Déchets nucléaires: l’heure des choix
La scène évoque un épisode de Stranger Things, le côté surnaturel en moins: sur la colline bordant la mer, une immense usine de traitement de déchets nucléaires protégée par des barrières infranchissables se découpe sur fond de ciel ombrageux. En contrebas, sur la plage, des citoyens effectuent des prélèvements d’algues et de coquil lages, craignant un relâchement de radio activité. Bienve nue à La Hague, dans le Cotentin. Ici, l’in dust riel Orano opère l’un des plus grands centres de recyclage de combustibles usés au monde. Un lieu sous haute surveillance.
Stéphanie Gaiffe, directrice adjointe en charge des opérations du site, nous guide dans ce dédale composé de 300 bâtiments et de centaines de kilomètres de tuyaux. Au détour d’une allée, un conteneur imposant hérissé d’ailettes dispersant la chaleur stationne en attendant de quitter l’usine. Son contenu – 12 « crayons » en provenance du coeur d’un réacteur d’EDF – vient d’être déchargé avec précaution. Il sera d’abord refroidi en piscine, puis cisaillé et traité chimiquement afin de séparer, récupérer et conditionner les différentes matiè res qui le composent. La partie réutilisable (uranium et plutonium) servira pour la fabrication d’un nouveau combustible (le mox). Les déchets « ultimes », quant à eux, seront vitrifiés sur place. Une opération
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