Le manuscrit de Georges: Un récit drôle et émouvant
Par Pierre Cousin
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À propos de ce livre électronique
Georges n’est pas comme vous et moi. Il porte sur le monde, notre monde, un regard d’enfant, plein de naïveté et de poésie. Empreint d’une certaine lucidité aussi. Au fil de sa plume apparaissent des personnages qui l’accompagnent dans son quotidien. Son fidèle copain Franz, qui a tendance à briser les envolées utopiques de Georges. Rose, la boulangère, dont Georges est amoureux. Véronique, la fleuriste, chez qui Georges passe tous les matins pour commenter les nouvelles compositions. Le Docteur Monsieur Maurice, très bienveillant, qui suit Georges à l’hôpital. Louisette, une autre thérapeute, qui accueille Georges dans son groupe de parole. Ou encore Ernestine, une très vieille voisine de son oncle et sa tante, qui lui fait découvrir son magnifique jardin.
Le manuscrit de Georges est un récit rafraîchissant, à la fois drôle et émouvant, qui nous questionne sur notre propre rapport aux choses et aux personnes qui nous entourent. Une autre façon, également, de percevoir la « différence ».
Découvrez un récit rafraîchissant, à la fois drôle et émouvant, qui nous questionne sur notre propre rapport aux choses et aux personnes qui nous entourent
EXTRAIT
Quand je retourne à l’hôpital tous les jeudis à 9h00 en passant devant la gendarmerie, je pense à Grégoire et mon cœur se serre un peu, juste un petit peu comme s’il était pris dans un petit étau d’un établi. C’était un bon copain, Grégoire. Quand je suis parti de l’hôpital, il m’a pris la main et il m’a dit :
— Sois prudent, Georges, bonne chance !
Je ne sais pas pourquoi il m’a dit ça. J’ai toujours été prudent moi. Ce n’est pas comme certains qui traversent la rue n’importe où alors qu’il y a des voitures qui roulent dans les deux sens. Moi j’attends que le feu soit rouge et que le petit bonhomme soit vert. Je suis prudent moi. J’ai toujours été prudent.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Cousin est né à Paris en 1962. Il a passé son enfance à Epinay sur Seine en région parisienne. Après des études de géographie physique à Jussieu, il devient instituteur et s’installe en Touraine. Il est depuis une vingtaine d’années instituteur spécialisé, travaillant auprès d’enfants en difficulté scolaire. Il est également peintre, et c’est l’une de ses encres qui a été choisie pour la couverture de ce livre.
Il a publié aux éditions Ex Aequo, Le tireur de sable, Le dernier cerf et La forêt du Dessous.
En savoir plus sur Pierre Cousin
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Aperçu du livre
Le manuscrit de Georges - Pierre Cousin
Table des matières
Résumé
Le manuscrit de Georges
Dans la même collection
Résumé
Georges n’est pas comme vous et moi. Il porte sur le monde, notre monde, un regard d’enfant, plein de naïveté et de poésie. Empreint d’une certaine lucidité aussi.
Au fil de sa plume apparaissent des personnages qui l’accompagnent dans son quotidien. Son fidèle copain Franz, qui a tendance à briser les envolées utopiques de Georges. Rose, la boulangère, dont Georges est amoureux. Véronique, la fleuriste, chez qui Georges passe tous les matins pour commenter les nouvelles compositions. Le Docteur Monsieur Maurice, très bienveillant, qui suit Georges à l’hôpital. Louisette, une autre thérapeute, qui accueille Georges dans son groupe de parole. Ou encore Ernestine, une très vieille voisine de son oncle et sa tante, qui lui fait découvrir son magnifique jardin.
« Le manuscrit de Georges » est un récit rafraîchissant, à la fois drôle et émouvant, qui nous questionne sur notre propre rapport aux choses et aux personnes qui nous entourent.
Une autre façon, également, de percevoir la « différence ».
Pierre Cousin est né à Paris en 1962. Il a passé son enfance à Epinay sur Seine en région parisienne. Après des études de géographie physique à Jussieu, il devient instituteur et s’installe en Touraine. Il est depuis une vingtaine d’années instituteur spécialisé, travaillant auprès d’enfants en difficulté scolaire. Il est également peintre, et c’est l’une de ses encres qui a été choisie pour la couverture de ce livre.
Il a publié aux éditions Ex Aequo, « Le tireur de sable », « Le dernier cerf » et « La forêt du Dessous ».
Pierre Cousin
Le manuscrit de Georges
Roman
ISBN : 978-2-35962-896-8
Collection Blanche
Dépôt légal février 2017
© 2017 illustrations de couverture Pierre Cousin
© 2017 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.
