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Nelwene: Roman fantastique
Nelwene: Roman fantastique
Nelwene: Roman fantastique
Livre électronique191 pages2 heures

Nelwene: Roman fantastique

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À propos de ce livre électronique

Martin, pour son plus grand malheur, croise le regard d'une femme dans une librairie...

Les mondes sont dévastés, le Grand Chaos a tout emporté. Nul ne connaît la raison du désastre, mais certains accusent les élémentaristes, figures légendaires et divines. Quand Martin, apprenti botaniste, croise le regard d’une femme au détour d’une librairie, sa vie change à jamais. Menacé de mort et kidnappé, il est contraint de fuir à travers les mondes. Mais lorsque les événements prennent un tournant tragique, son destin lui échappe. Charrié entre des pouvoirs divins et la cupidité d’un homme, il devra lutter afin de préserver la Vie elle-même.

Découvrez sans plus attendre ce roman fantastique dans lequel un jeune homme va vivre des événements incroyables auxquels il n'était pas préparé. Un roman fantastique à couper le souffle.

EXTRAIT

Au petit matin, après une nuit de sommeil bercée par les chocs du train express sur la voie ferrée, le trio arriva au terminus, une petite ville près de la frontière de Tirk. Ce royaume n’était pas connu pour être une terre d’accueil, ou pour la bienveillance de ses autorités. En réalité, le pays se gardait de faire rentrer toute autre personne que les Tirkiens et les marchands. Et tout le monde leur fichait la paix, car les vallées de Tirk donnaient naissance aux meilleurs vins qu’il soit, Martin le confirmait d’expérience.
Le trio quitta la ville dans une calèche bâchée, tirée par deux robustes chevaux. Le botaniste cherchait tant bien que mal une position confortable sur le bois dur du véhicule, et laissait son esprit vagabonder à la vue des étendues herbeuses à perte de vue. Vers midi, alors que la platitude de la terre se muait en courbes, Nil héla le jeune homme :
« Martin, nous allons atteindre la frontière dans moins d’une heure. Tu resteras à l’arrière avec Nelwene. Tu vas lui bander les yeux et je vous ferai passer pour mes enfants. Nous sommes des Tirkiens revenant au pays suite à un échec après le Grand Chaos. Ton nom si on te le demande sera Skire, compris ?
— Oui », opina Martin.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Elsa Lunel - Née à Marseille en 1998, j’y ai vécu pendant 15 ans avant de partir pour Toulouse, où je poursuis des études d’archéologie. Grande amatrice de Fantasy et de Science-fiction, je pioche mon inspiration dans mes lectures d’enfance, mais aussi dans la mythologie, l’anthropologie culturelle et l’archéologie.
LangueFrançais
Date de sortie9 nov. 2018
ISBN9782374642222
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    Aperçu du livre

    Nelwene - Elsa Lunel

    cover.jpg

    Nelwene

    Elsa Lunel

    À mes parents qui ont fait naître mon imagination,

    À mes grands-parents qui me soutiennent,

    À mon frère que j’admire,

    À Lisette et Toinou qui ont abreuvé ma créativité,

    À Lutin qui m’inspire en secret,

    À tous mes amis qui sont une source sans fin de motivation

    .

    Prologue

    Dans la Cité Mère, trois cœurs battaient. L'un fuyait, l'autre pleurait, et le dernier observait.

    La Cité était calme, sans vie.

    Seule, une silhouette lointaine dans le cimetière était témoin de ce vide inhabituel. Aux pieds d'un immense palais blanc dormait un lac. On pouvait à peine distinguer de nombreuses ombres figées à sa surface. Il serpentait, entre ces ombres, un chemin. Un chemin de dalles, qui flottait sur l'eau.

    Sur ce chemin de dalles se tenait un homme silencieux, il regarda autour de lui.

    Ce n'étaient pas des ombres, c'étaient des statues de marbre.

    Juste des statues d'hommes, de femmes et d'enfants.

    Vraiment ?

    Quelque chose était niché aux pieds de l'une d'elles.

    Une petite fille.

    La petite émit un reniflement, une larme coula, et puis une autre, puis bientôt des dizaines.

    Le ciel pleura avec elle.

    L'homme observa la scène, et y mêla ses larmes.

    Cela lui parut durer une éternité.

    Il se ressaisit, il devait partir, il devait la protéger.

