », « le progrès scientifique », « le consensus scientifique », « la science dit que… », « la science pense que… », « la science a parlé »… ou encore en formulant de puériles injonctions comme « il faut croire en la science », obéissez en la science », « faites confiance en la science », « nous devons nous plier à la Vérité scientifique »…

    La période que nous traversons voit donc se renforcer l’emprise de la science mythifiée. Seule la parole des « pseudo-scientifiques » qui rendent des oracles évidemment infaillibles est légitimée. Cette exclusivité crée de fait l’apparition de castes, celles des sachants et celles des simples citoyens considérés comme des niais que les premiers écoutent sans entendre avec condescendance et suffisance.

    Mais cette toute-puissance de la pseudoscience n’est évidemment qu’illusion. Penser que ceux qui énoncent leurs prédictions avec l’assurance d’un oracle infaillible ou ceux qui répètent en boucle le catéchisme gouvernemental avec la foi du converti font preuve d’esprit scientifique signe une profonde ignorance. L’esprit scientifique ne cautionne d’aucune façon un quelconque dogme. En réalité, chaque fois que les « sachants » invoquent « la science », c’est un mythe qu’ils convoquent. Tout cela n’a bien évidemment rien à voir avec la méthode scientifique qui représente à n’en pas douter un outil remarquable de connaissance qui nous a permis de progresser dans la compréhension du monde et nous a donné la possibilité de développer des technologies toujours plus performantes. Mais se référer à la science comme si elle représentait le moyen d’accéder au Graal ne peut aboutir qu’à de profondes désillusions, car la science n’a pas réponse à tout et ne possède aucune vérité.

    Contrairement aux nouveaux prophètes qui professent surtout sur les plateaux de télévision, les « vrais » scientifiques aiment le débat d’idées qui se traduit toujours dans un premier temps par un dissensus, confrontent leurs arguments et combattent bien évidemment le dogmatisme des scientistes. Car la méthode scientifique n’est en rien un dogme, mais un outil dont on se sert pour appréhender le monde, le penser et essayer de le comprendre. Dans leur argumentation, les vrais scientifiques sont conduits à exprimer avant tout le doute et la modestie face à leur ignorance, car la science est multiple, contestable et sujette à de multiples questionnements et révisions.

    Pendant ces deux années qui viennent de s’écouler, les experts en plateau télé, comme nos dirigeants n’ont donc pas produit de la science, mais plutôt un ersatz de science où prévaut une nouvelle forme de politique-spectacle dans laquelle excellent nos hommes politiques, les experts autoproclamés et les journalistes. Tous se drapent d’accoutrements divers et variés et prennent des postures solennelles pour donner l’illusion de « faire scientifique ».

    En ce qui concerne « les médecins de plateaux » des médias mainstreams qui sont issus de spécialités très variées (néphrologie, médecine des urgences, réanimation, diététique, médecine générale, immunologie…) le plus souvent très éloignées de celles des maladies infectieuses, ils sont sélectionnés avant tout par les médias pour leur expertise en communication. Ils sont présentés comme représentant la communauté scientifique et prétendent parler en son nom. Mais de quel droit ? Aucun médecin honnête n’aurait cette prétention. En réalité ils ne représentent qu’eux-mêmes et sont recrutés pour donner l’illusion du consensus scientifique sur l’intérêt des mesures gouvernementales coercitives. Leurs blouses blanches sont loin de leur donner une quelconque compétence dans un domaine qu’ils ne maîtrisent que partiellement, mais leur confèrent un aplomb redoutable pour effacer tous les doutes qui pourraient s’immiscer dans l’esprit des téléspectateurs sur le bien-fondé de ces mesures. Pour cela, ils adoptent un ton péremptoire et un jargon scientifique remanié pour que le message répété sans fin soit suffisamment percutant et convaincant afin de provoquer l’adhésion des téléspectateurs et écarter toute velléité d’esprit critique. C’est ainsi qu’une fidèle des plateaux de télévision a affirmé en 2022 d’un ton péremptoire que 80 % des patients qui étaient en réanimation étaient des non-vaccinés, un autre que plus de 100 enfants étaient décédés du coronavirus en quelques semaines. Évidemment tout cela était faux, mais décidément « Il apparaît plus facile à ces médecins de plateaux, non compétents en dynamique des épidémies ou en évaluation des interventions de santé publique, d’adhérer et de colporter un dogme ambiant clé en main, plutôt que d’évoquer des informations alternatives pouvant exiger des investigations et des connaissances particulières. Oscillant entre un ton condescendant et une agressivité paternaliste, ils relaient et martèlent ainsi avec conviction la communication du pouvoir exécutif, fût-elle contradictoire à quelques semaines d’intervalle.⁷ » Ils déroulent en réalité la même stratégie de communication extrêmement efficace que celle utilisée par les vendeurs de lessive qui, il y a encore peu, étaient eux aussi affublés de blouse blanche ou mieux encore celle employée couramment par les télévangélistes américains. « Pour convaincre, ces nouveaux télévangélistes ne disent pas Dieu a dit que… mais La communauté scientifique a dit… ou La Science montre que…… Le mariage de la télévision et de la blouse blanche fait son grand œuvre : la force de conviction du vu à la télé exploite les principes élémentaires du marketing auprès d’un public naïf. ⁸»

