Confessions D'Une Canaille: Bas-Bleus Contre Canailles

Par Dawn Brower

Jason Thompson, le Comte d'Asthey, doit se marier, et Lady Samantha Cain est déterminée à être l'heureuse élue qui le mènera à consentir aux liens sacrés du mariage.


Comme la plupart des célibataires espiègles, Jason Thompson, le Comte d’Asthey, n’a aucune intention de se marier. Il défend cette position jusqu’à la lecture du testament de son grand-père. S’il ne se marie pas dans les six mois, il perdra tout son héritage. Ce qui ne le préoccuperait pas tellement, si ce n’était que, sans fonds, les propriétés tomberaient en ruine. Une décision bien difficile à prendre, et à laquelle il n’a nul désir de se confronter. Lady Samantha Cain est à deux doigts de devenir une vieille fille. Son frère a empêché tout bon parti de la courtiser. Elle ne l’admettrait jamais, mais elle lui en est reconnaissante. Son cœur a toujours appartenu à un seul homme. Le problème est qu’il ne l’a jamais considérée comme une épouse potentielle. Lorsqu’elle entend parler des problèmes liés à son héritage, elle décide que le temps est venu pour une petite confession ou deux. Elle n’avouera pas son amour pour lui, mais il pourrait bien se montrer réceptif à sa proposition d’un mariage de convenance. Asthey souhaite refuser la main de Samantha parce qu’il déteste l’idée d’une telle union avec elle. Elle est la seule femme à pouvoir le faire changer d’avis sur le mariage. Maintenant qu’elle s’offre à lui, il doit considérer la meilleure façon de traiter son offre alléchante.

• Langue: Français
• Éditeur: Tektime
• Date de sortie: 27 juil. 2020
• ISBN: 9788835409458

Aperçu du livre

Confessions d'une canaille

Confessions d'une canaille

Dawn Brower

Traduit par Lorelya Styx

Table des matières

Prologue

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

Épilogue

AU SUJET DE L’AUTEUR

This is a work of fiction. Names, characters, places, and incidents are products of the author’s imagination or are used fictitiously and are not to be construed as real. Any resemblance to actual locales, organizations, or persons, living or dead, is entirely coincidental.

Confessions of a Hellion 2020 Copyright © Dawn Brower

Cover Artist and Edits Victoria Miller

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Prologue

Manoir de Weston, 1823

La salle de bal était déjà bondée lorsqu’ils y pénétrèrent. Bien qu’elles faisaient seulement tapisserie, les deux femmes seraient bien en peine d’éviter tous les invités. Tout le monde avait dû accepter l’invitation. Le Duc et la Duchesse de Weston ne recevaient pas souvent, et ils éprouvaient tous probablement de la curiosité. Samantha ne pouvait leur en faire le reproche. Elle-même se sentait plutôt intriguée par cet événement. Elle adorait les bals et la danse. Être conviée à l’un des événements exclusifs du pays en cette fin de saison la portait au comble de l’excitation. Elle scruta la salle à la recherche de la duchesse et la reconnut à l’autre bout de la piste de danse.

Aucun détail n’échappait à Marian. Comme de s’assurer du soutien de la Duchesse de Weston pour apprendre la profession de docteur. Elle parcourut la pièce du regard avant de la repérer, puis se tourna vers Samantha et Kaitlin.

« Veuillez m’excuser, leur dit-elle. Je vais m’entretenir avec la duchesse.

— N’oubliez pas de lui poser la question, cette fois, rappela Samantha. J’aperçois Lord Darcy ; je vais dans sa direction.

Elle ne souhaitait pas vraiment attirer l’attention du Comte de Darcy, mais il était de bon ton d’affirmer qu’elle voulait danser avec lui. Démontrer de l’intérêt pour le Comte de Darcy détournerait l’attention de Gregory, et de quiconque se donnant la peine de le remarquer, de l’homme que Samantha désirait réellement.

