Hamas et Hezbollah de France - Tome 1: Islamistes, compagnons de route et terroristes

Par Albert Naccache

Hamas et Hezbollah de France : vaste sujet qui tient la vedette en France depuis de nombreuses années. En effet, pas un jour sans une information importante ou une polémique sur le sujet. Le titre est accrocheur certes mais l’ambition de l’auteur est de rapprocher, dans une étude d’investigation sérieuse qui se caractérise par la multiplicité des sources consultées, deux entités qui sont en général traitées séparément. Parmi les milliers de textes lus et analysés ont été sélectionnés, ceux qui ne laissent aucune ambiguïté sur la pensée de leurs auteurs et toutes les citations sont sourcées, permettant d’en retrouver aisément le texte complet par une simple consultation sur l’internet. Un document objectif de référence pour comprendre pourquoi et comment le conflit israélo-palestinien est si prégnant dans notre pays.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Docteur en Économie, diplômé de l’IAE, ancien élève de Sciences- Po, Albert Naccache est chargé de cours au Panthéon, ingénieur, manager et directeur du marketing de la Compagnie IBM France. Il est également écrivain et journaliste.

• Langue: Français
• Éditeur: les unpertinents
• Date de sortie: 5 avr. 2022
• ISBN: 9791097174194

Aperçu du livre

Présentation générale

de Hamas Hezbollah de France ou HHF

Dans ce tome 1 nous allons à la rencontre de tous ceux qui en France sympathisent avec le Hamas et le Hezbollah, mouvements radicaux présentés par certains comme des résistants et par d’autres comme des terroristes.

Nous associons à ces deux mouvements le Jihad islamique et le FPLP.

Nous rapprochons Le Hamas et le Hezbollah, car ils se présentent tous deux comme des mouvements de libération nationale avec un référentiel islamiste.

Le Hamas « Mouvement de la résistance islamique » et le Hezbollah « Parti de Dieu » ont été créés, dans les années 80, pour combattre l’état d’Israël.

Ce combat visant à détruire un état dont ils nient le droit à l’existence.

Le Hamas et Hezbollah ont le mérite d’annoncer clairement la couleur.

Ils sont soumis au même problème, faire cohabiter la « logique de résistance » et la « logique d’État » qui sont incompatibles mais avec une différence de taille :

le Hezbollah n’a plus de problème existentiel depuis le retrait israélien du Liban-sud en 2000 et la reconnaissance à part entière de la communauté chiite au Liban.

Les Palestiniens, quant à eux, n’ont pas encore résolu leur dilemme. Ils ne disposent toujours pas d’un état qui leur permettrait de s’épanouir en tant que peuple et ceci pour diverses raisons.

En fait, ils ne savent toujours pas si leur objectif est de détruire l’état d’Israël ou de construire un état palestinien, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

La stratégie maximaliste du Hamas complique la question, car si la naissance d’un état palestinien doit passer par la destruction d’Israël, il risque tout simplement de ne jamais voir le jour.

Le premier chapitre présente le Hamas, sa doctrine et ses défenseurs en France :

– Avec la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2006 et l’islamisation du territoire.

– Les guerres de 2008 et 2014 et leurs répercutions en France (médias, manifestations…)

Le deuxième chapitre décrit le Hezbollah et ses défenseurs en France.

Plusieurs thèmes sont abordés comme :

– L’axe Iran-Syrie-Hezbollah.

– Le retrait d’Israël du Liban-sud en 2000.

– L’islamisation au Liban.

– La guerre de 2006 et ses répercutions en France.

– La visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Liban en 2010.

– Le Hezbollah en Syrie.

– Frapper « au cœur » d’Israël.

– Les discours et la pensée de Nasrallah.

– Le Hezbollah en France et ses compagnons de route.

Le troisième chapitre fournit une synthèse de la « HHF sphère » à partir des principaux profils rencontrés dans les deux premiers chapitres.

Puis huit sujets sont développés :

– « Le seul exemple en France », où nous constatons que le soutien de la cause palestinienne, du Hamas et du Hezbollah est le seul cas où autant de moyens ont été mis en œuvre pour la défense d’un combat politique.

– Le deuxième sujet avec « le processus à cinq étapes » :

Désinformer / Double standard / Diaboliser / Délégitimiser / Détruire.

– « Quand les héros sont des résistants ou des terroristes ? » c’est la question posée à propos de Marwan Barghouti, Salah Hamouri et Georges Ibrahim Abdallah.

– Puis l’actualité est abordée avec les sujets 4 et 5 : « L’icône » Ahed Tamimi puis le transfert de l’ambassade US à Jérusalem.