    II. Le délire scientiste

    « Revêtant les habits de la science et mimant les scientifiques, le scientisme est en fait la forme contemporaine de la croyance béate propre au dogmatisme religieux. »

    Pendant cette pandémie les nouveaux télé-évangélistes en blouse blanche sont donc venus prêcher quotidiennement la bonne parole sur les plateaux de télévision. S’ils étaient confrontés à leurs détracteurs et qu’ils étaient à court d’arguments pour les convaincre du bienfait de tel traitement ou de tel vaccin, plutôt que d’entendre les points de vue de leurs contradicteurs, ils coupaient court à l’échange en concluant par ces mots : « Vous ne croyez donc pas en la science ». Comme si la science avait un quelconque rapport avec une croyance ou mieux encore avec un dogme religieux. Le comportement de ce clergé sectaire qui a troqué la soutane pour la blouse blanche ne cesse de dérouler un catalogue particulièrement fourni des mauvaises pratiques en colportant des contre-vérités sur les plateaux de télévision, mais aussi en érigeant la science en une vérité révélée. Leur comportement représente à mes yeux une référence pour faire de « la mauvaise science ». Cette attitude empêche tout débat alors que la controverse, le dissensus font partie de la pratique scientifique. Ce sont ceux qui pratiquent la controverse qui font la science et non pas ceux qui se contentent d’affirmer une pseudo-vérité refusant toute critique à leurs argumentations. Toute la scénographie qu’ils déroulent témoigne de la dérive de la pensée occidentale qui en magnifiant le pseudo-savoir scientifique, fruit de statistiques bidouillées ou autres algorithmes et modélisations farfelues, concourt à faire le lit d’une idéologie particulièrement délétère, le scientisme.

    Thomas H. Huxley¹⁰ nous prévenait déjà quand il écrivait que la science « commet un suicide lorsqu’elle adopte un credo ». Quand elle est prise en otage, son autorité morale est compromise. C’est bien ce à quoi nous avons assisté.

    Ceci a été particulièrement vrai en médecine qui, faut-il le rappeler n’est pas une science, mais où néanmoins, le culte qui lui est rendu est omniprésent. L’élite qui y règne en maître n’est plus représentée par les « mandarins » hospitaliers, ni par des cliniciens qui sont confrontés tous les jours aux patients, mais par une coterie de « sachants » qui le plus souvent ne voient plus de patients et dont le leadership incombe aux statisticiens, modélisateurs, méthodologistes et autres experts en chiffres et en courbes qui adoptent des hypothèses qui ne prennent pas en compte la complexité du Vivant. En ce qui concerne une épidémie comme celle de la Covid, ils sont incapables de considérer toute sa dynamique qui évolue sans cesse dans son écosystème sous l’action d’une multitude de co-facteurs dont certains sont totalement inconnus.

