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Maux d'enfants: mon meilleur ami
Maux d'enfants: mon meilleur ami
Maux d'enfants: mon meilleur ami
Livre électronique64 pages51 minutes

Maux d'enfants: mon meilleur ami

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À propos de ce livre électronique

Tristan, un petit garçon rondouillard, fait sa rentrée en classe de sixième. Souffre-douleur de ses camarades à l’école primaire à cause de son surpoids, il espère que l’entrée au collège lui apportera enfin la liberté qu’il recherche. Mais il va très vite déchanter, allant de désillusion en désillusion. Jusqu’à l’arrivée dans sa classe de Kevin, qui deviendra son meilleur ami. Grâce à Kevin, Tristan va prendre de l’assurance et retrouver goût à la vie. Mais Kevin est-il réellement celui qu’il semble être ?

LangueFrançais
Date de sortie3 mai 2016
ISBN9781530757121
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    Aperçu du livre

    Maux d'enfants - Tissandier Sebastien

    MAUX D'ENFANTS

    Mon meilleur ami

    Sébastien TISSANDIER

    CHAPITRE UN

    Il ouvrit brusquement les yeux, avec cette sensation mêlée d’excitation et d’appréhension. Tout était encore sombre dans sa chambre, quelques timides rayons de lumière naissants filtraient à travers les persiennes. Il regarda les chiffres rouges : 6 h 52. 

    Tristan fixa le réveil, sa joue gauche posée sur l’oreiller, attendant le décompte des huit dernières minutes avant que la sonnerie ne se déclenche.

    C’était le jour de sa rentrée en classe de sixième. Tristan avait espéré ce moment pendant toutes ses vacances d’été. Ses années passées à l’école primaire étaient synonymes de souffrances pour ce petit garçon rondouillard.

    Alors que les chiffres du réveil se succédaient lentement, certaines scènes qui avaient fait son quotidien jusqu’à présent s’imposèrent à lui. Il revoyait ses camarades de classe qui se moquaient de son surpoids ; ces filles qui pouffaient sur son passage, le regardant des pieds à la tête avec un air de dégoût.

    Il chassa de son esprit ces scènes dont il avait honte et pensa à ce nouvel univers qui allait s’offrir à lui : finies les moqueries, finies les blagues stupides. Il allait être un élève comme tant d’autres, noyé dans la population du collège. Invisible.

    Plus que quelques minutes. Son esprit vagabonda de nouveau, incontrôlable. Il revécut cette journée où un camarade lui avait collé du chewing-gum frais sur sa chaise lorsqu’il s’était assis. Il avait dû rester toute la journée avec des morceaux collés sur son pantalon. Sa mère l’avait grondé lorsqu’il était rentré, lui expliquant que le chewing-gum figurait parmi les pires taches à nettoyer. Tristan lui avait dit qu’il s’était assis sur l’un des bancs de la cour sans voir le chewing-gum collé dessus.

    Il n’avait jamais osé parler à ses parents des moqueries et des mauvaises blagues dont il était l’objet au primaire. Ce jour-là, on lui avait aussi caché son cartable à la récréation. Il ne l’avait retrouvé qu’après de longues minutes dans le creux d’un des platanes de la cour. Une des maîtresses le lui avait récupéré, car il était trop petit pour l’atteindre. Il se rappela même qu’elle lui avait dit de la prévenir si d’autres élèves l’embêtaient.

    À la rentrée des vacances de Noël, Tristan avait voulu lui dire que des garçons se moquaient des petites figurines toutes neuves représentant des animaux avec lesquelles il jouait : ses camarades ayant tous eu la dernière console portable à la mode quelques jours auparavant. La maîtresse l’avait négligemment repoussé du bras à la récréation, lui disant de ne pas tenir compte de ce que les garçons pouvaient dire, bien plus préoccupée par sa discussion avec les autres maîtresses que par les plaintes de Tristan.

    Depuis ce jour, il n’avait plus jamais parlé à un adulte des tourments qu’il subissait. Depuis ce jour, Tristan avait toujours fait bonne figure, ne laissant jamais rien paraître. Depuis ce jour, il avait subi toutes les moqueries, toutes les bassesses de ses camarades sans broncher, attendant le moment où il quitterait cette école et ses camarades.

    La sonnerie du réveil chassa ses mauvais souvenirs. Tristan se leva d’un bond et actionna l’interrupteur, faisant taire la mélodie libératrice. Il fit son lit correctement, comme sa mère aimait qu’il le fasse. Il se précipita vers la salle de bains à l’autre bout du couloir, pour se doucher. Il s’habilla avec les vêtements que sa mère avait préparés pour l’occasion et prit soin de bien se coiffer.

    Tristan se regarda dans la grande glace. Ce petit garçon de dix ans, brun aux yeux noisette, boudiné dans sa chemise à carreaux rouges dont les boutons donnaient l’impression qu’ils allaient éclater à la moindre de ses respirations, serré dans son jean bleu foncé, aux cheveux gélifiés, observait son allure. Il voulait que tout soit parfait pour cette journée de rentrée.

    CHAPITRE DEUX

    Cartable sur les épaules, Tristan marchait sur le trottoir qui le rapprochait un peu plus à chaque pas de sa nouvelle vie. Sa mère l’accompagnait, lui donnant la main.

    En arrivant devant le collège, Tristan leva les yeux et observa ce bâtiment haut de trois étages. Il se sentit écrasé par l’immensité de l’endroit lorsqu’il pénétra, toujours en tenant sa mère

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