– « Rouges et Verts » puis « Verts, Bruns, Rouges-Bruns et populistes » sont dépeints dans le chapitre 6 et 7.

– Enfin le dernier sujet fait découvrir « quelques visages de la haine ».

Chapitre 1

Le Hamas et ses défenseurs

en France

Le Hamas et ses alliés

le Jihad islamique et le FPLP

Le Hamas n’est pas seul. Treize groupes armés palestiniens basés à Gaza nommés « les factions » ont convenu que tous les moyens, y compris la résistance armée, sont ouverts pour combattre, détruire Israël et remplacer cet état par un état palestinien. Nous suivrons dans cette étude deux d’entre eux, les plus importants : le Jihad islamique (JI) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Pour les situer de façon imagée : à la droite du Hamas, le JI « plus islamiste que moi tu meurs » et sur sa gauche le FPLP « plus révolutionnaire que moi tu meurs ».

Pourtant ils sont d’accord sur tout ce qui concerne Israël malgré leurs idéologies aux antipodes.

Les connaître nous permettra de comprendre comment la gauche radicale française peut marcher main dans la main avec les islamistes.

Le Jihad Islamique

Le Jihad islamique a été formé à Gaza par Fathi Shiqaqi qui avait appartenu auparavant à l’organisation des Frères musulmans égyptiens.

Né à la fin des années 1970, ce mouvement a su lier nationalisme, religion et révolution. Fondé sur des principes islamiques, il s’inscrit dans une rhétorique révolutionnaire.

Il enracine sa stratégie « dans la conscientisation des masses à qui il incombe de libérer la terre de Palestine de l’emprise sioniste et impérialiste ». Ihsan Ataya – Comité Action Palestine CAP.

En octobre 2016 son secrétaire général le Dr. Abdallah Shallah présente un plan en 10 points lors d’un meeting commémoratif à Gaza :

1) Abroger les accords d’Oslo. 2) Mettre fin à la reconnaissance de l’entité sioniste par l’OLP. 3) Admettre tous les partis palestiniens au sein de l’OLP. 4) Donner la priorité à la lutte armée. 5) Élaborer un nouveau programme national qui mette fin à la dualité géographique (Gaza et la Cisjordanie) et à la dualité politique (résistance ou négociations). 6) favoriser la résilience du peuple palestinien sur sa terre. 7) Cesser de considérer que seuls la Cisjordanie et Gaza forment la Palestine, et considérer que le peuple palestinien est un, où qu’il se trouve, y compris dans les territoires occupés en 48 et dans l’exil. 8) Contacter les parties arabes pour abroger l’Initiative arabe (qui reconnaît l’entité sioniste) et agir avec l’Égypte pour briser le blocus contre Gaza. 9) Poursuivre les dirigeants sionistes devant les tribunaux internationaux pour crimes de guerre. 10) Lancer un mouvement de dialogue global au sein du peuple palestinien pour discuter des modalités de ce plan et redonner à la cause palestinienne sa juste place dans le monde.

(source Fadwa Nassar, 23 octobre 2016)

En juillet 2017, Les brigades d’al-Qods mettent en garde Israël

Le porte-parole des brigades al-Qods – branche militaire du Mouvement du Jihad islamique en Palestine – Abou Hamzah, a « averti que le Jihad islamique commençait à perdre patience avec Israël ». Il a poursuivi en disant que « les brigades al-Qods étaient prêtes à tout combat éventuel qui pourrait garantir les intérêts de la nation palestinienne et mettre un terme aux agressions de l’ennemi contre le territoire palestinien ».

« Après leurs contre-offensives en 2014, les brigades d’al-Qods se sont bien équipées et réservent désormais des surprises à l’ennemi sioniste », a indiqué Abou Hamzah, cité par le site d’information Palestine al-Yawm.

Al Qods Actualité PressTV – 8 juillet 2017

Le nouveau « Document politique » de 56 pages publié par le JI ne sera commenté par aucun des journalistes français ! Il contient pourtant des informations essentielles sur la stratégie du JI et sur la place de l’islam dans le conflit israélo-arabe.

Document politique https://www.alhadath.ps/files/image/2018/3/11/untitled%20folder/Untitled – 2.pdf – 11 mars 2018

Vendredi 28 septembre 2018, un communiqué de presse du Mouvement du Jihad islamique en Palestine annonçait la nomination d’un nouveau secrétaire général M. Ziyad Nakahleh.

Le FPLP

Le Front populaire de libération de la Palestine FPLP, est une organisation marxiste-léniniste palestinienne issue du Mouvement nationaliste arabe qui combine nationalisme arabe et marxisme, fondée en 1967 sous la direction de Georges Habache et Ahmed Jibril. Le FPLP dispose d’une branche armée, les Brigades d’Abou Ali Mustafa.

