En décembre 1944, le 6e groupe d’armées américano-français de Devers (7e armée du général Alexander Patch et 1re armée du général Jean de Lattre de Tassigny, voir l’encadré p. 62) bascule en position hivernale défensive sur la frontière franco-allemande après avoir libéré une grande partie de l’Alsace. Seuls se poursuivent de durs combats dans le Haut-Rhin, autour des cols vosgiens et de la poche allemande de Colmar, que la 1 armée tente de réduire. Au nord de Strasbourg, dont la 2 division blindée (DB) de Leclerc s’est emparée dès le 23 novembre, la ligne de front s’appuie désormais sur le Rhin et la Lauter, où les anciens ouvrages démantelés de la ligne Maginot ont encore le mérite de fournir aux deux camps de solides abris défensifs. Le 16 décembre, la contre-offensive des Ardennes bouscule les équilibres. Lorsque la 3 armée de Patton doit basculer en urgence de la Lorraine vers le Nord pour endiguer la percée allemande, la 7 armée américaine est chargée de tenir un front de 150 km entre Strasbourg et Sarreguemines avec à peine une demi-douzaine de divisions d’infanterie et une division blindée dispersée, des troupes en majorité fraîchement débarquées en Europe et inexpérimentées, sans compter la météo hivernale, qui limite toute couverture aérienne.
NORDWIND, JANVIER 1945 : L’ULTIME COUP DE GRIFFE À L’OUEST
Jun 26, 2024
7 minutes
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