Vita santa Enimia: Mescladis d'une vita et d'un sefer
Par Laurent Gazet
()
À propos de ce livre électronique
Avec traduction du texte occitan de la légende en français moderne.
Laurent Gazet
L'auteur a bénéficié, pour sa rédaction, de l'aide d'universitaires spécialistes de l'hagiographie, de l'occitan et de l'hébreu.
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Aperçu du livre
Vita santa Enimia - Laurent Gazet
Table des matières
Introduction
Observations sur la vida
Le baptême d’une païenne selon le Nouveau Testament
Le Livre de Job de l’Ancien Testament en source
Autres sources puisées dans l’Ancien Testament
Un scribe adepte de piyyout
Autres sources puisées au Nouveau Testament
Fo Enimia nominada: l’anthroponyme Énimia
Écriture et réécritures
La narration mérovingienne anonyme originelle
La réécriture carolingienne par Johan le Juif
Le résumé pontifiant anonyme du XIème siècle
La traduction en Occitan par Bertrans
La constitution du libelle BNF Ms 913
La copie Ceccano Ms 5146 de la vida
Conclusion
Traduction de la vida en français moderne
Bibliographie
Figure 1 - Marque de bibliothèque E
inconnue¹
1 Observée au bas du folio 01 recto du manuscrit Ms 6355. Voir «Pérégrinations du manuscrit Ms 6355 » en page 59
Introduction
La vita santa Enimia² est le dossier hagiographique d’une femme sainte nommée Énimia, ayant vécu en Gévaudan à l’époque mérovingienne. Le dossier hagiographique d’Énimia constitue un mescladis³ occitan entre une vita latine et un sefer⁴ hébraïque.
Clovis Brunel⁵ nous conte ainsi l’histoire d’Énimie :
« Énimie, fille de Clovis, petite-fille de Dagobert⁶, dont l’aïeul Clovis fut le premier roi chrétien de France, destinée malgré elle au mariage, pria Dieu pour qu’Il lui conservât sa virginité, et devint aussitôt lépreuse. Sur l’ordre d’un ange, elle se rendit à la fontaine de Burla en Gévaudan, pour s’y baigner. Guérie, la maladie la reprend chaque fois qu’elle veut quitter les rives du Tarn. Elle décide alors de ne plus s’en éloigner, et vit en solitaire dans une caverne du Causse de Sauveterre. Elle entreprend la construction d’une abbaye, et un dragon qui venait dévaster les chantiers est contraint par l’évêque du pays, Hilarus, à se précipiter dans le fleuve. Énimie [est faite] abbesse, puis meurt. Dagobert veut conduire à Saint-Denis les restes de sa sœur, mais, au lieu du cercueil de la sainte, il emporte le corps de la filleule [éponyme] de celle-ci, enterré au-dessus. L’existence des reliques demeurées ainsi à Sainte-Énimie est miraculeusement révélée plus tard à frère Jean, moine du prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de Saint-Chaffre du Monastier qui avait remplacé le monastère de femmes établi par Énimie. De nombreux miracles s’opèrent près du tombeau, qui devient un lieu de pèlerinage. »
La vie et les miracles d’Énimie nous sont conservés dans deux témoins manuscrits seulement, survivants du XIVème siècle : la vita⁷ latine, dont le texte est rédigé par un scribe anonyme, dans un latin du début du XIème siècle ; et la vida⁸, en langue occitane, dont le texte est lui du milieu du XIIIème, rédigée par ce Maistre Bertrans de Masselha⁹, qui se nomme à l’incipit. Les deux scribes, Bertrans et l’anonyme latin auraient donc réécrit, chacun à son époque, des sources anciennes¹⁰, dans le but de les adapter à l’attente et à la sensibilité de leur propre époque, comme il était d’usage¹¹. Bertrans revendique, dès les premiers mots de l’incipit, le caractère apologétique de sa mission, « ad honor d’una gloriosa verge sancta, de Crist esposa ». Indifférent à la lauzor de segles, il nous donnera mas majormen une orazo à la « lauzor de Dieu e de midons Sancta Enimia ». Et de fait, la vida est toute pleine d’un mélange sensible de merveilleux et de spiritualité, bien servie par les accents de la langue occitane. Cette narration était sans doute à même de toucher le cœur des rudes habitants des Gorges du Tarn, ces « paure coytos »¹², pour l’édification desquels elle a été écrite. L’abbé Pourcher est, pour sa part le dernier latiniste à avoir lu la vita avec la foi du charbougnat¹³. Par la suite, c’est en savants laïques que les spécialistes ont édité la vie de la sainte catholique, comme le professeur Clovis Brunel, ou l’ont replacée dans le contexte méthodologique de la réécriture hagiograhique en Occident¹⁴ autour de l’an Mil, telle la professeure Monique Goullet.