Le FPLP a célébré le 11 décembre 2017 son 50e anniversaire.

À cette occasion, l’un de ses responsables Khaled Barakat présente la vision politique et organisationnelle ainsi que les objectifs stratégiques globaux du FPLP.

« La vision stratégique reflète l’essence de son projet révolutionnaire…

Les idées principales du Front Populaire pour la Libération de la Palestine ont été clairement exprimées lors la deuxième conférence nationale du Front en février 1969…

Les objectifs stratégiques du FPLP sont clairs et n’ont pas changé. Tous les documents émis par les conférences du Front ont souligné cela – le changement n’est pas dans les racines ni dans le tronc, mais dans les branches, les feuilles et brindilles. …

Le Front est un parti révolutionnaire démocratique avec la riche expérience historique d’un demi-siècle. Il a vécu une expérience permanente et continue au milieu de la bataille et la confrontation ».

Source organe du FPLP pflp.ps – traduit par André Comte 20 novembre 2017

Le FPLP est en odeur de sainteté auprès des partis politiques de la gauche radicale française comme le NPA ou le PCF car ils partagent la même idéologie marxiste et la même phraséologie.

Le FPLP est aussi une organisation connue pour ses pratiques terroristes.

Ses héros encensés que sont Leila Khaled, Carlos, Georges Ibrahim Abdallah ont été condamnés pour des actes terroristes.

Le FPLP s’est associé à l’Armée rouge japonaise, et, bien que marxiste, il est lié à l’Iran théocratique.

Le FPLP s’est fait connaître par des détournements d’avions commerciaux en 1969 et 1970. En 2014, ses miliciens ont attaqué les fidèles d’une synagogue de Jérusalem avec des haches et des couteaux, tuant quatre personnes.

Il figure depuis 2012 sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne.

Et pourtant le Parlement européen a reçu en tant que conférencière le 19 septembre 2017 Leila Khaled du FPLP, invitée par une coalition de partis d’extrême gauche dans le cadre d’un programme du Parlement européen, intitulé « Le rôle des femmes dans la résistance populaire palestinienne ».

Leïla Khaled est connue pour être la première femme terroriste. Elle a été impliquée dans le détournement du vol 840 de la TWA assurant la liaison Los Angeles/Tel-Aviv. Leila Khaled reçoit une « standing ovation » (ovation debout) de tous les membres du Parlement, pendant deux minutes.

Martina Anderson députée européenne du Sinn Fein (extrême gauche), embrasse chaleureusement Leila Khalid : « Nous avons une légende vivante ici avec nous aujourd’hui, que nous pouvons appeler le Che Guevara de Palestine, Leila Khaled ».

Le belge Willy Wolsztajn a assisté à l’événement :

« Le visage empâté n’affiche plus la sveltesse de ses vingt ans. On aurait pu l’imaginer avoir tiré les leçons de sa jeunesse de preneuse d’otages. Mais non. L’activiste, dirigeante du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), cultive encore la même vieille illusion de la lutte armée. Elle charrie toujours les mêmes haines recuites. Incapable de prononcer le nom d’Israël, elle est venue au Parlement européen déverser sa bile sur « les sionistes ».

Leila Khaled en a profité pour accuser les Juifs de « s’approprier » et

« monopoliser » la Shoah. Elle a comparé Auschwitz au « génocide similaire qui se déroule aujourd’hui à Gaza ». Mais « alors que le monde a jugé les nazis à Nuremberg, aucun sioniste n’a jusqu’ici jamais été traduit en justice ». Vifs applaudissements dans la salle.

À propos d’Israël, « il ne pourra jamais y avoir de paix tant qu’un seul sioniste se trouvera sur le territoire de Palestine ». Elle précise « nous voulons qu’ils vivent dans la peur ».

Questionnée sur ses détournements d’avions et prises en otage de leurs passagers : « C’était pour moi la seule issue possible ». Standing ovation du public…

Le plus interpellant dans cet épisode n’est pas Leila Khaled elle-même mais le parti qui l’invite, ainsi que l’assistance enthousiaste qui l’acclame »…

« Une insulte à l’Europe » Par Willy Wolsztajn. www.cclj.be – 3 octobre 2017

L’invitation de Leïla Khaled n’étant pas passée inaperçue, le président du parlement européen, Antonio Tajani, a fait adopter une motion à l’unanimité qui entend interdire la venue d’orateurs appartenant à des organisations terroristes.