    L'homme prit la petite dans ses bras, elle ne protesta pas.

    Ses larmes séchèrent, et elle s'endormit.

    Ils partirent sous un ciel nuageux.

    Chapitre 1 - D’étranges yeux

    [...] Le Grand Chaos est sans conteste la plus grande catastrophe que notre univers ait connue. Ainsi, je demande l'autorisation d'enquêter sur les causes de ce désastre. Il n'y a pas de doute que les élémentalistes soient impliqués dans ce cataclysme. [...]

    Extrait d’une lettre de Jules Arthiur au conseil de l'Académie des sciences.

    Le jeune homme se démenait dans la marée humaine qui le cernait. Ses yeux cherchaient en vain la sortie de cet imbroglio de couleurs et d’odeurs. Ces dernières affleuraient à son nez avec ardeur, et ne produisaient qu’un horrible dégoût. Trop de senteurs s’étaient mêlées. La force des épices, la fumée de viandes, et l’acidité et l’âcreté des fruits se joignaient à l’odeur des habitants.

    Et de ce que le garçon percevait, certains ne possédaient pas de baignoire, et dédaignaient les bains publics.

    Soudain, il sentit sa botte glisser dans le sol boueux, il agita les bras devant lui et s’agrippa in extremis à un commerçant qui lui agitait ses produits sous le nez. Le jeune homme souffla, il n’était pas passé loin d’un bain de boue. Il jeta un regard gêné au vendeur et lui demanda la route la plus proche vers sa destination : au livre d’or.

    Après un remerciement, le garçon soupira bruyamment. Tout ça pour des fichus bouquins ! Pendant un court instant, l’idée de mentir à son maître lui effleura l’esprit, et si le libraire n’avait jamais reçu ses livres ?

    Il soupira, jamais il ne le croirait, sa culpabilité s’afficherait sur son visage comme le soleil dans le ciel.

    L’apprenti tendit les bras devant lui pour forcer le passage. Mais il était dur d’être respecté dans une foule aussi dense en étant plus petit que la plupart des gens. De nouveau perdu dans la marée humaine, il réussit à obtenir un autre itinéraire d’un marchand persistant qui lui agitait ses carottes sous le nez.

    Après une bataille acharnée pour trouver le chemin, il s’extirpa enfin de la foule. Il faisait face à une ruelle aux murs crépis de bleu, qui débouchait un peu plus loin sur un escalier tortueux.

    L’odeur et la cacophonie du marché se dissipèrent peu à peu dans la ruelle vide. Le jeune homme s’arrêta en remarquant le panneau qui marquait sa destination, et il détailla celle-ci.

    La librairie n'offrait rien d'exceptionnel au premier abord, ni même au second. La devanture verte s’écaillait et montrait la vieillesse du bâtiment. Les vitres déjà bouchées par des livres s’obscurcissaient plus encore sous une couche de poussière. Le jeune homme distinguait à peine le reflet blond de ses cheveux dans la vitrine opaque de saleté qui encadrait la porte d’entrée. Celle-ci, décorée de fleurs et de gravures autrefois dorées, semblait venir d'un autre monde.

    Il entra et une petite cloche de cuivre tinta mélodieusement. Contrairement à ce que laissait penser l'extérieur, l'intérieur était spacieux, grand, et tout en profondeur.

    À l’accueil se tenaient à gauche deux fauteuils anciens molletonnés verts et une table basse en bois massif marquée par divers liquides. En face de l'entrée, en bas de quelques marches de marbre gris et miel, la librairie en elle-même : ses bibliothèques anciennes de bois foncés par le temps, et leurs livres plus ou moins gros, proprement rangés.

    Sur la droite, un comptoir de marbre gris jonché de livres de comptes qui laissaient supposer l'ancienneté et la prospérité de l'établissement. Derrière ce bureau, une grande bibliothèque sous verre contenait les plus précieux livres de la librairie et les plus anciens. Et derrière ce grand comptoir, l'air austère, la barbe broussailleuse et l'œil noir, un homme le fixait.

    Le garçon sursauta, il ne l’avait pas vu, trop occupé à détailler l’endroit.

    « Bonjour, puis-je vous être utile ? demanda poliment l’homme.

    — Oui, je viens chercher les commandes du professeur Amarius.

    — Un instant, je vous prie, déclara l’homme en feuilletant un registre. Malheureusement, reprit-il, je n’ai reçu que le « Traité de la bonne utilisation des vecteurs transépineux des Ficiliaeprea », le second ouvrage arrivera demain en fin d’après-midi.