    Ils forment une « scientocratie »¹¹ qui a réussi à rendre inaudible la parole des vrais cliniciens. En s’appuyant sur des études biaisées, ils incitent les autorités politiques à prendre leurs décisions sur leurs seules données statistiques et autres modélisations. Fidèles disciples de la pensée calculante, ils se livrent quotidiennement sur les plateaux de télévision à une liturgie dans laquelle le mot science est conjugué jusqu’à la nausée. Ils nous présentent en réalité un mets peu ragoûtant composé de mauvaise science, d’une science de comptoir pimentée de scientisme, cette idéologie devenue si dominante de nos jours qu’elle peut être considérée comme LA nouvelle religion dont les adeptes, comme tous les nouveaux convertis, pensent être les seuls à détenir la vérité. Pour eux, bien évidemment, les médecins qui en 2020 ont osé douter de l’efficacité du Remdésivir¹², comme ceux qui en fin d’année 2021 sont restés perplexes devant la prescription d’une 3e dose d’un vaccin dont l’action diminue rapidement au fil des mois, sont des hérétiques en train de comploter contre la science. On retrouve chez eux le même procédé que celui mis en place du temps du maccarthysme ou du stalinisme, une propension sans pareil à traiter avec agressivité tous ceux qui refusent de se plier à l’idéologie dominante.

    Incontestablement la « vraie science », c’est-à-dire la méthode qui consiste, sur la base d’observations, à émettre des hypothèses théoriques et ensuite à tenter de les valider par l’expérience, a toute sa place en médecine, mais nous voyons s’immiscer de plus en plus profondément en son sein le scientisme qui voudrait qu’en médecine seule une foi aveugle dans les nombres, les algorithmes, les modélisations nous donne une vue complète d’une notion aussi complexe que la santé. Pour ses adeptes, « l’outil statistique a été élevé au rang de fil à couper le beurre méthodologique de critère de vérité – une vraie boussole à dire le nord de la vérité médicale ¹³». En réalité, cette nouvelle idéologie crée une véritable dichotomie entre le monde vécu par le praticien au lit du patient et le monde purement abstrait et fantasmé donné par l’outil statistique, car cet outil « ne regarde que des tout petits bouts du réel, et le trahit »¹⁴.

    Pendant cette pandémie, les experts médicaux sous l’emprise de la gouvernance par les chiffres, les modélisations, les algorithmes ont occulté toutes les autres données qui ne pouvaient pas être modélisées. Ils n’ont cessé de regarder par le petit bout de la lorgnette et ont ignoré les informations données par les psychologues, les pédopsychiatres, les orthophonistes, les anthropologues… et nous avons ainsi assisté au fourvoiement d’une approche scientiste de la syndémie.

    Le scientisme¹⁵ qui est maintenant fermement enraciné dans tous les pays du monde, qu’ils soient capitalistes ou dits socialistes, est en effet la croyance que la méthode scientifique est la seule qui soit à même d’engendrer une connaissance vraie, précise, objective et universelle. Ce terme apparaît pour la première fois sous la plume du biologiste Félix Le Dantec qui écrit en 1911 : « Je crois que la Science et la Science seule résoudra toutes les questions qui ont un sens ; je crois qu’elle pénétrera jusqu’aux arcanes de notre vie sentimentale et qu’elle m’expliquera même l’origine et la structure du mysticisme héréditaire et anti-scientifique qui cohabite chez moi avec le scientisme le plus absolu. Mais je suis convaincu aussi que les hommes se posent bien des questions qui ne signifient rien. Ces questions, la Science montrera leur absurdité en n’y répondant pas, ce qui prouvera qu’elles ne comportent pas de réponse. »

    Ce credo énoncé avec la fougue passionnée de l’exalté atteste que le scientisme représente bien une religion de substitution. Mais contrairement aux religions monothéistes, il n’est pas fondé sur des mythes, mais se voudrait reposé uniquement sur la Raison. Les scientistes, à l’image d’un Ernest Renan qui affirmait : « Le but du monde est que la raison règne. L’organisation de la raison est le devoir de l’humanité », sont convaincus que la Raison est capable de prendre totalement en compte le réel et veulent lui instaurer un règne sans partage, lui assurer un triomphe absolu. En réalité, en prônant une extension illimitée de la maîtrise rationnelle, ils réduisent le réel à ce que la raison est capable de mesurer et en viennent à délaisser « la vraie vie ». En exigeant que chaque chose, chaque être soient quantifiés, objectivés, manipulés et en rejetant avec soin tout ce qui ne peut être soumis à la mesure et donc échappe à tout contrôle, « la raison est devenue calcul et a perdu tout rapport au monde de la vieDésormais tout se comprend de manière quantitative ; les sciences et les techniques sont les seuls moyens d’appréhender le réel. Au lieu de nous permettre d’interroger celui-ci et de nous ouvrir au monde et à ce qui, en lui, échappe à notre constitution ou demeure en reste, la raison qui n’a plus qu’une fonction de manipulation du réel est devenue un instrument de domination¹⁶ ».