Le 28 novembre 2017, Leïla Khaled a été refusée d’entrée en Italie et expulsée vers la Jordanie. Elle était invitée en Italie pour une série de manifestations politiques organisées par « l’Union démocratique arabo-palestinienne en Italie » à l’occasion du 50e anniversaire du FPLP.

Le FPLP a fermement condamné cette expulsion faisant suite à une « campagne raciste menée par le mouvement sioniste » et les « forces de la droite fasciste » en Europe « ces derniers mois, contre le Front populaire et la résistance palestinienne et libanaise ».

À Toulouse, le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 agit comme une véritable représentation du FPLP en France.

Le 28 novembre 2017 il traduit et publie la déclaration de l’Union démocratique arabo-palestinienne (UDAP).

Le 5 janvier 2018, il fait campagne pour les 50 ans du FPLP !

« Notre collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 a lancé une campagne d’affichage sur la ville de Toulouse.

Cette initiative a pour but de soutenir le programme historique de la Résistance palestinienne et l’organisation qui le porte : la libération de toute la Palestine, de la mer au Jourdain ; le retour de tous les réfugiés, la libération d’Ahmad Saadat, de Georges Abdallah et tous les prisonniers palestiniens ; ainsi que la sortie du FPLP de la liste des organisations terroristes de l’Europe ».

« Les 50 ans du FPLP » – Par Coup Pour Coup 31 – Toulouse – Le 5 janvier 2018

Le Hamas

Le Hamas s’est constitué comme une branche des Frères musulmans égyptiens. L’organisation panislamiste les « Frères musulmans » a été fondée en 1928 en Égypte avec pour objectif la renaissance islamique, la lutte contre l’influence occidentale et l’instauration de la charia.

Dans son livre intitulé « Le Hamas : une histoire vue de l’intérieur », publié en français en 2007, le Dr Azzam Tamimi qui est le théoricien du Hamas en décrit les deux principales étapes :

« Le fondateur du Hamas : Ahmed Yassine lança tout d’abord en 1967 l’Association Islamique, dont l’objectif était de conduire des programmes éducationnels, récréatifs et sportifs pour les jeunes et des conférences publiques sur des questions religieuses et sociales.

L’Association réussit à plus que doubler le nombre de mosquées. En général, chaque mosquée présentait une garderie et une école coranique, et quelques mosquées avaient aussi leurs propres cliniques médicales. Des unités mobiles fournissaient des services médicaux gratuits au public, qui visitaient des zones rurales régulièrement.

La première université à être établie dans la bande de Gaza fut l’Université Islamique. L’ouvrage d’exégèse coranique de Sayyed Qutb intitulé « À l’ombre du Coran » fut très largement diffusé.

En décembre 1987, Ahmed Yassine passe à la vitesse supérieure en créant, toujours dans la bande de Gaza, le Mouvement de la résistance islamique (harakat al-mouqawama al-islamiya) – dont l’acronyme arabe forme le mot Hamas qui signifie zèle, comme une branche autonome des frères musulmans d’Égypte.

En 1993, le Hamas rejette en bloc les accords d’Oslo et se lance dans une opposition radicale au processus de paix.

Ahmed Yassine passe du prêche au djihad en faisant du Hamas une redoutable machine de guerre avec le développement de la lutte armée.

Il lance en avril 1994 une série d’attaques suicides à la bombe visant la population civile israélienne et faisant de nombreuses victimes.

Les années d’Oslo sont ainsi marquées par une série d’attentats ayant pour but de stopper le processus de paix.

Les « missions suicides » ou « opérations martyres » furent approuvées par les Palestiniens qui « admirèrent l’héroïsme et l’altruisme des hommes et des femmes qui donnaient volontairement leur corps et leur âme pour partir dans une mission de sacrifice pour la cause de la Palestine » …

« Il est très probable que le Hamas fut persuadé du bien-fondé de l’utilisation d’attaques suicides lorsqu’il devint clair que la tactique donnait des résultats au Liban ».

Et à la question « Les attaques suicides : stratégie ou désespoir ? » la réponse est : « Il serait erroné de suggérer que l’une ou l’autre explication exclurait nécessairement l’autre… la majorité des « martyrs » ne viennent pas d’origines pauvres ou désespérées …. Elles ont un objectif stratégique, et sont considérées comme le seul moyen pour mettre la pression sur les Israéliens ».

Source : « Le Hamas : une histoire vue de l’intérieur » – Dr Azzam Tamimi – publié en français en 2007.

Un dirigeant du Hamas, Mahmoud Zahar, déclare :

« Israël peut posséder 200 têtes nucléaires mais le Hamas dispose de 200 000 personnes qui veulent se faire exploser à l’intérieur d’Israël ».

