Le cancer du sein: Un voyage à fond de train

Par Micheline Charlebois

En mai 2014, j’ai reçu mon aller simple pour entrer dans le wagon du cancer du sein rempli d’indésirables, d’inquiétudes et de peurs. J’ai serpenté le réseau de la santé sur des rails parfois tordus que je remets en perspective et en lumière, question de dédramatiser la situation. Voie courante, voie déviée, voie directe, je suis maintenant libre de suivre la voie de la vie !

Suivez le parcours sinueux de mon TGV (train grande vitesse) sur le chemin du cancer du dépistage à la rémission. Projetez-vous en dehors de votre corps et prenez soin de lui à l’aide d’un cheminement positif. En espérant que celui-ci vous inspire confiance et vous donne l’élan et l’espoir d’aller de l’avant. Créez votre propre TGV et attachez votre wagon au mien en gardant le cap sur la dernière gare à atteindre soit celle de la guérison. Bonne lecture et bon courage !

• Langue: Français
• Éditeur: Distribulivre
• Date de sortie: 22 avr. 2021
• ISBN: 9782925144328

Micheline Charlebois

Née à Longueuil en 1956, Micheline Charlebois a grandi à Montréal dans le quartier Rosemont jusqu’à l’adolescence puis ensuite sur le Plateau-Mont-Royal. Son intérêt pour l’écriture coïncide avec l’adolescence par la poésie et évolue jusqu’à l’âge adulte avec le roman et la conception de contes pour enfants. Elle se découvre ainsi une réelle passion pour l’écriture et les mots. L’inspiration des textes et le souci du détail s’inspirent du vécu, de l’émotion de l’être humain et du respect de ce qui l’entoure. Maintenant, résidente des Basses-Laurentides, elle compte déjà deux publications : Les saisons d’une vie publié à compte d’auteur en 2001 et Le regard vide de l’oubli, l’Alzheimer au quotidien, publié en 2011, Marcel Broquet, La nouvelle édition.

Aperçu du livre

REMERCIEMENTS

À mon conjoint qui est au cœur de ma vie et de mes jours, pour sa patience, son support constant, l’écoute et l’amour.

À mes enfants pour leurs encouragements indéfectibles, leur présence bienfaisante et leur aide précieuse.

À ma mère pour sa présence inconditionnelle, sa détermination et sa volonté de survie au cancer du sein.

À toute ma famille pour leur réconfort, leur amour et leur soutien moral.

À mes amis et collègues pour leurs délicates attentions, leurs mots d’encouragements et leur infaillible amitié.

Merci au personnel infirmier du CHUM pour leur professionnalisme et leurs qualités humaines.

Merci à Dre Patocskai, Dr Bou-Merhi et Dr Guay pour leur extrême gentillesse, leur expertise, leur dévouement et leur passion pour la médecine.

Dr Joseph Bou-Merhi & Dre Erica Patocskai

Notre vie est un voyage constant de la naissance à la mort.

Le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue.

La vie c’est le train, ce n’est pas la gare.

Päulo Coelho

AVANT-PROPOS

« Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes et en constitue la seconde cause de décès. Une femme sur huit aura un cancer du sein au cours de sa vie et une sur 31 en mourra (Société canadienne du cancer, 2017). Il est estimé qu’autour de 6 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année au Québec. Près du quart de ces patientes auront recours à une mastectomie (ablation) totale de leur sein.

Le dépistage précoce et les progrès dans les traitements adjuvants ont entraîné une augmentation du nombre de survivantes. Par conséquent, les questions relatives à la qualité de vie des patientes à la suite du diagnostic de cancer du sein ont pris une place importante dans le traitement de cette maladie.

Plusieurs méthodes de reconstruction mammaire, sécuritaires du point de vue oncologique, sont actuellement offertes. Les femmes qui ont recours à la reconstruction mammaire immédiate ou tardive sont relativement moins anxieuses par rapport à leurs apparences physiques, et plus confiantes en leur capacité à surmonter cette étape difficile, et vivre au quotidien. »     

Dr Joseph S. Bou-Merhi

Chirurgien Plasticien

Directeur Médical, CEVARMU du CHUM

(Centre d’Expertise en Réimplantation)

Chef, Unité de Reconstruction du Sein du CHUM (URSC)

Service de chirurgie plastique

Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)

PRÉFACE

Qu’il soit franc, à demi-mot ou à mots couverts, le cancer est sans appel et attise la peur.

Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de cancer, elle-même et son entourage reçoivent un billet d’embarquement immédiat pour un voyage extrême en TGV (train à grande vitesse) sur le réseau de la santé. On part en voyage, probablement pas celui que l’on avait planifié à notre horaire et pourtant il est le plus important de notre vie ! On fait nos valises, on prend notre courage à deux mains et on embarque dans l’express. 

L’onde de choc se répercute à une vitesse fracassante. L’importance d’être entouré et accompagné par notre famille, nos amis, nos collègues et nos anges veilleurs peut faire en sorte que ce voyage devienne l’un des plus enrichissants de notre parcours !

C’est vrai qu’il est rapide ce turbotrain. Et même seul conducteur à bord de la locomotive de sa propre maladie, les quais d’embarquement et intergares se succèdent à un rythme fou. Évidemment, la traversée des différentes stations et passages à niveau, selon un horaire prédéterminé, ne se fera pas sans heurts. Certains ralentiront votre cadence, d’autres pourraient s’avérer périlleux, voire dangereux, et des entrées d’urgence en gare seront nécessaires. Plusieurs membres d’équipage (chef de gare, vérificateurs et contrôleurs de trajet) veilleront à ce que le parcours soit sécuritaire. De plus, il ne faut jamais perdre de vue que l’important est de passer outre la noirceur de chaque tunnel avec confiance et se dépasser dans la guérison.

Visualiser et dédramatiser son état concrètement par un train qui suit sa route sur des rails qui ont été et seront peut-être encore parfois chaotiques amène l’espoir que l’arrêt au terminal puisse redonner une qualité de vie saine et un équilibre psychologique plus fort.

On n’est peut-être pas rendu à la même gare, peut-être pas exactement dans le même train, mais à chaque étape qui s’impose, on peut se faire des « coucous » par la fenêtre quand nos fourgons se croisent.

À partir de maintenant, vous seul pouvez possiblement décoder à quelle étape de son voyage se dirige la locomotive et si vous regardez de temps en temps dehors par la fenêtre, je vais peut-être vous croiser assise, ou debout dans votre propre TGV !

Bonne route et bon courage !

LETTRE À MA MÈRE

Chère maman,

Aujourd’hui j’ai reçu un cadeau mal emballé, le même dont vous aviez hérité à l’âge de 50 ans et celui qu’aucune femme ne veut avoir. Ce cadeau empoisonné croît en moi effrontément, sans gêne, se multiplie sournoisement, invisiblement. Son venin circule dans mes veines, se multiplie dans mon corps, me colle à la peau, s’accroche à ma chair, divise mes cellules et détruit mon ADN.

Malgré tous mes efforts et précautions de dépistage annuelles pour déceler ce parasite, aucun mot n’aura eu autant de portée que celui prononcé