    Paradoxalement, l’aspiration à la toute-puissance de la raison se traduit au contraire par l’expression d’une Raison devenue folle dans la démarche tout à fait irrationnelle des scientistes. Effectivement, ils ont réussi à kidnapper la science et à l’ériger en un oracle omniscient que l’on consulte avec ferveur, voire une vérité révélée ou encore une sorte de divinité tutélaire de l’humanité à laquelle il convient de s’en remettre sans condition et de lui rendre un culte assidu pour qu’elle dispense ses bienfaits par l’intermédiaire des grands prêtres que sont les experts de tout poil… Nous en sommes réduits au degré zéro de la science.

    En dehors de la connaissance scientifique, pas de salut, aucune autre forme de connaissance n’est légitime et est réduite à des croyances, des idéologies, des éléments irrationnels. Cette prétention des scientistes à détenir la vérité les amène à être d’une intransigeance radicale vis-à-vis de tous ceux qui voudraient se libérer des chaînes de leur dogmatisme. Leur sectarisme les conduit à excommunier parmi ceux qui se consacrent à l’Art de guérir, tous ceux qui oseraient reconnaître des théories médicales marginales en les traitant de charlatans. Le scientisme tend ainsi à déposséder tout un chacun de toute forme de connaissance qui ne serait pas conforme au dogme.

    III. L’emprise de l’Église de vaccinologie

    « Refuser le scientisme, ce n’est pas refuser les sciences ; c’est refuser de s’illusionner sur elles. Refuser le technocratisme, ce n’est pas condamner la technique ; c’est refuser de s’y abandonner.¹⁷ »

    Parmi les scientistes les plus virulents, mais qui souffrent aussi d’une cécité fort inquiétante, figurent les fidèles de l’Église de vaccinologie qui veulent contraindre toute la population à se ranger comme un seul homme sous la couverture protectrice de la vaccination et qui donc se mettent à traquer les « vaccino-réticents », feignant d’oublier qu’il est important « de recueillir leur consentement libre et éclairé » notamment en phase d’expérimentation, au risque de transgresser allègrement un principe fondamental de l’éthique médicale. Et peu importe que la couverture que devait apporter la vaccination soit bien mitée, puisqu’elle n’empêche ni de contaminer ni d’être contaminé.

    Depuis le début de la pandémie, les fétichistes du vaccin pour tous à tout âge n’ont cessé de tenter de nous convaincre que la venue du vaccin providentiel allait sauver l’humanité. Dès lors, il était devenu impossible d’émettre un doute, aussi minime soit-il sur l’intérêt d’une vaccination de tous les terriens, d’autant plus que l’idéologie de la vaccination intégrale se répandait à grande vitesse dans tous les médias pour nous annoncer qu’un miracle technico médical allait survenir dans quelques mois pour nous délivrer du risque de mourir. Pourtant ériger le vaccin comme arme absolue pour éradiquer un virus qui ne cesse de muter est non seulement un non-sens scientifique, mais de plus cela viole un principe essentiel en médecine : chaque patient est unique et doit donc recevoir, s’il y consent, un traitement qui lui est le mieux adapté après avoir effectué un diagnostic très précis. La vaccination imposée à l’ensemble de la population qui se traduit par le renoncement à la singularité de la personne humaine est donc aux antipodes d’un véritable Art de guérir. Imposer un traitement collectif qui fait fi d’un examen du patient et dédaigne prendre en considération ses antécédents, d’éventuelles contre-indications, mais aussi son point de vue, ses convictions, représente une aberration médicale qui n’a pour seul intérêt que de rassurer ceux qui sont dans une attente messianique d’un médicament qui les sauverait du mal être d’être vivant.