Mahmoud Zahar – avril 2008.

Le Hamas, le JI et le FPLP sont sur la liste

des organisations terroristes de l’UE

En 2003, le Hamas fut interdit et placé sur les listes occidentales des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne.

Le Hamas, le Jihad islamique palestinien (JI) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) figurent sur une liste du Journal officiel de l’Union européenne de 2014 énumérant les personnes, groupes et entités visés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

De plus, la chaîne Al-Aqsa du Hamas est interdite en France.

Le gouvernement français a interdit la diffusion des programmes de la chaîne Al-Aqsa du Hamas pour incitation à la haine et au terrorisme.

La chaîne avait violé à plusieurs reprises la loi européenne en diffusant des programmes d’incitation à la haine ou à la violence sur fond de religion ou de nationalité, notamment contre Israël et le judaïsme.

Le 7 juillet 2010, le gouvernement français a chargé le Conseil Supérieur de L’Audiovisuel (CSA) de suspendre la diffusion des programmes de la chaîne Al-Aqsa du Hamas. La chaîne était diffusée via Eutelsat, une société satellitaire française située à Paris.

Le 17 décembre 2014, le Hamas a été retiré de la liste européenne pour vice de procédure, mais la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a décidé le 26 juillet 2017 de maintenir le Hamas sur cette liste.

Le 31 janvier 2018 les États-Unis ont placé mercredi le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, sur leur liste noire des terroristes mondiaux nommément désignés pour ses liens étroits avec l’aile militaire du Hamas et son adhésion à la lutte armée, y compris contre les civils.

Faisons un arrêt sur la charte du Hamas

publiée le 18 août 1988

Il est nécessaire de se référer à la charte du Hamas pour comprendre les fondements du mouvement. En voici les extraits les plus significatifs :

« Au nom de Dieu le miséricordieux, celui qui fait miséricorde. Article premier : le Mouvement de la Résistance Islamique : l’islam est sa règle de vie ; il en tire ses idées, ses concepts de même que ses points de vue sur l’univers, sur la vie et sur l’homme.

Article deuxième : le Mouvement de la Résistance Islamique est l’une des ailes des Frères musulmans en Palestine. Le Mouvement des Frères musulmans est un organisme mondial, le plus important des mouvements islamiques de l’époque moderne…

Le Mouvement de la Résistance Islamique est un mouvement palestinien spécifique qui fait allégeance à Dieu, fait de l’islam sa règle de vie et œuvre à planter l’étendard de Dieu sur toute parcelle de la Palestine.

Devise du Mouvement de la Résistance Islamique : Dieu est son but, l’Apôtre son modèle, le Coran sa constitution, le jihad son chemin et la mort sur le chemin de Dieu la plus éminente de ses espérances.

Stratégie du Mouvement de la Résistance Islamique : le Mouvement de la Résistance Islamique considère que la terre de Palestine est une terre islamique Waqf [de mainmorte] pour toutes les générations de musulmans jusqu’au jour de la résurrection. Il est illicite d’y renoncer en tout ou en partie, de s’en séparer en tout ou en partie : aucun état arabe n’en a le droit, ni même tous les états arabes réunis ; aucun roi ni président n’en a le droit, ni même tous les rois et présidents réunis ; aucune organisation n’en a le droit, ni même toutes les organisations réunies, qu’elles soient palestiniennes ou arabes.

Renoncer à quelque partie de la Palestine que ce soit, c’est renoncer à une partie de la religion.

La cause de la libération de la Palestine tient à trois cercles : le cercle palestinien, le cercle arabe et le cercle islamique. Chacun de ces trois cercles a un rôle propre à tenir dans la lutte avec le sionisme, chacun a des devoirs propres.

Le jihad pour libérer la Palestine est une obligation religieuse individuelle qui incombe à chaque musulman.

Il faut que l’éducation des jeunes générations islamiques dans notre région soit une éducation islamique. »

Dans la bataille de libération, la femme musulmane a un rôle qui n’est pas inférieur à celui de l’homme : être l’usine à hommes. Elle joue un grand rôle dans l’orientation et l’éducation des jeunes générations. …

(Les) organisations sionistes disposent de ressources matérielles considérables qui leur permettent de jouer leur rôle au cœur des sociétés visant à atteindre les objectifs sionistes et à enraciner profondément les concepts qui servent l’ennemi. […] Grâce à l’argent, ils règnent sur les médias mondiaux, les agences d’informations, la presse, les maisons d’édition, les radios […] Grâce à l’argent, ils ont fait éclater des révolutions dans différentes régions du monde pour réaliser leurs intérêts et les faire fructifier. Ce sont eux qui étaient derrière la révolution française, la révolution communiste et la plupart des révolutions dont nous avons entendu et entendons parler de-ci de-là. Grâce à l’argent, ils ont créé des organisations secrètes qui étendent leur présence dans toutes les parties du monde pour détruire les sociétés et réaliser les intérêts du sionisme[…] Grâce à l’argent, ils sont parvenus à prendre le contrôle des états colonialistes et ce sont eux qui les ont poussés à coloniser de nombreuses régions pour en exploiter les richesses et y répandre leur corruption…

Israël, par sa judéité et ses Juifs, constitue un défi pour l’islam et les musulmans : « Que les lâches jamais ne ferment l’œil ».

