À Batz-sur-Mer, la côte sauvage n’a plus rien de sauvage. Habitants et élus déchantent
Conçues il y a dix ans, ces « Ferrari » du vent sont déjà dépassées technologiquement
De notre envoyée spéciale Anne-Laure Le Gall
ABatz-sur-Mer, depuis la plage Valentin, l’horizon éternel n’est déjà plus qu’un souvenir. Le grand large a fait place à l’alignement des éoliennes géantes du premier parc français en mer, occupant 78 kilomètres carrés, soit la superficie de la ville de Strasbourg. Face à ce paysage surgi en quelques mois, la petite station balnéaire de Batz-sur-Mer, 2 970 habitants à l’année et 17 000 en été, se trouve aux premières loges, et tout son environnement jusque-là préservé s’en voit bouleversé : elle est la plus proche du site (à 12 kilomètres) et bénéficie d’une vue imprenable sur les 80 éoliennes.