    Tout au long de cette période que nous venons de traverser, les grands prêtres de l’Église de vaccinologie, aveuglés par leur foi radicale en la technologie médicale, ont, en attendant la venue du messie Pfizer et Moderna, utilisé tous les moyens considérables entre leurs mains pour diffuser une doctrine unique qui avait pour but de nous faire croire en l’inexistence de traitements précoces. Pour cela, ils ont excellé dans l’instrumentalisation de la connaissance scientifique en sélectionnant les études qui validaient leurs points de vue et en censurant massivement celles qui contrevenaient à leur croyance. Cette façon de tordre le cou à une réalité beaucoup plus complexe avait bien évidemment pour conséquence d’accentuer le côté dramatique de l’épidémie, entretenir le désir de vaccin et accessoirement nourrir la peur pour que toute résistance soit levée le jour où adviendrait la nouvelle technologie vaccinale dont on ignore tous des risques pouvant survenir à moyen et long terme. Tout traitement précoce a donc été invalidé pensant que la recette miracle de Big pharma n’allait pas tarder à faire sortir du chaudron de l’industrie pharmaceutique le vaccin magique qui allait miraculeusement nous soustraire à la menace épidémique. Mais que nenni, le vivant se joue de tous les savoirs et de toutes ces illusions de puissance technologique.

    C’est ainsi qu’en cette fin du mois de novembre 2021, alors que 80 % des Français sont doublement vaccinés, un nouveau tour de vis de mesures liberticides est décidé, car, le vaccin se montre décidément peu efficace sur le dernier variant. L’échec de la stratégie du tout vaccinal devrait rendre piteux tous ceux qui l’ont mis en place, mais il n’en est rien. Ils sont toujours aussi bouffis de leur suffisance, écartent méticuleusement tous ceux qui pourraient attester de leur fourvoiement et vont même jusqu’à désigner des boucs émissaires que sont les non-vaccinés responsables de l’échec de la politique sanitaire ! « Situation d’autant plus absurde que tout vacciné est un futur non-vacciné qui s’ignore, puisque tout sera remis en cause pour celui ou celle qui ne fera sa troisième dose, avant sa quatrième, sa cinquième, et cetera ¹⁸».

    En ces temps où l’obscurantisme règne en maître au cœur de notre société fragilisée par un discours alarmiste asséné depuis de si longs mois et alors que les citoyens n’aspirent qu’à une chose, sortir au plus vite de ce cauchemar, les grands prêtres de l’Église de vaccinologie n’ont aucune difficulté à ostraciser tous ceux qui ont l’audace de faire preuve d’esprit critique et se permettent d’émettre un doute sur le bien-fondé de la vaccination de toute la population par rapport à une vaccination plus ciblée. Au lieu d’organiser des débats contradictoires confrontant les points de vue différents, les médias mainstream préfèrent laisser tout le temps d’antenne aux grands prêtres de cette Église qui ne cessent de prêcher le catéchisme officiel en rabâchant sans cesse les mêmes éléments de langage et en n’hésitant pas, là encore, à excommunier tous ceux qui ne sont pas séduits par le dogme et tentent de délivrer des informations plus nuancées. Désignés du terme de complotistes ou mieux encore représentant aux yeux du clergé de l’Église de vaccinologie l’incarnation du mal, car coupables de tous les malheurs qui s’abattent sur nous, tous ceux qui refusent de se conformer au dogme deviennent les victimes expiatoires et sont mis au ban de la société ; toute vie sociale, professionnelle et culturelle leur sont refusées. Ils sont de plus en plus soumis aux menaces et outrages de tous ceux qui ont foi en la Vérité gouvernementale, même si celle-ci ne représente que la vérité d’un jour, vu sa tendance à évoluer selon le temps qui passe. En décembre 2020, Emmanuel Macron excluait fermement la vaccination obligatoire, en avril 2021 il affirmait que « le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis ». Après avoir finalement subi la mise en place du pass sanitaire, voilà qu’en cette fin d’année 2021, l’obligation vaccinale est annoncée pour le début de l’année 2022. Ces revirements successifs montrent que décidément la parole des politiques ne vaut pas grand-chose et n’engage que ceux qui y croient.