    — D’accord, pas de soucis, je repasserai.

    — Je vais chercher votre commande monsieur… ?

    — Arthiur. Martin Arthiur.

    — Comme le chercheur Arthiur ? questionna le gérant en soulevant un sourcil.

    — Oui, c’est mon père. Vous le connaissez ?

    — Seulement de nom, affirma le libraire. Je vais chercher votre commande. »

    Martin acquiesça, il lui avait semblé que le libraire avait tiqué à l’entente du nom de son maître et de son père. En dehors des cercles de chercheurs, ils n’étaient pas connus. Le jeune homme haussa les épaules et porta son regard vers les étagères.

    S’il se considérait comme un gros lecteur, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas lu pour son plaisir, trop occupé à étudier les traités et recherches des collègues de son maître sur la botanique et l’herboristerie.

    Il se mit à flâner entre les étagères.

    S’il n’était pas convaincu par ses études, il essayait tout de même de les réussir avec brio, histoire de satisfaire son père et d’avoir la paix.

    Il s’arrêta un instant en remarquant une cape disparaître derrière une étagère.

    Il haussa une nouvelle fois les épaules, sûrement un magasinier. Il tourna à son tour.

    Toute sa vie, il avait rêv…

    « Aaaah ! s’écria Martin. »

    Il vit le parquet se rapprocher avec dangerosité et ferma les yeux, craignant l’impact.

    Mais, il fut stoppé par une masse devant lui. Une personne venait de le rattraper.

    Confus, le garçon jeta un coup d’œil en arrière pour comprendre ce qu’il venait de se passer. Il comprit en voyant un escabeau renversé, il s’était pris les pieds dedans.

    L’apprenti porta une main à son front et se mordit la lèvre avant de se retourner vers son sauveur. En l’occurrence, une jeune femme de près de son âge.

    Vêtue d’une cape noire sur une robe rouge, son port était altier, sa chevelure noire ondulait longuement sur ses épaules, et sa capuche glissait vers l’arrière de sa tête, laissant voir son visage.

    Elle était d’une pâleur extrême, même ses lèvres fines roses ne parvenaient pas à lui donner un peu de couleur. Son nez droit semblait d’ivoire, et ses yeux d’amande se baissèrent instinctivement, mais trop tard.

    Martin poussa un nouveau cri et recula précipitamment. Il hurla cette fois de douleur en heurtant violemment l’escabeau puis le parquet. Quand il fut sur pieds, la fantomatique jeune femme avait disparu, mais Martin entendait ses pas précipités derrière lui.

    Incertain de ce qu’il venait de voir, il resta un instant coi. Puis, il prit sa suite.

    Il débouchait à l’accueil, quand la voix du libraire le tétanisa de peur.

    « J’ai trouvé votre commande, monsieur.

    — Je… je … vous l’avez vue ?

    — Qui donc, monsieur ?

    — La femme, bon sang !

    — Une femme, monsieur ? questionna le gérant, aussi impassible qu’une tombe.

    — Oui, elle était là-bas, répondit frénétiquement Martin en pointant du doigt les étagères. Puis, elle est partie !

    — C’est cela monsieur… renifla le libraire devant la mine affolée du garçon. Cela vous fera quinze pièces d’or. »

    Martin ne répondit pas, abasourdi. Venait-il de rêver ? Il lui semblait devenir fou, ce n’était pas possible ! Il sortit de sa bourse le compte, et lâcha en tremblotant les pièces sur le comptoir. Il attrapa l’ouvrage et le cala contre sa poitrine, comme pour se rassurer.

    Il quitta la librairie d’un pas inquiet.

    Le chemin du retour se passa comme dans une bulle de coton, rien ne lui ne parvenait aux oreilles, ni les babillages des enfants, ni les cliquetis des calèches ou le tintement de la cloche du tramway. Rien ne lui parvenait aux narines, ni l’odeur de savon sortant des bains qui ponctuaient sa route, ni l’odeur brûlée des pierres-énergies brisées.

    Il toqua à la porte de la demeure de la sœur de son maître, et laissa le valet prendre son manteau. Et pénétra dans le magnifique jardin où l’attendait le professeur.

