Les kilos émotionnels ? « C’est manger en réponse à des ressentis émotionnels plutôt qu’en réponse à ses sensations de faim et satiété », explique Johanne Averdy. En effet, il faut bien distinguer la « vraie » faim de la faim émotionnelle. La première est physiologique : nos cellules manquent de carburant, notre estomac est vide et notre cerveau envoie des signaux de faim pour nous faire manger. La seconde est liée à une émotion (stress, colère, tristesse, ennui…), on a envie de manger pour calmer cette émotion désagréable, pour l’apaiser. « C’est normal d’avoir envie de manger un aliment réconfortant quand on se sent mal. Mais cela devient problématique si ça arrive souvent, si l’on ne réussit pas à réguler nos émotions autrement qu’avec la nourriture », poursuit la spécialiste. À la clé : prise de poids et mal-être, car on a juste masqué l’émotion sans la gérer.
Le piège du contrôle
Deux éléments de nos sociétés modernes favorisent les kilos émotionnels : les régimes et l’abondance. explique Johanne Averdy. Par ailleurs, notre environnement est rempli d’aliments gras et sucrés qui nous offrent du plaisir (par la sécrétion de neurotransmetteurs du bien-être), mais de façon éphémère : viennoiseries des boulangeries, barres chocolatées des distributeurs, biscuits et gâteaux des supermarchés… Les tentations sucrées sont partout. Si l’on n’a pas un rapport serein avec la nourriture et si,