Les lettrés, les intellectuels, les hommes de médias, les prêcheurs, les éducateurs et les enseignants, tous les différents secteurs dans le monde arabe et islamique, tous sont invités à assumer leur rôle …

Le jihad ne consiste pas seulement à prendre les armes pour affronter les ennemis. Le mot juste, le bon article, le livre utile, le soutien et l’appui accordés, toutes ces activités constituent le jihad sur le chemin de Dieu dans la mesure où elles sont entièrement dévouées à l’intention de brandir l’étendard de Dieu plus haut encore.

Le sionisme mondial et les forces colonialistes, par un mouvement subtil et une planification étudiée, essaient de faire sortir les uns après les autres les états arabes du cercle du conflit avec le sionisme pour qu’en fin de parcours le peuple palestinien se retrouve tout seul. […] : le plan sioniste n’a pas de limite ; après la Palestine, ils ambitionnent de s’étendre du Nil à l’Euphrate[…] Leur plan se trouve dans « les Protocoles des Sages de Sion » et leur conduite présente est une bonne preuve de ce qu’ils avancent…

Sur la base de ces concepts généraux cohérents et en harmonie avec les lois de l’univers, emporté par le fleuve du destin dans l’affrontement avec les ennemis et l’accomplissement du jihad à leur encontre pour la défense de l’homme musulman, de la civilisation islamique ainsi que des Lieux-saints islamiques et en tout premier lieu de la mosquée bénie d’al-Aqsa, le Mouvement de la Résistance Islamique exhorte les peuples arabes et islamiques, leurs gouvernements ainsi que leurs rassemblements populaires et officiels à craindre Dieu dans leur perception du Mouvement de la Résistance Islamique et leurs relations avec lui…

La Palestine est l’axe du globe terrestre, le point de rencontre des continents, le lieu envié par les envieux depuis l’aube de l’histoire…

Les hordes de Croisés sont venues porter leur profession de foi et brandir leur croix, parvenant à défaire les musulmans pendant un temps ; les musulmans … se sont rangés à l’ombre de leur étendard religieux, … et ont engagé le djihad … les Croisés avaient été défaits et la Palestine était libérée ».

« Charte du Hamas » – 18 août 1988

Toute la Palestine

Le Hamas n’a pas varié d’un iota sur son fondement, sa stratégie et ses objectifs, malgré la publication le 1er mai 2017 d’un nouveau document que nous examinerons plus bas.

En effet, les déclarations de ses dirigeants se suivent et se ressemblent.

En avril 2008, au cours du mariage de sa fille Fatma, le leader du Hamas, Khaled Mechaal, a appelé les couples musulmans à alimenter la « machine de reproduction palestinienne », les enjoignant à mettre au monde toujours plus d’enfants. En vue de créer la « génération de la libération » ou « quand les enfants deviennent une arme »

« La machine de reproduction palestinienne travaille 24 h sur 24 ». Khaled Mechaal a souligné qu’il avait lui-même 7 enfants et que le Premier ministre Ismaël Haniyeh n’en avait pas moins de 18.

Khaled Mechaal – avril 2008

Le Hamas est prêt à sacrifier ses enfants pour la guerre sainte :

« Le missile Qassam revête une grande importance à mes yeux, en tant que petite-fille du martyr Izz Al-Din Al-Qassam. S’il est vrai que je suis fière de mes ancêtres, je me sens humble face aux effusions de sang en Palestine. Je me sens humble face aux véritables descendants d’Al-Qassam inscrivant de leur sang pour la victoire de cette nation, qui interviendra bientôt si Allah veut ».

Extraits d’entretiens du Dr Ibtihal Al-Qassam, sur la télévision Al-Qods – Dépêche spéciale n° 22 Memri – 7 janvier 2009

« Nous rejetons toutes les solutions (de paix) existantes qui font fi de nos droits […] La terre de Palestine va du fleuve Jourdain jusqu’à la mer Méditerranée, des frontières syrienne et libanaise au nord à la frontière égyptienne au sud ».

