i la Luftwaffe subit une perte constante d’efficacité depuis 1943, celleci devient si dramatique en 1944 qu’il n’est plus possible de parler de coopération entre armes: la machine militaire siècle. Dans le ciel du Reich, le moment approche où la défense ne reposera plus que sur la DCA. Au printemps 1944, l’opération Pointblank a en effet décimé la chasse de jour et tellement réduit la fabrication de carburant qu’il n’y en a plus assez pour entraîner convenablement les pilotes, et les pertes montent en flèche. Que la production de chasseurs batte des records ne sert à rien : ce sont les pilotes expérimentés qui manquent. En avril 1944, 489 sont tués, remplacés par 396 novices. En quelques heures, le 11 septembre, 113 chasseurs sont abattus (56 pilotes tués), le 12, c’est 76 (42 pilotes tués). Le 2 novembre, 120 avions sont descendus, 70 pilotes tués, 28 grièvement blessés ! La chasse de nuit est bientôt la seule à pouvoir intervenir avant de s’éteindre complètement au début de 1945. À l’inverse, le taux de pertes des équipages alliés ne cesse de baisser et, par conséquent, le tonnage de bombes largué d’augmenter. Aucune ville de plus de 100 000 habitants ne réchappe. Le 11 septembre, 234 bombardiers britanniques attaquent Darmstadt, où 12000 civils sont tués. Puis c’est l’escalade: 7 200 tués à Heilbronn le 4 décembre, 4 000 à Magdebourg le 17 janvier, autant à Berlin le 3 février. Le 13 février, le tristement fameux raid contre Dresde fait entre 25 000 et 35000 tués, soit 10 % des habitants. L’attaque de Pforzheim, le 23 février, cause 17 600 tués, le tiers de la population !
La Luftwaffe, du drame à la tragédie
Jun 26, 2024
1 minute
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