    Des roses rouges de la Terre formaient des arabesques touffues s’entrelaçant avec des Gloy d'Irrion aux quatre pétales de couleurs différentes. Des Quar de Ploll, délicates fleurs noir et blanc, formaient un rideau léger du haut de leur immense tige se mêlant aux branches d’une glycine en fleur. Le tout formait un magnifique spectacle de couleurs et d'odeurs, véritable cacophonie olfactive et visuelle.

    Derrière ce fin rideau multicolore se tenait le professeur Amarius. L’éminent botaniste d'une soixantaine d'années, au crâne chauve et à la face ridée, marquée par des yeux noirs. Martin s'était souvent fait la réflexion qu'il ressemblait à une chauve-souris avec son petit nez et ses yeux globuleux.

    Spécialiste de toutes les fleurs et plantes des différents mondes, il était l'un des rares à être allé sur Terre avant le Grand Chaos. Il était aussi le détenteur du record du plus de pizzas mangées en une minute. Record qu'il avait gagné sur Terre dans un pays sur un continent vers l'ouest, mais il ne se vantait guère trop de ce titre.

    Il préférait mettre en avant ses recherches qui aidaient à la confection de médicament ou à l’amélioration de l’agriculture.

    « Alors mon garçon, s’égosilla le botaniste, tu as mes livres ?

    — Juste un, murmura Martin, ils recevront le second demain en début d’après-midi.

    — Très bien. Tout va bien, mon garçon ? » questionna d’un ton inquiet le maître devant la mine déconfite de son élève.

    Martin écarquilla les yeux et déglutit, il força un sourire avant de répondre d’une voix mal assurée. « Tout va bien. Je suis juste un peu fatigué. »

    Et je deviens fou à lier, pensa-t-il.

    Il passa le reste de l’après-midi à n’écouter que d’une oreille son cours et alla se coucher en espérant qu’une bonne nuit de sommeil résoudrait ses problèmes.

    Alors que Martin venait de sombrer dans la douce chaleur de ses draps depuis quelques heures, une douleur froide au cou le réveilla en sursaut.

    Il tapa mécaniquement sur sa lampe de chevet pour déverrouiller sa pierre-énergie derrière son cache blanc. Puis, à peine la lumière venue, son bras tomba mollement sur le côté. Le garçon se sentit très léger.

    « As-tu parlé ? »

    Martin tenta de hurler en entendant la voix rauque qui provenait de sa chambre. Ne pouvant tourner la tête tant son corps était lourd et ne répondait plus à ses ordres, il ne distinguait pas d’où la voix provenait.

    « Cligne une fois pour oui, deux fois pour non.»

    Martin sentit les larmes lui monter aux yeux. Que se passait-il ? Venait-il d’être drogué ? Il essayait de réfléchir à ce qu’on venait de lui injecter dans le corps, cherchant dans sa mémoire de botaniste. Puis, percevant un souffle près de son oreille, abandonna sa recherche. Ce n’était pas le bon moment pour ressasser ses cours.

    « J’attends. »

    Un flash vint à Martin. La femme ! C’était d’elle qu’il parlait ? Il n’avait donc pas rêvé ?

    « Très bien. Si tu ne souhaites pas répondre, je prends ça pour un oui. Navré de devoir te tuer. »

    Martin cligna deux fois des paupières.

    « Bien, je m’en serais voulu de salir des draps propres »

    Martin soupira intérieurement.

    « Mon garçon, si tu craches quoi que ce soit. Tu meurs. Et les autres avec toi. »

    À cet instant, Martin se félicita d’être passé aux toilettes avant de dormir. Il se vidait de toutes les larmes de son corps tandis qu’une nouvelle douleur froide le prenait au cou, et qu’il sombrait dans un profond sommeil.

    Et cette nuit-là, il rêva du bleu des vagues immenses de la mer. Du vert d'une forêt silencieuse mêlé à la terre. Du vent translucide qui soufflait en de puissantes bourrasques. Du feu, ardent brasier rouge. Du bleu profond de la nuit parsemé d'étoiles aussi éclatantes qu'un soleil. Du blanc le plus pur, celui qui naît dans les endroits les plus obscurs. Du noir des ténèbres qui vous glace le cœur. Et d'un arc-en-ciel, chatoyant jeu de couleurs, qui vous ravit l'âme.

    Il rêva des yeux de cette jeune femme qui prenaient toutes ces teintes les unes après les autres.

    Chapitre 2 - Pétrin

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