Le fait religieux: Le moteur de nos civilisations

Par Jean Estérel

La méconnaissance des religions peut conduire à la guerre du fait de l’incompréhension mutuelle. Le présent essai aborde, avec respect, le fait religieux, la foi et l’athéisme. Il éclaire les lecteurs en quête de sécurité, de paix et de sens de la vie, dans la considération absolue des convictions de chacun. Ces textes se promènent sur les rivages de la philosophie, du développement personnel et de la poésie.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Passionné de littérature, Jean Estérel écrit pour partager les richesses et les expériences glanées au cours de ses voyages.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 28 avr. 2023
• ISBN: 9791037784391

Aperçu du livre

Introduction

Appelez cela l’âme ou l’esprit humain, peu importe les mots, ce qui compte, c’est la façon dont ce curieux instrument résonne et raisonne. Cet essai vous propose de faire vos gammes sur votre être profond pour mieux le comprendre. Chaque texte très court vient pincer une corde. Vous chercherez le lien en vous laissant surprendre par toutes ces petites touches disparates dont le but n’est pas de vous convaincre, car dans ce mot il y a vaincre, mais de vous intriguer. Le lien entre tous ces textes est ténu, c’est celui qui relie toutes les consciences humaines, cherchez-le avec nous.

Prologue

D’où vient-on, où va-t-on ? Le savoir pourrait-il nous aider à mieux vivre ? Il n’est pas question ici de parler de l’existence ou non de Dieu, c’est l’affaire des théologiens. Ce courant de pensée puissant : le fait religieux rythme nos civilisations et fait le bonheur et le malheur des gens. Dieu est un mystère et nous n’avons pas la prétention de tout comprendre. Cet ouvrage composé de courts textes servira à nourrir votre imagination, votre cœur, votre raison, mais c’est votre vie et c’est vous qui saurez en tirer l’harmonie. La vie, l’amour, la mort est la trame des croyances et des forces de l’humanité. De votre force. Faites-vous votre idée en lisant les petites histoires que nous vous proposons pour éclairer un peu votre passage sur terre.

L’enfant et la montagne

Enfant, je me suis trouvé au pied de la montagne. Le paysage était immense, presque trop grand pour moi. Instinctivement, je savais qu’il fallait atteindre le sommet, mais cet exploit me paraissait surnaturel. Seule la magie pourrait me conduire tout en haut. Puis peu à peu, en gravissant la pente, j’ai laissé la magie derrière moi et j’ai commencé à apprécier ce que m’apportait l’effort, pas après pas. En tournant la tête, je constatais mes progrès. Par mes gestes à hauteur d’homme, je réalisais un parcours à hauteur de montagne. Je m’exaltais. Le sommet était encore très loin. Il semblait même parfois reculer, mais je m’accrochais. J’avais toute la nature devant moi.

Longtemps après je suis arrivé sur ce toit de mon monde et j’ai eu froid. Je me réjouissais en regardant ceux qui me suivaient dans la pente et qui étaient notre avenir à tous. C’étaient les compagnons de cordée. J’avais toute la montagne à mes pieds et ne pouvais aller plus loin. Je m’étais tellement plaint des faux pas, des souffrances sur le chemin et maintenant ces souvenirs m’émouvaient, ils étaient ma vie. Elle avait été devant moi, au début de cette histoire. Désormais, le soleil pâlissait à l’horizon. Je n’étais creusé une niche, pour passer la nuit qui promettait d’être longue. Une alcôve que je recouvrais de tout ce que je pouvais ramasser pour ne pas être dévoré par les bêtes féroces qui rôdent dans ces montagnes. Des compagnons m’avaient promis de finir ma cachette en y jetant leurs poignées de terre. Ma tâche était accomplie et je trouvais cela juste. J’avais réalisé mon rêve d’enfant.

D’autres, plus exigeants, auraient considéré cette halte au sommet comme un cauchemar. Ils auraient tout fait pour qu’au lever du soleil le chant d’un oiseau les réveille et les ramène dans la vallée. Je n’en demande pas tant à l’existence et je suis reconnaissant à la nature ou au créateur de m’avoir donné cette chance, la vie et son cortège d’amis. Vous l’avez devant vous, je l’ai derrière moi, c’est l’ordre naturel des choses. Je suis un gros dormeur et je ne sais pas si l’ange me réveillera au matin. Si oui, qu’il soit