Éditions Ex Aequo
6, rue des Sybilles
88370 Plombières-les-Bains
www.editions-exaequo.fr
I
Je m’appelle Georges. Tous les matins, je vais chercher mon pain chez ma boulangère. Je dis ma boulangère comme si je l’avais fabriquée de mes propres mains avec une bonne pâte. Mais je crois que je ne l’aurais pas faite aussi jolie avec ses grands yeux bleus qu’on dirait le ciel.
Je lui dis ;
— Bonjour, Madame la boulangère !
Alors elle fait un grand sourire comme un enfant ma boulangère. Et puis je lui dis :
— Je voudrais un pain pas trop cuit et non moulé s’il vous plaît.
Je dis toujours s’il vous plaît, je trouve ça normal, je n’aime pas les gens qui ne sont pas polis, c’est comme si leur bouche n’était qu’un égout plein de vilains mots sales.
Des fois, sa main touche ma main à moi quand elle me tend le pain pas trop cuit et non moulé et des petits frissons galopent tout le long de mon bras. Parfois même je fais exprès de mettre mes doigts sur ses doigts à elle. Elle baisse les paupières et elle me dit :
— Oh, pardon, Monsieur Georges !
J’aime bien qu’elle m’appelle Monsieur Georges. Avant je ne savais pas son petit nom de boulangère alors je disais : « Ce n’est pas grave Madame la boulangère » et je pensais Madame la boulangère que je trouve si jolie. Une fois, je lui ai demandé son petit nom, j’ai osé tout rouge jusqu’aux oreilles je suis sûr. Elle m’a répondu :
— Rose.
Rose. Je crois que je ne pouvais pas rêver mieux. Alors maintenant quand elle me dit :
— Oh, pardon, Monsieur Georges !
Je lui réponds :
— Ce n’est pas grave, Mademoiselle Rose !
Et je prends ma monnaie, toujours dans la main droite car mon pain pas trop cuit et non moulé est toujours dans ma main gauche et je sors en criant bien fort pour que tout le monde entende :
— Bonne journée, mesdames, messieurs !
Même quand il n’y a pas de messieurs. De toute façon, la politesse n’a pas d’yeux, mais seulement des oreilles.
II
Tous les jeudis à 9h00 je vais à l’hôpital voir le docteur Mr Maurice. C’est lui le chef. On se connaît depuis longtemps. Je ne sais même plus, je n’ai pas compté, toutes ces années qui filent comme les courants d’air à travers les longs couloirs. Je les connais bien ces longs couloirs, très longs, très très longs avec toutes ces portes à droite et à gauche. Moi c’était la troisième porte à gauche, juste en face de Grégoire, troisième porte à droite. Je l’aimais bien Grégoire, il était gentil, même s’il était triste.
— Qui avez-vous encore enterré, aujourd’hui ? lui disait Rodolphe l’infirmier pour le taquiner.
Rodolphe on l’appelait l’Ours tellement il avait de poils de barbe noirs qui lui poussaient de partout. On voyait à peine la bouche perdue au milieu de tous ces poils. Il me faisait rire Rodolphe, toujours une blague à lancer comme une peau de banane au milieu du couloir. On rigolait bien avec lui. Ça faisait passer le temps et quand on rentrait dans notre chambre on repensait à ses blagues et on rigolait encore. Lui, Grégoire, il ne rigolait jamais, juste parfois un petit sourire qui lui pinçait les lèvres comme s’il s’était mordu. Son cœur ne pouvait plus rire à Grégoire. Un chagrin d’amour. Il paraît que c’est terrible un chagrin d’amour, pire que la mort. Moi je ne sais pas je n’ai jamais connu ça. Il était très amoureux Grégoire, faut croire, amoureux comme un fou. Il paraît qu’elle était aussi belle que le Soleil et la Lune réunis. Ça devait être quelque chose quand même ! Et qu’il aimait tout chez elle, sa façon de parler, de marcher, de couper le pain, de mettre ses chaussures, il aimait tout, tout tout tout. Il paraît qu’il pouvait rester des heures à la regarder sans jamais s’ennuyer. Moi je ne sais pas si je pourrais. Des heures quand même ! Et puis un jour elle n’a plus voulu de lui. Comme ça, un matin, au petit déjeuner entre deux tartines de confiture, elle lui a dit c’est fini Grégoire je ne t’aime plus. Et il a dû partir avec ses deux valises, ses chaussons et son oreiller.
Maintenant, il est mort Grégoire. Peut-être que c’est mieux pour lui.
— Il ne
