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L’éolien en question: Treize démentis sur l’intérêt de construire des parcs éoliens maritimes et terrestres en France
L’éolien en question: Treize démentis sur l’intérêt de construire des parcs éoliens maritimes et terrestres en France
L’éolien en question: Treize démentis sur l’intérêt de construire des parcs éoliens maritimes et terrestres en France
Livre électronique140 pages49 minutes

L’éolien en question: Treize démentis sur l’intérêt de construire des parcs éoliens maritimes et terrestres en France

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À propos de ce livre électronique

Si la plupart des Français savent que les éoliennes peuvent détériorer leur patrimoine culturel et la santé des riverains mais aussi détruire la biodiversité, ils n’ont pas grande connaissance de leur fonctionnement dans le contexte énergétique français actuel. Les auteurs, libres de tout intérêt, démontent ici de façon rationnelle treize préjugés sur l’éolien très répandus dans l’opinion.


À PROPOS DES AUTEURS


Marjolaine Villey-Migraine est géographe et documentaliste cartothécaire. Adhérente de plusieurs associations, dont la FED – Fédération Environnement Durable –, elle anime la commission sur les énergies renouvelables d’un collectif de cinquante associations du Nord de l’Hérault et du Sud de l’Aveyron. 
Bernard Durand est ingénieur, chercheur et naturaliste. Très actif dans nombre de groupes de réflexion sur les politiques énergétiques en France et en Europe, il a écrit plusieurs ouvrages à ce sujet.
LangueFrançais
Date de sortie20 juil. 2023
ISBN9791037793577
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    L’éolien en question - Marjolaine Villey-Migraine

    Préface

    Un nouveau programme éolien va bientôt être proposé par le gouvernement au Parlement, avec en arrière-plan un enjeu considérable : l’avenir des paysages français.

    S’agissant tout d’abord des paysages marins, les perspectives se sont un peu améliorées, car la loi d’accélération des énergies renouvelables accorde une priorité aux projets situés à plus de 22 km des côtes. Contrairement au cas de l’éolien terrestre, les emplacements sont choisis non par les promoteurs mais par les services de l’État, lesquels, on peut l’imaginer, respecteront cette préférence. Hélas, elle ne s’applique pas aux projets déjà autorisés. Un sort tragique a été réservé à La Baule et à ses environs, malheureusement situés à 12 km du groupe éolien dit de Saint-Nazaire. Cinq autres groupes maritimes sont en cours d’implantation, et on peut craindre des effets similaires, notamment dans la baie de Saint-Brieuc et face aux plages du débarquement de juin 1944.

    S’agissant des victimes de l’éolien terrestre, aucune amélioration en vue, bien au contraire. On parle d’un doublement de la capacité installée, voire davantage. Vivre à 500 mètres d’éoliennes, c’est l’enfer, j’en suis témoin. Et pourtant, la distance minimale entre les habitations et les engins reste à ce niveau, fixé en 2010, alors que depuis cette date la hauteur des éoliennes a doublé, que leur puissance a triplé, et que l’aire balayée par une pale a triplé. La dernière loi prévoit des « zones d’accélération » des énergies renouvelables, soumises, dans une large mesure, à l’accord des communes. Mais ces zones seront devancées, dans toute la France, par des « zones favorables » à l’éolien, qui reflètent uniquement les vues du ministère de la Transition énergétique.

    Pour essayer de justifier leur entreprise de conquête du territoire français, la profession éolienne et ses soutiens ressassent une série d’arguments. Bernard Durand et Marjolaine Villey-Migraine les ont examinés un à un. Aucun ne tient debout, dans le cas de la France.

    Le plus courant est la prétendue nécessité d’un gros effort éolien pour assurer la transition énergétique. En conséquence, beaucoup de nos concitoyens considèrent cette forme d’énergie comme un mal inévitable. Mais les travaux effectués en commun par le Cérémé, cercle de réflexion indépendant, et le bureau international d’études Roland Berger, bien connu, montrent que l’alimentation de notre pays en électricité peut être assurée à l’horizon 2050 en maintenant l’éolien terrestre à son niveau actuel, et en recourant de manière modérée à l’éolien en mer (surtout flottant).

    La contribution la plus importante incomberait alors au nucléaire, mais il suffirait pour cela de mettre en service 24 réacteurs nouveaux (dont 14 déjà envisagés par le président Macron) durant les vingt-sept années qui nous séparent de 2050. Cet objectif n’est pas au-dessus des forces de l’industrie française car, pour l’exécution du plan Messmer, à la fin du XXe siècle, elle a pu installer 56 réacteurs en vingt ans.

    Une autre rengaine des partisans de l’éolien consiste à affirmer que son coût diminue, et qu’il est devenu inférieur à celui du nucléaire. Qu’en est-il ? À la veille de la crise, au premier semestre de 2021, le coût marginal du nucléaire en place, y compris le grand carénage, le démantèlement actualisé et la gestion des déchets, mais non le prix des installations initiales, déjà amorties et payées, était estimé à 37 € le mégawatt-heure. Pour le nucléaire nouveau, EDF annonçait un prix de revient complet de l’ordre de 70 €. L’éolien terrestre nouveau se situait en première apparence dans le même ordre de grandeur (60 à 80 €). Mais il faut y ajouter le coût de la mise en place d’un réseau très ramifié (alors que pour le nucléaire l’essentiel des lignes existe déjà) et l’incidence des centrales à gaz nécessaires pour pallier l’intermittence éolienne. L’éolien terrestre arrivait donc bon dernier dans

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