Serait-t-il possible dès lors, s’appuyant sur le travail de ces spécialistes, de reconstituer des évènements historiques ou des faits littéraires, dans cette légende peuplée d’un dragon, et surchargée de miracles ?
Probablement pas, puisque le processus de réécriture¹⁵ lui-même est un fait historique qui rend illusoire la recherche de l’exactitude historique, dans le sens d’une conformité de la narration aux faits qu’elle rapporte ¹⁶.
Pourtant cette vita santa Enimia, écrite ab gran trebalha et ab velha¹⁷, est émaillée de singularités autour du Nouveau Testament, et surtout de l’Ancien Testament, qui intriguent :
1ère partie
Je me propose d’observer et de qualifier d’abord ces singularités autour des Testaments.
2ème partie
Ces observations pourraient permettre ensuite de séquencer les phases d’écriture et de récriture successives de la vita, et peut-être de préciser l’identité de certains des scribes ayant participé de la chaine de transmission des manuscrits, notamment Johan, le Juif apostat du Xème siècle, et Bertrans, le troubadour issu des vycomtes de Marseille, au XIVème siècle.
3ème partie
Je propose à la fin du document une traduction de l’œuvre en français moderne.
L’Université française est probablement trop tolérante avec un salvatge¹⁸ rouergat de cœur comme moi ; elle qui me laisse me hisser sur les épaules d’immenses savants, pour ânonner leurs écrits magistraux, ou plus présomptueusement encore, remettre en cause certaines de leurs conclusions.
2 Voir le dossier informatique compagnon à l’adresse : https : //bit.ly/3DKPwyP
3 DOM : le lemme occitan « mescla » est traduit en français par « mélange », dont nous avons conservé « mesclun ». La variante « mescladis » est encore d’usage courant « quel mescladis ! » entre Gévaudan et Rouergue. Le mot en tête d’une référence bibliographique est le premier mot du titre de l’ouvrage (éventuellement abrégé, DOM = Dictionnaire de l’Occitan Médiéval), ou le nom de l’auteur de l’ouvrage (« BRUNEL») dans la Bibliographie (en page 68). Rechercher ensuite l’entrée dans l’ordre alphabétique.
4 Sefer : nom générique en hébreu translittéré donné à un livre d’Ancien Testament, comme le sefer Iov, Livre de Job, par exemple.
5 Brunel, La vie de sainte Énimie, poème provençal du XIIIème siècle, Introduction, p. 4.
6 Clovis Brunel choisit de conserver les incohérences généalogiques mentionnées dans la Vida.
7 Bibliothèque Nationale de France, manuscrit BNF latin Ms 913
8 Bâtiment BNF de l’Arsenal, manuscrit occitan, coté Arsenal Ms 6355 (En ligne sur Gallica).
9 Que j’appellerai simplement « Bertrans », dans la suite de ce document.
10 Sources différentes ou identiques, cette question sera étudiée dans la suite du document.
11 Goullet. La réécriture hagiographique … Avant-propos p. 11.
12 Voir le paragraphe « La métonymie fondamentale », en page xvi
13 Abbé Pierre Pourcher (1831-1915). En 1899, l’abbé Pourcher a imprimé son édition de la vita littéralement dans la cave de son presbytère de Saint-Martin de Boubaux (Lozère)
14 Goullet. Op. cit. Avant-Propos p. 14
15 Réécriture est le nom consacré par Monique Goullet, pour les transformations littéraires, tantôt amplificatrices tantôt réductrices selon l’intention poursuivie, subies par une œuvre hagiographique, au cours des siècles.
16 Goullet. Op. cit. Avant-Propos p. 12.
17 Vers 8. Je réserve le mot « vers » à une référence dans la vida selon l’édition Brunel, et le mot « verset » à un écrit des Ancien ou Nouveau Testaments.