Mahmoud Zahar – L’Orient-le Jour – 27 novembre 2007

« La Palestine sera libérée et pas un mètre de cette terre ne manquera […] La nouvelle génération de Palestiniens a la tâche de libérer toute la Palestine ». Mahmoud Zahar, devant les étudiants de l’école de garçon Sultan Suleiman à Gaza – 2008.

Le mouvement de la résistance islamique Hamas, lors de son vingtième anniversaire le mouvement affirme que la Palestine reste « une terre arabe et islamique. La concession d’un seul centimètre de sa terre n’est pas acceptable ».

Hamas – CPI Gaza – 14 décembre 2007.

« La reconnaissance de l’entité sioniste représente un crime religieux et national ».

Ismaël Haniyeh – Alterinfo – 16 septembre 2009

Le porte-parole du Hamas Hammad Al-Ruqub déclare à Khan Younes « que son mouvement ne concédera pas un grain de la terre de Palestine ».

Hammad Al-Ruqub – Site Al Kassam – 8 décembre 2009.

Pendant un long discours, prononcé à l’occasion du 22e anniversaire du Hamas, le leader du groupe islamiste, Ismaël Haniyeh, a annoncé que « Le Hamas veut libérer la Palestine, toute la Palestine, et la libération de Gaza n’est qu’une étape vers la libération de toute la Palestine ».

Ismaël Haniyeh – 14 décembre 2009

Ismaël Haniyeh, lors du 23e anniversaire du Hamas :

« Nous ne reconnaîtrons jamais le gouvernement d’usurpateurs sionistes et nous continuerons notre Jihad jusqu’à la libération de Jérusalem ».

Ismaël Haniyeh – 14 décembre 2010

« Nous ne reconnaîtrons jamais Israël ! ».

Ismaël Haniyeh – 6 février 2012

« Le peuple palestinien ne renoncera pas à ses terres

Nous confirmons que la Palestine est une terre arabo-islamique et que la journée de la terre est l’un des éminents monuments dans l’histoire de notre Djihad et notre résistance pour la terre de la Palestine et les lieux saints », a, également précisé Haniyeh. Il a renouvelé l’attachement à la profondeur stratégique de la nation qui est la profondeur arabo-islamique et humanitaire ».

Ismaël Haniyeh – 30 février 2013

« Un jour, le peuple palestinien va libérer ses terres

Notre unique et éternelle lutte est contre l’occupation qui profane les terres et les lieux saints ».

Ismaël Haniyeh – 15 février 2014

Les 12, 13 et 14 décembre 2014, le Hamas a célébré son 27e anniversaire par des marches et des rassemblements dans la bande de Gaza, réunissant des dizaines de milliers de personnes. Les hauts responsables du Hamas ont appelé à poursuivre « la résistance et le jihad jusqu’à la libération de toute la Palestine, de la rivière à la mer ».

Le 14 juin 2006, le Hamas prend le contrôle de Gaza

En 2005 Israël se désengage de la bande de Gaza,

Tous les civils, militaires et implantations israéliennes de la bande de Gaza sont redéployés en Israël.

En janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives dans les territoires palestiniens. Mahmoud Abbas nomme Ismaël Haniyeh comme Premier ministre.

Les dirigeants du Fatah sont sous le choc, Les combats entre les milices du Fatah et du Hamas font rage. Haniyeh et le président Mahmoud Abbas arrivent à un accord à la Mecque et décident la création d’un gouvernement d’union nationale qui n’entrera jamais en fonction.

Le 9 juin 2006, les combats entre le Hamas et le Fatah reprennent et sont d’une extrême violence. Le 14 juin 2006, la Bande de Gaza tombe aux mains du Hamas.

Le Hamas règne en maître et procède

à l’islamisation de Gaza

Où l’on découvre qu’il est possible d’islamiser encore plus une société musulmane sunnite très ancrée dans la pratique religieuse.

11 mai 2005 : les milices de la vertu sévissent à Gaza-Plage.

Les plages de Gaza, deviennent au crépuscule le discret royaume des amoureux. Mais mieux vaut pour eux être en possession d’un certificat de mariage, car les zélés de l’islam ne sont jamais loin. Ces derniers temps, beaucoup de couples, explique un policier qui demande à garder l’anonymat, ont été molestés par des hommes armés de bâtons.

La police oblige à couvrir les mannequins dans les vitrines.

26 juillet 2009 : le Hamas entend imposer aux avocates dans la bande de Gaza le port d’une robe longue et du foulard islamique lors des audiences devant les tribunaux.

Ce vaste programme se poursuit en 2009.