    Bien évidemment, toute critique, même bien argumentée de cette politique sanitaire, est assimilée à de l’obscurantisme et à un refus irrationnel et irraisonné du progrès technologique. Les membres de l’Église de vaccinologie s’évertuent donc à décrédibiliser par tous les moyens leurs détracteurs et à combattre en tout lieu et en tout temps avec une extrême vigueur tous les arguments ou hypothèses de ceux qui refuseraient de se convertir à leur culte et qui oseraient critiquer des hypothèses qui reposent sur un simulacre de science. Plutôt que d’avancer leurs propres arguments pour invalider ceux de leurs contradicteurs, ils commencent par attaquer leurs personnes, émettent des doutes sur leur intégrité, leur santé mentale, dénoncent certains traits de leur personnalité ou mettent en exergue leur ego surdimensionné.

    Malheur aux mécréants qui « n’adhèrent pas au catéchisme de la bien-pensance ¹⁹», refusent de participer à ce tintamarre de louanges et veulent mettre à bas ce « décor scientiste ²⁰». Malheur aux mécréants qui contestent la pertinence de « croire » en la science. Malheur aux mécréants qui font de la résistance et refusent de se rallier aux dogmes de cette nouvelle religion qui soutient que seule l’immunité vaccinale va nous apporter une immunité collective. Malheur à ceux qui doutent de la toute-puissance des technosciences pour nous offrir le remède miracle ou le vaccin magique qui nous protégera contre les méfaits de la nature. Malheur à ceux qui veulent abattre ce nouveau despotisme éclairé instauré par ceux qui prétendent avoir la connaissance et regardent avec mépris et suffisance ceux qui se questionnent. Malheur à ceux qui refusent de gober les mensonges proférés à tout bout de champ par « le ministère de la Vérité scientifique ». Malheur à ceux qui démontrent comment Big Pharma gangrène la science et entourloupe les hommes politiques.

    Ils sont d’abord moqués, puis vilipendés par les nouveaux télé-évangélistes et en cas de récidive subissent les foudres d’une nouvelle Inquisition mise sur pied par les gardiens de la science. Les pauvres malheureux sont alors considérés comme des blasphémateurs, de mauvais citoyens, taxés de populistes et, suprême insulte, de complotistes, un terme qui qualifie un ensemble aux contours très mal définis, mais dont l’utilité est avant tout de disqualifier intentionnellement tous ceux qui feraient preuve d’esprit critique, y compris ceux qui respectent à la lettre la méthode scientifique. Ils sont définitivement ostracisés.

    En effet, depuis le début de la pandémie, l’utilisation de l’étiquette de complotiste est devenue une arme particulièrement efficace et utilisée sans aucun discernement et sans modération contre quiconque remet en question la politique sanitaire, s’oppose à la pensée dominante, met en exergue les manipulations des données scientifiques par le pouvoir, ou encore émet l’hypothèse que les décisions de nos institutions dirigeantes puissent être influencées par les puissants lobbies. Qualifier quelqu’un de complotiste tout en évitant soigneusement d’apporter la contradiction face aux hypothèses qu’il émet est donc extrêmement courant aujourd’hui dans les médias grand public pour écarter ou disqualifier quiconque remettrait en cause la Vérité gouvernementale.

    Entre science frelatée et scientisme, la démarche scientifique possède-t-elle encore de nos jours un espace dans lequel elle puisse s’épanouir pour faire progresser l’Art de guérir ? Au vu du rapport incestueux existant entre la médecine et l’industrie pharmaceutique, il est légitime de penser que ce n’est que pure chimère.

    IV. Comment « fabriquer du doute »

    « Il faut douter, mais ne point être sceptique ».

    Claude Bernard

    Si les scientistes imbus de leur certitude ne doutent aucunement de l’intérêt des merveilles technologiques censées révolutionner nos existences ou de l’administration de produits biotechnologiques en phase d’expérimentation et défendent opiniâtrement leurs dogmes, il en est d’autres, à moins que ce ne soient les mêmes qui se sont révélés être de grands manipulateurs de la notion du doute.