— Je préfère éviter la possibilité qu’il me repère. Accompagnez-moi, Katie, afin que je ne me retrouve pas toute seule.

— Ainsi vous pensez réellement pouvoir m’abandonner pour vous enfuir à son bras ? marmonna Kaitlin entre ses dents. Vous me le paierez cher.

— Ne vous inquiétez pas, très chère, répliqua Samantha tout en tirant Kaitlin à sa suite. Je vous trouverai également un partenaire de danse . N’est-ce pas Lord Asthey que je vois converser avec Lord Darcy ?

Son cœur tambourina dans sa poitrine. Bien qu’elle ne souhaitait pas réellement voir Lord Darcy, elle désirait voir Lord Asthey. Il était si beau. Les deux hommes étaient blonds, possédaient de magnifiques yeux bleus, et faisaient preuve d’une très belle prestance. Toutefois, les juger sur leur apparence n’était guère suffisant. Un des deux hommes faisait battre son cœur et l’emplissait d’excitation. Le problème, bien entendu, était qu’il ne la voyait pas autrement que comme la petite sœur de son ami.

Kaitlin poussa un soupir et se laissa conduire par Samantha vers les deux comtes.

— Je n’ai pas besoin de danser, dit-elle en secouant vivement la tête. Je peux prendre un livre et m’asseoir dans un coin.

Samantha s’arrêta pour dévisager son amie.

— Vous ne feriez pas une chose pareille.

Comment Kaitlin pouvait-elle ne pas avoir envie de danser ?

— N’appréciez-vous donc pas Lord Asthey ? ajouta Samantha.

Cela semblait pis encore, d’une certaine manière. Samantha l’adorait. Elle voulait le garder pour elle seule, mais avait renoncé à cette idée depuis bien longtemps. Si elle ne pouvait avoir le plaisir de danser avec lui, peut-être son amie le pourrait-elle. Non qu’elle eût envie de voir Lord Asthey tomber amoureux de Kaitlin, mais il paraissait l’apprécier. Samantha n’était pas égoïste au point de ne pas souhaiter le bonheur de son amie. Bien qu’elle avait la sensation d’être poignardée en plein cœur à chaque fois que Lord Asthey adressait un sourire tendre à Kaitlin… Elle ignora cette pointe de douleur et afficha un sourire sur son visage.

— Lord Asthey est assez aimable, dit Kaitlin sur un ton accommodant. Mais je n’aime pas danser.

Elle fronça le nez de dégoût.

— C’est absurde, répliqua Samantha en agitant la main avec agacement. Vous n’avez pas encore trouvé le bon partenaire.

Elle regarda derrière Kaitlin d’un air concentré. Était-ce son frère qui se prélassait là-bas, dans le coin ? Samantha retint son souffle. Elle aurait à se montrer prudente. Si Gregory, Lord Shelby, son frère trop protecteur pensait qu’elle était trop attachée au Comte de Darcy, il pourrait se comporter de manière inconsidérée. Aux yeux de son frère, aucun d’eux n’était assez bien pour elle. Surtout celui des comtes pervers, comme ils se surnommaient entre eux. Malheureusement, Lord Asthey faisait aussi partie de ce groupe en particulier. Gregory adorait ses amis. Il refusait que l’un d’eux accorde ne serait-ce qu’un début d’attention à sa petite sœur.

Elle jeta un autre regard furtif à son frère. Ses humeurs ne devraient pas entrer en ligne de compte. Samantha détestait l’idée que ce fût le cas. Gregory pouvait se montrer… déraisonnable. Elle fit taire sa méfiance d’une profonde inspiration et tourna son attention, du mieux possible, vers Kaitlin. Elle ne pouvait arracher Gregory à sa ridicule tendance à la possessivité, mais elle pouvait faire quelque chose pour son amie en l’encourageant à s’intégrer un peu plus en société.

Kaitlin posa une main sur le bras de Samantha.

— Je n’ai vraiment aucune envie de danser.