Un code vestimentaire est imposé aux femmes dans la rue, à l’école et même dans les tribunaux.

Les directeurs d’établissements scolaires sont autorisés à expulser des étudiantes ne portant pas le voile ou des robes suffisamment larges.

Les présentatrices de la chaîne de télévision officielle du Hamas Al-Aqsa, portent le voile et les programmes sont de plus en plus centrés sur des sujets concernant l’Islam.

Les cérémonies mixtes sont absolument interdites et les hommes ne peuvent enseigner dans les écoles pour filles.

La police du Hamas arrête les femmes vêtues de façon « impudique » et s’assure que la séparation des sexes est respectée. Les couples non mariés n’ont pas intérêt à se montrer en public, quant aux couples mariés, ils doivent présenter leur certificat de mariage en cas de contrôle !

Des cours de religion ont été ajoutés dans les écoles, les mosquées et les prisons. La construction de mosquées, médersas et tribunaux suivant la charia islamique a été accélérée.

Le Hamas est sur le point d’établir une Banque nationale islamique et une compagnie d’assurance islamique.

Le Bureau des avocats et de la législation prépare un nouveau code pénal fondé sur la loi islamique.

Une nouvelle force de sécurité « Propagation de la vertu et prévention du vice », qui opère sous le commandement du ministère de la dotation islamique (Waqf), a été chargée de l’application des codes islamiques de comportement. Ses membres patrouillent sur les plages, les parcs et les espaces publics, pour « assurer la bonne modestie islamique ».

Ces règles interdisent aux hommes de se baigner torse nu et aux femmes de rire ou sourire lors de la baignade. Il est interdit aux femmes de faire de la moto ou du scooter.

Après avoir prôné l’introduction de la Charia dans son code pénal, le premier ministre démis Ismaël Haniyeh impose le calendrier de l’Hégire, et supprime trois jours fériés du calendrier chrétien.

2010 : le Hamas interdit aux hommes de travailler dans les salons de coiffure pour dames.

8 mars 2012 : des envoyés du ministère des Affaires religieuses, généralement des imams, sillonnent la bande de Gaza et principalement les écoles pour convaincre les fillettes de porter le voile.

7 avril 2013 : le Hamas s’en prend aux styles capillaires et au « coiffures étranges ». Les forces policières arrêtent les jeunes hommes aux cheveux longs ou coiffés en pics, les assoient dans des jeeps, se moquent d’eux et leur rasent la tête.

Les « patrouilles morales » du Hamas recherchent les « hommes avec des coupes de cheveux impudiques ». Les pantalons « taille basse » sont aussi interdits.

19 février 2013 : révolution islamique rampante dans la bande de Gaza avec un nouveau code pénal reposant davantage sur les enseignements de l’Islam.

5 mars 2013 : le troisième marathon international de Gaza a été annulé après le refus du Hamas, de laisser des femmes y participer.

2 avril 2013 : le Hamas impose la ségrégation sexuelle et humilie les femmes.

De nouvelles règles du ministère de l’Éducation interdiront aux hommes d’enseigner dans les écoles de filles et imposeront la séparation entre les filles et les garçons en classe dès l’âge de neuf ans.

De nombreuses lois restreignant la liberté des femmes ont été adoptées. Les femmes sont ainsi interdites de danser ou de fumer en public, d’être à l’arrière d’un scooter conduit par un homme et même de se rendre dans des salons de coiffure tenus par des hommes.

10 juillet 2017 : la police de Gaza interdit à nouveau les deux roues aux femmes. Jusqu’ici, il était rare de voir des femmes conduire des vélos ou des motos, mais fréquent de les voir en amazone comme passager à l’arrière d’un deux-roues.

Selon le Hamas, les deux roues nécessitent que l’on porte un pantalon, ce qui ne convient pas à des femmes qui doivent porter une longue robe. Par conséquent, même si cela n’est pas spécifié par la Loi sur le trafic routier de 2000, le fait pour une femme de monter sur un deux-roues est désormais passible d’une amende de 200 shekels (57 dollars).

28 janvier 2018 : à Gaza, la police du Hamas empêche des dizaines de femmes d’assister à un match de football.

Endoctrinement des enfants et camps d’été

L’endoctrinement des enfants passe par des dessins animés sur la télévision du Hamas avec des émissions d’incitation au martyre : « Quand nous deviendrons des martyrs, nous irons au Paradis »

En août 2009 les camps d’été du Hamas dans la bande de Gaza intègrent des activités sociales avec endoctrinement politique et islamique et une formation semi-militaire. Les shahids [martyrs], tués dans des attentats terroristes, sont transformés en modèles