18 Vers 414
Observations sur la vida
Le baptême d’une païenne
L’acmé de la vida nous narre le baptême d’une catéchumène initialement païenne :
Vida santa Enimia,
Vers 488 et suivants
Cant Enimia fo venguda lay a la fon e descenduda, mes se aqui de ginoulhos davan am totz sos companhos, e preget Dyeu, per pietat, que li redes sa sanetat. Cant fo de l'oraso levada, de sos vestirs s’es despolhada e servi li una donzela, que era aqui per servir ela. E senhet son cors e sa chara, pueys s'en intra en l'aygua clara, e cant se fo tres ves lavada, la malautia s'en es anada et ac la carn bela e monda, plus non es coloms ni colomba.
[…]
[Interpolation ensuite des miracles « de l’ondoiement » et « de la pierre qui fait siège » à partir du Livre de Job - Vers 518-532¹⁹]
Nous assistons ici à un baptême chrétien selon les rites en vigueur à l’époque mérovingienne²⁰. Le baptême n’est plus le simple bain purificateur régulier des Juifs²¹, non plus le bain lustral apotropaïque connu de l’empire romain²². En revanche, on balance encore entre le bain prophylactique proto-chrétien, capable d’effacer une maladie physique comme la lèpre⁵, et le bain spirituel désormais capable d’effacer le péché originel²³. Les étapes ordonnées et formalisées²⁴ d’un baptême²⁵ à l’époque, sont les suivantes :
Les rites énoncés correspondent spécifiquement au baptême d’une néophyte païenne, par opposition au baptême d’une adulte qui quitterait une obédience tierce comme l’obédience arienne, qui pratiquait également le baptême³⁰, pour rejoindre la grande Église romaine. Il semble que le scribe de la vida s’inspire, pour nous décrire le baptême d’Énimia « davan am totz sos companhos³¹ », des circonstances du baptême du roi initialement païen Clodoveus, père d’Énimia³² selon la légende, et de ses 3000 compagnons d’armes, telles qu’elles nous sont rapportées par Grégoire de Tours³³. La vida semble en effet présenter deux citations adaptées des Dix Livres d’Histoire :
Les spécialistes discutent encore de savoir si le dépouillement des vêtements était réel ou seulement symbolique, lors du baptême : il est possible que hommes et femmes gardaient en fait une chemise pour s’immerger. Pour le scribe en tout cas, Énimia nue dans la fons, sous le regard de la soldatesque, évoque évidemment la sublime image biblique de Bethsabée nue à son bain, sur sa terrasse, surprise par le regard concupiscent du roi David³⁶, depuis son palais surplombant la ville de Jérusalem.
Ce passage fait une évocation de la plus humble des offrandes d’action de grâce « une tourterelle et une jeune colombe », qu’Abraham offrit, avant Énimia, quand il eut foi en la promesse de l’Éternel.
Cette offrande est également reprise par Luc (au pluriel double), lors de la présentation au Temple :
Genèse 15 : 9
[…] turturem quoque et columbam
Luc 2 : 24
« une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes. »
Vida santa Enimia (Vers 503)
plus non es coloms ni colomba
Cette évocation de la colombe pourrait constituer une glose ajoutée postérieurement à l’époque mérovingienne. En effet, c’est l’évêque Hincmar (806-886) qui inventera la légende de l’huile sainte apportée du ciel dans une fiole par une colombe pour le sacre des rois carolingiens. Il s’agit d’une image croisée avec celle du Saint-Esprit descendu du ciel sous la forme d’une colombe lors du baptême du Christ, selon Luc 3 : 22³⁷ : et descendit Spiritus Sanctus corporali specie sicut columba in ipsum.
Ce passage se ferme sur un retour «ves Fransa » :
544 - Cant tot ayso fo accabat et agron Jhesu Crist lauzat, e s'en retornavan ves Fransa perso que°s desson alegransa, car ilh avia recobrat son bel cors e sa gran beltat,
Le retour « ves Fransa » de la troupe représente, à défaut de toute mention du Gévaudan, la seule indication en creux pour le lieu du baptême, qui se serait donc tenu par-delà les frontières du royaume. Mais l’appellation « France » pour regnum Francorum, semble précoce pour l’époque mérovingienne, et dénote possiblement un effet de rabot des aspérités textuelles, peut-être lors de la traduction en Occitan au XIIIème.
Dans la continuité cérémonielle d’une scène de baptême, la vida occitane mentionne les deux prières fondamentales pour tout chrétien le Symbole des Apôtres³⁸,