    En réalité, ce terme recouvre deux notions différentes, le doute cartésien ou encore le doute méthodique et le doute sceptique. Le premier est nécessaire dans la démarche scientifique, car celle-ci repose sur le doute « fertile » et progresse par la confrontation des hypothèses aux faits constatés. Il en est donc constitutif et représente le propre de l’esprit scientifique. Douter par exemple de ses propres résultats que l’on vérifie en s’assurant de leur répétabilité, constitue un élément essentiel et nécessaire pour être certain de leur exactitude. Ce doute s’appuie sur la conviction que la connaissance peut toujours s’accroître, mais que son accès est malaisé. Le doute représente l’outil méthodologique nécessaire pour se prémunir de l’illusion qui guette tout scientifique dans la démarche vers la vérité et un des aspects du travail scientifique est de réduire peu à peu la part du doute.

    Les cigarettiers dans un premier temps puis les industriels du médicament, du pétrole, des produits phytosanitaires ont réussi à pervertir cette notion en introduisant le doute sceptique en science. « Les sceptiques, qui ne doutent que pour douter et affectent d’être toujours irrésolus²¹ ». Ils partent du postulat que toutes les opinions se valent et donc qu’aucune ne peut être contestée. Le sceptique qui s’installe dans le doute s’inscrit donc en faux avec l’esprit scientifique pour qui le doute est temporaire. À l’opposé du scientifique le sceptique dogmatique ne cesse d’œuvrer pour que rien ne change et l’on pourrait définir ses agissements par cette locution populaire : « Dans le doute, abstiens-toi ».

    Toutes les manipulations des industriels ont consisté pendant tout le XXe siècle à utiliser l’arme du doute dans le but de nier les méfaits du tabac, des pesticides, de l’amiante, du réchauffement climatique et surtout de certains médicaments. L’argument qu’ils dégainent est toujours le même, « il reste un doute, donc de nouvelles études s’imposent », « il demeure une incertitude sur l’imputabilité de tels effets avec l’administration de tel produit », « le lien entre tel médicament et tel effet secondaire n’est que probabiliste et n’est pas significatif ». Ainsi ils ont réussi à transformer le doute cartésien en doute sceptique qui conduit à majorer l’incertitude. Sa part ne peut être niée en sciences, il existe toujours une marge d’incertitude, mais sa surestimation conduit à paralyser toute action.

    Ils sont donc passés maîtres dans la fabrication du doute sceptique qui empêche de prouver un quelconque lien de causalité entre un produit comme la cigarette, un pesticide, mais aussi un médicament, un vaccin, et des effets secondaires. Même si une personne meurt quelques jours après la prise d’un médicament ou l’injection d’un vaccin, on ne peut parler que de corrélations, mais pas d’imputabilité. En effet il est très difficile de montrer l’imputabilité d’un produit, car les méthodes qui la définissent reposent sur la séquence : Challenge–Dechallenge–Rechallenge (CDR) qui est considérée comme le « gold standard » de l’imputabilité. Cette séquence peut être explicitée de la façon suivante : le sujet se voit administrer un traitement qui provoque un effet secondaire dans les heures ou les jours qui suivent, c’est le challenge. Après arrêt du traitement, l’effet indésirable disparaît : c’est le dechallenge. Lorsque le traitement est pris à nouveau, l’effet indésirable réapparaît : c’est le rechallenge. Plus l’effet indésirable est grave, moins il peut être imputé formellement au médicament, car personne ne voudra renouveler l’expérience si la prise du médicament a provoqué un effet aussi important qu’une embolie, un infarctus ou une myocardite ! Dans le cas d’un décès, le rechallenge est évidemment impossible à moins que l’on soit capable de ressusciter le patient ! L’imputabilité à 100 % n’est donc jamais certaine et ceux qui se refusent à reconnaître une relation de cause à effet entre un vaccin et des effets secondaires apparus dans les jours qui ont suivi l’injection ont beau jeu de dire « tout cela n’est pas significatif », qu’il « n’existe pas de relation établie de cause à effet ». Un discours difficilement audible aux victimes des effets secondaires qui ne vont pas manquer de trouver réparation auprès des tribunaux.

    Les industriels du médicament connaissent parfaitement les limites de l’imputabilité et sont devenus de véritables marchands de doute en

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