Certaines spécialités ont vu grandir Virginie Cipolla et lui rappellent toujours l’enfance : les polpettini froids, emballés dans du papier aluminium ; la brioche de sa mère, enfournée tôt le matin ; ou le cornetto all’albicocca (croissant à la confiture d’abricot) dévoré à peine arrivée en Sicile. « C’est un peu cliché mais, en Italie, à chaque sortie de table, tu penses à ce que tu vas cucinare au prochain repas », éclaire la cheffe. « Ma mère cuisinait à longueur de temps. La sauce tomate qui mijote, l’odeur et le bruit de l’oignon qui rissole, le crépitement du feu de bois étaient une symphonie de saveurs dont on ne se lassait jamais. La justesse des goûts avait le pouvoir de fédérer. »
Dans les années 1970, en quittant la Sicile, ses parents cherchent une terre d’accueil semblable à leur île natale et s’installent dans le sud de la France. « . » Chaque été, la famille nombreuse prend le bateau à Gênes et se