Qu’était-elle censée faire ? Kaitlin se sentirait bien plus à son aise cachée dans un coin. Elle devait aider son amie à sortir de sa coquille d’une manière ou d’une autre. Si elle continuait à s’engluer ainsi au mur, la jeune femme ne trouverait jamais l’amour. Kaitlin méritait de rencontrer quelqu’un qui l’aimerait. Samantha voulait lui servir de guide en ces lieux. Si elle ne pouvait avoir le seul homme au monde qu’elle aimait, du moins Kaitlin le pourrait-elle.

— Une danse, supplia Samantha. Ensuite, nous pourrons quitter la salle de bal, si vous le souhaitez.

Les épaules de Kaitlin s’affaissèrent. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration.

— D’accord, capitula-t-elle. Une danse, mais ensuite je ne veux ressentir aucune pression de votre part sur le moindre de mes refus. J’aurais votre parole.

Elle fusilla son amie du regard en prononçant ces mots.

— Je vous le promets, assura Samantha avec le plus grand sérieux et en croisant les doigts sur son cœur.

L’inflexibilité de Kaitlin ne la rendait que plus adorable encore.

— Vous pouvez compter là-dessus, lui assura-t-elle.

Elle passa son bras sous celui de Kaitlin et lui fit couvrir le reste de distance les séparant de Lord Darcy et Lord Asthey. Ils étaient plongés en pleine conversation lorsqu’elles s’arrêtèrent près d’eux.

— Je suppose que nous sommes co-capitaines au match de cricket de cette année, disait Darcy. Nous avons le choix concernant de nouveaux coéquipiers. Quelle récompense devrions-nous réclamer une fois la victoire remportée ?

— N’est-ce-pas un peu arrogant de votre part de faire le compte de nos victoires avant qu’elles n’aient lieu ? releva Asthey en haussant un sourcil. Shelby est diablement doué à ce jeu-là. J’en sais quelque chose.

Les deux hommes se turent lorsque les deux amies les rejoignirent.

— Nous n’interrompons pas de conversation, j’espère ? s’enquit Samantha en battant des cils à leur intention.

Elle était bien au fait de leur match de cricket annuel. Dès qu’elle le pouvait, elle sortait en douce assister à l’un de leurs matches privés. Aucun de ces matches ne se déroulait lors de fêtes nationales. Un détail demeurait vrai au fil des ans : ils jouaient tous ensemble, et tous les quatre répartis différemment chaque année. C’était leur façon de maintenir les choses équitables entre eux.

Une expression lointaine avait envahi les traits de Kaitlin. Son amie était probablement occupée à rêver de quelque chose qu’elle ne voudrait guère partager avec elle. Samantha doutait fortement que son amie ait écouté un seul mot échangé entre les deux comtes. Parfois, Kaitlin vivait dans son petit monde. Samantha regrettait de ne pouvoir se perdre ainsi dans ses pensées, de temps en temps. Elle avait trop de projets en tête pour évoluer dans un monde d’illusions.

Samantha jeta un regard furtif à son amie ainsi qu’aux deux comtes.

— Avez-vous l’intention de danser, ce soir ?

Peut-être un poil brusque comme entrée en matière, mais Samantha n’était pas connue pour se comporter en demoiselle sage et timide. Son frère la qualifiait souvent de perturbatrice. Elle ne s’excuserait d’être qui elle était pour rien au monde.

— Je… balbutia Asthey.

— Mais bien sûr, répondit Darcy avec douceur. Il s’inclina avant d’ajouter : M’accorderiez-vous une danse, Samantha ?

Pourquoi Asthey ne l’avait-il pas invitée à danser ? Il avait parlé le premier. L’aurait-il demandé si Darcy ne l’avait pas interrompu, en réalité ? Quelque part, elle en doutait.

— Ce serait charmant, lui répondit-elle.

Elle réussit à maintenir un sourire radieux sur ses lèvres bien qu’elle ne ressentait rien qui ressemblât à de l’excitation. Elle lui tendit la main et il la